Chanteuse française, figure emblématique de la chanson française à textes avec une carrière longue de 70 ans, elle est notamment célèbre pour avoir été l'interprète d'auteurs tels que Raymond Queneau, Jacques Prévert, Léo Ferré, Boris Vian, Serge Gainsbourg, Jacques Brel, Roda-Gil, Miossec ou Biolay.
Française, née le 7 février 1927 et morte le 23 septembre 2020
Enterrée (où exactement ?).
Juliette Gréco, née le 7 février 1927 à Montpellier (Hérault) et morte le 23 septembre 2020 à Ramatuelle (Var), est une chanteuse et actrice française. Figure emblématique de la chanson française à textes avec une carrière longue de 70 ans, elle est notamment célèbre pour avoir été l'interprète d'auteurs tels que Raymond Queneau, Jacques Prévert, Léo Ferré, Boris Vian, Serge Gainsbourg, Jacques Brel, Roda-Gil, Miossec ou Biolay.
En 1939, elle est petit rat à l'Opéra de Paris. Sa mère est résistante. Capturée, elle est emprisonnée, toute jeune, à Fresnes, mais elle ne sera pas déportée à cause de son jeune âge, contrairement à sa mère et sa soeur aînée Charlotte qui seront envoyées à Ravensbrück d'où elles ne reviendront qu'en 1945, après la libération du camp par les Soviétiques. Début 1942, Juliette est libérée de Fresnes et, après avoir récupéré ses affaires au siège de la Gestapo dans le 16e arrondissement de Paris, elle se retrouve à 15 ans seule et sans ressources « sur l'avenue la plus belle du monde, l'avenue Foch » avec un ticket de métro en poche. Elle se rend alors chez la seule personne de sa connaissance résidant dans la capitale, Hélène Duc, qui fut son professeur de français à Bergerac et une amie de sa mère. Elle sait qu'Hélène habite rue Servandoni, près de l'église Saint-Sulpice. Celle-ci la loge dans la pension où elle-même demeure et la prend en charge.
Le quartier de Saint-Germain-des-Prés est à deux pas de là et, en 1945, Juliette découvre le bouillonnement intellectuel de la rive gauche et la vie politique à travers les Jeunesses communistes. Hélène Duc l'envoie suivre les cours d'art dramatique dispensés par Solange Sicard. Juliette décroche quelques rôles au théâtre (Victor ou les Enfants au pouvoir en novembre 1946) et travaille sur une émission de radio consacrée à la poésie.
Juliette noue des relations amicales avec de jeunes artistes et intellectuels de Saint-Germain-des-Prés, dont Anne-Marie Cazalis et Boris Vian. C'est dans l'un des bistrots de la rue Dauphine, Le Tabou, qu'elle découvre par hasard que celui-ci dispose d'une grande cave voûtée inutilisée que le patron appelle « le tunnel ». Juliette et ses copains trouvent l'endroit idéal pour y faire de la musique et danser tout en discutant philosophie. Il suffit d'une semaine pour que les curieux viennent en nombre pour observer cette nouvelle et bizarre faune baptisée « existentialistes ». Juliette, devenue la célèbre muse de Saint-Germain-des-Prés sans avoir rien accompli de probant, décide alors de justifier sa célébrité en optant pour la chanson. Jean-Paul Sartre lui confie une sorte de mélopée qu'il a écrite pour sa pièce de théâtre Huis clos et lui conseille d'aller voir le compositeur Joseph Kosma pour que celui-ci en réécrive la musique qu'il ne trouvait pas réussie. C'est ainsi que Juliette interprète La Rue des Blancs-Manteaux, oeuvre née de la plume du chantre de l'existentialisme et d'un compositeur rompu à l'art de mise en musique de la poésie (notamment celle de Jacques Prévert).
En 1949, disposant d'un riche répertoire (de Jean-Paul Sartre à Boris Vian...), Juliette Gréco participe à la réouverture du cabaret le Boeuf sur le toit. Elle rencontre cette année-là Miles Davis dont elle tombe amoureuse. Il hésite à l'épouser, ce qui est impensable aux USA (à l'époque, les unions entre Noirs et Blancs sont illégales dans de nombreux États américains). Ne voulant pas lui imposer une vie aux États-Unis en tant qu'épouse d'un Noir américain, et elle ne voulant pas abandonner sa carrière en France, ils renoncent et Miles rentre à New York à la fin mai.
