Scénariste et parolier français, il a mis son art au service des chanteurs français Michel Polnareff ou Julien Clerc, mais aussi les cinéastes français Claude Sautet ou Yves Robert. Il sera nominé 3 fois aux Césars du « meilleur scénario original ou adaptation » 3 années consécutive avec « Un éléphant ça trompe énormément » (1977), « Nous irons tous au paradis » (1978) ou « Une histoire simple » (1979). Il est élu à l'Académie française en 2008.
Francais, né le 27 septembre 1938 et mort le 24 mai 2020
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Jean-Loup Dabadie, né le 27 septembre 1938 dans le 14e arrondissement de Paris et mort le 24 mai 2020 dans la même ville, est un homme de lettres français. Journaliste, romancier, auteur de sketches et de chansons, auteur et metteur en scène dramatique, traducteur, scénariste et dialoguiste, il est élu à l'Académie française le 10 avril 2008 au fauteuil de Pierre Moinot. Scénariste et parolier, il a mis son art au service des chanteurs français Michel Polnareff ou Julien Clerc, mais aussi les cinéastes français Claude Sautet ou Yves Robert. Il sera nominé 3 fois aux Césars du « meilleur scénario original ou adaptation » 3 années consécutive avec « Un éléphant ça trompe énormément » (1977), « Nous irons tous au paradis » (1978) ou « Une histoire simple » (1979).
Le talent de Jean-Loup Dabadie lui a permis de faire plusieurs carrières simultanément : scénariste, romancier, parolier, dramaturge, journaliste. Peu d'auteurs peuvent revendiquer autant de titres. Pour ses chansons, cet homme toujours souriant connut de nombreux succès grâce à la diversité de ses interprètes.
Fils de Marcel Dabadie, né le 10 février 1913, qui fut aussi parolier (Maurice Chevalier, Julien Clerc, Les Frères Jacques), Jean-Loup Dabadie voit le jour à Paris en 1938. Il passe son enfance à Grenoble chez ses grands-parents, puis poursuit ses études, au lycée Janson-de-Sailly puis au lycée Louis-le-Grand. Par la suite, étudiant en Lettres à Paris, le jeune homme se passionne déjà pour l'écriture.
En 1957, alors qu'il n'a que dix-neuf ans, Jean-Loup Dabadie publie son premier roman, intitulé Les Yeux secs, aux éditions du Seuil, suivi l'année suivante par Les Dieux du foyer. Pendant ses débuts de romancier, le jeune auteur amorce une carrière de journalisme grâce à Pierre Lazareff, dirigeant de Candide. Au cours de cette période, il collabore également à la création de la revue Tel quel, avec Philippe Sollers et Jean-Edern Hallier, et il écrit des critiques de films et des reportages pour Arts.
Déjà fort occupé, Jean-Loup Dabadie écrit dès 1962 pour la télévision. Il fait alors équipe avec Jean-Christophe Averty et Guy Bedos pour les émissions produites par Michèle Arnaud (Histoire de sourire et Les Raisins verts). Vient, ensuite, le temps du service militaire, pendant lequel Jean-Loup est affecté dans un régiment de parachutistes à Tarbes. Sous-Lieutenant à Saumur, école de Cavalerie avec le capitaine Shiffer escadron 502A.
Au cours de son service, l'auteur envoie quelques sketches à Guy Bedos, dont Bonne fête Paulette et Le boxeur. Peu après, en 1963, alors que Jean-Loup regarde la télévision, il a l'honneur de voir Guy interpréter ses deux sketches. Cette nouvelle collaboration donnera naissance à d'autres joyaux de l'humour tel que Monsieur Suzon, Un jeune homme de lettres ou Dernier dans la première.
