Enterré (où exactement ?).
Albert Uderzo, né Alberto Aleandro Uderzo le 25 avril 1927 à Fismes (Marne) et mort le 24 mars 2020 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un auteur de bande dessinée français. Il est connu pour avoir été le dessinateur d’Astérix et d'être, avec René Goscinny, le papa de la saga de bande-dessinée « Astérix et Obélix ». Il a notamment travaillé pour les journaux France-Soir et France Dimanche et pour les magazines Tintin et Pilote. Il est l'auteur, avec Jean-Michel Charlier de la série Tanguy et Laverdure. Il a créé avec René Goscinny, les séries Oumpah Pah et Astérix. De 1959 à 1977, Albert Uderzo a dessiné 24 albums d'Astérix sur des scénarios de Goscinny. Il reprend seul la réalisation de ses aventures à partir de 1980, pour 8 albums. En 2013 paraît le premier album du tandem Jean-Yves Ferri - Didier Conrad auquel il a confié le guerrier gaulois. Il continue cependant d'exercer son droit de regard sur le scénario et le dessin. Publié dans 111 langues et dialectes, Astérix demeure la bande dessinée la plus traduite au monde. 380 millions d'albums ont été vendus de 1959 à 2019. Paru fin 2019, La fille de Vercingétorix, dernier album de la série, a été tiré à 5 millions d'exemplaires.
Albert Uderzo, né Alberto Aleandro Uderzo, fils d'une famille d'immigrés italiens, découvre la bande dessinée avec Mickey Mouse, à l'époque publié dans Le Petit Parisien. C'est son frère, Bruno Uderzo, découvrant son talent qui le poussa chez un éditeur parisien. Pendant la guerre, il est embauché par la Société parisienne d'édition, et apprend les bases du métier : le lettrage, le calibrage d'un texte, la retouche d'image... Dans le cadre de son travail il rencontre Calvo, qui le pousse à persister dans le dessin. Sa première publication se fait en 1944 dans Junior : une parodie de la fable de Jean de La Fontaine « Le Corbeau et le renard ». Jusqu'à la fin des années 40, Uderzo travaille énormément : il illustre des romans, crée Belloy, Le Prince Rollin et Arys Buck pour O.K., participe à Captain Marvel Jr. dans Bravo !, est reporter pour France Dimanche et collabore quotidiennement à France Soir avec Paul Gordeaux en réalisant les dessins des bandes dessinées verticales Le Crime ne paie pas et Les Amours célèbres.
En 1950, invité à Bruxelles, il fait la connaissance de Victor Hubinon, Eddy Paape et Mitacq ainsi que du scénariste Jean-Michel Charlier, avec qui il réalise de nouvelles aventures de Belloy. C'est à cette époque qu'il rencontre le scénariste avec lequel il travaille le plus durant sa carrière : René Goscinny. Leur première collaboration est une rubrique de savoir-vivre, publiée dans l'hebdomadaire féminin Bonnes Soirées. Ils créent pour Junior les séries Jehan Pistolet et Luc Junior.
En 1955, avec Jean-Michel Charlier, Goscinny et Jean Hébrard, Uderzo fonde un syndicat, scindé en deux agences distinctes : Edifrance et Edipresse. Il continue de produire des planches en abondance : Benjamin et Benjamine et Bill Blanchard (avec Goscinny), pour La Libre Junior, Clairette (avec Charlier ), Oumpah-Pah, Poussin et Poussif, La Famille Moutonnet et La Famille Cokalane (tous avec Goscinny) dans Tintin.
Uderzo s'installe en janvier 1958 dans un HLM neuf au 3e étage du 3, rue Rameau à Bobigny (actuelle Seine-Saint-Denis), où une plaque a été inaugurée en octobre 2009 pour fêter le cinquantenaire de l'invention d'Astérix. Coïncidence : la rue rameau est proche de la rue d'Alesia où se trouve une grande nécropole gauloise, alors que, les Uderzo habitaient auparavant chaussée Jules César à Eaubonne.
En 1959, Uderzo participe au lancement de Pilote en illustrant deux de ses séries-titres : Tanguy et Laverdure, série d'aviation réaliste scénarisée par Charlier et Astérix le Gaulois, série humoristique scénarisée par Goscinny qui, dès cette date, obtient un très grand succès. Face à celui-ci, Uderzo abandonne progressivement au cours des années 1960 toutes ses autres séries. En 1967, Uderzo déménage à Neuilly-sur-Seine.
Avec Goscinny, tout en réalisant environ une histoire par an, il supervise attentivement le développement des produits dérivés (des figurines en latex aux spin-offs Idéfix). En 1974, les deux auteurs créent les Studios Idéfix, afin de contrôler l'adaptation en dessin animé des aventures du Gaulois.
