Biographie
Dominique Lecourt, né le 5 février 1944 à Paris et mort le 1er mai 2022 dans la même ville, est un philosophe et éditeur français. Professeur émérite à l’université Paris Diderot-Paris 7, il appartient à la tradition de l'épistémologie française qui va de Bachelard à Cavaillès, à Canguilhem et Foucault. Auteur d’une œuvre abondante, principalement centrée sur les relations entre la philosophie et la pensée scientifique ou médicale, il était aussi une figure de l’édition et des institutions culturelles.
Ancien recteur d'académie, ancien président du conseil de surveillance des Presses universitaires de France (PUF), Dominique Lecourt a été le également président d'honneur, administrateur et vice-président du conseil d'administration des PUF (2014), et a été, de juin 2011 à novembre 2014, président-directeur général de Libris, actionnaire principal de cette maison d'édition jusqu’au rachat par le groupe de réassurance Scor dirigé par Denis Kessler.
Directeur général (2009-2020) et cofondateur de l'Institut Diderot, un laboratoire d'idées créé par la société de groupe d'assurance mutuelle Covéa dirigée par Thierry Derez, dont l’ambition est de favoriser une vision prospective sur les grands thèmes qui préoccupent les sociétés contemporaines. Dominique Lecourt propose fin 2020 au philosophe André Comte-Sponville de lui succéder et reste, néanmoins, au Conseil d'orientation composé de personnalités reconnues dans leurs domaines de compétences, issues du monde politique, économique et universitaire.
Il mène une réflexion sur les formes contemporaines de la pensée scientifique qui vise à contrer aussi bien l’arrogance du scientisme que la technophobie et le catastrophisme tant sur le plan philosophique que politique. Il traite à travers la philosophie des sciences de questions politiques (Lyssenko, histoire réelle d’une « science prolétarienne » ; L’Amérique entre la Bible et Darwin) et éthiques (Contre la peur ; Humain post-humain). Cela requiert parfois un effort d’analyse collective (Dictionnaire d’histoire et philosophie des sciences ; Dictionnaire de la pensée médicale) ou de pédagogie appropriée (« Que sais-je ? » sur La philosophie des sciences et sur Georges Canguilhem). Il développe une conception de la liberté qui prend à rebours aussi bien l’individualisme égoïste que le moralisme libertaire.
Dominique Lecourt a abordé la philosophie dans la classe de Camille Pernot au lycée Buffon. Ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d'Ulm (1965), agrégé de philosophie (1969), élève de Louis Althusser dont il fut le représentant légal à la suite de la tragédie du 16 novembre 1980, il a été également l'élève de Georges Canguilhem qui exerça sur lui une grande influence. Canguilhem dirigea son mémoire de maîtrise sur Gaston Bachelard qu'il fit publier chez Vrin avec un avant-propos en 1969. François Dagognet dirigea sa thèse d'État (L'Ordre et les Jeux, Grasset, 1981).
Professeur invité dans de nombreuses universités étrangères (Aarhus, Bergen, Boston, Bruxelles (Chaire Perelman de l’ULB), Dakar, Harvard, Helsinki, Madrid, Medellin, Mexico, Montréal, New York, Tokyo, Yale), il a notamment été expert auprès de la division des droits de l'homme à l’UNESCO (1977 à 1990), conseiller technique au cabinet du ministre de l’Éducation nationale (1984-1985), fondateur avec Jacques Derrida, François Chatelet et Jean Pierre Faye du Collège international de philosophie (1984), administrateur délégué du Centre national d'enseignement par correspondance (1985-1986), recteur d'académie du Centre national d'enseignement à distance (1986-1988), membre du Comité opérationnel d'éthique – sciences de la vie - du CNRS (1993-1998), directeur de l’école doctorale « Savoirs scientifiques : épistémologie, histoire des sciences et didactique des disciplines » (2001-2008), président de la section 17 (philosophie) et président du groupe 4 (sciences humaines) du Conseil national des universités (2003-2007), membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l'innovation politique (2004-2008), président du comité consultatif de déontologie et d’éthique de l'Institut de recherche pour le développement (2002-2009), vice-président de l’Observatoire du principe de précaution (2007-2012), il a créé et dirigé jusqu'en janvier 2012 le Centre Georges-Canguilhem (université Paris Diderot-Paris 7).
