Pierre Simonet

 
Pierre Simonet
1921 - 2020
 

Militaire et haut fonctionnaire français, compagnon de la Libération, engagé de la première heure dans les Forces françaises libres au côté du général de Gaulle, combattant de Bir Hakeim en 1942, il devient après guerre administrateur colonial puis fonctionnaire international. Il était l’un des 3 derniers compagnons de la Libération encore vivants.

Nationalité française Francais, né le 27 octobre 1921 et mort le 5 novembre 2020

99 ans Mort à l'âge de 99 ans (de quoi ?).

Enterré (où exactement ?).




Où se trouve la tombe
de Pierre Simonet ?


Contribuez !

Biographie

Pierre Simonet, né le 27 octobre 1921 à Hanoï et mort le 5 novembre 2020 à Toulon, est un Français libre, militaire et haut fonctionnaire français, compagnon de la Libération. Engagé de la première heure dans les Forces françaises libres au côté du général de Gaulle, combattant de Bir Hakeim en 1942, il devient après guerre administrateur colonial puis fonctionnaire international. Il était l’un des 3 derniers compagnons de la Libération encore vivants.

Pierre Adrien Simonet est le fils de Gilbert Simonet, polytechnicien, ingénieur des ponts et chaussées en Indochine. Ce dernier, après avoir été mobilisé en France lors de la Première Guerre mondiale, retourne en Indochine, où naît Pierre Simonet.

Après des études secondaires au lycée Thiers de Marseille, puis au lycée Albert-Sarraut à Hanoï, Pierre Simonet rentre en France en 1939 pour ses études supérieures.

La France et l'Angleterre viennent alors de déclarer la guerre à l'Allemagne nazie. Trop jeune pour être mobilisé, il poursuit ses études au lycée Montaigne à Bordeaux, en classe préparatoire de mathématiques spéciales.

En 1945, après la guerre, Pierre Simonet se marie avec Lucienne Ragain (1923-2002) à Saïgon. Elle est née et a passé son enfance en Indochine, où ils se sont connus. Du couple naîtront cinq enfants.

Le 17 juin 1940, lorsque le maréchal Pétain annonce à la radio la défaite de l'armée française et demande l'armistice à l'Allemagne, Pierre Simonet est profondément choqué. Il a 18 ans et décide de se révolter.

Le lendemain, 18 juin 1940, il prend connaissance de l'appel du général de Gaulle lancé depuis Londres. Il décide de s'engager à ses côtés.

Le 24 juin 1940, il parvient à embarquer clandestinement sur le dernier cargo, le Baron Kinaird qui, en rade de Saint-Jean-de-Luz, rapatrie les troupes polonaises et les ressortissants britanniques. Arrivé à Liverpool, il s'engage dans les Forces françaises libres (FFL) du général de Gaulle, le 1er juillet 1940.

Il voulait choisir l'aviation mais cette arme ne recrute que des volontaires ayant déjà le brevet de pilote. Il est donc affecté, en raison de ses études de mathématiques, dans l'artillerie FFL en cours de création, au camp de Cove (Surrey). Il y commence son entraînement, encadré par des officiers et sous-officiers de l'armée française qui ont rejoint le général de Gaulle et ont décidé de continuer la guerre.

Ils sont en tout 2 000 volontaires « français libres », civils et militaires, qui constituent l'embryon des FFL.

Embarqué le 29 août 1940, il fait partie du corps expéditionnaire qui, à Dakar, a pour mission de rallier l'Afrique occidentale française (AOF) à la France libre (opération Menace). Puis, son unité stationne au Cameroun en Afrique équatoriale française (AEF), où il poursuit son entraînement jusqu'en janvier 1941.

Il prend part à la campagne de Syrie en juin et juillet 1941, à la suite de laquelle est officiellement créé, à Damas, le 1er régiment d'artillerie des FFL (1er RAC). Affecté à la deuxième batterie du 1er RA et nommé brigadier, il est chargé des transmissions et de l'observation.

Avec la 1re brigade française libre du général Koenig, il participe à la campagne de Libye de janvier à juillet 1942. Au cours d'une Jock column (en) dans le désert, le 16 mars 1942, pendant une forte attaque de chars ennemis, il assure sa mission jusqu'au bout, et ne quitte sa position qu'après avoir replié son matériel et être allé rechercher son camion de munitions à un endroit particulièrement exposé. Enfin, il participe à la bataille de Bir Hakeim du 27 mai au 10 juin 1942 comme téléphoniste et observateur, et fait partie de ceux qui sortent de vive force le 11 juin. Il reçoit ses deux premières citations.