La mort de Goscinny, en 1977, bouleverse profondément Uderzo (il dira plus tard qu'il restera assis 24 heures ou 48 heures après avoir appris la nouvelle), qui décide pourtant de poursuivre Astérix. Son premier album réalisé en solo, Le grand fossé, paraît en 1980 chez Albert René, maison d'édition qu'il crée suite à un contentieux avec Dargaud. Dès le départ, Uderzo se heurte à des critiques bien que ses premiers scénarios se rapprochent de ceux de Goscinny, en conservant ce ton et cet humour propre à la série avec un réel talent; la qualité sera néanmoins plus contestée autour des années 2000. Le public, lui, continue de plébisciter la série, dont les derniers albums parus sont les plus gros tirages de l'histoire de la bande dessinée européenne.
Capable de dessiner dans des styles très différents (du réalisme de Tanguy et Laverdure à la caricature d'Astérix), son grand sens du gag visuel complétait parfaitement les talents d'humoriste de René Goscinny.
À l'instar de Franquin, ses personnages sont très expressifs et dotés d'une gestuelle extrêmement travaillée qui vient en partie de l'intérêt d'Uderzo pour le dessin d'animation. Il reste une référence incontournable pour les dessinateurs et animateurs actuels comme Juanjo Guarnido (Blacksad).
Il a réalisé les dessins du film L'Avare, sorti en 1980, avec pour vedette Louis de Funès. En 1996, vingt-six auteurs lui rendent hommage dans Uderzo croqué par ses amis.
Il a donné son nom à un prix de bande dessinée : les Prix Albert-Uderzo.
Albert Uderzo est daltonien (il ne distingue pas le rouge et le vert). La mise en couleurs des albums d'Astérix a été assurée pendant plusieurs années par son frère Marcel Uderzo. Il est né avec douze doigts, six à chaque main et a été opéré. Des problèmes d'articulations aux mains ne lui permettent plus d'encrer ses planches lui-même, et l'obligent à confier ce travail à des assistants.
En 1986, dans un livre d'entretiens avec Numa Sadoul, André Franquin s'étonne que la profession ait « beaucoup snobé Uderzo, pour diverses raisons ». Parmi ces raisons, il cite notamment « la filiation manifeste de son dessin au style Walt Disney ». Il ajoute le fait qu'il « a toujours été un peu éclipsé par Goscinny dans l'esprit des "connaisseurs" ». Cette révélation marque profondément Uderzo. « Je subodorais que je n'étais pas vraiment adoré par certains membres de la corporation, mais je ne le savais pas réellement. (...) Et ça m'a fait un mal terrible ! » Il y trouvera une motivation supplémentaire pour poursuivre seul les aventures d'Astérix.
De fait, Uderzo et Goscinny n'ont jamais eu le goût des festivals de bande dessinée. Inversement, les deux auteurs (ainsi que Jean-Michel Charlier) ont longtemps été ignorés par le festival d'Angoulême. Uderzo rappelle que le prix René-Goscinny décerné lors de ce festival a été créé et financé par Gilberte Goscinny et non par les organisateurs. C'est seulement en 1999, à la vingt-sixième édition de ce festival que le « prix du Millénaire » lui a été décerné, à l'initiative du dessinateur Frank Margerin et du président du jury François Boucq.
En 2007, pour son quatre-vingtième anniversaire, Albert Uderzo reçoit un album d'hommage, Astérix et ses amis, réalisé par 34 auteurs de BD, parmi lesquels François Boucq, Midam, Raoul Cauvin, Dany ou Jacques de Loustal. Les bénéfices de la vente de cet album, tiré à 400 000 exemplaires, vont à l'institution Défenseur des enfants, créée en 2000, et financeront un kit sur les droits des enfants, des forums, un site Internet. Le dessinateur déclare que « faire d'Astérix l'ambassadeur des droits des enfants est un honneur » pour lui.
Albert Uderzo est mort le mardi 24 mars 2020, à l'âge de 92 ans, d'une crise cardiaque, à son domicile à Neuilly-sur-Seine (France, Hauts-de-Seine) .
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Les meilleures citations d'Albert Uderzo.
On s'est servi de l'esprit gaulois pour rigoler des défauts de ce peuple fort en gueule et volontiers querelleur.
Nous sommes tous abonnés à l'irréparable outrage des ans.
Astérix est à l'image du Français tel que l'image d'Épinal l'a popularisé à l'internationale, et tel que René et moi souhaitions le caricaturer. Il a du caractère, et ce caractère, c'est bien le nôtre.
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Un géant de la BD nous a quitté. Merci beaucoup Mr Uderzo pour m’avoir donner tant de bons moments.Vous irez au paradis c’est sûr!
j'adorais son style de dessin et puis il a contribué à mon enfance.
Toute mon enfance qui s'en va, avec la mort du créateur et dessinateur de Astérix, Obélix, Idéfix ; tchao l'artiste, salue Goscinny pour nous !