Réalisateur de télévision français qui a révolutionné le petit écran français en mettant en image les plus grands chanteurs de variétés (Johnny Hallyday, Françoise Hardy, Eddy Mitchell, Gilbert Bécaud, Sylvie Vartan, Serge Gainsbourg, Dalida, Yves Montand, etc) et en filmant la musique à la télévision avec un nouveau procédé (clips où les chanteurs se produisaient en studio, en play-back, sans public et jamais en direct permettant de soigner les décors, d'ajouter des trucages vidéo et de déployer des prises de vues graphiques).
Enterré (où exactement ?).
Jean-Christophe Averty, né le 6 août 1928 à Paris et mort le 4 mars 2017, est un animateur et réalisateur de radio et de télévision français. Dès les années 1960, il révolutionne le petit écran français en mettant en image les plus grands chanteurs de variétés, des plus anciens aux jeunes vedettes de la génération yéyé, comme Johnny Hallyday, Françoise Hardy, Eddy Mitchell, Gilbert Bécaud, Sylvie Vartan, Serge Gainsbourg, Dalida ou Yves Montand. Pendant plus de 30 ans, ce réalisateur de télévision inspiré a révolutionné les émissions de variétés. Dans les années 1960 et 1970, ce « téléaste » a révolutionné la façon de filmer la musique à la télévision. Pour chaque chanson, il fabriquait des clips où les chanteurs se produisaient en studio, en play-back, sans public et jamais en direct. Ce procédé lui permettait de soigner les décors, d'ajouter des trucages vidéo et de déployer des prises de vues graphiques.
Jean-Christophe Averty est le père de Karine Averty, première danseuse du ballet de l'Opéra national de Paris.
Nombre de ses productions pour la télévision en font un précurseur de l'art vidéo en France. De telles recherches seront reprises, dans les décennies suivantes, par les groupes de recherche de l'Institut national de l'audiovisuel (INA). Il fut l'un des derniers réalisateurs salariés de la Société française de production (SFP) et, pendant longtemps, le seul réalisateur de l'ORTF à voir ses émissions vendues à l'étranger.
Grand connaisseur de jazz, Averty a filmé pendant des années le festival Jazz à Juan où sont passés tous les plus grands musiciens du genre.
Il fut également l'une des voix de France Inter et France Culture, notamment avec l'émission radiophonique Les cinglés du music-hall
Diplômé de l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC), Jean-Christophe Averty travaille comme banc-titreur aux studios Walt Disney à Burbank dans les années 1950 avant de débuter à la télévision française en 1952 (alors l'Office de radiodiffusion télévision française, l'ORTF).
Par la suite, Jean-Christophe Averty signe plus de cinq cents émissions pour la télévision et la radio, abordant toutes les disciplines (fiction, reportage, théâtre, variétés, jazz) pour lesquelles il reçoit un grand nombre de prix (dont un Emmy Award aux États-Unis).
Toujours au bon moment au bon endroit, il fréquente le milieu existentialiste du quartier Saint-Germain-des-Prés et travaille dans des productions (théâtrales) impliquant Cocteau ou Picasso.
Passionné par Alfred Jarry et la 'Pataphysique, il devient satrape du Collège en 1990. Il fait sa réputation sur son caractère trempé, son goût de la provocation et son sens de l'innovation télévisuelle. Sa série Les Raisins verts (1963) fait grand scandale, notamment en raison de la séquence récurrente dans laquelle un bébé de celluloïd est passé à la moulinette.
Grand connaisseur de jazz, Averty a filmé pendant des années le festival Jazz à Juan où sont passés tous les plus grands musiciens du genre. À ce propos, le pianiste Martial Solal lui a rendu un hommage dans une de ses compositions, Averty, c'est moi.
Collectionneur de disques 78 tours (ses « vieilles galettes ») de jazz et de variétés, achetés dans des marchés aux puces à travers le monde, il a animé pendant vingt-huit ans, jusqu'à son ultime éviction en 2006 (sous la présidence de Radio France par Jean-Paul Cluzel), son émission de radio Les Cinglés du music-hall (1 805 épisodes). Pour la partie française de cette émission, il bénéficie des « carnets » d'André Cauzard, confiés par ce dernier qui avait l'habitude de noter au quotidien tous les événements de jazz d'avant-guerre.
Au fil des années, cette émission permettait d'établir une banque de données entre fans, préfigurant du coup le P2P, en étant interactive avec les auditeurs et collectionneurs (Averty donnait systématiquement à l'antenne le titre, l'interprète, l'éditeur et le numéro de sortie et il avait pour gimmick le fameux « à vos cassettes ! »).
Cet homme de télévision, dont la diction particulière agace beaucoup d'auditeurs (il zézayait un peu), va connaître un grand succès à travers cette émission qui présente de nombreux 78 tours de la fin des années 1920 jusqu'au début des années 1940. Il fera découvrir ou redécouvrir de nombreux artistes de cette époque comme Yvette Guilbert, Fréhel, Georgius, Joséphine Baker ou Ray Ventura.
Il a aussi réalisé des spectacles pour la télévision qui lui ont permis de mettre en images, avec son style singulier, les plus grands chanteurs francophones dont Gilbert Bécaud, Georges Brassens, Julien Clerc, Dalida, Léo Ferré, Serge Gainsbourg, France Gall, Juliette Gréco, Johnny Hallyday, Gérard Manset, Guy Marchand, Yves Montand, Tino Rossi, Jean Sablon, Sylvie Vartan, etc.
En 1969, il réalise le grand téléfilm Le Songe d'une nuit d'été, premier film complet en incrustation où des vedettes comme Claude Jade, Christine Delaroche et Jean-Claude Drouot jouaient sur un plateau nu.
En 1971, il a réalise le mega-clip illustrant l'intégralité du concept-album Melody Nelson avec Serge Gainsbourg et Jane Birkin.
Ses créations télévisées font date dans l'utilisation de la vidéo et de l'utilisation des possibilités techniques, comme mode d'expression à part entière. Averty a beaucoup utilisé l'incrustation de personnages filmés sur fond bleu avec un décor dessiné. Ses techniques d'incrustation vidéo lui permirent également de réaliser un Sapeur Camember d'après l'oeuvre de Georges Colomb, dit « Christophe », ainsi qu'une version de Chantecler, pièce d'Edmond Rostand.
Il fut l'un des derniers réalisateurs salariés de la Société française de production et, pendant longtemps, le seul réalisateur de l'ORTF à voir ses émissions vendues à l'étranger.
En 2012, il confie la gestion, la conservation et la sauvegarde des droits de l'ensemble de ses oeuvres télévisuelles et radiophoniques à l'Institut national de l'audiovisuel (INA) (près d'un millier d'émissions télévisées sur le jazz, le sport, le cirque, la mode, les variétés ou encore le théâtre).
Jean-Christophe Averty est mort le samedi 4 mars 2017 à l'âge de 88 ans.
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J'aimais bien son approche délirante de voir la VIE !!!
réalisateur vedette du petit écran au temps de l'ORTF. Très populaire pour ses présentations excentriques et ses trucages et effets spéciaux de génie pour l'époque