Francais, né le 19 février 1934 et mort le 28 décembre 2016
Enterré (où exactement ?).
Pierre Barouh est un auteur-compositeur-interprète, acteur et producteur français né le 19 février 1934 à Paris 15e et mort le 28 décembre 2016. Il est célèbre pour son importante participation sur le film Un homme et une femme (acteur et auteur-interprète de la chanson du film) et "La Bicyclette", ainsi que pour sa maison de production intitulée Saravah qui fera découvrir, entre autres, Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, ainsi que la bossa nova en France.
Élie Barouh, son frère, et sa soeur vivaient heureux avec leurs parents, juifs originaires de Turquie, marchands de tissus sur les marchés de Levallois-Perret jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle leurs parents les cachèrent à Montournais, en Vendée, dans trois familles différentes ; Élie, dès lors rebaptisé Pierre, trouva refuge chez un couple aujourd'hui décédé, Hilaire et Marie Rocher. De ces années d'enfance, il puisa l'inspiration de chansons telles que La bicyclette, Des ronds dans l'eau, Les Filles du dimanche.
Journaliste sportif après la guerre et joueur dans l'équipe nationale de volley-ball, Pierre Barouh passe quelques mois au Portugal où il découvre la chanson brésilienne. En 1959, il s'embarque sur un cargo pour le Brésil sans y rencontrer ses idoles. De retour à Paris, il fait connaissance des principaux auteurs et compositeurs brésiliens de bossa nova.
En tant qu'acteur, il joue le rôle du chef des gardians dans D'où viens-tu Johnny ? et le rôle de Pierre dans Une fille et des fusils. En tant qu'auteur-interprète, il obtient quelques beaux succès avec La Plage, immortalisée par Marie Laforêt, et surtout le guitariste Claude Ciari, Tes dix-huit ans ou Monsieur de Furstemberg. Il tourne un documentaire, devenu mythique, sur les débuts de la bossa nova, avec son ami de toujours, Baden Powell de Aquino.
De retour en France en 1966, il participe au film Un homme et une femme de Claude Lelouch, qui obtient la Palme d'or du Festival de Cannes 1966. Acteur dans le film et auteur d'une version française (Samba Saravah) de la chanson Samba da Bênção de Baden Powell et Vinícius de Moraes - honteusement "oubliés" sur le générique et interprète des chansons de la bande originale, son succès est énorme. Pierre Barouh épouse alors Anouk Aimée, actrice dans ce film, en 1966. Ils divorcent 3 ans plus tard.
Avec ses premiers gains il achète une maison au Boupère, au lieu-dit La Morvient près du moulin de la Morvient, situé sur la rivière (Le Lay) où il a passé son enfance vendéenne. Plusieurs années plus tard, lorsque le moulin cesse son activité, il y installe un studio d'enregistrement puis en 1999, de quoi y accueillir des artistes. Il en profite pour mettre en avant le talent des autres, en créant son propre label, Saravah, peu avant la sortie du film Un homme et une femme. Au sein de ce label, il souhaite mélanger les musiciens et les styles, multiplier les rencontres musicales. Il travaille notamment avec Pierre Akendengué, Brigitte Fontaine, Areski Belkacem, Naná Vasconcelos, Gérard Ansaloni, Jacques Higelin, Alfred Panou, Maurane, Allain Leprest, et Richard Galliano, David McNeil, Bïa, Françoise Kucheïda,Véronique Balmont... et en jazz, Daniel Mille, René Urtreger, Steve Lacy, Barney Wilen, Maurice Vander..
Avec sa deuxième épouse, Dominique, il réalise une série de spectacles au Théâtre Mouffetard et au Théâtre du Ranelagh. Il enregistre avec elle La Transatlantique et La Nuit des masques. De leur union naît Benjamin, actuel responsable de Saravah, à Nantes. De la rencontre de Pierre Barouh et de l'équipe du Théâtre Aleph (à Ivry) naît un opéra, Le Kabaret de la dernière chance, dont la chanson sera la dernière enregistrée par Yves Montand. Celui-ci dira de cette chanson qu'elle fut une des plus belles qu'il ait enregistrées. La chanson Le Kabaret de la dernière chance fut reprise en 1995 par Pascal Brunner sur son album SIMPLEMENT.