En 1951, elle reçoit le prix de la SACEM pour Je hais les dimanches. En 1952, elle part en tournée au Brésil et aux États-Unis dans la revue April in Paris. En 1954, elle chante à l'Olympia.
Elle rencontre le comédien Philippe Lemaire, sur le tournage du film Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville et l'épouse le 25 juin 1953. Ils divorcent en 1956 après la naissance de leur fille Laurence-Marie (née le 24 mars 1954).
Elle repart pour New York et ses interprétations des plus grands auteurs français enthousiasment les Américains. Hollywood la courtise. Elle rencontre le puissant producteur Darryl Zanuck sur le tournage du film Le soleil se lève aussi d'Henry King (1957). Il devient son compagnon, malgré les différences d'âge et de tempérament. Elle tourne dans quelques-unes de ses productions jusqu'en 1961, notamment sous la direction de John Huston dans Les Racines du ciel (1958) et de Richard Fleischer dans Drame dans un miroir (1960), tous deux avec Orson Welles.
En 1960, elle revient à la chanson qu'elle ne quittera plus, découvre et fait découvrir de nouveaux talents : Jacques Brel, Serge Gainsbourg, Guy Béart et Léo Ferré.
En 1965, elle effectue une tournée des Maisons des Jeunes de la Culture de la banlieue parisienne offrant gratuitement à un public constitué de jeunes étudiants et d'ouvriers qui la découvrent tous les auteurs et les compositeurs qu'elle se donne comme mission de servir. Toujours en 1965, elle tient un rôle de premier plan dans le feuilleton télévisé Belphégor ou le Fantôme du Louvre. La même année, lors d'un dîner de têtes d'affiches organisé par un grand magazine populaire, elle se retrouve assise aux côtés de Michel Piccoli qui deviendra son mari en 1966. Ils se sépareront en 1977.
Du 16 septembre au 23 octobre 1966, le TNP accueille pour la première fois dans sa grande salle (2 800 places) du Palais de Chaillot deux chanteurs : Juliette Gréco et Georges Brassens.
En 1968, elle inaugure la formule des concerts de 18 h 30 au théâtre de la Ville à Paris. Elle y interprète l'une de ses plus célèbres chansons, Déshabillez-moi.
Elle enregistre en avril 1969 un titre de Didier Rimaud à la demande de son ami François Rauber, Faudrait aller plus loin, chanson intégrée à l'album Difficile amour de Bernard Geoffroy.
Peut-être du fait que son succès marque le pas en France au début des années 1970 alors qu'elle fait de nombreuses tournées à l'étranger (notamment en Italie, en Allemagne, au Canada et au Japon) et que Maritie et Gilbert Carpentier lui consacrent tout de même un Top à... le 30 septembre 1972, un grand changement s'effectue dans la carrière de Gréco. En 1972, elle quitte les productions Philips, chez qui elle enregistrait depuis plus de 20 ans, pour les productions Barclay. Deux albums sont édités sous ce label : Juliette Gréco chante Maurice Fanon (1972) et Je vous attends (1974). En même temps s'opère une nouvelle orientation artistique : tous les textes sont dus à la plume de deux nouveaux auteurs : Maurice Fanon pour l'album de 1972 et Henri Gougaud pour celui de 1974 (excepté Ta jalousie, chanson écrite par le parolier Jean-Loup Dabadie et L'Enfance, reprise de la chanson de Jacques Brel extraite de son film de 1973, Le Far West). Parallèlement, Gérard Jouannest, son pianiste et accompagnateur depuis 1968, devient son compositeur exclusif (elle l'épouse en 1988).
