Écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIe siècle, représentant le plus connu de la philosophie des Lumières, anglomane, féru d'arts et de sciences, personnage protéiforme et complexe, non dénué de contradictions, il domine son époque par la durée de sa vie, l'ampleur de sa production littéraire et la variété des combats politiques qu'il a menés. Son influence est décisive sur la bourgeoisie libérale avant la Révolution française et pendant le début du XIXe siècle. Anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme religieux de son époque. Sur le plan politique, il est en faveur d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Mettant sa notoriété au service des victimes de l’intolérance religieuse ou de l’arbitraire, il prend position dans des affaires qu’il a rendues célèbres : Jean Calas, Pierre-Paul Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally. Son œuvre littéraire est riche et variée : son importante production théâtrale, ses longs poèmes épiques, telle La Henriade, et ses œuvres historiques firent de lui l’un des écrivains français les plus célèbres au xviiie siècle. Son œuvre comprend aussi des contes, notamment Candide ou l'Optimisme, des Lettres philosophiques, le Dictionnaire philosophique et une correspondance monumentale dont nous connaissons plus de 15 000 lettres sur un total parfois estimé à 40 000. Titulaire d'une charge officielle d'historiographe du roi, il a publié Le siècle de Louis XIV, puis Le Siècle de Louis XV, ouvrages considérés comme les premiers essais historiques modernes. Il a traduit librement La Science nouvelle de Jean-Baptiste Vico en lui donnant pour titre l'expression inédite de Philosophie de l'histoire, ce qui fait de lui le précurseur du déterminisme historique au XIXe siècle, puis de l'histoire culturelle au XXe siècle. La Révolution française voit en lui comme en Rousseau un précurseur, si bien qu'il entre au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau. Célébré par la IIIe République (dès 1870, à Paris, un boulevard et une place portent son nom), il a nourri, au XIXe siècle, les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et, au-delà, de l’esprit des Lumières.
Francais, né France le 21 novembre 1694 et mort le 30 mai 1778.
Enterré (où exactement ?).
AUJOURD'HUI, c'est le 330ème anniversaire de la naissance de Voltaire.
Pour lui rendre hommage, vous pouvez :
Au XVIII° siècle, à une époque où la culture française dominait en Europe, Voltaire dominait la culture française. Son oeuvre comprend un vaste ensemble d'écrits dans tous les genres littéraires, dont 56 pièces de théâtre,des dialogues, des ouvrages historiques, des romans et des contes, des vers et de la poésie épique, des essais, des articles scientifiques et culturels, des pamphlets, de la critique littéraire et plus de 20 000 lettres. Voltaire était né le 21 novembre 1694 et vécut jusqu'à l'âge de 83 ans. Il choisit la carrière des Lettres contre la volonté de son père, qui disait qu'il ne pourrait pas vivre de sa plume. Quoi qu'il en soit, à l'époque où il avait une quarantaine d'années, Voltaire était à la fois un écrivain renommé et un homme riche.
Voltaire est connu pour ses écrits philosophiques, pour sa grande ironie et pour sa lutte contre l'injustice, l'intolérance, la cruauté et la guerre. En France , dans les années 17.." , il était l'écrivain menant le combat pour des réformes politiques et sociales dont on parlait le plus. Comme ses écrits critiquaient le roi et l'Eglise, il vécut la plus grande partie de sa vie dans la crainte constante d'être emprisonné. C'est pourquoi il passa relativement peu d'années à Paris: y séjouner était pour lui soit interdit, soit trop dangereux.
Voltaire était fils de notaire. De 9 à 17 ans, il suivit les cours du collège jésuite Louis-Le-grand . Quand il l'eut quitté, son père lui trouva une place dans un cabinet d'avocats, mais Voltaire désirait se consacrer à la littérature. Il passait la majeure partie de son temps dans les salons et devint l'animateur de la société parisienne.
En 1717, Voltaire fut arrêté et envoyé à la Bastille pour offenses envers le régent, Philippe II d'Orléans. Il fut libéré onze mois plus tard quand il fut établi qu'il avait été accusé faussement. Pendant son emprisonnement, il écrivit sa première pièce, "OEdipe", qui lui acquit beaucoup d'estime quand elle fut jouée à sa sortie de prison. Voltaire continua à écrire pour le théâtre et croyait qu'il pourrait gagner à la fois gloire et richesse dans la carrière qu'il avait choisie.
