Criminel contre l'humanité, Homme d'état, Homme politique (Guerre, Histoire, Politique).
Francais, né le 3 septembre 1910 et mort le 17 février 2007
Enterré (où exactement ?).
Maurice Papon (3 septembre 1910 à Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne), France - 17 février 2007 à Pontault-Combault (Seine-et-Marne), France) était homme politique et haut-fonctionnaire français, condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l'humanité pour des actes commis en tant que fonctionnaire du régime de Vichy.
Préfet de police de Paris entre 1958 et 1967, il est également connu pour son rôle capital dans la répression sanglante des manifestations du 17 octobre 1961 et du 8 février 1962, ainsi que pour avoir dirigé la société française des verreries champenoises, en 1977, quand Pierre Maître, syndicaliste, fut assassiné par un commando de la Confédération des syndicats libres.
Fils de notable, il passe une partie de sa jeunesse à Gretz-Armainvilliers dans la maison familiale où il est né. Son père, Arthur Papon, premier clerc à l'étude de Me Aulagnier, fonde la société française des verreries champenoises[1] et sa mère se consacre à son éducation. Maurice Papon a 9 ans lorsque son père, de centre-gauche, devient maire de Gretz, poste qu'il conserve jusqu'en 1937 et qu'il complète par celui de conseiller général du canton de Tournan-en-Brie et de président de ce même conseil en 1937.
Après des études secondaires à Paris, au lycée Montaigne et au lycée Louis-le -Grand, Maurice Papon fait des études de droit et de lettres et entre dans l'administration publique à l'âge de 21 ans, au ministère de l'air. Il passe ensuite d'autres diplômes de droit et d'économie politique. Il est nommé en 1935 rédacteur au ministère de l'intérieur. Il va ensuite suivre François de Tessan, son mentor, dans 3 ministères [réf. nécessaire]. En 1939, il est affecté comme sous-lieutenant au 2e régiment d'infanterie coloniale et envoyé à Tripoli en Grande Syrie (aujourd'hui, au Liban). Il est rapatrié en France pour raisons de santé. Après l'Armistice, il rejoint le nouveau régime de Vichy en tant que sous-préfet de première classe.
, organisation soutenant le Front populaire, Maurice Papon adopte en 1940 les idées de la Révolution nationale du Maréchal Pétain et de son gouvernement.
Il est nommé en 1942 secrétaire général de la préfecture de la Gironde, à Bordeaux, en zone occupée. Bras droit du préfet de la Région Aquitaine Maurice Sabatier, il dirige le Service des questions juives. Jusqu'en mai 1944, ses services recenseront les Juifs dans les hôpitaux, les sanatoriums et les maisons de retraite et organiseront l'arrestation et la déportation des Juifs de la région bordelaise vers le camp de Drancy créé en 1941.
À la Libération, Maurice Papon fournit un certificat de résistance, daté du 25 octobre 1944 et signé du « colonel Ollivier », qui indique qu'il aurait appartenu au réseau Jade-Amicol à compter du 1er janvier 1943. Son authenticité a été fortement remise en question ces dernières années, elle avait déjà été rejetée en 1952 par la commission des anciens combattants du département de la Seine.
Maurice Papon eut aussi la chance que la Résistance de Gironde soit sortie exsangue et divisée de la ténébreuse « affaire Grandclément » (du nom d'un chef résistant ayant accepté une entente avec la Gestapo de Bordeaux au nom de l'anticommunisme). Au contraire de la plupart des autres départements français, la Résistance de Gironde sortait trop affaiblie de la guerre pour pouvoir fournir les remplaçants aux cadres de Vichy. C'est pourquoi, en dépit de l'avis négatif du Comité Départemental de Libération (qui avait classé Maurice Papon parmi les personnalités à écarter ou arrêter), le commissaire de la République Gaston Cusin choisit de maintenir ce dernier en fonctions.
Maurice Papon a été confirmé après-guerre dans ses fonctions par le Général de Gaulle et n'a pas été inquiété par la commission d'épuration. D'abord nommé préfet des Landes, il réintègre le ministère de l'intérieur en octobre 1945. Selon Olivier Guichard, le général de Gaulle « connaissait parfaitement le passé » de ce fonctionnaire qui l'a reçu personnellement après la libération de Bordeaux[3]. Éric Roussel écrit que « aux yeux du général, l'autorité de l'État est si sacrée, le péril constitué par les communistes si intolérable, qu'il est disposé à accepter sans trop de problèmes de conscience des hommes qui ont pu, un moment assez long, travailler pour le compte de Vichy[4].»
