Louis Scutenaire

 
Louis Scutenaire
1905 - 1987
 

Artiste, Écrivain, Poète (Art, Littérature).

Nationalité belge Belge, né le 29 juin 1905 et mort le 15 août 1987

82 ans Mort à l'âge de 82 ans (de quoi ?).

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Biographie

Jean Émile Louis Scutenaire (Ollignies, le 29 juin 1905 - Bruxelles, le 15 août 1987) est un écrivain et poète surréaliste belge d'expression française.

Louis Scutenaire est né en Belgique (Hainaut), à Ollignies, près de Lessines, le 29 juin 1905. Son père, Victor Scutenaire est employé à la Caisse d'épargne, son grand-père paternel est venu de Montpellier. La grand-mère paternelle de sa mère, Louise Liégeois, fille d'un receveur des contributions, était originaire d'Andalousie, venue de Cordoue vers 1850.

En septembre 1910 Louis Scutenaire entre à l'école primaire, lisant déjà les journaux (Le Courrier de l'Escaut et L'Avenir du Tournaisis) et plus généralement tout imprimé (journaux de mode ou prospectus de produits agricoles). De 1911 à 1913 il est surtout élevé par les oncles, forgerons, de sa grand-mère paternelle. Il fréquente les enfants des ouvriers carriers. En 1914 et 1915 des officiers allemands, qui lui laisseront de bons souvenirs, s'installent chez les Scutenaire.

Dès 1916 Louis Scutenaire écrit, sur les conseils de son instituteur, ses premiers poèmes. Il fréquente l'école moyenne de Lessines où les cours, les classes étant occupées par les Allemands, ont lieu dans un café et une petite fabrique d'allumettes. À partir de 1918 il fréquente différents établissements scolaires à Enghien, Ath, Soignies et Armentières dont, indiscipliné, il se fait régulièrement exclure. Dans la bibliothèque de son père il lit avec passion « Rimbaud, Vielé-Griffin, de Régnier, Aubier, Apollinaire, Levet, Mallarmé, Villon, Lautréamont, Cendrars, Hugo, Jarry, Dumas, Zévaco, Erckmann-Chatrian, Fantômas, Radcliff, Malot, Féval ». En 1919 une pleurésie l'immobilise longuement. Sa famille s'installe en 1924 à Schaerbeek, au 20 rue de la Luzerne et il s'engage dans des études de droit à l'ULB dont il ne fréquente guère les cours, préparant ses examens à l'aide des notes d'un camarade. Son père meurt en 1925, à 47 ans, d'une attaque cérébrale.

En 1926 Scutenaire découvre chez le libraire Henriquez un écrit signé de Paul Nougé et Camille Goemans qui indique l'adresse du laboratoire de biologie où travaille Nougé. Scutenaire lui envoie alors quelques-uns de ses poèmes. En juillet Nougé, suspectant une farce, vient le rencontrer rue de la Luzerne, prend rendez-vous pour le dimanche suivant. Scutenaire fait alors la connaissance de Camille Goemans, René Magritte, E. L. T. Mesens et Paul Hooreman. Il fonde alors « La Société du Mystère » avec notamment Mesens, Nougé, Lecomte, voyage à Londres, à Edinbourg et, en novembre, en Pologne. En 1925 paraît la plaquette polycopiée Patrimoine ou petite poésie, avec trois dessins de l'auteur, signée « Jean-Victor Scutenaire ».

Scutenaire commence en 1928 à collaborer aux entreprises des surréalistes belges, cosigne le texte du catalogue de l'exposition de Magritte à la galerie « L'Époque », publie des petits textes dans « Distances » (numéros 1 et 3). Il rencontre chez Lecomte Irène Hamoir (Irine) qu'il épousera le 19 février 1930. Ayant obtenu en 1929 son diplôme de docteur en droit, il est réformé, tente en vain de se faire envoyer au Congo. En 1931 et 1932 il effectue des stages, plaidant surtout au pénal et s'intéressant aux aliénés, nomades et « mauvais garçons ». Scutenaire et Irène Hamoir se rendent alors régulièrement à Paris où ils rencontrent, souvent au café du Dôme, à la Rhumerie Martiniquaise ou aux Deux Magots, les surréalistes André Breton, Paul Éluard, Benjamin Péret, René Char, Georges Hugnet, Léo Malet, Gilbert Lely, Marcel Duchamp, Picasso, Brauner, Picabia, Tanguy, Ernst, Miró, Oscar Dominguez.

En 1933 Scutenaire et Irène Hamoir se lient d'amitié avec Paul Colinet. En 1934 Scutenaire participe à Documents 34. Il écrit alors Les jours dangereux - Les nuits noires, l'un des rares romans surréalistes qui, annoncé dans le Dictionnaire abrégé du surréalisme, ne paraîtra qu'en 1972. Il signe en 1935 Le Couteau dans la plaie, publié dans le numéro 3 du « Bulletin international du surréalisme » qui pour la première fois réunit les surréalistes de Bruxelles et du Hainaut mais refuse de signer en 1936 le tract Le domestique zélé contre André Souris, exclu du groupe. La plaquette Les Haches de la vie paraît en 1937 chez GLM (Guy Lévis Mano) avec un dessin de Magritte. Durant l'été Scutenaire séjourne avec Irène Hamoir chez René Char à Céreste en Provence et préface en décembre le catalogue de l'exposition Trois peintres surréalistes (Magritte, Man Ray, Tangy) organisée par Mesens au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Scutenaire publie en 1938 et 1939 trois plaquettes et collabore au « London bulletin » dirigé par Mesens.