Nouveau changement de maison de disque en 1975. Elle quitte Barclay pour graver ses deux albums suivants chez RCA Victor : Vivre en 1975 et Gréco chante Jacques Brel, Henri Gougaud, Pierre Seghers en 1977. À cette occasion, Gréco reprend sa plume de parolière qu'elle avait essayée en 1969 pour écrire successivement : Fleur d'orange, Le Mal du temps et L'Enfant en 1975 (l'auteur des autres chansons est Henri Gougaud), puis Pays de déraison et L'amour trompe la mort en 1977 (les autres auteurs sont ceux du titre de l'album). Elle achève sa carrière de parolière avec ces cinq titres.
Suite de nouveautés de 1982 à 1983. Consécutivement à la parution de ses mémoires (Jujube, Éditions Stock, 1982), Juliette Gréco établit sous la direction artistique de Gérard Meys son anthologie discographique telle qu'elle la conçoit à ce moment de sa carrière. François Rauber réalise les arrangements et dirige d'orchestre tandis que Gérard Jouannest est au piano. Cette anthologie est commercialisée en trois volumes séparés (voir section « Discographie / Anthologie et intégrale »).
Toujours chez les Disques Meys, Gréco enregistre un nouvel album : Gréco 83 où, encore une fois, de nouveaux auteurs venus de tous horizons livrent à la chanteuse quelques petits bijoux dont l'un devient un titre incontournable de ses tours de chant : Les Années d'autrefois du journaliste Richard Cannavo. Parmi les autres auteurs figurent le dessinateur de BD Gébé (Bleu sans cocaïne), l'auteur-compositeur-interprète Allain Leprest (Le Pull-over, musique de Jean Ferrat) et le parolier Claude Lemesle (Y'a que les hommes pour s'épouser).
Elle est faite Chevalier de la Légion d'honneur par le Premier ministre Laurent Fabius, le 23 octobre 1984.
Elle retrouve une fois de plus son public de l'Olympia en 1991 et l'album live du concert est édité par Philips
Elle enregistre ensuite, en 1993, un album avec des textes d'Étienne Roda-Gil sur des musiques, entre autres, de João Bosco, Julien Clerc, Gérard Jouannest et Caetano Veloso.
Octobre 1993 : récital à l'Olympia suivi d'une tournée.
1994 : retirage de l'album de 1993 augmenté d'une chanson : Le Temps des cerises qu'elle présentera désormais dans tous ses récitals comme « une chanson d'amour donc une chanson révolutionnaire, et une chanson révolutionnaire donc une chanson d'amour ».
1998 : après une absence discographique de quatre ans, elle enregistre pour les disques Meys un album entièrement écrit par Jean-Claude Carrière.
L'album est créé en public en récital au théâtre de l'Odéon à Paris en mai 1999.
En 2003, elle enregistre chez Polydor un nouvel album sur des textes de Christophe Miossec, Marie Nimier et Jean Rouault, Benjamin Biolay et Gérard Manset. L'ensemble est mis en musique par Gérard Jouannest et François Rauber.
Elle retrouve l'Olympia en 2004.
En 2006 elle part pour New York enregistrer un album avec des musiciens de jazz qui paraitra en France sous le titre Le Temps d'une chanson. Elle le crée sur la scène du théâtre du Châtelet à Paris seulement accompagnée d'un piano et d'un accordéon.
Le 10 mars 2007, les Victoires de la musique la couronnent d'une « Victoire d'honneur » pour toute sa carrière. Pour la première fois, le 27 octobre 2007, elle donne un concert à la Salle Pleyel accompagnée d'une formation réduite.
En novembre 2008, elle enregistre en duo la chanson Roméo et Juliette avec Abd Al Malik (album Dante).
Fin 2008-début 2009, elle prépare un nouvel album réalisé à partir de textes d'Olivia Ruiz et d'Abd Al Malik.
En mars 2010, un nouveau documentaire, Je suis comme je suis de Brigitte Huault-Delannoy, est projeté en son honneur et en sa présence à Montréal (Place des Arts).
Fin mai 2011, le compositeur Louis Siciliano lui propose d'interpréter avec Bichou, chanteur vauclusien, une de ses dernières compositions intitulée Bonjour Paris. Juliette Gréco accepte ; l'enregistrement de la chanson doit être effectué en septembre 2011.
