Député, Homme d'état, Homme politique, Ministre, Premier ministre, Sénateur, Socialiste (Parti socialiste, People, Politique, Politique de gauche).
Enterré (où exactement ?).
Michel Rocard est un homme politique français. Il est né le 23 août 1930 à Courbevoie et mort le 2 juillet 2016 dans le 13e arrondissement de Paris. Il fut chef de parti socialiste, haut fonctionnaire, sénateur, député, ministre et Premier ministre.
Militant socialiste depuis 1949, il est le candidat du Parti socialiste unifié (PSU) à l'élection présidentielle de 1969, après quoi il rejoint le Parti socialiste (PS) en 1974. Premier ministre de 1988 à 1991 sous la présidence de François Mitterrand, il est député (PSE) au Parlement européen de 1994 à 2009.
Entré en 1947 à l'Institut d'études politiques de Paris, Michel Rocard adhère en 1949 aux Jeunesses socialistes. Entre 1953 et 1955, il est responsable des étudiants socialistes. Il entre à l'ENA en 1955. Alors que se déclare la guerre d'Algérie, il rejoint les socialistes en rupture avec Guy Mollet à propos de la politique algérienne. Il adhère au Parti socialiste autonome (PSA) dès sa création par Édouard Depreux et Alain Savary. En 1960, il participe à la fondation du Parti socialiste unifié, fusion du PSA et de l'UGS (Chrétiens de gauche) et qui rassemble aussi d'anciens communistes. (Pierre Mendès France y adhère en 1961).
Michel Rocard est nommé Inspecteur des Finances en 1958 puis secrétaire général de la Commission des comptes et des budgets économiques de la nation en 1965. Remarqué lors du congrès de Grenoble en 1966, il devient secrétaire général du PSU en 1967. Depuis 1953, Michel Rocard avait pris le pseudonyme de Georges Servet et c'est sous ce nom qu'il était connu au PSU avant 1967. En Mai 68, il joue un certain rôle car l'UNEF, le principal syndicat étudiant de l'époque, était contrôlé par les étudiants du PSU dont faisait notamment partie Jacques Sauvageot, dirigeant de l'UNEF.
Il se présente à l'élection présidentielle de 1969, où il recueille un score de 3,61 % des suffrages exprimés, - le meilleur score obtenu par le PSU depuis sa création -, le candidat socialiste Gaston Deferre, allié à Pierre Mendès France, n'obtenant que 5%. Il se présente aux législatives dans la quatrième circonscription des Yvelines en 1969 et bat le premier ministre sortant Maurice Couve de Murville. Il perdra ce siège en 1973. Il soutient la campagne présidentielle de François Mitterrand en avril-mai 1974, mais en octobre, lorsqu'il propose au PSU de rejoindre le PS, il est mis en minorité (40 %), quitte le PSU et participe aux Assises pour le Socialisme (12-13 octobre 1974) qui préparent l'entrée au PS des minoritaires du PSU et de certains militants proches de la CFDT comme Jacques Chérèque. Son entrée au Parti socialiste date de décembre 1974. Il devient membre du bureau exécutif en février 1975 et secrétaire national chargé du secteur public. Il est élu maire de Conflans-Sainte-Honorine en 1977, à la tête d'une liste d'union de la Gauche. Il deviendra député de la circonscription de Conflans aux législatives de 1978. Le 19 octobre 1980, il annonce sa candidature à la candidature pour les présidentielles de 1981, mais retire sa candidature le 8 novembre lorsque François Mitterrand annonce la sienne. L'antagonisme qui couvait entre les deux hommes depuis au moins 1977 perdurera jusqu'à la mort de Mitterrand en 1996.
En 1997, à l'occasion de la victoire de la gauche, Michel Rocard avait été pressenti par le président Chirac pour être nommé au Quai d'Orsay, du fait de sa bonne connaissance des chefs d'Etat d'Afrique francophone, notamment le président Omar Bongo.
La fin des années 1970 marque l'avènement du rocardisme, un courant au sein du Parti socialiste qui affiche une tendance décentralisatrice (congrès de Nantes, 77), puis ouvertement hostile aux nationalisations intégrales (à 100%) préparées par les mitterrandistes (Congrès de Metz, 1979). Michel Rocard, dont la cote a toujours été élevée dans les sondages, devient ainsi une figure incontournable du paysage politique français. En s'opposant aux « nationalisations à outrance » et en acceptant l'économie de marché, le rocardisme se retrouve à l'opposé des positions défendues par le parti communiste dans les négociations du Programme commun. Les rocardiens se réclament souvent de la pensée de Pierre Mendès France lorsqu'ils prônent une politique économique « réaliste ».
