Politicienne et femme d'État française, élue à l'Académie française en 2008, elle fut Ministre de la Santé de 1974 à 1979 sous Valéry Giscard d'Estaing où elle adoptera la loi dépénalisant le recours par une femme à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), loi qui sera ensuite couramment désignée comme la « loi Veil ». Elle apparaît dès lors comme icône de la lutte contre la discrimination des femmes en France. Elle fut, durant sa jeunesse, une rescapée des camps de concentration d'Auschwitz où elle perdra son père, son frère et sa mère. Elle est la première présidente du Parlement européen, nouvellement élue au suffrage universel, de 1979 à 1982. De façon générale, elle est considérée comme l'une des promotrices de la réconciliation franco-allemande et de la construction européenne. De 1993 à 1995, elle est ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, « numéro deux » du gouvernement Édouard Balladur, puis siège au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007, avant d'être élue à l'Académie française en 2008.
Française, née le 13 juillet 1927 et morte le 30 juin 2017
Enterrée en France à Paris (Île-de-France).
Simone Veil (née Simone Jacob le 13 juillet 1927 à Nice et morte le 30 juin 2017), est une femme politique française. Elle fut une icône de la lutte pour les droits des femmes. Rescapée de la Shoah à Auschwitz, Simone Veil est avant tout connue pour la loi dite Loi Veil dépénalisant en France l'avortement qu'elle fit adopter par le Parlement français comme ministre de la santé en 1975. Elle est aussi la première femme à présider le Parlement européen de 1979 à 1982. Elle incarne donc les 3 grands moments de l'histoire du XXe siècle : la Shoah, l'émancipation des femmes et l'espérance européenne.
Fille d'un architecte, Simone Jacob est d'origine juive, ce qui lui vaut les persécutions nazies pendant l'occupation. Déportée avec sa famille en mars 1944 au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau (sous le matricule 78651), elle en est la seule survivante avec sa soeur. Elles sont libérées le 27 janvier 1945.
Ayant obtenu son baccalauréat en 1943 avant d'être déportée, elle s'inscrit en 1945 à la faculté de droit et à Institut d'études politiques de l'Université de Paris où elle rencontre Antoine Veil, futur inspecteur des finances, qu'elle épouse le 26 octobre 1946. Ils ont trois fils.
Munie de sa licence et de son diplôme de l'I.E.P., elle renonce à la carrière d'avocat qu'elle avait envisagée pour entrer dans la magistrature où elle mène sa carrière jusqu'en mai 1974.
Elle devient alors, après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la République, ministre de la Santé dans le gouvernement dirigé par Jacques Chirac, poste qu'elle conserve sous les gouvernements successifs de Raymond Barre jusqu'en juillet 1979.
À ce titre, elle est maître d'oeuvre de l'adoption par le Parlement du projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), qui dépénalise l'avortement, texte qui entre en vigueur le 17 janvier 1975. Elle devient, et le reste longtemps, la personnalité politique la plus populaire de France.
En juin-juillet 1979, elle quitte le gouvernement pour conduire, à la demande de Valéry Giscard d'Estaing, la liste Union pour la démocratie française (UDF) lors des premières élections européennes au suffrage universel, devenant dans la foulée la première présidente du Parlement européen, fonction occupée jusqu'au début de l'année 1982 (accord tacite entre les groupes de présidence tournante à mi-mandat).
En 1984, avec Jacques Chirac, elle impose à l'opposition une liste unique aux élections européennes. Sa liste obtient, le 17 juin 1984, plus de 43 % des voix.
Début 1990, elle qualifie d' « inadmissible » la création de fichiers informatisés de la police, décidée par le gouvernement du premier ministre Michel Rocard. Le projet est retiré en mars 1990.
En mars 1993, elle est nommée ministre d'État, ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Édouard Balladur, fonction qu'elle conserve jusqu'en mai 1995.
Elle est ensuite membre du Haut Conseil à l'Intégration.
Elle est nommée membre du Conseil constitutionnel en mars 1998, son mandat venant à échéance en mars 2007.
En 2005, elle appelle à voter "OUI" au referendum du 29 mai, provoquant une polémique sur la compatibilité de son engagement et sa présence au Conseil constitutionnel.