En 1726, au théâtre, Voltaire fit une remarque habile au Chevalier de Rohan, un jeune noble, qui comprit que Voltaire le méprisait. Pour se venger, Rohan fit rosser Voltaire par ses gens, tandis qu'il regardait la bastonnade de son carrosse. Bien qu'il n'ait pas été très athlétique, Voltaire prit des leçons d'escrime et voulait provoquer Rohan en duel. Pour éviter une affaire, la puissante famille de Rohan fit publier une lettre de cachet et Voltaire fut arrêté et jeté à la Bastille. Il fut relâché contre la promesse qu'il quitterait le pays et irait en Angleterre.
L'épisode avec le chevalier de Rohan laissa sur Voltaire une empreinte indélébile et à partir de ce moment-là il devint un défenseur de la réforme de la justice et de la société. Pendant son séjour en Angleterre, il rencontra les intellectuels les plus importants du pays. Il fut impressionné par la plus grande liberté d'opinion qu'il y avait en Angleterre et fut profondément influencé par Isaac Newton et John Locke. Quand il fut autorisé à rentrer en France, Voltaire assura sa situation financière puis poursuivit sa carrière littéraire en ayant pour but d'établir la vérité, de la publier dans ses oeuvres et d'agir pour la réforme de la société.
Par ses écrits, Voltaire essaya d'amener une réforme des structures sociales et judiciaires de l'époque. Au XVIII° siècle, en France, la totalité du pouvoir était entre les mains du roi et de l'Eglise. L'Eglise enseignait que l'autorité pour déterminer ce qui était bon et ce qui était mauvais était entièrement dévolue au roi par Dieu. Le roi était complètement au-dessus des lois; son bon plaisir était la loi. L'Eglise inculquait à la l'opinion générale le respect de la monarchie de droit divin et, en retour , le roi protégeait l'autorité de l'église catholique en France. Ainsi, c'était un système de contrôle des consciences, et tant que le peuple croyait au droit divin des rois , les rois et l' Eglise , et ceux qui avaient une fonction à leur service ( les nobles et le haut-clergé) maintenaient leurs privilèges par rapport au reste de la population.
Au XVIII° siècle, il y avait 350 coutumes différentes en matière de loi dans les différentes provinces françaises. Il était difficile pour un sujet de savoir quelle était la loi dans tel lieu et dans tel cas. Les charges judiciaires étaient vénales et il n'était pas nécessaire d'avoir une expérience antérieure. Les juges prononçaient les sentences d'après les lois existantes au nom du roi, qui leur avait délégué le pouvoir qu'il détenait de droit divin. Une personne arrêtée pouvait être maintenue en prison pendant des mois avant qu'un procès ne soit tenu. Il n'y avait pas de jury, la torture pouvait être appliquée pour obtenir les aveux et, si la culpabilité était établie, les biens de la personne étaient confisqués par le roi. Les lois pénales étaient confuses. De nouvelles lois contredisaient les anciennes, et il y avait souvent matière à discussion. Presque chaque décision prise par un juge pouvait être attaquée et contestée d'après une autre loi. De cette façon, le pouvoir des juges était illimité.
Quand on voulait faire procéder à une arrestation sans que la loi ait été violée, on pouvait, si l'on avait de l'influence, obtenir une garantie secrète, appelée lettre de cachet qui était contresignée par le secrétaire d'Etat et fermée par le sceau royal. La personne nommée dans la lettre de cachet devait se rendre dans une certaine prison ou s'exiler, soit à l'étranger, soit dans telle ville de France. La victime restait en prison ou en exil pour une période indéterminée. Elle ne pouvait pas se défendre puisqu'il n'y avait pas eu d'accusation, ni de procès.
Il n'était pas facile d'être un écrivain favorable à la réforme de la société au XVIII° siècle en France. Tous les écrits étaient examinés par les censeurs officiels avant de pouvoir être publiés. En 1741 il y avait soixante-seize censeurs officiels. Avant que le livre n'obtienne "la permission et le privilège du roi", le censeur devait attester que le livre ne contenait rien de contraire à la religion, à l'ordre public ou aux bonnes moeurs. Un livre publié sans la permission du gouvernement pouvait être brûlé par l'exécuteur public, l'imprimeur et l'auteur arrêtés et mis en prison. Beaucoup d'oeuvres de Voltaire furent brûlées par l'exécuteur public.