Maire de Conflans-Sainte-Honorine de 1977 à 1993, il devient ministre d'État, chargé du Plan et de l'Aménagement du territoire, dans le gouvernement Mauroy du 25 mai 1981, puis ministre de l'Agriculture le 22 mars 1983. Il conserve cette fonction dans le gouvernement de Laurent Fabius. Opposé à l'instauration du mode de scrutin proportionnel pour les élections législatives, il démissionne de son poste le 4 avril 1985.
- Il est nommé Premier ministre, le 12 mai 1988, au début du second septennat de François Mitterrand. Les résultats des élections législatives entraînent la formation d'un second gouvernement Rocard le 26 juin 1988.
- Ce même jour, Michel Rocard fait signer les Accords de Matignon entérinant les droits de la Nouvelle-Calédonie à l'autodétermination et mettant fin aux violences sur l'île. Cette action, souvent qualifiée de miraculeuse, pour la pacification de la Nouvelle-Calédonie est, selon lui, ce qu'il a fait de mieux en matière de gouvernement mais c'est aussi l'action pour laquelle il dit avoir subi les pires attaques (« haute trahison de la République », « digne de la cour martiale »).
- Il instaure également le Revenu minimum d'insertion le 12 octobre 1988, qui constitue l'un des rares projets de loi votés à l'Assemblée sans une seule voix d'opposition.
- Il fait également adopter par l'assemblée (19 novembre 1990) la loi sur la CSG, nouveau prélèvement sur tous les revenus pour faire baisser le déficit de la sécurité sociale.
François Mitterrand avec qui sa mésentente est alors de notoriété publique (on a même parlé d'une cohabitation) lui demande de démissionner de sa fonction de Premier ministre le 15 mai 1991. En mars 1993, il est battu dans sa circonscription des Yvelines par Pierre Cardo (UDF), maire de Chanteloup-les-Vignes.
Il devient Premier secrétaire du Parti socialiste en 1993 après la déroute socialiste aux élections législatives. Il remanie profondément les institutions dirigeantes du Parti et devient le premier Premier Secrétaire du PS élu par les délégués au congrès national. Il choisit d'être tête de liste aux élections européennes de juin 1994. Il doit subir la concurrence la liste radicale de Bernard Tapie, dont on a pu dire qu'elle était téléguidée par François Mitterrand. A la suite du mauvais score de sa liste (14%), une coalition Emmanuelli-Fabius le met en minorité au Conseil National et il doit démissionner de son poste de Premier Secrétaire, remplacé par Henri Emmanuelli qui convoque un congrès dans l'urgence à Liévin. Michel Rocard est élu sénateur en 1995.
Il démissionne de ce mandat en 1997, car Lionel Jospin lui a demandé de choisir entre le sénat et le parlement européen, où il siège depuis 1994, et où il s'illustre par son opposition aux brevets logiciels dans l'Union européenne de 2003 à 2005. Il occupa plusieurs fonctions au parlement européen en présidant les commissions de la coopération et du développement (1997-1999), puis des affaires sociales et de l'emploi (1999-2002) et enfin de la culture (2002-2004) (discours).
En 2005, il conduit la délégation d'observateurs européens pour assurer le bon déroulement de l'élection présidentielle en Palestine.
Au lendemain de la victoire du non au référendum européen du 29 mai 2005, alors que le parti socialiste est en crise, M. Rocard marque, à travers plusieurs entretiens, son opposition à Laurent Fabius et aux courants «extrême-gauchisants » du PS et de l'extrême-gauche en général, en fustigeant notamment le « Nouveau Parti Socialiste » d'Arnaud Montebourg et le courant altermondialiste ATTAC (sanctuaire de la « bêtise » selon l'ancien premier-ministre). Il marque pourtant sa curiosité pour le courant « Utopia » qui n'obtiendra pas 4% des voix au congrès du Mans (novembre 2005).
Michel Rocard est un fervent défenseur de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Il a d'ailleurs écrit un plaidoyer concernant ce sujet : selon lui, « la Turquie est un enjeu stratégique » et « une vraie chance pour l'Europe ». Il met en avant les arguments liés à l'accès aux routes énergétiques, une plateforme de paix dans le Caucase, les Balkans et le Proche-Orient, une économie de marché en plein essor et une nation démocratique et laïque : « La Turquie représente une démocratie chrétienne à la mode musulmane à la fois économiquement libérale et conservatrice sur le plan des moeurs ».
Dans un livre en forme de dialogue avec l'ancien commissaire européen Frits Bolkestein publié en 2006, Michel Rocard va jusqu'à estimer que « viendra un jour où on débaptisera l'Union européenne, parce que, comme Français, je suis obligé de vous dire que quand l'Algérie sera là, nous serons plus tranquilles ».
Toujours engagé dans la construction européenne, il publie, en septembre 2008, Notre Europe, avec Nicole Gnesotto.
