Joueur d'échec, Sportif (Jeux, Jeux déchecs).
Enterré (où exactement ?).
Viktor Lvovitch Kortchnoï, né le 23 mars 1931 à Leningrad, et mort le 6 juin 2016 à Wohlen, est un joueur d'échecs. Il obtint l'asile politique de la Suisse en 1978, puis la nationalité suisse en 1992. Après sa défection de l'Union soviétique en 1976, Kortchnoï disputa deux matchs de championnat du monde d'échecs en 1978 et en 1981 et perdit à chaque fois contre le numéro un soviétique Anatoli Karpov, de vingt ans son cadet. Même s'il n'a jamais décroché la couronne mondiale, il était considéré comme "un lion" dans le monde des échecs. C'était un lutteur intraitable, d'une pugnacité tirée d'une enfance difficile.
Grand maître international en 1956, Kortchnoï fut pendant plus de trente ans un des dix meilleurs joueurs du monde. Il était connu pour sa ténacité et sa constante volonté de vaincre. Il fut candidat au championnat du monde en un nombre record de dix occasions : en 1962, puis, sans interruption, de 1968 à 1991. Quatre fois finaliste du cycle des candidats, il remporta la finale contre Boris Spassky en 1977-1978 et face à Robert Hübner en 1980-1981.
Bien qu'il n'ait jamais été champion du monde, Kortchnoï possède un des plus grands palmarès de l'histoire du jeu avec plus de 220 premières places seul ou ex æquo en tournoi adulte, victoires en match, médailles d'or en compétition par équipes (sans compter ses victoires dans les compétitions junior ou sénior) à son actif. Quadruple champion d'URSS (en 1960, 1962, 1964-1965 et 1970) et quintuple champion de Suisse (en 1982, 1984, 1985, 2009 et 2011), Kortchnoï a remporté quatre fois le tournoi de Wijk aan Zee (en 1968, 1971, 1984 et 1987), deux fois le tournoi d'Hastings (en 1955-1956 et 1971-1972), deux fois le mémorial Capablanca (en 1963 et 1969) et, à deux reprises, le Festival de Bienne (en 1979 et en 2001, à septante ans). Il termina premier du championnat des Pays-Bas en 1977 et reçut l'Oscar du meilleur joueur de l'année 1978 devant Karpov. Quintuple champion d'Europe par équipes avec l'URSS (dont deux fois meilleure performance individuelle) et six fois membre de l'équipe d'URSS qui remporta les Olympiades d'échecs (en 1960 et de 1966 à 1974), Kortchnoï remporta la médaille d'or individuelle au premier échiquier de l'équipe de Suisse lors de l'olympiade d'échecs de 1978 et des championnats du monde par équipe de 1985 et 1989 ainsi que trois médailles d'or et trois médailles de bronze individuelles lors des olympiades disputées avec l'équipe d'URSS.
D'une longévité sans équivalent dans le circuit professionnel, Kortchnoï a affronté tous les champions du monde depuis Botvinnik (en 1952) jusqu'à Carlsen (en 2004). Il a un score égal face à Botvinnik et Fischer et a un score positif face aux champions du monde Tal, Petrossian et Spassky qu'il a battus lors des matchs des candidats.
Kortchnoï devint champion du monde sénior (plus de soixante ans) en septembre 2006. En janvier 2007, à 75 ans, il comptait encore parmi les cent meilleurs joueurs du monde. En juillet 2009 (au tournoi open de Grächen) et en juillet 2011 (au tournoi open de Loèche-les-Bains), il fut consacré champion de Suisse, devenant, à 78 et 80 ans, un des plus vieux joueurs d'échecs à remporter un titre national.
D'origines ukrainienne et polonaise, Kortchnoï naquit à Léningrad le 23 mars 1931 et connut une enfance très difficile. Ses parents se séparèrent très tôt. Sa mère pianiste, d'origine juive ukrainienne, était une femme excentrique, dont le souci principal était de pouvoir nourrir son fils, ce qu'elle ne réussissait pas par manque d'argent. Elle laissa Viktor à son époux, un ingénieur en réfrigération d'origine catholique polonaise, membre du parti, professeur de langue et de littérature russe et qui s'était remarié.