En février et avril 1940 Scutenaire participe à « L'invention collective » que crée Raoul Ubac, notamment avec un texte sur Louis Forton dont il admire Les Pieds Nickelés. En mai 1940 les Scutenaire quittent Bruxelles vers Paris et Bordeaux, rejoignent Magritte et Ubac à Carcassonne, rencontrent Joë Bousquet, Jean Paulhan, André Gide, retrouvent Fernand Dumont à Nice puis regagnent Bruxelles en octobre. Scutenaire entre en 1941 au ministère de l'Intérieur comme « commissaire-adjoint aux finances provinciales et communales » et y demeurera jusqu'en 1970. C'est en mai 1943 qu'il commence de noter ses inscriptions dont le premier tome est publié en 1945 sur proposition d'Éluard, avec le soutien de Paulhan et Queneau.

Un deuxième volume doit suivre mais l'éditeur demandant la suppression de deux ou trois réflexions jugées trop libres, Scutenaire s'y refuse, refusant toute concession. « Gallimard avait accepté de publier le second volume, qui couvre les années 1945-1963. Mais je devais supprimer quatre inscriptions, que Monsieur Gaston avait trouvées grossières, plates, à la belge quoi. Les deux dont je me souviens sont celles-ci: la première avait le tort de s'attaquer à Madame de Lafayette à une époque où le petit monde parisien relisait son célèbre ouvrage : « Relu hier soir La Princesse de Clèves. Avec mon cul. » L'autre : « Je voulais écrire quelque chose sur le Rig-Véda. Mais je ne sais pas quoi. » Et chez Gallimard, on a cru que je raillais un de leurs collaborateurs, qui avait écrit sur le sujet. Quoi qu'il en soit, j'ai refusé. C'était tout ou rien. Ce fut rien. ». Alain Delaunois précise en note que ce collaborateur de Gallimard était Bernard Groethuysen.

En 1947 Gallimard accepte en revanche de publier Les Vacances d'un enfant, « récit mélancolique et véridique de vacances que je passai en 1915 chez une tante », comme le qualifiera bien plus tard Scutenaire. En 1948 il accompagne d'une préface (Les pieds dans le plat) l'exposition à Paris des peintures non moins scandaleuses de la période vache de Magritte.

À partir des années 1950 Louis Scutenaire collabore à de nombreuses revues, La Carte d'après nature, (animée à Bruxelles par Magritte), Les Temps mêlés (d'André Blavier, à Verviers), Les Lèvres nues (Marcel Mariën), Rhétorique (consacrée à Magritte par André Bosmans), Phantomas, puis Le Vocatif (Tom Gutt), et écrit de nombreuses préfaces (Magritte, Jean Raine, Roland Delcol).

Le deuxième tome de Mes Inscriptions est publié en 1976, grâce à Tom Gutt et Isy Brachot. Trois autres suivront.

Louis Scutenaire (qui signe sa correspondance et se fait familièrement appeler « Scut ») meurt le 15 août 1987 alors qu'il regarde à la télévision un film sur son ami Magritte.

Dans le legs Irène Scutenaire-Hamoir, le couple n'ayant pas d'enfant, dont Tom Gutt est l'exécuteur testamentaire, aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique figurent les nombreuses oeuvres du peintre (plus d'une vingtaine de peintures, d'une vingtaine de gouaches, d'une quarantaine de dessins, etc.) qui étaient aux murs de leur maison de la rue de la Luzerne, notamment :

Portrait de Nougé, 1927 ; La Voleuse, 1927 ; Découverte, 1927 ; Personnage méditant sur la folie, 1928 ; Portrait d'Irène Hamoir, 1936 ; La Lecture défendue, 1936 ; Bel Canto, 1938 ; Les Grandes espérances, 1940 ; La Cinquième saison, 1943 ; Le Sourire, 1943 ; La Moisson, 1943 ; La Bonne fortune, 1945 ; Les Rencontres naturelles, 1945 ; Les Mille et une nuits, 1946 ; L'Intelligence, 1946 ; Le Lyrisme, 1947 ; Lola de Valence, 1948 (dont les images sont visibles sur le site des Musées royaux des beaux-arts de Belgique ). Semblablement la bibliothèque de Scutenaire, qui comprenait des milliers de livres souvent très rares, a été léguée à la Bibliothèque royale de Belgique.

Louis Scutenaire a été choisi comme un des Cent Wallons du siècle, par l'Institut Jules Destrée, en 1995.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Citations

Les meilleures citations de Louis Scutenaire.

Les sciences sont des lunettes pour grossir les problèmes.
La médecine a fait depuis un siècle des progrès sans répit, inventant par milliers des maladies nouvelles.
Je ne plie le genou devant rien ni personne : j'ai de l'arthrose.

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Belge Drapeau belge
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Louis Scutenaire
  • Nom complet : --
  • Prénom : Louis
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Scutenaire
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Date de naissance : 29 juin 1905
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 82 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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