Neveu de Bernard Chenot, qui fut ministre de la Santé puis de la Justice du général de Gaulle, membre du Conseil constitutionnel et secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques, Dominique Lecourt est aussi le beau-fils de Jean Kahn, qui fut un proche collaborateur de François Mitterrand, responsable notamment des questions constitutionnelles à l'Élysée, et qui présida ensuite l'Institut François-Mitterrand.
Dominique Lecourt est mort le dimanche 1er mai 2022, à l'âge de 78 ans, à Paris (France). L'Institut Diderot, qu'il a co-fondé, annonce son décès le 2 mai 2022, sur les réseaux sociaux.
Tombe
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Autres philosophe (hommes) francais
Écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIe siècle, représentant le plus connu de la philosophie des Lumières, anglomane, féru d'arts et de sciences, personnage protéiforme et complexe, non dénué de contradictions, il domine son époque par la durée de sa vie, l'ampleur de sa production littéraire et la variété des combats politiques qu'il a menés. Son influence est décisive sur la bourgeoisie libérale avant la Révolution française et pendant le début du XIXe siècle. Anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme religieux de son époque. Sur le plan politique, il est en faveur d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Mettant sa notoriété au service des victimes de l’intolérance religieuse ou de l’arbitraire, il prend position dans des affaires qu’il a rendues célèbres : Jean Calas, Pierre-Paul Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally. Son œuvre littéraire est riche et variée : son importante production théâtrale, ses longs poèmes épiques, telle La Henriade, et ses œuvres historiques firent de lui l’un des écrivains français les plus célèbres au xviiie siècle. Son œuvre comprend aussi des contes, notamment Candide ou l'Optimisme, des Lettres philosophiques, le Dictionnaire philosophique et une correspondance monumentale dont nous connaissons plus de 15 000 lettres sur un total parfois estimé à 40 000. Titulaire d'une charge officielle d'historiographe du roi, il a publié Le siècle de Louis XIV, puis Le Siècle de Louis XV, ouvrages considérés comme les premiers essais historiques modernes. Il a traduit librement La Science nouvelle de Jean-Baptiste Vico en lui donnant pour titre l'expression inédite de Philosophie de l'histoire, ce qui fait de lui le précurseur du déterminisme historique au XIXe siècle, puis de l'histoire culturelle au XXe siècle. La Révolution française voit en lui comme en Rousseau un précurseur, si bien qu'il entre au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau. Célébré par la IIIe République (dès 1870, à Paris, un boulevard et une place portent son nom), il a nourri, au XIXe siècle, les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et, au-delà, de l’esprit des Lumières.
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Médecin français, mais également pasteur et théologien protestant, philosophe et musicien, connu dans le monde entier en 1913 grâce à l'hôpital qu'il développe dans la forêt équatoriale du Gabon. Il recevra le Prix Nathan Katz du Patrimoine 2015 et le prix Nobel de la paix en 1952. Personnage marquant du XXe siècle, « homme universel », il est en même temps une figure emblématique de l'Alsace, de la théologie libérale ou des admirateurs de Jean-Sébastien Bach. On voit parfois en lui un précurseur de l'action humanitaire, de l'écologie, de l'antispécisme et du désarmement nucléaire. La notion de « respect de la vie » (Ehrfurcht vor dem Leben) et son indignation devant la souffrance sont au cœur de la démarche d'Albert Schweitzer, qui s'est voulu « un homme au service d'autres hommes », tourné vers l'action.
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Philosophe français des sciences, de la poésie et du temps, l'un des principaux représentants de l'école française d'épistémologie historique. Il est l'inventeur ce qu'il appelle la « psychanalyse de la connaissance objective » qui introduit et étudie la notion d'obstacle épistémologique : ce sont des obstacles affectifs dans l'univers mental du scientifique et de l'étudiant, obstacles qui les empêchent de progresser dans la connaissance des phénomènes.
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Philosophe et journaliste français, l'un des principaux théoriciens de l'écologie politique et de la décroissance et cofondateur en 1964 du Nouvel Observateur.
