Francais, né le 22 juillet 1804 et mort le 25 décembre 1893
Enterré en France à Paris (Île-de-France).
Victor Schoelcher est un homme d'État français, né à Paris le 22 juillet 1804 et mort à Houilles le 25 décembre 1893. Il est connu pour avoir agi en faveur de l'abolition définitive de l'esclavage en France, via le décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848, signé par le gouvernement provisoire de la deuxième République le 27 avril 1848.
Victor Schoelcher naît le 22 juillet 1804 à Paris (5e arrondissement ancien, aujourd'hui 10e arrondissement) au 60 rue du Faubourg-Saint-Denis, dans une famille catholique bourgeoise. Son père, Marc Schoelcher (1766-1832), originaire de Fessenheim (Haut-Rhin) en Alsace, est propriétaire d'une usine de fabrication de porcelaine. Sa mère, Victoire Jacob (1767-1839), originaire de Meaux (Seine-et-Marne), est marchande lingère à Paris au moment de son mariage.
Victor Schoelcher est baptisé en l'église Saint-Laurent le 9 septembre 1804.
Il fait de courtes études au lycée Condorcet, côtoyant les milieux littéraires et artistiques parisiens, faisant connaissance avec George Sand, Hector Berlioz et Franz Liszt.
Son père l'envoie au Mexique, aux États-Unis et à Cuba en 1828-1830 en tant que représentant commercial de l'entreprise familiale. Lorsqu'il est à Cuba, il y est révolté par l'esclavage mais il ne va pas exiger une abolition immediate[réf. nécessaire].
De retour en France, il devient journaliste et critique artistique, publiant des articles, des ouvrages, multipliant ses déplacements d'information. Il adhère à la franc-maçonnerie, à la loge « Les Amis de la Vérité » puis à « La Clémente Amitié ». En 1847 il rédige, pour le compte de la Société pour l'abolition de l'esclavage, fondée en 1834, la Pétition pour l'abolition complète et immédiate de l'esclavage adressée à MM. les membres de la Chambre des pairs et de la Chambre des députés. Il revend rapidement la manufacture dont il hérite de son père en 1832 pour se consacrer à sa carrière politique.
Le discours abolitionniste de Schoelcher évolue au cours de sa vie. En effet, au début de son engagement, il s'oppose à l'abolition immédiate de l'esclavage. En 1830, dans un article de la Revue de Paris, « Des Noirs », il demande ouvertement de laisser du temps aux choses. Cette vision de l'abolition se retrouve en 1833, dans son premier grand ouvrage sur les colonies : De l'esclavage des Noirs et de la législation coloniale. Pour lui, il serait dangereux de rendre instantanément la liberté aux noirs, parce que les esclaves ne sont pas préparés à la recevoir. Il souhaite même le maintien de la peine du fouet, sans laquelle les maîtres ne pourraient plus travailler dans les plantations. Il faut attendre un nouveau voyage dans les colonies pour qu'il se tourne vers une abolition immédiate.
Nommé sous-secrétaire d'État à la Marine et aux colonies dans le gouvernement provisoire de 1848 par le ministre François Arago, il contribue à faire adopter le décret sur l'abolition de l'esclavage dans les Colonies. Le décret signé par tous les membres du gouvernement paraît au Moniteur le 5 mars.
D'août 1848 à décembre 1851, il siège à gauche comme député de la Martinique puis de la Guadeloupe.
L'esclavage avait déjà été aboli en France, pendant la Révolution française le 16 pluviôse an II, puis rétabli par Napoléon Ier par la loi du 20 mai 1802. Victor Schoelcher, nommé par Lamartine président de la commission d'abolition de l'esclavage, est l'initiateur du décret du 27 avril 1848 abolissant définitivement l'esclavage en France.