Jean-Loup Dabadie amorce également, pendant les années soixante, une brillante carrière de scénariste. Il collabore, au fil des années, avec les plus grands réalisateurs français : Claude Sautet (Les choses de la vie, César et Rosalie, Une histoire simple), Yves Robert (Clérambard, Salut l'artiste, Un éléphant ça trompe énormément, Nous irons tous au paradis), Claude Pinoteau (Le Silencieux, La Gifle, La Septième Cible), François Truffaut (Une belle fille comme moi, 1971).
La carrière de l'auteur fut également marquée par le théâtre. En effet, Jean-Loup Dabadie a signé plusieurs pièces dont La Famille écarlate (1967), Le Vison voyageur (1969), Madame Marguerite (1974) et Double mixte (1986).
Après tous ces métiers reliés à l'écriture, il n'est pas étonnant que Jean-Loup Dabadie se lance dans l'écriture de chansons. Dès 1967, il écrit, sur une musique de Jacques Datin, qu'il considère comme son parrain, Le petit garçon pour Serge Reggiani. L'interprète, qui a toujours su choisir des auteurs et des compositeurs de qualité, enregistrera pendant sa carrière plusieurs autres joyaux signés Dabadie : Et puis (1968), De quelles Amériques (1970), L'Italien (1971), Hôtel des voyageurs (1972), Les mensonges d'un père à son fils (1972), Le vieux couple (1972).
C'est à la même époque que Régine, qui vient de se lancer dans la chanson et se cherche un répertoire de qualité (elle a chanté Gainsbourg et Frédéric Botton, également) enregistre une chanson de Dabadie : Il m'a laissé deux cigarettes (1968). L'année suivante, en 1969, elle enregistre L'accident et, en 1970, Les filles de la rue d'Amérique. Plus tard, la chanteuse récidivera en chantant Moi mes histoires (1978).
La charnière des années 1960/1970 voit les interprètes de Jean-Loup Dabadie se multiplier considérablement. D'abord, Michel Polnareff collabore avec l'auteur dès 1969, ce qui donne Tous les bateaux, tous les oiseaux et Ring a ding. Cette collaboration se poursuit, au cours des années suivantes, avec beaucoup de succès : Dans la maison vide (1970), Holidays (1972), On ira tous au paradis (1972)1, Lettre à France (1977), Jour après jour, Nos mots d'amour.
Mireille Mathieu chante également Jean-Loup Dabadie, avec plus ou moins de succès : C'est la vie mais je t'aime (1970), Pour toi (1970), L'homme qui sera mon homme (1971) et C'était dimanche (1972). Autre grande vedette, Claude François chante Je danse (1971) et Nina nana (1972), du même auteur. Parmi les autres interprètes de cette époque figure Marcel Amont (Dagobert, 1970, L'école), Michèle Arnaud (La maison), Barbara (Marie-Chenevance, 1971), Dalida (Le clan des Siciliens, 1970), Juliette Gréco (Ta jalousie, 1974), Marie Laforêt (La ballade de Clérambard) et Dominique Walter (Les années 1970, 1969, L'enfant sur la montagne). Enfin, en 1974, il écrit le texte qui consacre le retour de Jean Gabin à la chanson, Maintenant je sais (qui est plutôt un monologue, qu'une chanson).
Au milieu des années 1970, Jacques Dutronc, qui diversifie ses auteurs, collabore également avec Jean-Loup Dabadie : J'comprends pas (1975) et Mais surtout sentimentale (1975). Petula Clark interprète Dans la ville, en 1973 et Nicole Croisille La femme et l'enfant, en 1977. Cette dernière interprète également d'autres chansons de l'auteur (David, Au revoir et merci). Cependant, cette période est surtout marquée, pour Jean-Loup Dabadie, par sa collaboration avec Julien Clerc.
En effet, ce dernier amorce alors un virage et a besoin de nouveaux paroliers. En 1976, Jean-Loup lui écrit la chanson Le coeur trop grand pour moi et, en 1978, Ma préférence, qui deviendra un classique du répertoire de l'interprète. La collaboration entre Julien Clerc et Jean-Loup Dabadie donnera naissance, au fil des années, à d'autres magnifiques classiques de la chanson : L'assassin assassiné (1980), Femmes, je vous aime (1982), Je suis mal et Elle danse ailleurs (1997), entre autres.