Le 27 juillet 2011 elle donne le concert de clôture du festival de Valence sur la scène du Parc Jouvet, accompagnée par son pianiste Gérard Jouannest ainsi que d'un accordéoniste. Des centaines de spectateurs l'applaudissent et lui offrent une longue standing ovation.
Le 15 août 2011, elle apprend avec beaucoup de tristesse le décès de son parolier Allain Leprest, qui s'est donné la mort à Antraigues-sur-Volane où il était en vacances, et où est inhumé Jean Ferrat.
Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.
Proche de la gauche, elle a cosigné, avec Pierre Arditi, Maxime Le Forestier et Michel Piccoli une lettre ouverte, le 4 mai 2009, à l'intention de Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, appelant les députés socialistes à adopter la loi Création et Internet.
En janvier 2012, elle sort un nouvel album Ça se traverse et c'est beau..., un hommage à Paris. Marie Nimier, Thierry Illouz, Amélie Nothomb, François Morel, Antoine Sahler, Philippe Sollers, Gérard Duguet-Grasser ou encore Jean-Claude Carrière figurent entre autres parmi les auteurs des chansons de cet album. Melody Gardot, Marc Lavoine et Féfé l'accompagnent chacun en duo et Guillaume Gallienne y interprète un texte.
En février 2012, elle est pour trois soirs sur la scène du théâtre du Châtelet de Paris.
Le dimanche 5 février 2012, à l'occasion de son 85e anniversaire, elle est la vedette de la soirée sur Arte qui diffuse une interview (Juliette Gréco, l'insoumise) suivie de son concert de 2004 à l'Olympia ; pour les téléspectateurs allemands, les chansons de son concert ont été sous-titrées par des textes allemands dus à la plume de Didier Caesar (Dieter Kaiser).
Le 12 avril 2012, Juliette Gréco reçoit, des mains du maire Bertrand Delanoë, la Grande médaille de vermeil de Ville de Paris. Bertrand Delanoë a déclaré : « Il était temps que sa ville lui dise merci. Juliette Gréco, c'est la Parisienne. La Parisienne d'aujourd'hui et la Parisienne qui incarne le temps de Paris qui ne passe jamais ». La chanteuse, qui a souvent représenté la France et Paris à l'étranger, a répondu : « Je ne suis pas née à Paris, j'ai vu le jour à Montpellier. Mais j'ai été mise au monde ici ».
En Allemagne, le samedi 14 avril 2012, elle monte de nouveau sur la scène du Theaterhaus de Stuttgart (de) pour un concert donné à guichets fermés, accompagnée par son pianiste et mari Gérard Jouannest, devant un public ravi qui, pour la remercier, se lève pour l'applaudir.
Le 1er octobre 2013, Juliette Gréco n'a pas pu finir son concert sur la scène de l'espace Montgolfier à Davézieux, près d'Annonay (07) : elle a été victime d'un malaise au bout de 45 minutes (source le Dauphiné Ardèche).
Le 28 octobre 2013 sort, chez Deutsche Grammophon/Universal Music, l'album Juliette Gréco chante Brel, réunissant 12 chansons de Jacques Brel arrangées par le pianiste Bruno Fontaine et par le mari de la chanteuse, Gérard Jouannest. Deux récitals de la chanteuse sont annoncés pour les 16 et 17 mai 2014 à l'Olympia.
En 2014, le trompettiste Ibrahim Maalouf l'invite dans le concert qu'il donne à l'Olympia et l'accompagne dans la reprise de La Javanaise.
Début 2015, elle annonce une ultime tournée qui débutera fin avril 2015 : « J'ai 88 ans, et je n'ai pas envie de monter sur scène en boîtant. C'est une question de courtoisie, de dignité. [...] Je veux partir debout. Je ne voudrais pas faire pitié. J'ai horreur de ça », déclare-t-elle durant une interview avec Le Parisien.
Le 24 avril 2015, elle commence sa tournée d’adieu intitulée « Merci » qui dure un an. À la première date de sa tournée, le 24 avril au Printemps de Bourges, elle est obligée d’écourter son récital, victime d’un coup de chaleur. Elle est de nouveau victime d'un coup de chaleur à la première date de sa tournée au Canada à Tadoussac, le 12 juin 2015, et ne peut terminer son tour de chant.