Sa brigade est ensuite engagée dans l'offensive de la seconde bataille d'El Alamein en octobre 1942, et poursuit avec la 8e armée britannique l'Afrika Korps du général Rommel en retraite jusqu'à Takrouna, en Tunisie. Il est alors admis au cours d'aspirant en Tunisie, et est promu à ce grade fin 1943.

À partir de la campagne d'Italie, d'avril à juin 1944, Pierre Simonet est affecté au peloton d'observation aérienne du 1er RAC, en qualité d'officier observateur sur avion léger Piper Cub. Toujours volontaire, il n'hésite pas, à maintes reprises, à s'aventurer profondément dans le dispositif ennemi pour obtenir les renseignements demandés. Son unité est engagée dans l'offensive du 8 mai 1944 qui brise les lignes Gustave et Hitler, libère Rome et poursuit les divisions allemandes jusqu'aux abords de Sienne, en Toscane.

Pendant le débarquement de Provence le 16 août 1944, il poursuit son action d'observateur en avion. Entre le 20 et le 25 août 1944, il remplit de nombreuses missions de guerre dans la région d'Hyères et de Toulon. Le 21 août, au-dessus de la Farléde, puis le 23 août au-dessus de La Valette, il n'hésite pas à survoler les lignes ennemies à basse altitude pour repérer les pièces antichars allemandes. Le 24 août, grâce à un réglage très précis, il arrête le tir d'une batterie ennemie située dans la presqu'île de Saint-Mandrier.

Après la Provence, lors de la remontée vers le nord, il participe aux combats de Belfort et à ceux du sud de Strasbourg. Pendant la campagne d'Alsace, du 7 janvier au 2 février 1945, il rend les services les plus précieux en prenant part à la destruction de plusieurs chars et en repérant deux batteries.

Nommé sous-lieutenant, il participe en avril et mai 1945 à la dernière offensive de la 1re DFL, qui s'empare du massif de l'Authion, pénètre en Italie du Nord et libère Cuneo.

Le 18 juin 1945, lors de la prise d'armes et du défilé des troupes sur les Champs-Élysées, il est dans l'un des trois piper-cub qui passent sous la tour Eiffel.

En 1946, il suit une formation à l'École nationale de la France d'outre-mer et est nommé administrateur de la France d'outre-mer.

En 1948, il sert en Indochine au cabinet du général Xuan, chef du gouvernement provisoire du Vietnam-sud.

En 1949, il suit à Paris les cours de l'école d'application de l'INSEE et obtient le certificat de l'institut de statistique de l'université de Paris. Il exercera ensuite au Cameroun comme chef de service des statistiques en 1951-1952, puis comme administrateur dans différents postes (Mora, Meiganga, Ngaoundere, Yaoundé). En 1957, il est nommé chef de région de Ntem à Ebolowa. Il participe à la mise en place de la politique de décolonisation et à la passation de pouvoirs aux autorités camerounaises.

En 1958, il fait ses débuts de fonctionnaire international en Asie du Sud-Est en qualité d'économiste statisticien, pour la première mission de la FAO (Food and Agricultural Organisation) sur le développement des pays riverains du Mékong.

En 1959-1960, il est affecté par les Nations Unies en Iran comme conseiller en statistiques économiques. De retour en France, détaché au ministère des finances, il obtient le diplôme du centre d'études des programmes économiques, CEPE.

En 1962, il intègre comme économiste l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris.

En 1964, il intègre le Fonds monétaire international (FMI).

De 1973 à 1977, il exerce les fonctions de représentant résident du FMI en Haïti et au Salvador.

En 1981, il part pour trois ans comme expert du FMI aux Comores et au Lesotho.

En 1985, il quitte complètement les affaires et se retire à Toulon avec son épouse qui l'a suivi dans toutes ses affectations.

En 1999, il devient membre du conseil de l'ordre de la Libération.

Nommé grands-croix de la Légion d'honneur en décembre 2019, sa décoration lui est remise par le général d'armée Benoît Puga, grand chancelier de l'ordre, le 20 janvier suivant.

Lors des commémorations des 80 ans de l'appel du 18 Juin, le premier ministre britannique Boris Johnson annonce que les quatre derniers compagnons de la Libération, Edgard Tupët-Thomé, Hubert Germain, Daniel Cordier et Pierre Simonet, sont nommés membres honoraires de l'ordre de l'Empire britannique. La décoration est remise à Pierre Simonet par Ed Llewellyn, ambassadeur du Royaume-Uni à Paris, chez lui à Toulon, le 7 juillet 2020.

