Francais, né le 4 avril 1954 et mort le 20 septembre 2024
Enterré (où exactement ?).
Yan Morvan, né le 4 avril 1954 à Paris et mort le 20 septembre 2024, est un photographe, journaliste, photojournaliste et auteur français. Photojournaliste des laissés-pour-compte, il avait couvert de multiples conflits, infiltré des gangs ou le monde du sexe, connu Guy Georges et fut récompensé par deux World Press Photo. Codirecteur de la section photojournalisme du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes en 1994, cofondateur du magazine Photographie.com en 1997, photojournaliste indépendant depuis 1998, il est publié dans la presse française et internationale. Il couvre un certain nombre de grands conflits entre 1980 et 2024 en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Depuis 2005, il se concentre sur des projets photographiques (Champs de bataille, Hexagone) et expose dans des festivals photos. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages.
Après un DEUG de mathématiques puis une maîtrise de cinéma à l’université de Vincennes, Yan Morvan s’oriente vers la photographie.
En 1974, il publie sa première photographie dans le quotidien Libération. Pigiste pour l’agence Fotolib, il est le premier à documenter la vie des rockers et des bandes. Son premier livre Le Cuir et le Baston, aux éditions Jean-Claude Simoën, est un travail à portée sociologique sur les blousons noirs.
En février 1978, il intègre les équipes de Paris Match, puis du Figaro Magazine, rejoint l’agence Gamma en 1979 suivi par Sipa Press entre 1980 et 1988.
Alternant reportages de presse et longs formats, Yan Morvan se trouve à Londres à l’essor du mouvement punk, en 1980. Il part ensuite à destination de Bangkok. Les réfugiés cambodgiens y fuient les khmers rouges, il y témoigne de l’esclavage sexuel des paysans thaïs. Le reportage paraît dans le magazine Photo quelques mois plus tard.
En juillet 1980, il intègre les équipes de Sipa, s’affirme au fur et à mesure grâce à quelques sujets : la Turquie, la guerre Iran-Irak, le conflit nord-irlandais ainsi que le mariage de Lady Diana.
L’intervention de l’armée israélienne au Liban en juin 1982 marque le début de l’opération Paix en Galilée. Yan Morvan y est dépêché par l’agence Sipa pour Newsweek et restera quatre ans au Liban. Son traitement du conflit est sans parti pris, il souhaite restituer fidèlement les épisodes de ce conflit majeur des années 1980. Il décide de réaliser un reportage poignant à la chambre photographique Linhof Technika 4 x 5” grand format le long de la Ligne verte, ce no man’s land qui sépare Beyrouth et les belligérants. Il y photographie les combattants, les civils et les ruines. Ce travail photographique, historique et ethnologique exceptionnel a failli lui coûter la vie à de nombreuses reprises. Le matériel photographique est lourd et peu adapté à ce type de terrain, mais permet de témoigner pleinement de la situation. Il remporte deux World Press Photo et une mention pour le Robert Capa Award.
Il couvre les conflits pour la presse internationale (Ouganda, Mozambique, Rwanda, Afghanistan, Cambodge, Irak, jusqu’à la Bosnie en 1999) et les sujets de fond sur les gangs, l’amplification de la fracture sociale. Il est pris en otage et torturé pendant trois semaines par le tueur en série Guy Georges.
Dans les années 1990, Yan Morvan crée avec Patrick Frilet le EMI-CFD et, avec Jean-François Bauret et Didier de Fays, le premier magazine français de photographie sur internet : Photographie.com ainsi que la Bourse du talent. Il collabore également avec Thierry Ardisson dès le début du magazine Entrevue et l’avènement du porno chic.
Les années 2000 débutent avec la sortie de Gang aux éditions Marval, rétrospective de trente années de travail photographique.
En 2004 débute le projet Champs de batailles qui durera dix années. Équipé d’une chambre photographique Deardorff 20x25, Yan Morvan photographie les lieux de batailles en France, Europe, Amérique, Asie, Afrique et océan Pacifique. En 2015, un livre de 660 pages paraît aux éditions Photosynthèses et réunit 250 champs de batailles pris en photos et commentés par Yan Morvan. La série est exposée aux Rencontres de la photographie d’Arles en 2016 et rentrera dans la collection du musée de l’Armée.
En 2012 et 2016 sortent aux Éditions La Manufacture deux livres, Gang Story et Blousons noirs, témoignages de l’évolution des bandes, puis Yan Morvan entreprend avec le photographe Éric Bouvet, le projet Hexagone. Il sillonne la France afin de faire le portrait des Français avec sa chambre photographique.
L’année suivante sortent Bobby Sands (éd. André Frère) qui remporte le prix Hip et sera exposé à Visa pour l’image, Les Années de fer (éd. Serious Publishing) et Battlefield, version américaine de Champs de bataille aux éditions Abbeville. L’année suivante sera marquée par sa première expo solo à Paris Photo (galerie Sit Down).
En 2020, Yan Morvan expose, dans le cadre des Rencontres d’Arles, une introduction du projet Hexagone, publie son récit sur le Pigalle des années des 1990 (éd. La Manufacture de livres) et présenté à la Auer Photo Foundation à Genève.
L’année 2021 marque la sortie de 1981, récit photographique de l’accession au pouvoir de François Mitterrand qui donnera lieu à plusieurs expositions (galerie Marlat, Initial Labo, place de la Bastille et à l’Institut François-Mitterrand). Pour les 50 ans du mouvement du Larzac, un livre aux éditions La Manufacture de livres est publié en août, accompagné d’une exposition. Il intègre également la collection d’artistes édités par Agnès b..
Yan Morvan travaille avec l’éditeur Industrie Culturelle (sous la direction de Quentin Euverte) sur la parution de ses archives sous forme de chroniques photographiques bimensuelles, parmi lesquelles Hexagone ou l’Amérique, qu’il a photographiée durant quarante ans, et la fracture sociale des années 1990.
Il édite trois hors-séries avec l’éditeur Industrie Culturelle, l’un consacré l’édition 1998 du festival Burning Man et l’autre à la guerre civile en Ouganda. Début 2022, la maison d’édition britannique Café Royal Book édite deux fascicules consacrés à ces photographies réalisées sur la sous-culture punk et les émeutes entre 1979 et 1981.
Yan Morvan est mort le vendredi 20 septembre 2024, à l'âge de 70 ans, des suites d’un cancer.
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