Frédéric Dard (né Frédéric Charles Antoine Dard le 29 juin 1921 à Bourgoin-Jallieu (Isère), France - mort le 6 juin 2000 à Bonnefontaine (aujourd'hui Le Mouret), Fribourg, Suisse) est un écrivain français. Prolifique, il est particulièrement célèbre pour ses aventures du commissaire San-Antonio et de son adjoint Bérurier, dont il a écrit 200 aventures entre 1949 et sa mort. Il remporte le Grand prix de littérature policière en 1957. Parallèlement aux San-Antonio (l'un des plus gros succès de l'édition française d'après-guerre), Frédéric Dard a produit sous son nom ou sous de nombreux pseudonymes des romans noirs, des ouvrages de suspense psychologique, des « grands romans », des nouvelles, ainsi qu'une multitude d'articles. Débordant d'activité, il fut également auteur dramatique, scénariste et dialoguiste de films. Selon ses dernières volontés, Frédéric Dard a été enterré dans le cimetière de Saint-Chef, en Isère, village où il avait passé une partie de son enfance et où il aimait se ressourcer. Un musée y est en partie consacré à son œuvre.
Frédéric Dard est d'origine modeste. Son père, Francisque, d'abord ouvrier de la société de Dietrich, a lancé, à Bourgoin-Jallieu, une entreprise de chauffage central. Sa mère, Joséphine-Anna Cadet, est fille d'agriculteurs. Ses parents, très occupés par l'affaire familiale, le font élever par sa grand-mère. Il en gardera un souvenir ému et le goût pour la lecture.
Le krach de 1929 précipite le déclin de l'entreprise familiale, qui est mise en faillite. Tous leurs biens sont saisis, sous les yeux du jeune Frédéric. La famille émigre alors à Lyon, dans un petit appartement du boulevard des Brotteaux. Frédéric suit sans grand intérêt des études commerciales à l'école La Martinière. Son oncle, ouvrier-mécanicien dans un garage automobile fréquenté par le fondateur des Éditions Lugdunum et du journal "Le Mois à Lyon", Marcel E. Grancher, le présente en 1937. Engagé comme courtier en publicité, il finira par passer au journalisme, qui l'intéresse depuis longtemps, et à l'écriture. Il publie son premier roman, La Peuchère et écrit des nouvelles.
Frédéric Dard se marie en novembre 1942 avec Odette Damaisin, dont il aura deux enfants, Patrice (né en 1944) et Elizabeth (née en 1948). Il s'installe avec sa femme à la Croix-Rousse, rue Calas.
Frédéric Dard écrit des livres pour enfants et des romans populaires pour nourrir sa petite famille, rencontre des écrivains repliés à Lyon. Sa notoriété commence à dépasser les limites de la capitale rhodanienne. Très influencé par le roman noir américain (Faulkner, Steinbeck et surtout Peter Cheyney), il se lie avec Georges Simenon, qui lui rédige une préface pour son livre Au massacre mondain. Sous la houlette de Clément Jacquier, il écrit des romans avec ses premiers pseudonymes pittoresques : Maxell Beeting, Verne Goody, Wel Norton, Cornel Milk, etc.
Sur un coup de tête (il a pris ombrage d'un livre de Marcel Grancher, qui le cite dans ses souvenirs), il part en 1948 s'installer aux Mureaux avec sa famille, dans un pavillon de banlieue. Après quelques années de vache enragée, il connaît ses premiers succès d'écriture, au théâtre (notamment La Neige était sale, adaptation du roman de Simenon, est montée par Raymond Rouleau au Théâtre de l'OEuvre en décembre 1950). C'est en 1949 que paraît Réglez-lui son compte !, roman policier signé San Antonio, et qui est un échec commercial. Il rejoint alors les éditions du Fleuve noir, où il va côtoyer Jean Bruce et Michel Audiard, et y publie deux romans : Dernière Mission, et le second San-Antonio, Laissez tomber la fille.
Frédéric Dard raconte qu'il a choisi le pseudonyme San-Antonio sur une carte du monde, en faisant jouer le hasard. Son doigt a pointé sur la ville de San Antonio au Texas, mais il a mal recopié ce nom, insérant un tiret qui n'existait pas. A noter cependant que le tiret n'arrive que très progressivement au fur et à mesure des publications : absent dans "Réglez lui son compte" paru en 1949, il apparait et disparait dans le nom d'auteur au fil des titres que publie le "Fleuve Noir", avant d'être définitivement retenu à partir de 1958 dans le roman "Du poulet au menu" !
En 1954, Frédéric Dard et Robert Hossein montent au Grand-Guignol Les Salauds vont en enfer, première pièce d'une longue collaboration théâtrale.