Le 8 mars 2007, à l'occasion de la Journée internationale des droits de la femme et tout juste libérée de son devoir de réserve lié à son mandat de membre du Conseil constitutionnel, elle annonce sa décision de soutenir Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007, sans pour autant devenir présidente de son comité de soutien, comme cela avait été envisagé. Toutefois, cela ne l'empêche pas de garder sa liberté de jugement et, à l'annonce de la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale par le candidat de l'UMP au cas où il serait élu, elle répond qu'elle aurait préféré un ministère « de l'Immigration et de l'Intégration ». « Je n'ai pas du tout aimé cette formule très ambiguë », déclare-t-elle dans une interview au journal Marianne. Ajoutant que cette idée était « plus grave qu'une imprudence », dans une interview au mensuel Tribune juive d'avril 2007.
Son soutien à Nicolas Sarkozy n'est toutefois pas remis en cause, comme en témoignent les nombreuses critiques adressées au candidat centriste UDF François Bayrou : « Bayrou ne représente que lui-même » dans le Figaro du 8 mars 2007, ainsi que la suite de l'interview, dans laquelle elle déclare : « Nicolas est gentil. Il peut être brutal dans son expression mais les gens ont tort de douter de son humanité. C'est un ami fidèle. Pour moi, c'est important. Quand on choisit un président, on a envie de quelqu'un qui ait ces qualités-là. Ce n'est pas toujours le cas. »
Le 11 janvier 2008 le président de la République annonce qu'il l'a chargée de « mener un grand débat national pour définir les nouveaux principes fondamentaux nécessaires à notre temps, les inscrire dans le Préambule de la Constitution », nommant la « diversité » qui « ne peut pas se faire sur une base ethnique ». Le décret du 9 avril 2008 portant création d'un comité de réflexion sur le Préambule de la Constitution, qui prévoit la remise d'un rapport avant le 30 juin, suscite l'opposition d'Anne-Marie Le Pourhiet, qui y voit un risque de « saper le principe d'égalité de tous devant la loi ».
Le 15 février 2008, forte de sa qualité de présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, Simone Veil s'oppose au projet du président Nicolas Sarkozy de confier la mémoire d'un enfant juif de France mort dans la shoah à chaque élève de CM2 : « C'est inimaginable, insoutenable, dramatique et, surtout, injuste ».
Elle a été promue directement à la distinction de Grand Officier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2009.
Une autre reconnaissance de son action publique est son élection parmi les Immortels. Le 9 octobre 2008, invitée par Maurice Druon et François Jacob, Simone Veil présente sa candidature à l'Académie française au fauteuil de Pierre Messmer. Le 20 novembre 2008, elle est élue au premier tour de scrutin par 22 voix sur 29 (5 blancs, 2 marqués d'une croix, 0 aux autres candidats).
Simone Veil occupe désormais le treizième fauteuil à l'Académie française, en remplacement de l'ancien Premier ministre Pierre Messmer, décédé en août 2007. Elle retrouve sous la coupole l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing de 1974 à 1981, élu en 2003 .
Le 31 octobre 2007, est éditée son autobiographie, intitulée Une vie. L'ouvrage a été traduit en une quinzaine de langues et vendu, en France, à 550 000 exemplaires. Cet ouvrage a obtenu le Prix des Lauriers Verts en 2009.
Entre autres, elle y donne son opinion sur Paul Touvier, dont elle dit que Georges Pompidou ne connaissait pas assez bien le dossier, et sur Maurice Papon, pour lequel Simone Veil insiste notamment sur le fait qu'il n'ait jamais manifesté le moindre remords, y compris pour la mort d'enfants juifs.
Simone Veil est morte le vendredi 30 juin 2017 à l'âge de 89 ans à son domicile.
La position exacte de la tombe de Simone Veil n'est pas renseignée.
Vous pouvez nous transmettre l'emplacement exact de sa tombe.