En novembre 2015, sort L'Essentielle, une anthologie de ses chansons en 13 CD ainsi qu'une compilation intitulée Merci ! incluant la chanson inédite Merci, écrite par Christophe Miossec et composée par Gérard Jouannest.
Sa tournée d'adieux « Merci », comprenant plusieurs dizaines de dates, a lieu en avant-première le 1er mars 2015 à Athènes (Grèce), mais commence officiellement le 24 avril 2015 au Printemps de Bourges. Juliette Gréco chante ensuite à Tel Aviv au début mai 2015, puis au Canada à Tadoussac, Montréal, Sherbrooke et Toronto en juin 2015, en Italie à Milan et Spolète puis en Belgique à Anvers en juillet 2015, à la Fête de l'Humanité, au festival de la voix au Pays de Dieulefit ainsi qu'à Amsterdam en septembre 2015, en Allemagne (Berlin, Francfort, Hambourg, Stuttgart) puis une partie de la France (Tours, Limoges, Lons-le-Saunier et Caen) en octobre et novembre 2015. En décembre 2015, elle fait quelques grandes salles parisiennes (Châtelet, théâtre des Champs-Élysées et La Cigale). Le 6 février 2016, elle donne un concert exceptionnel dans le musée du Louvre devant la sculpture de la Victoire de Samothrace puis un autre le 7 février, jour de ses 89 ans, au théâtre de la Ville de Paris qu'elle avait inauguré en 1968. De la fin février à la mi-mars 2016, elle continue sa tournée en province française, elle chante à Abbeville, Châtel-Guyon, Nîmes, Sérignan, Saint-Estève. Le 24 mars 2016, elle est victime d'un AVC dans un hôtel du centre ville de Lyon où elle faisait étape en vue d'un concert à Sausheim prévu le lendemain. Quelque temps après cet AVC, son entourage indique qu'elle a « bien récupéré » et « retrouvé toutes ses facultés physiques et intellectuelles ». Pourtant, début avril, son producteur annonce qu'elle entame une convalescence et qu'elle devra reporter à l'automne 2016 la plupart des concerts prévus au printemps : Sausheim, Maison-Alfort, Chenôve, Langres, au Casino de Paris ainsi qu'à Cardiff, au Barbican Centre de Londres et au Bunkamura Hall de Tokyo. Au fil des mois, elle annule graduellement l'intégralité des dates restantes de sa tournée. Son dernier concert aura donc eu lieu le 12 mars 2016 au Théâtre de l'Étang à Saint-Estève en France.
Dans le magazine Télérama du 24 juillet 2020, elle se confie sur sa vie depuis son accident et son retrait de la scène, révélant notamment au public le décès de sa fille Laurence à l'âge de 62 ans en 2016.
Juliette Gréco est morte le mercredi 23 septembre 2020, à l'âge de 93 ans, à Ramatuelle (France, dans le Var). Elle sera inhumée à Paris au cimetière du Montparnasse (division 7) auprès de son dernier époux Gérard Jouannest, mort deux ans plus tôt.
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Les meilleures citations de Juliette Gréco.
Je suis une désespérée qui espère ! Malgré cette immense vacuité, malgré ce rien ambiant, malgré ce Front national montant, cette extrême droite dangereuse et terriblement présente.
Je suis un animal sauvage, totalement impropre au dressage. Je suis arrivée comme ça, je partirai comme ça.
Je ne vais pas au soleil, je m'ennuie. J'aime le regarder, mais faire le rôti un quart d'heure par livre, ça ne m'intéresse pas !
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la muse de Saint-Germain-des-Prés,j’ai connu Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, j’étais jeune et conne, mais terriblement attentive et comblée. Ils me voyaient comme un enfant intéressant, une jeune fille bizarre, fort peu sociable. Qui était Gréco ? Une sorte d’animal, écrivait François Mauriac dans son Bloc-notes.
Elle representais la chanson française, St Germain, côtoyant les plus grands, avec une voix grave et sensuelle, femme discrète et engagée, encore une triste disparition