Francais, né le 6 août 1920 et mort le 12 octobre 2021
Enterré (où exactement ?).
Hubert Germain, né le 6 août 1920 à Paris et mort le 12 octobre 2021 dans la même ville, est un résistant et homme politique français. Il était le dernier Compagnon de la Libération mort à l'âge de 101 ans. Engagé dans les Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, il mène ensuite une carrière politique, au cours de laquelle il est maire de Saint-Chéron dans l'Essonne et député de la quatorzième circonscription de Paris (13e arrondissement). Il est, entre 1972 et 1974, ministre dans les gouvernements Messmer. Fait compagnon de la Libération en 1944, il est l'ultime membre de cet ordre à décéder.
Hubert Germain naît le 6 août 1920 dans le 16e arrondissement de Paris. Il est le fils du général français Maxime Germain.
Suivant les affectations de son père, il est élève à la mission laïque franco-arabe de Damas de 1930 à 1932, il poursuit sa scolarité au lycée Albert-Sarraut d'Hanoï, puis au lycée Saint-Louis à Paris. Il étudie ensuite en classes préparatoires au lycée Michel-Montaigne de Bordeaux.
À la mi-juin 1940, au moment où il passe le concours de l'École navale, les Allemands entrent dans Paris. Il décide alors de rendre copie blanche pour ne pas avoir à servir dans une armée aux ordres de l'ennemi.
Hubert Germain refuse l'Armistice. Il décide de continuer le combat et de rejoindre la Grande-Bretagne avec trois de ses camarades. Le 24 juin 1940, ils parviennent à s'embarquer sur l'Adandora Star à Saint-Jean-de-Luz à destination de Liverpool. À l’Olympia Hall de Londres, il s'engage dans les Forces françaises libres. Il suit une formation d'élève officier de marine à bord du cuirassé Courbet.
Au printemps 1941, il est affecté, en Palestine, à la 1re division française libre (1re DFL) commandée par le général Legentilhomme. Il participe à la campagne de Syrie au sein de l'état-major de la division.
En septembre 1941, à l'issue de sa formation d'officier à Damas, il est nommé aspirant et affecté à l'état-major de la 1re Brigade française libre commandée par le général Koenig.
En février 1942, il est affecté à la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE). Il participe, comme chef de section antichars, à la bataille de Bir Hakeim où il est cité à l'ordre de l'armée.
En septembre 1942, il est nommé sous-lieutenant.
Au sein de la 1re division française libre (1re DFL), il participe à la bataille d'El Alamein puis à la campagne de Tunisie.
Le 24 mai 1944, pendant la campagne d'Italie, à Pontecorvo près de Monte Cassino, il est blessé et évacué sur Naples.
En août 1944, il participe au débarquement de Provence et aux combats de la 1re armée française qui remonte la vallée du Rhône vers l'Allemagne.
En 1946, quand il est démobilisé, il devient aide de camp du général Koenig qui commande les Forces françaises d'occupation en Allemagne.
Après la Libération, Hubert Germain travaille de 1950 à 1952 comme cadre pour l’entreprise de produits chimiques Cinzano.
De 1953 à 1965, il est maire de Saint-Chéron (commune alors située en Seine-et-Oise, aujourd'hui dans l'Essonne).
De 1960 à 1962, il est chargé de mission au cabinet de Pierre Messmer, ministre des Armées puis, à nouveau, en 1967 et 1968. Il y est employé en tant qu'attaché parlementaire du ministre. Il prend connaissance des interventions des députés et sénateurs et y répond ... en signant le courrier du nom du ministre dont il est « Secrétaire de la main », fonction autorisée, nanti d'une délégation interne au ministère.
Il est ensuite député de la quatorzième circonscription de Paris, dans le XIIIe arrondissement, d'abord de 1962 à 1967, puis de 1968 à 1972, et enfin en 1973. Il est aussi secrétaire général (1969-1971) et président (1971-1973) de l'amicale parlementaire Présence et Action du gaullisme, dont il est l'un des fondateurs avec Pierre Messmer. René la Combe, Compagnon de la libération et député du Maine-et-Loire lui succédera à la tête de ce mouvement gaulliste.
Sa carrière politique est marquée par sa participation aux trois gouvernements Messmer du 6 juillet 1972 au 2 mars 1974, d'abord comme ministre des Postes, télégraphes et téléphones (PTT), puis ministre chargé des Relations avec le Parlement du 2 mars au 27 mai 1974. Il a également assuré l’intérim au ministère des PTT du 13 avril au 27 mai 1974, à la suite de la démission du gouvernement de Jean Royer qui se présente à l'élection présidentielle de 1974.
De 1975 à 1982, il est nommé président de la Société française de télédistribution, succédant à Robert Bourgeot.
Franc-maçon, il a été initié à la Grande Loge de France en 1975. Il est membre fondateur de la loge « Pierre Brossolette, Compagnon de la Libération » et Grand-Maître d'honneur de la Grande Loge de France. Également membre de la Juridiction du Suprême Conseil de France, il est 33e degré du Rite écossais ancien et accepté.
À partir de 2010, Hubert Germain est membre du Conseil de l'ordre de la Libération. Il est pensionnaire de l'Institution nationale des Invalides à Paris. Le général Thierry Burkhard, chef d'état-major de l'Armée de terre, lui rend visite le 31 juillet 2019, jour de sa prise de fonction.
Lors des commémorations des 80 ans de l'appel du 18 Juin, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, annonce que les quatre derniers compagnons de la Libération (Edgard Tupët-Thomé, Daniel Cordier, Pierre Simonet et Hubert Germain) sont nommés membres honoraires de l'ordre de l'Empire britannique. La décoration est remise à Hubert Germain par Ed Llewellyn, ambassadeur du Royaume-Uni à Paris le 2 juillet 2020 lors d'une cérémonie aux Invalides.
Il est le dernier survivant des compagnons de la Libération après la mort de Daniel Cordier le 20 novembre 2020.
Par décret du 25 novembre 2020, Hubert Germain est nommé chancelier d'honneur de l'ordre de la Libération.
Le 11 juin 2021, anniversaire du dernier jour de la bataille de Bir Hakeim, une cérémonie est organisée en son honneur sous ses fenêtres, aux Invalides.
Hubert Germain est mort le mardi 12 octobre 2021, à l'âge de 101 ans, à Paris (France). Florence Parly, ministre des Armées annonce la mort d'Hubert Germain, à 101 ans le 12 octobre 2021 à Paris. Dernier des 1038 Compagnons de la Libération, il sera inhumé dans la crypte du mémorial de la France combattante au mont Valérien, où le dernier caveau du Mémorial lui était réservé . Une cérémonie présidée par le président de la République, Emmanuel Macron, doit lui rendre hommage aux Invalides dans les jours suivant son décès et son inhumation est prévue le 11 novembre avec une cérémonie commençant à l'Arc de Triomphe pour s'achever au Mont-Valérien.
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Il en a fallu du courage à un jeune de 20 ans pour ne pas céder à la lâcheté, choisir de partir et combattre !