Un mois avant le premier tour de l'élection présidentielle de 2007, il tente en vain de convaincre Ségolène Royal de se désister en sa faveur pensant pouvoir éviter la défaite de la gauche. Il reçoit de la candidate une mission numérique chargée d'établir un rapport-programme, dont le rapport est publié sous le titre République 2.0 - Vers une société de la connaissance ouverte, et se prononce dans Le Monde le 13 avril 2007, neuf jours avant le premier tour, pour un accord Royal-Bayrou, suivi par Bernard Kouchner le lendemain.
Le 30 juin 2007, en voyage en Inde, il est victime d'une hémorragie cérébrale et transféré au sein du service de neurochirurgie de l'hôpital de Calcutta dont il sort le 10 juillet pour être rapatrié en France.
Membre, en août 2007, de la « commission Pochard », sur la condition enseignante et le statut des enseignants, voulue par Nicolas Sarkozy et lancée par le ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos, il en démissionne le 31 janvier 2008 suite au titre d'une interview au Figaro qu'il juge « mensonger ».
Soutien de Bertrand Delanoë au congrès de Reims, il menace de quitter le Parti socialiste en cas de victoire de Ségolène Royal, qui perd contre Martine Aubry.
Il démissionne du Parlement européen à la fin du mois de janvier 2009, mettant fin à sa carrière d'élu politique après 15 années au Parlement européen et 40 ans après son premier mandat d'élu. Le lendemain de cette annonce, il est salué par une ovation des députés du Parlement européen.
Le 13 mars 2009, Nicolas Sarkozy le nomme ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique.
En juillet 2009, il préside à la demande du gouvernement français une conférence d'experts sur l'institution d'une Contribution climat énergie et remet son rapport le 28 juillet 2009 dans lequel il préconise une taxe carbone de 32 euros par tonne de CO2.
Avec Alain Juppé, il copréside la commission chargée de réfléchir à la mise en oeuvre d'un grand emprunt national, installée le 26 août 2009 par Nicolas Sarkozy. Avec l'ancien Premier ministre chiraquien, il prend position le 14 octobre 2009, pour un désarmement nucléaire mondial.
Sa seconde épouse, Michèle Legendre-Rocard, décède le 16 janvier 2010 à l'âge de 69 ans.
Parmi une quarantaine d'invités, il signe un texte inédit dans lequel il relate l'expérience de sa mission en Antarctique pour le livre-disque du groupe de rock français Weepers Circus, intitulé N'importe où, hors du monde, paru le 10 octobre 2011.
Le 30 mars 2012, il est victime d'un « malaise » alors qu'il participe à un congrès à Stockholm et est hospitalisé à l'hôpital universitaire Karolinska. Il quitte la Suède le 10 avril 2012.
Il participe à la création en mars 2012 du Collectif Roosevelt 2012 avec l'aide de Stéphane Hessel, Edgar Morin et de nombreux intellectuels et personnalités publiques de la société civile et politique. Ce collectif présente 15 propositions pour éviter un effondrement économique, élaborer une nouvelle société et lutter contre le chômage endémique et créer une Europe démocratique.
En mai 2012, Michel Rocard effectue une visite privée de trois jours en Iran. Il a été reçu par le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, et le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Saïd Jalili, principal négociateur iranien sur la question nucléaire.
En juin 2012, il propose de supprimer la dissuasion nucléaire française pour permettre au gouvernement Jean-Marc Ayrault de réduire le déficit budgétaire de la France.
En janvier 2013, il publie avec l'économiste Pierre Larrouturou un essai alarmiste sur la crise, prédisant la fin de la croissance.
Le 7 février 2013, Michel Rocard explique son opinion sur le projet de loi de mariage homosexuel. Il considère que « le PACS était une idée admirable » : « Ça aurait pu suffire. » S'estimant « pas du tout expert [...] sur le problème juridique lié à la situation des enfants », celui-ci n'en porte pas moins un jugement hostile sur l'adoption : « Tout ça, dit-il, me paraît dangereux. Pour l'adoption, il me semble que ce n'est pas souhaitable, donc je ne suis pas pour. ».
Michel Rocard est mort le samedi 2 juillet 2016 à l'âge de 85 ans à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière, dans le 13e arrondissement de Paris (France). Michel Rocard avait été victime d'une hémorragie cérébrale en juin 2007 en Inde, où il avait étéopéré, et s'était déclaré guéri du cancer en 2015.
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Les meilleures citations de Michel Rocard.
Un référendum c'est une excitation nationale où on met tout dans le pot. On pose une question, les gens s'en posent d'autres et viennent voter en fonction de raisons qui n'ont plus rien à voir avec la question.
Les partis politiques sont des sociétés modérément sympathiques dans lesquelles il n'est pas facile de faire réfléchir.
L'économie ne se change pas par décret.
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