De septembre 1941 à janvier 1944, Kortchnoï survécut au terrible siège de Léningrad. En 1941, son père, qui pensait que Léningrad était près du front, décida que Viktor devrait être évacué dans l'Oural ou en Asie centrale comme les autres écoliers de Léningrad, mais sa mère, qui craignait les bombardements des trains, vint le chercher dans le camp où il se trouvait et Kortchnoï retourna à Léningrad. Son père fut envoyé au front et tué en novembre 1941, puis, quand son oncle disparut, Viktor resta chez sa grand-mère paternelle, une aristocrate polonaise ruinée et malade. Lorsqu'elle mourut en mars 1942, Kortchnoï et un voisin enveloppèrent le cadavre dans un drap et allèrent l'enterrer, en secret, dans la tombe familiale au cimetière, ce qui lui permit de toucher deux rations. Sa belle-mère le prit définitivement avec elle. Au cours de l'été 1942, Viktor fut envoyé à l'hôpital : il souffrait de dystrophie. Kortchnoï hérita de cette période un tempérament de lutteur qui ne renonce jamais dans l'adversité ainsi que la persévérance face aux épreuves et après les défaites.
À l'âge de six ou sept ans, il avait appris à jouer aux échecs avec son père, et, en 1943, lorsque l'étau du siège de Leningrad se desserra, il participa à son premier tournoi junior. À l'automne 1944, il s'inscrivit au club d'échecs (ainsi qu'aux clubs de musique et de récitation) des Pionniers de Leningrad. Il fut entraîné par Abram Model (un ancien entraîneur de Mikhaïl Botvinnik), Andrei Batouïev (ru) et, à la fin de la guerre, Vladimir Zak. Kortchnoï progressa rapidement. En 1945, il atteignit le niveau d'un joueur de première catégorie. En 1946, il remporta le championnat de Leningrad junior (à sa deuxième tentative) et se qualifia pour le championnat d'URSS junior, remporté par Tigran Petrossian, où il termina 11e-12e. En 1947, il remporta le championnat d'URSS junior, et il récidiva l'année suivante en terminant premier ex æquo avec Iivo Neï. En 1949, il marqua 5½ points sur 6, au premier échiquier de la très forte équipe junior de Leningrad, au championnat national junior par équipes, ce qui lui valut le titre de candidat maître.
Parallèlement à sa passion pour les échecs, Kortchnoï étudia pendant six ans à l'université de Leningrad pour devenir historien et décrocha un diplôme en histoire en 1954.
En 1950, Kortchnoï termina deuxième du championnat de Leningrad (+8 −3 =2) et battit le vainqueur Mark Taimanov. Lorsque le grand maître Aleksandr Tolouch lui proposa de l'entraîner et de faire de lui un maître en deux ans, Kortchnoï répondit : « j'y arriverai sans vous », ce qu'il fit, mais il regretta plus tard sa décision lorsqu'il vit que Boris Spassky, le jeune prodige de Leningrad, faisait des progrès plus rapides avec Tolouch. En 1950, Kortchnoï disputa sa première demi-finale du championnat d'URSS, à Toula. Il commença le tournoi par un point sur neuf (+0, −7, =2), mais réussit néanmoins à finir 11e-13e avec (+4 −7 =4). En 1951, il termina 5e-7e de la finale du mémorial Tchigorine et réalisa à cette occasion une première norme de maître soviétique. Peu après, en mai-juin 1951, à Leningrad, il termina 5e-8e de sa la demi-finale du XIXe championnat d'URSS 1951 (+6 −4 =8). Grâce à ce résultat, il succéda à Petrossian comme plus jeune maître soviétique (à 20 ans) mais manqua la qualification pour la finale du championnat d'URSS qui était un tournoi zonal.