Des personnalités de tous bords politiques comme Nicolas Dupont-Aignan, Christian Estrosi, Yves Jégo, Bernard-Henri Lévy, Florian Philippot, Laurence Rossignol ou encore Inna Shevchenko relaient des appels à son inhumation au Panthéon. Une pétitionpour son entrée au Panthéon est lancée par l'association féministe Politiqu'elles et recueille plus de 110 000 signatures le 2 juillet, tandis qu'une autre atteint les 120 000 signatures le même jour. Cependant, deux de ses petites-filles, Déborah (âgée de 30 ans) et Valentine (âgée de 23 ans), estiment, le 3 juillet 2017, que cette perspective « n'est pas à l'ordre du jour », estimant notamment, tout en trouvant « extrêmement touchant » le mouvement en faveur de l'entrée au Panthéon de leur grand-mère, que leurs grands-parents « n’auraient pas été très heureux d’être séparés après 65 ans de vie commune ». Néanmoins, plusieurs médias ont rappelé que l'entrée au Panthéon n'était pas forcément synonyme d'inhumation et qu'une simple plaque commémorative à son nom, comme c'est le cas pour Aimé Césaire, pourrait y être apposée.
Parmi les hommages rendus à Simone Veil à l'étranger, celui du président algérien Abdelaziz Bouteflika rappelle « la proximité et la solidarité que cette grande dame » […] a témoignées au peuple algérien « durant la terrible tragédie nationale qu'il a vécue », permettant à des Algériens prisonniers des Français d'éviter le couperet de la guillotine. Angela Merkel, chancelière fédérale d’Allemagne, salue son engagement de plusieurs décennies dans « le processus d’unification européenne ».
Un hommage national a lieu le 5 juillet aux Invalides, où les honneurs militaires lui sont rendus en présence du président de la République, Emmanuel Macron, et de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, Bernadette Chirac représentant son mari Jacques Chirac. Le Premier ministre Édouard Philippe et ses prédécesseurs Édith Cresson, Alain Juppé, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin, François Fillon, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, les membres du gouvernement, des anciens ministres tels Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn, Marisol Touraine, François Baroin, Rachida Dati, Michèle Alliot-Marie, Renaud Donnedieu de Vabres, Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet, Roselyne Bachelot et Arnaud Montebourg ainsi que des parlementaires et plusieurs chefs de gouvernement étrangers, dont le Belge Charles Michel, le Luxembourgeois Xavier Bettel et le Bulgare Boïko Borissov, la maire de Paris Anne Hidalgo, des membres de la Fondation pour la mémoire de la Shoah (dont Simone Veil resta la présidente d'honneur jusqu'à sa mort), les membres de l'Académie française et des personnalités médiatiques comme Alain Delon ou Claude Chirac sont également présents. Comme l'a souhaité la famille de Simone Veil, la cérémonie est ouverte aux anonymes.
À la fin de cet hommage, le président de la République annonce qu'en accord avec sa famille, Simone Veil reposera « avec son époux au Panthéon ». Elle est la première personnalité, sous la Cinquième République, pour laquelle cette décision a été prise aussitôt après son décès.
L'enterrement se déroule au cimetière du Montparnasse (5e division), où elle est inhumée aux côtés de son époux, Antoine Veil, mort en avril 2013. Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, préside la cérémonie. Simone Veil avait demandé que le kaddish soit prononcé sur sa tombe ; celui-ci est récité par ses fils Jean et Pierre-François, accompagnés par Haïm Korsia et Delphine Horvilleur, femme rabbin libérale symbolisant aux yeux de ses fils le combat de leur mère pour l'émancipation des femmes. Marceline Loridan-Ivens, ancienne déportée et amie de Simone Veil, prend également la parole.
La tombe de Simone Veil est au Cimetière du Montparnasse, 3 Boulevard Edgar Quinet, 75014 Paris, Île-de-France, France .
Les meilleures citations de Simone Veil.
Je n'aime pas l'expression devoir de mémoire. Le seul « devoir » c'est d'enseigner et de transmettre.
Ma revendication en tant que femme c'est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m'adapter au modèle masculin.
C'est ici, où le mal absolu a été perpétré, que la volonté doit refaire surface pour un monde fraternel, un monde basé sur le respect de l'homme et sa dignité.
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Peut-être la plus Grande Dame de France après Jeanne D'arc.....Rescapée d’Auschwitz, elle a aussi perrmis enfin à toutes les femmes de décider elles-mêmes de leur sort .
Une Dame qui a subi les contraintes de la guerre et qui en retour a offert aux autres la liberté de la paix, surtout à des jeunes femmes en situation périlleuse et cela en toute légalité ( loi)
Elle a été une femme exceptionnelle, courageuse et ferme qui inspire le respect...
Merci Madame Veil.
une grande dame qui a sa place au panthéon pour toute sa vie bien remplie