Il poursuit alors une carrière de haut fonctionnaire. Il est nommé préfet de Corse en 1947, puis préfet de Constantine (Algérie) en 1949. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1948. En 1951 il devient secrétaire général de la préfecture de police de Paris. En 1954 il part pour le Maroc comme secrétaire général du protectorat, où il aide à réprimer les nationalistes marocains. Il est nommé officier de la Légion d'honneur. En 1956 il retourne à Constantine pendant la Guerre d'Algérie.
En avril 1958, Maurice Papon est nommé préfet de police de Paris par la IVe République finissante. Il obtient à cette époque la carte de « combattant volontaire de la Résistance » qui reconnaît sa participation à la Résistance.
À ce poste stratégique, Maurice Papon joua un rôle important dans la crise qui suivit le Soulèvement d'Alger le 13 mai 1958. Il participa aux réunions gaullistes confidentielles qui assurèrent l'exploitation de la crise et préparèrent à Paris le retour au pouvoir du général de Gaulle [5]. Cette action occulte lui valut son maintien en fonction par la Ve République. En juillet 1961 il reçoit des mains de Charles de Gaulle la croix de commandeur de la Légion d'honneur.
Plaque commémorative à Aubervilliers, sur une passerelle du Canal Saint-DenisDans le Massacre du 17 octobre 1961, à Paris, les forces de police placées sous l'autorité de Papon répriment très brutalement une « marche de paix » organisée par le FLN algérien : un grand nombre de civils algériens trouvent la mort. Cette marche intervenait après le meurtre d'un policier vraisemblablement par des militants du FLN. Lors des obsèques, Maurice Papon avait déclaré « pour un coup donné, nous en rendrons dix ». Il reçoit alors carte blanche du gouvernement pour ramener le calme dans les rues de Paris [6]. L'historien Jean-Luc Einaudi a écrit que les massacres et tabassages de manifestants algériens avaient été commis « sous les ordres » du préfet de police Maurice Papon. Pierre Messmer a confirmé au procès de Maurice Papon que ces exactions ne relevaient pas seulement de la responsabilité des policiers et du préfet Papon : « j'assume avec le gouvernement [dirigé par Michel Debré] et le général de Gaulle, président de la République, la totalité de la responsabilité des événements. On ne peut pas imputer [cette] responsabilité à un préfet (...), subordonné du ministre de l'intérieur », en l'occurrence Roger Frey[7].
Le nombre de victimes des massacres d'octobre 1961 est difficile à établir avec certitude. L'ampleur de la répression a fait l'objet de vives controverses dans les années 1990. Certains auteurs, notamment Jean-Luc Einaudi avancent le chiffre de 200, voire 300 morts. De son côté, Jean-Paul Brunet estime qu'il y eut une quarantaine de victimes. Linda Amiri, qui a dépouillé les archives de la préfecture de police de Paris, compte cent morts certains, et trente et un disparus. Alain-Gérard Slama, dans son livre de vulgarisation sur la guerre d'Algérie, et Le Monde, en 1985, parlent également d'une centaine de morts. 357 Algériens ont été soignés par les hôpitaux de Paris pour les coups reçus.
Le 8 février 1962, une manifestation contre l'OAS, interdite par le ministère de l'Intérieur, est brutalement réprimée. Huit manifestants sont tués suite aux coups reçus ou périssent étouffés en fuyant l'extrême brutalité de la police, dans la bouche de métro Charonne : c'est l'affaire de la station de métro Charonne. Un neuvième meurt peu après des suites de ses blessures. Jean-Paul Brunet et Alain Dewerpe estiment qu'une responsabilité collective, des forces de police au chef de l'État, le général de Gaulle, en passant par le préfet Papon, s'établit. Elle relèverait de l'« autoritarisme » du régime gaulliste, qu'ils analysent (surtout Alain Dewerpe) à cette occasion.
En janvier 1967, Maurice Papon quitte la préfecture de police de Paris. Il est nommé président de Sud-Aviation, ancêtre de l'Aérospatiale.
En 1968 il est élu député UDR du Cher. À l'automne de la même année, il devient trésorier de l'UDR, appuyé par le chef de l'État, le général de Gaulle. Jacques Foccart rapporte ce dialogue du 11 octobre 1968 dans son Journal de l'Élysée (éd. Fayard/Jeune Afrique, tome 2, p. 383) :
« Jacques Foccart : [Le trésorier de l'UDR Robert] Poujade a l'intention de proposer Papon pour le remplacer, mais il veut connaître votre avis avant.
Charles de Gaulle : Oui, Papon, c'est tout à fait convenable, c'est sérieux. En effet, c'est une bonne idée. »
Il occupe ce poste pendant près de trois ans.
Il est élu maire de Saint-Amand-Montrond (Cher) en mars 1971. Il le restera jusqu'en 1983. Il posera, en outre, la première pierre du lycée Jean Moulin.