Pierre Simonet est mort le jeudi 5 novembre 2020, à l'âge de 99 ans, à son domicile de Toulon (France). Le président de la République Emmanuel Macron déclare dans un communiqué « [qu'il] était bien un héros : il avait beau refuser ce titre, il en possédait tous les attributs – le courage, la force morale, le sens du devoir ». La ministre des Armées, Florence Parly, et la ministre de la Mémoire et des Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, lui rendent hommage en déclarant que « le pays tout entier se souviendra de son courage, de sa ténacité et de sa modestie ».

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

Aidez-nous à localiser la tombe de Pierre Simonet en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture de Pierre Simonet.

Vous savez où se trouve la tombe de Pierre Simonet ?

Citations

Nous n'avons pas de citations de Pierre Simonet pour le moment...

Si vous connaissez des citations de Pierre Simonet, nous vous proposons de nous les suggérer.
Proposez une citation.

Forum

Soyez le premier à poser une question sur Pierre Simonet.

Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Pierre Simonet
  • Nom complet : --
  • Prénom : Pierre
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Simonet
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 99 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

Que recherchez-vous sur Pierre Simonet ?

Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Pierre Simonet, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.

Demandez-nous

Notez !

5 sur 5
  ?
1 note
5 étoiles
1
4 étoiles
0
3 étoiles
0
2 étoiles
0
1 étoile
0
0 étoile
0
5,00

Au Paradis !

Pierre Simonet est au Paradis ! Les membres du site ont décidé de porter Pierre Simonet au plus haut niveau du site en lui attribuant une note moyenne de 5 sur 5 avec 1 note. Seules les célébrités ayant une note de 4 ou + peuvent prétendre à une place au Paradis.


 Un des derniers grands héros s'étant battu pour la France et contre l'envahisseur nazi...
Encore (et malheureusement) la mort d'un des derniers grands héros s'étant battu pour la France et contre l'envahisseur nazi... Un Compagnon de la Libération qui nous quitte encore !
Commentez - il y a 4 ans

Commentaires

Vous avez des questions sur Pierre Simonet ? Des remarques ? Des infos à partager ?

Image
Anonyme 59920 Merci pour lui.
RIP
Répondre - il y a 4 ans

Liens

Liens externes

Si vous connaissez un site qui parle de Pierre Simonet et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.

Autres militaire (hommes) francais

Portrait de Hubert Faure
 

Drapeau France 1914 - 2021
Francais, 106 ans

Militaire français, il était l’avant-dernier rescapé du commando Kieffer qui débarqua à Sword Beach (Calvados), le 6 juin 1944 (faisant de Léon Gautier, habitant de Ouistreham, le dernier de ces 177 Français débarqués en Normandie).
Portrait de Lazare Ponticelli
 

Drapeau France 1897 - 2008
Francais, 110 ans

Dernier poilu français de la Première Guerre mondiale (depuis la mort de Louis de Cazenave le 20 janvier 2008), doyen des français et 9ème homme de nationalité française à entrer dans la liste des supercentenaires.
Portrait de Noël Favrelière
 

Drapeau France 1934 - 2017
Francais, 83 ans

Militaire français, sous-officier parachutiste de l'armée française qui, rappelé durant la guerre d'Algérie, déserte en 1956, il combat durant 10 mois dans les rangs de l'ALN. Il est l'auteur d'un récit « Le désert à l'aube » diffusé par les Éditions de Minuit en 1960 et censuré. Seul déserteur survivant, il a inspiré de nombreux personnages de déserteur et résistant concernant cette guerre dont notamment le film de René Vautier « Avoir vingt ans dans les Aurès » (1972). Il fait partie des "Justes d'Algérie" ayant soutenus le combat du peuple algérien pour sa libération. Il est nommé Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres en 1985.
Portrait de Emile Driant
 

Drapeau France 1855 - 1916
Francais, 60 ans

Militaire et romancier français écrivant sous le pseudonyme du "Capitaine Danrit" pour échapper à la censure de ses supérieurs. Il aborde les thèmes militaires les plus divers en écrivant près de 30 romans en 25 ans.
Portrait de Léon Gautier
 
Notez-le !

Drapeau France 1922 - 2023
Francais, 100 ans

Militaire français, dernier survivant des 177 Français à avoir participé au débarquement de Normandie lors de la Seconde Guerre mondiale.
Portrait de Arnaud Beltrame
 

Drapeau France 1973 - 2018
Francais, 44 ans

Officier supérieur de gendarmerie français connu pour avoir donné sa vie après s’être volontairement substitué à une otage au cours de l’attaque terroriste du 23 mars 2018 au magasin Super U de Trèbes (Aude, France) .

Autres points communs avec Pierre Simonet