De 1952 à 1959, Kortchnoï participa à huit demi-finales du championnat d'URSS et réussit à chaque fois à se qualifier pour la finale mais ses résultats en finale furent irréguliers, alternant réussites et désastres. En 1952, à Minsk, Kortchnoï disputait sa troisième demi-finale ; il finit 2e-4e (devant Averbakh, Flohr et Kholmov). Puis, en novembre-décembre, lors de sa première finale du championnat d'URSS, à Moscou, il devança Keres, Smyslov (qu'il battit) et Bronstein au classement et termina sixième avec un score de 11 points sur 19 (+8 −5 =6). Le championnat fut remporté cette année par Botvinnik devant Taimanov et Geller. Cette série de succès échiquéens attira l'attention de la direction du comité des sports de l'URSS qui enrôla Kortchnoï dans l'équipe des athlètes d'État. Il perçut à partir de 1954 un salaire dépendant de ses résultats qui lui permit de se consacrer entièrement aux échecs. En février 1954, Kortchnoï finit 2e-3e, ex æquo avec Taimanov, du XXIe championnat d'URSS à Kiev (+10 −3 =6). Grâce à ce succès, il fut autorisé à participer à son premier tournoi international à Bucarest et le remporta devant Rachid Nejmetdinov. La FIDE lui accorda le titre de maître international à l'automne 1954, mais, l'année suivante, en février-mars 1955, lors du XXIIe championnat d'URSS à Moscou qui était un tournoi zonal qualificatif pour le championnat du monde d'échecs, Kortchnoï termina 19e sur 20 participants (+1 −8 =10).
Après son échec lors du tournoi zonal de 1955, Kortchnoï fit une pause, partit se reposer au bord de la mer Noire, arrêta pour la première fois de fumer et se concentra sur sa préparation physique et théorique. Trois mois après, il remportait le championnat de Leningrad (+16 −1 =2) en juin 1955, avec 17 points sur 19 et trois points d'avance sur Tolouch et Fourman. Puis, en décembre 1955janvier 1956, il gagna son deuxième tournoi à l'étranger : le tournoi d'Hastings ex æquo avec Olafsson, devant Ivkov et Taïmanov. Un mois après, en février 1956, Kortchnoï finit quatrième du XXIIIe championnat d'URSS à Leningrad, à un demi-point des trois vainqueurs, puis, à Tbilissi, se qualifia pour sa cinquième finale consécutive du championnat d'URSS (janvierfévrier 1957) où il sortit 7e-8e à égalité avec Petrossian. À la fin de l'année 1956, la fédération internationale des échecs lui décernait le titre de grand maître international.
En 1957, Kortchnoï remporta sa demi-finale du XXVe championnat d'URSS (1957-1958), mais, en janvier-février 1958, il ne fut que 9e-11e de la finale à Riga qui était un tournoi zonal qualificatif pour le championnat du monde. Cependant, il réussit à battre le vainqueur et futur champion du monde Mikhaïl Tal.
En 1958, Kortchnoï épousa une Arménienne native de Tbilissi (Géorgie), Isabela, qui habitait Moscou et qui lui donna un fils, Igor (en 1959). Il continua à habiter à Leningrad avec sa famille.
En 1959, Kortchnoï termina premier de sa demi-finale du championnat d'URSS à Tcheliabinsk et remporta le tournoi de Cracovie. En février 1960, il décrocha son premier titre de champion d'URSS à Léningrad devant Geller, Petrossian, Polougaïevsky, Smyslov, Taimanov, Spassky, Bronstein et douze autres joueurs soviétiques. Deux rondes avant la fin, Geller était premier et avait marqué 9 points sur 10 lors des dix précédentes parties. Kortchnoï et Petrossian étaient deuxièmes à ½ point. Lors de la pénultième ronde, Petrossian annula sa partie tandis que Kortchnoï affrontait Geller. Il défit son adversaire avec les pièces noires, en jouant une défense Alekhine. Lors de la dernière ronde, les trois leaders remportèrent leurs parties, laissant Kortchnoï seul vainqueur sur le score de : +12 −3 =4.
Grâce à son titre de XXVIIe champion d'URSS obtenu en février 1960, Kortchnoï put participer à trois tournois en Argentine (il remporta ceux de Buenos Aires et de Córdoba), et fut sélectionné dans l'équipe d'URSS qui remporta l'olympiade d'échecs de 1960 de Leipzig (où débuta également Bobby Fischer).