Par ailleurs, au début des années 1980, Robert Charlebois, qui amorce, lui aussi, un virage dans sa carrière, se tourne lui aussi vers Dabadie : Nuage no 9 (1979), Meurs pas (1982), Les chiffres parlent (1982). Pendant cette période, l'auteur signe également les dernières chansons d'Yves Montand (L'addition, 1980, Valentin). Johnny Hallyday ajoute à son tour des chansons de Jean-Loup Dabadie à son répertoire, dont J'ai épousé une ombre, en 1983.
Ces années, où ne cesse de s'allonger la liste des interprètes de Dabadie, nous ont laissé d'autres beaux fleurons de la chanson dont, entre autres, L'homme au bras fermés, que chante Alice Dona, en 1980. Aussi, plusieurs artistes ayant jadis connu leur heure de gloire tentent-ils de renouveler leur répertoire grâce à la désormais prestigieuse plume de l'auteur dont Sacha Distel (Donne-moi la main encore, 1982), Patrick Juvet (Rêves immoraux, Le saturnien, 1982) et Nicoletta (Un homme, 1981).
Michel Sardou, est quant à lui, toujours au sommet de la gloire, après des années 1970 difficiles. Jean-Loup Dabadie lui écrit plusieurs succès qui s'ajoutent à la longue liste de ceux que Sardou a déjà remportés : Chanteur de jazz (1985), L'acteur (1987), Tous les bateaux s'envolent (1987), Féminin comme, Salut, Road book...
Les années 1990 n'arrêtent pas l'auteur qui écrit pour les enfants (Petit bateau, 1997 par Sylvie Vartan). Richard Cocciante, qui avait déjà interprété Jean-Loup Dabadie, enregistre Être aimé, en 1993. La même année, l'auteur écrit Tout le temps, tout le temps pour Elsa.
Enfin, d'autres interprètes ont jalonné la carrière de parolier de Jean-Loup Dabadie, dont Didier Barbelivien, Liane Foly (La Chanson d'Hélène (chanté par Romy Schneider et Michel Piccoli dans le film Les Choses de la vie), La Bicyclette bleue), Jessé Garon' et Henri Salvador.
Pendant sa carrière, Jean-Loup Dabadie aura été récompensé à plusieurs reprises : le grand prix Vincent Scotto en 1972, le grand prix de la Sacem en 1984 et le Grand prix de la chanson française en 2000. Deux de ses films ont reçu le prix Louis-Delluc (La Gifle et Les Choses de la vie). Enfin, ce qui fait la force de Jean-Loup Dabadie, c'est d'avoir su toucher plusieurs aspects de l'écriture.
Après un échec en 1989 où il avait récolté 13 voix, il est élu le 10 avril 2008 à l'Académie française au fauteuil de Pierre Moinot (fauteuil no 19), par 14 voix sur 25. Par lui, l'Académie renoue avec le cinéma, qui n'y était guère représenté depuis la mort en 1981 de René Clair, élu au même fauteuil en 1960. Il est intronisé par ses pairs le 12 mars 2009.
Jean-Loup Dabadie est mort le dimanche 24 mai 2020, à l'âge de 81 ans, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (France, Paris).
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Les meilleures citations de Jean-Loup Dabadie.
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Mes préférences à moi, ça a toujours été les amis, les maisons de campagne, les femmes qui reprochent aux hommes de n'être pas comme elles voudraient qu'ils soient, les enfants qui courent dans le jardin.
Les acteurs sont les souffleurs des auteurs.
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On ira tous au paradis ... 2 fois écrit par lui .... la 3ème c'est pour lui et ce n'est que mérité !
Un des rares grands scénaristes et paroliers français encore en vie, ayant signé des scénarios intéressants et des chansons de Polnareff ou Clerc l'étant tout autant !