Il se lance en 1979 dans la réalisation d'un film, Le Divorcement, mais sans succès.
Pierre épouse une Japonaise, Atsuko Ushioda, antiquaire à Paris, qu'il accompagne chaque hiver à Tokyo où il réside habituellement. Dans les années 1980, il participe à des projets musicaux au Japon. Les deux disques (Le Pollen, chanson dédiée à Jean Cormier et Sierra) auront peu de succès en France, mais permettent à Pierre Barouh de découvrir un pays dont il tombe amoureux. Il y ouvre un bureau de Saravah.
Sa fille Maïa est aussi auteur-compositeur-interprète et poursuit une carrière internationale avec une troupe japonaise. Pierre et Atsuko ont deux autres jeunes enfants : Amie-Sarah et Akira.
Depuis, il partage sa vie entre le Japon et la Vendée. Il continue à sortir des albums, à réaliser des films et des documentaires, et à écrire des pièces de théâtre. Il compose également pour Jean-Claude Killy la musique des Jeux olympiques d'Albertville. Le label Saravah quant à lui est le plus ancien label français en activité...
Pierre Barouh est mort le mercredi 28 décembre 2016 à l'âge de 82 ans (décès annoncé par l'AFP).
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Pierre Barouh est peut-être le Français le plus brésilien de France…. Notamment grand ambassadeur de la musique brésilienne en Europe et en France en particulier, nous lui devons par exemple ce film mythique : « Saravah » (tourné en 1969) où Baden Powell chante avec lui, accompagné de Maria Bethania, Marcia, Paulinho Da Viola, Pixinguinha, Joao da Bahiana, Raul de Souza, etc… Pierre Barouh a ainsi retranscrit toute l’âme et la richesse de cette musique historique et de ses talents avec un respect rarement égalé dans son authenticité et ses racines.
Contribuant de la sorte, dans un esprit d’ouverture et de disponibilité au talent des autres, à la notoriété de ces légendes incontournables et intergénérationnelles, il a été le premier à révéler et produire en particulier : Nana Vasconcelos ainsi que d’autres artistes dont les parcours éclectiques ont depuis traversé les frontières. Donnant ainsi naissance au premier label indépendant ( http://www.saravah.fr/ dont le siège fût d’abord aux Abbesses) de ce que l’on nomme aujourd’hui de la « World Music », son appétit pour la culture sous ses différentes formes lui vaudront les plus belles récompenses. A titre d’illustration : La Palme d’Or du festival de Cannes avec le film de Claude Lelouch : « un homme et une femme » dont la bande annonce offre une place de choix à la musique brésilienne. Décoré de l’Ordre National du Mérite, Chevalier et Officier des Arts et Lettres, Pierre Barouh est notamment l’artisan de nombreuses productions en tant qu'auteur, compositeur interprète et comédien et n’a eu de cesse de les offrir en partage dans ses différents ports d’attache : au Brésil, en France, au Japon et au Québec notamment.
Reposant au cimetière de Montmartre, depuis sa disparition le 28 décembre 2016, cet artiste promeneur, cinéaste, acteur , compositeur, laisse un grand vide non seulement pour sa famille, ses nombreux amis mais aussi pour les amoureux de l’Art et de la culture en général, tant son approche dans ces divers domaines demeure aujourd’hui une référence ou un modèle. C’est pourquoi le patrimoine qu’il nous lègue doit faire l’objet d’une attention toute particulière pour demeurer dans le temps et être ainsi véhiculé à l’occasion des manifestations culturelles célébrant, dans le même esprit : ce goût des belles choses dans leur authenticité, de l’amitié, de l’amour et de l’Art en général au-delà des frontières. Ce n’est plus une nécessité : c’est un devoir.
Être heureux, c'est plus ou moins ce qu'on cherche
J'aime rire, chanter et je n'empêche
Pas les gens qui sont bien d'être joyeux
Pourtant s'il est une samba sans tristesse
C'est un vin qui ne donne pas l'ivresse
Un vin qui ne donne pas l'ivresse, non
Ce n'est pas la samba que je veux...
Extrait de samba saravah chanson reprise par stacey kent et Pauline croze
J'adore aussi la version originale en francais écrite par Pierre barouh..écoutez là et vous comprendrez pourquoi il mérite le paradis....