En 1972 il devient président de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Il est réélu député en 1973 et 1978. Cette année-là, il obtient 51,47 % des suffrages exprimés au second tour, face au communiste Laurent Bilbeau.
De 1978 à 1981, il est ministre du Budget dans les deuxième et troisième gouvernements de Raymond Barre. Dans un entretien accordé à France Culture en février 2007, M. Barre a déclaré que la nomination de Maurice Papon s'était faite sur son initiative.
Papon, alors ministre du Budget, décide de déclencher un contrôle fiscal contre l'hebdomadaire satirique, Le Canard enchaîné.
Le 6 mai 1981, le journal « riposte », sur le mode de l'arroseur arrosé [8], en publiant un article de Nicolas Brimo révélant le rôle de Maurice Papon dans la déportation des Juifs bordelais. On y trouve deux documents datés l'un de février 1943, l'autre de mars 1944 et signés de la main de Maurice Papon, alors secrétaire général de la préfecture de Gironde. Ces pièces, communiquées par Michel Slitinsky, montraient la participation du secrétaire de préfecture à la déportation des juifs vers l'Allemagne.
L'affaire déclenchée quatre jours avant le scrutin présidentiel fut dénoncée comme une opération politique. Elle touchait un ancien préfet, député RPR du Cher, ministre du Budget du gouvernement de Raymond Barre. Mais l'indépendance reconnue du Canard enchaîné, tout comme la réticence manifestée par le président François Mitterrand à la tenue du procès Papon, devaient faire litière de cette accusation.
Le 15 décembre 1981, un jury d'honneur composé d'anciens résistants déclare que Maurice Papon est bien un ancien résistant. Il ajoute cependant qu'en restant en fonctions à la préfecture de Gironde, Maurice Papon fut mêlé de ce fait « à des actes contraires à l'honneur », et estime que ce dernier aurait du démissionner en 1942. Jean Pierre-Bloch, le dernier survivant du jury, s'est rétracté en 1998 en indiquant que : « Pour moi, Papon n'a jamais été résistant. S'il l'a été, c'est de manière bien clandestine. » Il a alors indiqué que la décision du jury avait été principalement motivée par la caution morale de deux de ses membres : Jacques Soustelle et Maurice Bourgès-Maunoury[9].
8 décembre 1981 : Maurice-David Matisson, Jean-Marie Matisson, Jacqueline Matisson et Esther Fogiel déposent plainte pour "crimes contre l'humanité"[10].
Il est inculpé en 1983 de crimes contre l'humanité mais ce n'est qu'en 1997 que débute son procès, après 17 années de batailles juridiques. Il est renvoyé, le 18 septembre 1996, devant la cour d'assises de la Gironde par la chambre d'accusation de la cour d'appel de Bordeaux[11]. Il est condamné en 1998 à une peine de 10 ans de réclusion criminelle, d'interdiction des droits civiques, civils et de famille pour complicité de crimes contre l'humanité par la cour d'assises.
Son procès est porteur de significations différentes pour les Français ; pour certains, il représentait une dernière chance de confrontation du peuple français avec son passé collaborationniste, pour d'autres il symbolisait le ravivement inutile de blessures anciennes et de facteurs de divisions. Maurice Papon a bénéficié de la défense brillante et offensive de l'avocat Jean-Marc Varaut. Mais par son attitude jugée arrogante, et par son absence complète de regrets et de remords, Maurice Papon a cristallisé les sentiments de haine de beaucoup, bien au-delà des victimes elles-mêmes.
Papon a été jugé coupable d'avoir ordonné l'arrestation de 1 560 juifs, dont des enfants et des personnes âgées, entre 1942 et 1944. La plupart des victimes ont été déportées à Auschwitz.
Une des questions principales du procès était de déterminer dans quelle mesure un individu doit être tenu responsable lorsqu'il fait partie d'une chaîne de responsabilités. Le procureur général requiert une peine de 20 ans de réclusion criminelle, alors que la réclusion criminelle à perpétuité était encourue. La peine finalement prononcée a été dénoncée par les avocats du condamné comme une peine de « compromis ».
Laissé en liberté provisoire au début de son procès par une décision de la cour d'assises de la Gironde présidée par Jean-Louis Castagnède, Maurice Papon s'enfuit en Suisse en octobre 1999 à la veille de l'examen de son pourvoi en Cassation. Arrêté au bout de 48 heures dans un hôtel helvétique, et aussitôt extradé, Maurice Papon est finalement emprisonné à la prison de Fresnes, dont il sort le 18 septembre 2002, après 3 années de détention, sur la base d'un avis médical concluant à "l'incompatibilité de son état de santé avec la détention en raison de son état de santé" et de la « loi Kouchner », nouvellement votée. Il est alors assigné à résidence dans sa maison familiale de Gretz-Armainvilliers en Seine-et-Marne.