En février 1961, un an après son premier titre de champion d'URSS, Kortchnoï gagna ses quatre dernières parties du XXVIIIe championnat d'URSS (remporté par Pétrossian), termina seul deuxième de la finale et se qualifia pour la première fois pour le tournoi interzonal. Au début de l'année 1962, à Stockholm, il finit quatrième du tournoi interzonal qui fut remporté par Fischer. Lors du tournoi des candidats qui eut lieu à Curaçao quelques mois plus tard, Kortchnoï ne finit que cinquième sur huit joueurs avec le score de 13,5 / 27 (et 2½ à 1½ contre Fischer). À propos de ce relatif échec, comme Fischer avant lui, il déclara avoir été victime d'un complot ourdi par Geller, Keres et Petrossian.
Parallèlement à la lutte pour le titre mondial, Kortchnoï multiplia, dans les années 1960, les premiers prix dans les tournois, distançant à chaque fois largement ses adversaires. En 1961, il remporta le tournoi de Budapest avec deux points d'avance sur Bronstein ; en 1963 le tournoi mémorial Capablanca de La Havane, devant Tal, Geller et Pachman (et une deuxième fois en 1969 ex æquo avec Souétine) ; en 1964, le championnat de Leningrad 1964 (14/16) avec 4 points d'avance ; en 1965, Erevan avec un point d'avance sur Petrossian, Stein et Portisch ; en 1966, Bucarest (12,5/14) et Sotchi (11,5/15, mémorial Tchigorine remporté devant Spassky et Polougaïevski) ; en 1967, Leningrad (13/16) et Budva (devant Tal, Gligoric et Geller) ; puis deux fois le tournoi de Wijk aan Zee (en 1968, avec 3 points d'avance sur Tal et Portisch, et en 1971, devant Petrossian et Gligoric) et celui de Palma de Majorque (en 1968, avec un point d'avance sur Spassky, Larsen, Petrossian, Gligoric, et en 1972 ex æquo avec Panno et Smejkal) et enfin le tournoi de Hastings 1971-1972, ex æquo avec Karpov. Il devança à chaque fois les meilleurs joueurs mondiaux, Fischer excepté.
Kortchnoï remporta également quatre fois le championnat d'URSS : en 1960, 1962, 1964 et 1970. En 1964-1965, il gagna sans défaite et avec deux points d'avance sur Tal, Stein et Bronstein, sur le score de 15 / 19, meilleure performance réalisée lors d'un championnat d'URSS disputé avec au moins 19 participants. En 1970, il réalisa le meilleur score obtenu par un joueur lors d'une finale du championnat d'URSS : 16 points sur 21. Il participa aussi, de 1960 à 1974, à six olympiades d'échecs remportées par l'équipe d'URSS, remportant à chaque fois une médaille individuelle en or ou en bronze. Sa soif de victoires et ses nombreux succès dans les années 1965-1969 l'ont fait qualifier de « Larsen de l'Est ».
Cependant, lors de la domination de Tigran Petrossian à la tête du titre mondial (1963-1969), la carrière internationale de Kortchnoï fut freinée à plusieurs reprises : de 1963 à 1967, il ne participa à aucun tournoi international en Europe de l'Ouest ou en Amérique (excepté le mémorial Capablanca de La Havane). En 1963, la fédération soviétique reçut une invitation accompagnée d'un billet d'avion pour la coupe Piatigorsky à Santa Monica et envoya la femme de Pétrossian à la place de Kortchnoï, pourtant champion d'URSS. En 1965, il fut invité personnellement au tournoi international de Zagreb, mais, bien qu'il eût remporté le championnat d'URSS, en janvier, la fédération soviétique voulut l'envoyer à la place à un petit tournoi en Hongrie, ce qu'il refusa. À l'issue du championnat d'Europe par équipes, en 1965, pour tenter d'améliorer sa situation, Kortchnoï adhéra au parti communiste par opportunisme, mais, en mai-juin 1967, il fut écarté du très fort tournoi du club central de Moscou où participaient Stein, Smyslov, Tal, Bronstein, Portisch, Spassky, Geller, Keres, Petrossian et inscrit au tournoi international de Leningrad qu'il remporta sans défaite (+10, =6).
