Photographe français, auteur de la première photographie officielle d’un chef de l’État français, Louis-Napoléon Bonaparte, avant de devenir le photographe officiel de la famille impériale. Inventeur et artiste, il se distinguait par sa maîtrise de la technique photographique, au niveau de la composition comme au niveau de la lumière. Il introduisit en France l’usage des plaques au collodion humide, permettant des temps de pose rapides.
Francais, né le 30 août 1820 et mort le 29 juillet 1884
Enterré (où exactement ?).
Gustave Le Gray, né le 30 août 1820 à Villiers-le-Bel, mort le 29 juillet 1884 au Caire, est un photographe français, auteur notamment de la première photographie officielle d’un chef de l’État français, Louis-Napoléon Bonaparte, avant de devenir le photographe officiel de la famille impériale. Inventeur et artiste, il se distinguait par sa maîtrise de la technique photographique, au niveau de la composition comme au niveau de la lumière. Il introduisit en France l’usage des plaques au collodion humide, permettant des temps de pose rapides. « J’émets le vœu que la photographie au lieu de tomber dans le domaine de l’industrie, du commerce, rentre dans celui de l’art. »
D’abord destiné à devenir clerc de notaire, Gustave Le Gray réussit à convaincre sa famille, des commerçants aisés, que son avenir est dans la peinture. En 1842, il suit l’enseignement de Paul Delaroche à l’École des beaux-arts, il y rencontre ses amis Henri Le Secq, Charles Nègre et Jean-Léon Gérôme. En 1843, Paul Delaroche est contraint de fermer son atelier, sa décision de partir en Italie influence ses élèves. Le Gray, puis Gérôme et Le Secq s’y retrouvent.
Bien que Le Gray ait continué à peindre (il expose aux salons de 1848 et 1853), ses tableaux n’ont pas retenu l’attention. C’est en effet dans la photographie que sa réputation s’établit et qu’il reçoit ses premières commandes.
En 1848 il découvre incidemment le procédé négatif sur papier ciré, puis en 1850, il met au point le négatif sur verre au collodion humide (qui sera perfectionné par Frederick Scott Archer), enfin, l’année suivante, le négatif sur papier ciré sec.
L’année 1851 est une date charnière pour la photographie et pour Gustave Le Gray. Il est membre fondateur de la Société héliographique (qui deviendra ensuite la Société française de photographie). Il est parallèlement un des cinq photographes sélectionnés par la commission des monuments historiques, pour accomplir ce qui sera nommée la Mission héliographique (Le Gray, Edouard Baldus, Mestral, Henri Le Secq, Hippolyte Bayard). Cette mission qui a pour but le recensement des monuments du territoire national lui offre l’occasion d’expérimenter à grande échelle ses nouveaux procédés et de prouver sa virtuosité en prenant jusqu’à 30 clichés en un seul jour. Le Gray, Mestral et Le Secq utiliseront le négatif papier ciré, Baldus le négatif papier gélatine et Bayard le négatif verre albuminé. Le Gray et Mestral, élève de ce dernier, effectueront d’ailleurs le voyage ensemble.
Au début des années 1850, Gustave Le Gray photographiait couramment les apparitions publiques du prince-président. Portraitiste reconnu, auteur du cliché officiel de Louis Napoléon, diffusé après le coup d'État du 2 décembre 1851, il photographie durant l’année 1852 toutes les étapes de la marche vers l’Empire. Pour Napoléon III, la photographie devient un moyen rapide de diffuser l’image d’un souverain moderne. Gustave Le Gray est notamment invité au camp de Châlons-sur-Marne dont il tire un reportage dans lequel il parvient à concilier son sujet à une composition travaillée.
Les premières années du Second Empire sont prospères pour Le Gray, devenu progressivement le photographe officiel de la famille impériale et le destinataire des commandes les plus prestigieuses, notamment en 1856 et 1857, lors de la naissance du prince impérial ou du déplacement de la cour en Bretagne et en Normandie.
Ses œuvres les plus célèbres datent de 1856 à 1858. Sur les côtes normande, méditerranéenne et bretonne, il réalise une série de Marines d’une grande beauté. Il utilise la technique des ciels rapportés pour donner au paysage l’intensité dramatique qu’il souhaite. À cette époque, il était difficile, à cause des différences de luminosité, de reproduire simultanément ciel et paysage. Le Gray contourne ce problème en réalisant des tirages en deux temps, à l’aide de deux négatifs (l’un pour le paysage, l’autre ensuite pour le ciel, d’où le terme de ciel rapporté).
Mais les créanciers de Le Gray s’impatientent des retombées financières attendues de ses succès et celui-ci doit fermer son atelier en 1860, victime de sa gestion approximative.
C’est le moment que choisit Alexandre Dumas pour réaliser son rêve de voyage en Orient. Gustave Le Gray saute sur l’occasion en embarquant avec l’écrivain. À peine le voyage commencé, la prise de Palerme par Giuseppe Garibaldi décide Dumas à rejoindre les révolutionnaires et offre à Le Gray l’occasion d’illustrer les désastres provoqués par les bombardements de l’armée sicilienne. Les photos montrent une ville sans vie, devenue silencieuse. La photo de Garibaldi en révolutionnaire romantique fera rapidement le tour de l’Europe.
Le voyage reprend mais à Malte, Dumas se débarrasse de ses compagnons de voyage dont Le Gray. Sans revenus, ils proposent leurs services au Monde illustré qui les envoie en Syrie pour suivre un détachement de l’armée française.
Le Gray, blessé, profite de sa convalescence pour s’installer un atelier.
En 1861, il rejoint Alexandrie (photographies d’Henri d’Artois ainsi que du futur Édouard VII du Royaume-Uni) d’où il écrit à Nadar et envoie encore des photos mais à Paris, ce sont surtout ses créanciers et une femme dont il est bien content d’être éloigné (pourquoi ? manque de précisions) qui entretiennent son souvenir.
En 1864, il quitte un peu plus l’Europe en s’installant au Caire où il vit de cours de dessins et de la protection d’Ismaïl Pacha. Au cours des vingt dernières années de sa vie, il continue à photographier. En 1867, à l’occasion de l’Exposition universelle, il envoie des photographies dans l’indifférence générale.
Gustave Le Gray est mort le mardi 29 juillet 1884 à l'âge de 63 ans au Caire (Égypte). À sa mort en 1884, ses œuvres sont dispersées par son fils ; de nombreuses photos n’ont pas encore été retrouvées.
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grand précurseur de la photographie on retiendra son travail sur l'Egypte