La notoriété naissante du Commissaire San-Antonio engendre le succès, qui, dès lors, ne le quittera plus. Dard écrit vite et beaucoup, au rythme de quatre à cinq ouvrages par an : romans policiers, romans d'espionnage ou d'épouvante, scénarios, adaptation de roman pour le cinéma, etc. L'aisance financière se double de démêlés orageux avec le fisc français.
Cependant, sa vie de couple avec Odette Damaisin n'est pas heureuse. Dans les mois précédant leur séparation, il tente de se pendre. Il se remarie le 14 juin 1968 avec Françoise de Caro, la fille d'Armand de Caro, le fondateur des éditions Fleuve noir.
En 1968, il prend la route de la Suisse avec sa nouvelle femme. Le couple se fait construire le « chalet San Antonio » à Gstaad.
Ils auront une fille, Joséphine, née en 1970. Quelques semaines après sa naissance, le couple Dard adopte un jeune Tunisien, prénommé Abdel. En mars 1983, Joséphine est enlevée quelques heures de leur domicile de Vandoeuvres par un caméraman de télévision . Elle sera libérée contre le versement d'une rançon de 2 millions de francs suisses. Le ravisseur sera arrêté et la rançon récupérée, mais l'épisode a longtemps traumatisé Frédéric Dard.
Il noue des liens très forts avec le R. P. Bruckberger (à qui il dédiera La Sexualité...) et avec Albert Cohen. Il se passionne pour la peinture, notamment les oeuvres de Domenico Gnoli, peintre hyperréaliste, ou celles de René Magritte, peintre surréaliste. Il rend hommage à l'oeuvre du poète belge Louis Scutenaire.
Avec le temps, il commence à prendre du recul, il accorde de longues interviews à la presse. En 1975, il fait paraître Je le jure, signé San-Antonio, un livre d'entretiens où il évoque son enfance, ses débuts, sa famille, ses idées.
Frédéric Dard est mort le mardi 6 juin 2000, à l'âge de 78 ans, à son domicile de Bonnefontaine (aujourd'hui Le Mouret), Fribourg, Suisse). Il est inhumé suivant ses volontés au cimetière de Saint-Chef en Dauphiné, où il avait vécu, enfant, en 1930, dans une maison appartenant à la famille de sa mère. Depuis son décès, son fils Patrice poursuit l'écriture de nouveaux titres avec les mêmes personnages.
Aidez-nous à localiser la tombe de Frédéric Dard en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture de Frédéric Dard.
Les meilleures citations de Frédéric Dard.
Il existe trois catégories de femmes : les putes, les salopes et les emmerdeuses. Les putes couchent avec tout le monde, les salopes couchent avec tout le monde sauf avec toi, les emmerdeuses ne couchent qu'avec toi.
Ne cherche pas à décrocher la lune pour l'offrir à une femme, va plutôt chez Cartier.
Parler est le plus moche moyen de communication. L'homme ne s'exprime pleinement que par ses silences.
Merci à notre partenaire Citation Célèbre qui nous a proposer de partager son catalogue de phrases de Frédéric Dard. Vous pouvez consulter les meilleures citations de Frédéric Dard, proverbes, petites phrases et pensées sur le site Citation Célèbre.
► Coma, mon premier livre de Frédéric Dard |
Répondu à 0%
|
1 | Michel03 |
► Quel est le titre de l'oeuvre de Frédéric Dard dans laquelle il raconte qu'étant dans un autobus, il observe une femme qui pleure derrière ses lunettes ? |
Répondu à 0%
|
0 | Anonyme 73317 |
Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Frédéric Dard, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.
Demandez-nousFrédéric Dard est au Paradis ! Les membres du site ont décidé de porter Frédéric Dard au plus haut niveau du site en lui attribuant une note moyenne de 5 sur 5 avec 3 notes. Seules les célébrités ayant une note de 4 ou + peuvent prétendre à une place au Paradis.
Vous avez des questions sur Frédéric Dard ? Des remarques ? Des infos à partager ?
Si vous connaissez un site qui parle de Frédéric Dard et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.
Le père de San Antonio, qui n'a pas lu un de ses livres !
Le Paradis, bien sûr pour cet iconoclaste, ce paillard qui ne respectait rien... pas grand-chose en tout cas.
Le talent n'est pas héréditaire dans cette famille. Le fils, qui a tenté de poursuivre les aventures du vaillant commissaire, a autant de talent pour l'écriture que moi pour la valse à trois temps... Dommage !
Je le lis depuis 45 ans toujours avec autant de plaisir, il m'apporte une détente sans fin.
L'auteur était talentueux en plus d'être original et humain. Il mérite amplement sa place au paradis mais aussi au panthéon des écrivains. A sa mémoire, je vais lui rendre visite dans sa dernière demeure.