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Philosophe et psychologue français connu pour sa thèse « Essai sur le mysticisme spéculatif en Allemagne au XIVe siècle » publiée en 1900.
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Philosophe français, professeur émérite de philosophie française à l’université de Columbia à New York, il a largement contribué au rayonnement nord-américain de la pensée française, particulièrement de la « French Theory », qu’il publia et édita.
Autres éditeurs de littérature francais
Écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIe siècle, représentant le plus connu de la philosophie des Lumières, anglomane, féru d'arts et de sciences, personnage protéiforme et complexe, non dénué de contradictions, il domine son époque par la durée de sa vie, l'ampleur de sa production littéraire et la variété des combats politiques qu'il a menés. Son influence est décisive sur la bourgeoisie libérale avant la Révolution française et pendant le début du XIXe siècle. Anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme religieux de son époque. Sur le plan politique, il est en faveur d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Mettant sa notoriété au service des victimes de l’intolérance religieuse ou de l’arbitraire, il prend position dans des affaires qu’il a rendues célèbres : Jean Calas, Pierre-Paul Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally. Son œuvre littéraire est riche et variée : son importante production théâtrale, ses longs poèmes épiques, telle La Henriade, et ses œuvres historiques firent de lui l’un des écrivains français les plus célèbres au xviiie siècle. Son œuvre comprend aussi des contes, notamment Candide ou l'Optimisme, des Lettres philosophiques, le Dictionnaire philosophique et une correspondance monumentale dont nous connaissons plus de 15 000 lettres sur un total parfois estimé à 40 000. Titulaire d'une charge officielle d'historiographe du roi, il a publié Le siècle de Louis XIV, puis Le Siècle de Louis XV, ouvrages considérés comme les premiers essais historiques modernes. Il a traduit librement La Science nouvelle de Jean-Baptiste Vico en lui donnant pour titre l'expression inédite de Philosophie de l'histoire, ce qui fait de lui le précurseur du déterminisme historique au XIXe siècle, puis de l'histoire culturelle au XXe siècle. La Révolution française voit en lui comme en Rousseau un précurseur, si bien qu'il entre au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau. Célébré par la IIIe République (dès 1870, à Paris, un boulevard et une place portent son nom), il a nourri, au XIXe siècle, les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et, au-delà, de l’esprit des Lumières.
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Médecin français, mais également pasteur et théologien protestant, philosophe et musicien, connu dans le monde entier en 1913 grâce à l'hôpital qu'il développe dans la forêt équatoriale du Gabon. Il recevra le Prix Nathan Katz du Patrimoine 2015 et le prix Nobel de la paix en 1952. Personnage marquant du XXe siècle, « homme universel », il est en même temps une figure emblématique de l'Alsace, de la théologie libérale ou des admirateurs de Jean-Sébastien Bach. On voit parfois en lui un précurseur de l'action humanitaire, de l'écologie, de l'antispécisme et du désarmement nucléaire. La notion de « respect de la vie » (Ehrfurcht vor dem Leben) et son indignation devant la souffrance sont au cœur de la démarche d'Albert Schweitzer, qui s'est voulu « un homme au service d'autres hommes », tourné vers l'action.
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Philosophe français des sciences, de la poésie et du temps, l'un des principaux représentants de l'école française d'épistémologie historique. Il est l'inventeur ce qu'il appelle la « psychanalyse de la connaissance objective » qui introduit et étudie la notion d'obstacle épistémologique : ce sont des obstacles affectifs dans l'univers mental du scientifique et de l'étudiant, obstacles qui les empêchent de progresser dans la connaissance des phénomènes.
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Philosophe et journaliste français, l'un des principaux théoriciens de l'écologie politique et de la décroissance et cofondateur en 1964 du Nouvel Observateur.
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Philosophe et psychologue français connu pour sa thèse « Essai sur le mysticisme spéculatif en Allemagne au XIVe siècle » publiée en 1900.
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Philosophe français, professeur émérite de philosophie française à l’université de Columbia à New York, il a largement contribué au rayonnement nord-américain de la pensée française, particulièrement de la « French Theory », qu’il publia et édita.
Autres points communs avec Dominique Lecourt