En 1964, au tournoi zonal de sept joueurs organisé par la fédération soviétique à Moscou, Kortchnoï termina 5e-6e et manqua la qualification pour le cycle des candidats 1964-1965, qui vit la victoire de Boris Spassky.
Après un match de barrage qui l'opposa à Mark Taimanov et à Gipslis, et grâce à un meilleur départage au championnat d'URSS de février 1967, Kortchnoï se remit dans la course au championnat du monde : 2e-4e à l'interzonal de Sousse en 1967, il battit Samuel Reshevsky à Amsterdam, en 1968, lors du premier match du tournoi des candidats. Ensuite, ce fut le tour de Mikhaïl Tal battu sur un score serré (5½ à 4½) à Moscou ; puis, en finale du tournoi des candidats, il affronta Boris Spassky qui se révéla trop fort pour lui.
En tant que finaliste du tournoi des candidats de 1968, Kortchnoï était exempté des qualifications interzonales pour le cycle suivant (1970-1972) et il fut directement admis au tournoi des candidats de 1971 : il remporta facilement son premier match contre Efim Geller, mais perdit ensuite en demi-finale des candidats contre l'ex-champion du monde, Tigran Petrossian par 4½ à 5½ (neuf parties nulles suivies d'une défaite).
En 1969, l'entraîneur de Kortchnoï, Semion Fourman, le quitta pour s'occuper du jeune Anatoli Karpov, champion du monde junior en 1969, vingt ans plus jeune que Kortchnoï et la nouvelle étoile des échecs soviétiques. Fourman fut remplacé, en 1970, comme entraîneur de Kortchnoï, par Gennadi Sosonko, qui devint vite grand maître après son émigration aux Pays-Bas en 1972.
En 1972, Kortchnoï fumait toujours beaucoup et ses tempes commençaient à grisonner. Il gagnait des parties en zeitnot et jouait encore avec succès des coups à double tranchant dans des positions difficiles ou peu claires, refusant les propositions de nulle. Au terme de deux saisons 1971-1972 et 1972-1973 en deçà de ses résultats précédents il perdit son match contre Petrossian en 1971, termina seulement onzième du très fort tournoi mémorial Alekhine remporté par Karpov à Moscou, en décembre 1971 ; finit deuxième du tournoi d'Amsterdam 1972, seulement huitième du championnat de Léningrad 1973 et perdit son mini-match contre Semion Fourman au match-tournoi des sélections, en avril 1973 il réalisa qu'avec l'âge (il avait dépassé 40 ans), et sans changement, il ne pourrait plus continuer à remporter des parties en prenant les mêmes risques, à jouer sur le fil du rasoir.
Kortchnoï trouva la volonté pour effectuer des changements radicaux. Il commença à pratiquer des exercices physiques : de la marche et du yoga (il avait toujours été critiqué comme étant un joueur peu athlétique), fit plus attention à sa santé et arrêta une nouvelle fois de fumer avant l'interzonal de juin 1973 à Léningrad. Il ne but plus une goutte d'alcool, se mit à porter des lunettes noires d'homme d'affaires et apparut beaucoup plus calme qu'auparavant.
Au début de l'année 1971, Kortchnoï et Karpov avaient disputé un match d'entraînement amical de 6 parties (+2 =2 −2). En janvier 1972, ils partagèrent la première place du tournoi d'Hastings (1971-1972). En juin 1973, il occupèrent la première place du tournoi interzonal de Leningrad (avec 11 victoires et une seule défaite sur 17 parties pour Kortchnoï), puis, en octobre 1973, la deuxième place du XLIe championnat d'URSS.