Cette remise en liberté a été très critiquée. Le rapport médical décrivant Papon comme « impotent et grabataire » parut démenti spectaculairement quand l'ancien prisonnier quitta à pied la prison de la Santé. La libération de Papon a été rendue possible par la loi « Kouchner » du 4 mars 2002[12] qui prévoit que les prisonniers peuvent être libérés s'ils souffrent d'une maladie incurable ou si leur incarcération met en danger leur santé. Papon est le deuxième Français à bénéficier de cette loi, alors que 27 octogénaires français sont entrés en prison en 2001. La libération de Maurice Papon a été approuvée par l'ancien garde des Sceaux et ancien président du Conseil constitutionnel, Robert Badinter. Elle avait été aussi demandée par des personnalités aussi peu suspectes de complaisance que l'ancienne résistante Germaine Tillion, cofondatrice du réseau du Musée de l'Homme.
Dans un arrêt du 12 avril 2002, le Conseil d'État, considérant que les faits pour lesquels Maurice Papon a été condamné résultent à la fois d'une faute personnelle et d'une faute de service, c'est-à-dire de l'administration, a condamné l'État à payer la moitié des dommages que la Cour d'assises de la Gironde avait attribués aux parties civiles[13]. Mais, de son côté, Papon a organisé son « insolvabilité ».
Le 25 juillet 2002, sur requête de M. Papon, la Cour européenne des Droits de l'Homme[14] a jugé contraire aux principes du procès équitable l'obligation de se constituer prisonnier avant l'examen d'un pourvoi en cassation, qui faisait alors partie du code de procédure pénale. Contrairement cependant à ce qu'ont affirmé des partisans de l'ancien préfet, cette décision ne portait en rien sur le fond du jugement et de sa condamnation.
Maurice Papon a eu de nouveau affaire à la justice en 2004-2005, pour avoir arboré illégalement la Légion d'honneur en public, alors que ses décorations lui avaient été retirées suite à sa condamnation.
Après sa libération pour raison de santé en septembre 2002, Maurice Papon vend la maison familiale qu'il possède à Gretz-Armainvilliers et s'installe dans un petit pavillon moderne au 44 rue Arthur Papon (du nom de son père) où il est assigné à résidence.
Hospitalisé le 8 février 2007 à La Francilienne, clinique de Pontault-Combault en Seine-et-Marne à la suite de problèmes cardiaques et pour une intervention sur son pacemaker, il y meurt le 17 février 2007 à l'âge de 96 ans. Sa mort a suscité peu de réactions spontanées des milieux politiques et associatifs.
L'avocat de Maurice Papon, Francis Vuillemin, a déclaré que son client serait enterré avec la légion d'honneur, affirmant dans un communiqué : « Je veillerai personnellement à ce que l'accompagne dans son tombeau la croix de Commandeur de la Légion d'honneur que Charles de Gaulle lui a remise de ses propres mains, pour l'éternité. » « Le délit de port illégal de décoration ne se conçoit que dans un lieu public. Le cercueil est le lieu le plus privé qui puisse être et un cadavre n'est plus un sujet de droit, il n'y a donc pas d'infraction. » a déclaré l'avocat à Reuters [15]
Michèle Alliot-Marie a déclaré quant à elle : « La République a fait ce qu'elle devait faire, il y a eu procès, il y a eu décision de justice, à la suite de la décision de justice, la République a décidé de retirer la croix de commandeur de la légion d'honneur à Maurice Papon, il n'est plus commandeur de la légion d'honneur, c'est tout. Ensuite ouvrir les cercueils, c'est quelque chose qui pour moi me déplaît ».[16], [17]
Maurice Papon a été inhumé le 21 février 2007 dans le cimetière de Gretz-Armainvilliers aux côtés de ses parents et de sa femme, Paulette, décédée en mars 1998, deux jours avant la fin du procès. Selon son avocat « il a été inhumé avec la légion d'honneur retirée après sa condamnation, malgré l'indignation de ses victimes et de la classe politique[18] ».
Ses funérailles ont été célébrées par le père Michel Lelong, un prêtre récipiendaire de la légion d'honneur connu pour son dialogue avec l'islam et son hostilité au sionisme et à l'Etat d'Israël. Une quarantaine de personnes, autant de journalistes et de policiers, ont assisté à cette oraison funèbre dite par ce prêtre catholique membre de l'épiscopat. Maurice Papon « a trouvé lumière et réconfort dans l'exemple du Christ condamné injustement », a notamment déclaré le père Lelong[19].
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Organisateur de la rafle du vel d'hiv et de la répression du 17 octobre 1961 qui tua des dizaines d'algériens, il est l'égérie de la soumission zélée au mal, du fascisme et du colonialisme.