Lors du coup d'État du 2 décembre 1851, il fut un des députés présents aux côtés de Jean-Baptiste Baudin sur la barricade où celui-ci sera tué. Républicain, défenseur des droits de la femme, adversaire de la peine de mort, il est proscrit durant le Second Empire par le coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte. Il s'exile en Angleterre où il rencontre fréquemment son ami Victor Hugo ; il y devient un spécialiste de l'oeuvre du compositeur Georg Friedrich Haendel, rassemble une collection très importante de ses manuscrits et partitions et rédige une de ses premières biographies, mais celle-ci n'est éditée que dans sa traduction anglaise. En 1870, il revient en France suite à la défaite de Sedan. Après l'abdication de Napoléon III, il est réélu grâce aux réseaux maçonniques des Antilles[réf. souhaitée] député de la Martinique à l'Assemblée nationale de mars 1871 à décembre 1875. Le 16 décembre 1875, il est élu sénateur inamovible par l'Assemblée nationale.
En 1877, Victor Schoelcher dépose une proposition de loi pour interdire la bastonnade dans les bagnes. La commission d'initiatives refuse la proposition, mais les peines corporelles seront abolies en 1880. Sous la Troisième République, le gouvernement Ferry promulgua la loi du 30 juillet 1881, dite de « réparation nationale », qui allouait une pension ou rente viagère aux citoyens français victimes du coup d'État du 2 décembre 1851 et de la Loi de sûreté générale. La Commission générale chargée d'examiner les dossiers, présidée par le Ministre de l'Intérieur, était composée de représentants du ministère, de conseillers d'État, et comprenait huit parlementaires, tous d'anciennes victimes : quatre sénateurs (Victor Hugo, Jean Macé, Elzéar Pin, Victor Schoelcher) et quatre députés (Louis Greppo, Noël Madier de Montjau, Martin Nadaud et Alexandre Dethou). En 1884 et 1885 il tente de s'opposer, sans succès, à l'institution de la relégation des forçats récidivistes en Guyane. Abolitionniste mais colonialiste, il continue de défendre la colonisation par le bulletin de vote et la scolarisation.
À la fin de sa vie, comme il ne s'était jamais marié et qu'il n'avait pas eu d'enfant, il décida de donner tout ce qu'il possédait ; il a notamment fait don d'une collection d'objets au Conseil général de la Guadeloupe, aujourd'hui hébergée au Musée Schoelcher. Victor Schoelcher est mort le 25 décembre 1893 à l'âge de 89 ans dans sa maison qu'il louait depuis 1876 au 26 rue d'Argenteuil, devenue depuis l'avenue Schoelcher, à Houilles dans les Yvelines. Enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise, ses cendres furent transférées par décision de l'Assemblée nationale et du Président du Conseil de la République, Gaston Monnerville au Panthéon le 20 mai 1949 en même temps que celles du Guyanais Félix Éboué (premier noir à y être inhumé).
La position exacte de la tombe de Victor Schoelcher n'est pas renseignée.
Vous pouvez nous transmettre l'emplacement exact de sa tombe.
Enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise, ses cendres furent transférées par décision de l'Assemblée nationale et du Président du Conseil de la République, Gaston Monnerville au Panthéon le 20 mai 1949 en même temps que celles du Guyanais Félix Éboué (premier noir à y être inhumé).
La tombe de Victor Schoelcher est au Panthéon de Paris, 28 place du Panthéon, Paris, Île-de-France, France .
Les meilleures citations de Victor Schoelcher.
Disons nous et disons à nos enfants que tant qu'il restera un esclave sur la surface de la Terre, l'asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière.
Merci à notre partenaire Citation Célèbre qui nous a proposer de partager son catalogue de phrases de Victor Schoelcher. Vous pouvez consulter les meilleures citations de Victor Schoelcher, proverbes, petites phrases et pensées sur le site Citation Célèbre.
Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Victor Schoelcher, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.
Demandez-nous5 étoiles | 0 | |
---|---|---|
4 étoiles | 0 | |
3 étoiles | 0 | |
2 étoiles | 0 | |
1 étoile | 0 | |
0 étoile | 0 |
Vous avez des questions sur Victor Schoelcher ? Des remarques ? Des infos à partager ?
Si vous connaissez un site qui parle de Victor Schoelcher et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.