En 1974, lors les matchs du tournoi des candidats, Kortchnoï battit d'abord assez facilement (7½ à 5½) la jeune star brésilienne Henrique Mecking (vainqueur de l'autre tournoi interzonal à Petrópolis), puis fut ensuite opposé à l'ancien champion de monde Tigran Petrossian. Les deux adversaires n'étaient plus alors dans les meilleurs termes. Le match disputé à Odessa fut riche en incidents divers : bien que le match fût prévu pour durer jusqu'à ce que l'un des joueurs obtienne quatre victoires, Petrossian abandonna après seulement cinq parties, pour des raisons médicales, sur le score de 3 victoires à 1 pour Kortchnoï (et une seule nulle). Sa victoire sur Petrossian en 1974 propulsait à nouveau Kortchnoï en finale du tournoi des candidats dont le vainqueur affronterait le tenant du titre Bobby Fischer en 1975. Le dernier adversaire de Kortchnoï serait Anatoli Karpov.
La finale des candidats de 1974 était organisée à Moscou. Serait vainqueur le premier joueur à remporter cinq parties, les nulles ne comptant pas, avec une limite de 24 parties, autant qu'un championnat du monde. Cette finale des candidats fut la plus longue de l'histoire et dura plus de deux mois, du 16 septembre au 22 novembre. Après avoir mené rapidement 2 victoires à 0, puis, après 11 parties nulles, 3 à 0, Karpov se fit remonter 3 victoires à 2 et finit par remporter la finale sur le score de 12½ à 11½ (+3, −2, =19). Durant ce match, Kortchnoï était aidé de ses assistants Viatcheslav Osnos et Roman Dzindzichashvili, tandis que Karpov bénéficiait de l'aide de son entraîneur Semion Fourman, et d'analyses de Efim Geller, Tigran Petrossian et Mikhaïl Tal. Kortchnoï ne reçut le soutien que de son ami David Bronstein, qui fut sanctionné durement dans les années suivantes par les autorités soviétiques, et de Paul Keres, qui proposa une aide que Kortchnoï déclina. En novembre 1974, lors de la cérémonie de clôture, Kortchnoï comprit qu'il devrait quitter l'URSS. L'année suivante, Karpov devait rencontrer Bobby Fischer.
En décembre 1974, Kortchnoï donna une interview à un journaliste yougoslave, dont une partie parut dans le journal Politika. Il osait dire qu'il ne se considérait pas inférieur à Karpov, dont la supériorité sur Polougaïevski, Tigran Petrossian ou Spassky ne lui paraissait pas évidente. Il dénonçait les conditions dans lesquelles s'était déroulé le match de 1974. Il estima que Karpov, bien que très bon joueur, était encore jeune et que c'était en profitant de toutes les possibilités offertes par l'appareil qu'il était arrivé au plus haut échelon. Kortchnoï soutenait aussi la revendication de Fischer de ne pas compter les parties nulles lors des matchs de championnat du monde. Aussitôt après leur publication, Kortchnoï regretta ses paroles imprudentes : dès son retour en URSS, le 20 janvier 1975, des explications écrites lui furent demandées par le comité des sports de l'URSS.
Kortchnoï refusa ensuite, en février 1975, d'aider Karpov dans sa préparation contre Fischer. Les premières sanctions visant Kortchnoï tombèrent : il fut exclu pendant un an de la sélection nationale et son salaire diminué. Lors d'une campagne de presse dans le but de promouvoir Karpov, Tigran Petrossian attaqua dans un article l'attitude « anti-sportive » de Kortchnoï dans son interview. En avril, Karpov devint le nouveau champion du monde, par défaut, puisque Bobby Fischer renonçait à défendre son titre. Les autorités centrales (le comité des sports) empêchèrent Kortchnoï de jouer pendant un an (la durée fut réduite à dix mois par la suite) dans des tournois internationaux et de voyager à l'étranger. À Leningrad, il fut privé du droit de publier des articles d'échecs et de faire des commentaires sur les échecs à la télévision. Soupçonné de vouloir partir en Israël, son appartement fut mis sur table d'écoute. Il ne reçut plus les magazines yougoslaves ou en anglais et il lui fut interdit de faire des simultanées ou des cours.