En 1757, un homme du nom de Damiens tenta d'assassiner Louis XV. En réponse à cet attentat sur le roi, un nouvel édit stipula que quiconque serait convaincu d'avoir écrit ou imprimé des oeuvres tendant à attaquer le pouvoir ou la religion, ou à troubler l'ordre et la tranquillité du royaume serait mis à mort. En 1764 un autre décret interdit la publication d'écrits sur les finances de l'Etat. Livres, pamphlets et même préfaces de pièces de théâtre étaient soumis à un examen détaillé et contrôlés. Des sentences qui allaient du pilori à neuf ans de galères furent prononcées pour la vente ou l'achat de publications critiquant l'ordre établi. Pendant presque toute sa vie Voltaire jugea nécessaire d'avoir prêts les moyens de fuir s'il apprenait que la police le recherchait.
A cause de lois de censure, Voltaire écrivit fréquemment de manière anonyme et la vente de la plupart de ses livres était interdite. De toute façon , en raison de son talent d'écrivain et de son esprit étincelant , un texte de Voltaire qui était interdit était très demandé.
Voltaire et les autres écrivains français qui voulaient échapper à la censure faisaient imprimer leurs oeuvres à Amsterdam, La Haye ou Genève puis les faisaient entrer clandestinement en France. Voltaire nia être l'auteur de beaucoup de ses écrits et parfois même rédigea la critique ou la dénonciation de ses propres livres. Il utilisait aussi d'autres moyens pour masquer ses idées sur la nécessité de réformer la société. Ses pièces et ses contes ( contenant des exemples d'injustice similaires à ce qui se passait en France) étaient souvent situés dans le passé ou dans des pays étrangers ou imaginaires. Une autre technique consistait à publier sans faire de conclusion et à laisser le lecteur ou la lectrice faire son propre jugement. Voltaire était souvent appelé le Génie de la Moquerie. Il utilisait la logique et l'humour pour démontrer que l'opinion opposée à la sienne était ridicule ,- et dans cette technique, Voltaire était passé maître.
Les droits d'auteur n'existaient pas à cette époque et il était normal pour les éditeurs d'imprimer tout ce qui tombait entre leurs mains et de ne pas partager leurs bénéfices avec l'écrivain. C'est pourquoi Voltaire retira très peu de profit de ses écrits. Il comprit très tôt qu'il était nécessaire d'avoir des moyens de subsistance indépendants s'il voulait encourager la réforme de la société par ses livres.
Voltaire était millionnaire vers la quarantaine. Quand il avait une vingtaine d'années, il cultiva l'amitié de riches banquiers, en particulier des frères Paris. C'est par eux qu'il apprit à investir , à spéculer etc... les frères Paris avaient un contrat pour fournir à l'armée française nourriture et munitions et ils l' invitèrent à participer avec eux à cette entreprise extrêmement profitable. Quand il était en Angleterre, il remarqua qu'on pouvait gagner beaucoup d'argent dans le commerce extérieur et il investit dans des bateaux qui naviguaient autour du monde. Il investit aussi dans les oeuvres d'art , prêta à des particuliers et prit des intérêts sur les prêts.
Le secrétaire de Voltaire, Longchamp, rapporte que les revenus de Voltaire en 1749 étaient de 80 000 francs, ce qui correspond approximativement à 600 000 $ ( 592 200 Euros) actuellement. Voltaire garda des placements qui rapportaient 45 000 francs dans plusieurs pays étrangers. Cela était fait pour assurer ses moyens de subsistance au cas où il aurait à quitter la France rapidement.
Voltaire dans son oeuvre dénonce la guerre, l'intolérance religieuse et l'injustice politique et sociale. Ses écrits ont eu une grande influence sur la Révolution française de 1789 et sur la Révolution américaine de 1776. Il faut lire les livres de Voltaire pour comprendre pourquoi il fut considéré comme le plus grand écrivain de son temps en Europe et pourquoi il est encore écouté aujourd'hui.
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Les meilleures citations de Voltaire.
Le bonheur est souvent la seule chose qu'on puisse donner sans l'avoir et c'est en le donnant qu'on l'acquiert.
On parle toujours mal quand on n'a rien à dire.
La discorde est le plus grand mal du genre humain, et la tolérance en est le seul remède.
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C'était un homme pour moi bien a côtoyer
Un très grand penseur qui prônait la tolérance et qui a lutté contre la peine de mort.