Au deuxième semestre de 1975, Kortchnoï participa à la spartakiade des peuples d'URSS (en juillet), puis fut autorisé à participer à un tournoi international à Moscou (3e-5e du mémorial Alekhine, en octobre-novembre), et, en décembre 1975, à jouer lors du tournoi d'Hastings (il finit 4e). Il en profita pour emmener des livres d'échecs auxquels il tenait et des albums de photos qu'il fit parvenir à Sosonko maintenant fixé aux Pays-Bas. À l'issue du tournoi IBM d'Amsterdam, qu'il remporta en juillet 1976 à égalité avec Tony Miles, Viktor Kortchnoï demanda à Tony Miles comment prononcer l'expression « asile politique » en anglais. Le lendemain, il se rendit dans une gendarmerie et demanda l'asile politique aux Pays-Bas. Après quinze jours passés en cachette dans une chambre sous les toits, il se vit accorder un permis de séjour de six mois. Il devint, dès le 12 août 1976, membre de la fédération néerlandaise d'échecs dont il remporta le championnat en 1977. Il fut nommé capitaine de l'équipe olympique des Pays-Bas qui se rendit à l'olympiade d'échecs de 1976 à Haïfa. Depuis, il a changé deux fois de pays (des Pays-Bas à l'Allemagne et au canton d'Argovie en Suisse en 1978). Kortchnoï laissait derrière lui sa femme et son fils Igor, qui se virent refuser un visa de sortie (en novembre 1977) et devinrent des otages du régime communiste. Leurs passeports furent confisqués.
La fédération soviétique instaura un boycott contre Kortchnoï. Les organisateurs de tournois furent mis devant un choix clair : ou bien la présence des joueurs soviétiques, ou bien celle de Kortchnoï. Les pressions s'accentuèrent encore lors de ses tentatives de ravir le titre de champion du monde à Anatoli Karpov, de 1977 à 1981. Dans les années 1970, plusieurs forts joueurs d'échecs abandonnèrent l'URSS, et Kortchnoï fut le plus prestigieux d'entre eux, ce que ni la fédération soviétique d'échecs, ni même le Kremlin ne lui pardonnèrent jamais. Une lettre de condamnation fut publiée, signée par presque tous les grands maîtres soviétiques : seuls Mikhaïl Botvinnik, David Bronstein (son ami fidèle), Boris Spassky (parti vivre en France) et Boris Gulko (futur champion d'URSS en décembre 1977 et dissident) refusèrent de la signer. Parallèlement Karpov écrivit sa propre lettre plus modérée. Le nom de Kortchnoï fut rayé des livres d'échecs et des revues soviétiques, les photos le représentant détruites, ses parties ne furent pas publiées en URSS. Les autorités soviétiques demandèrent à la fédération internationale de lui retirer son titre de grand maître.
En 1977, la fédération soviétique tenta de le disqualifier au prétexte que le championnat du monde se dispute entre fédérations et non entre individus, et que Kortchnoï ne pouvait plus valablement représenter la fédération soviétique. Lors du cycle des candidats, en 1977, Kortchnoï affronta successivement trois joueurs soviétiques : Polougaïevski et les deux précédents champions du monde : Petrossian et Spassky, qu'il battit d'une manière convaincante. Il termina ensuite 2e (devant Andersson, Timman, Najdorf, Miles, Mecking, Sosonko et Kavalek) du fort tournoi de Wijk aan Zee remporté par Portisch (en 1978), et remporta aussi le tournoi de Beer-Sheva.
La première finale du championnat du monde de Kortchnoï, en 1978, à Baguio (Philippines), qu'il perdit 5 à 6, est restée dans les annales de l'histoire du noble jeu. Elle dura plus de trois mois (du 17 juillet au 18 octobre 1978) et 32 parties très disputées. Le match eut lieu pendant la saison des pluies. Il fut l'occasion d'un incessant combat psychologique et d'une discussion théorique. Pour déconcentrer le challenger et tenter de le déstabiliser, les Soviétiques firent appel à un « parapsychologue », le Dr Zoukhar, directeur du Laboratoire central de psychologie de Moscou. Dans le domaine des ouvertures, l'équipe de Karpov comprenant Igor Zaïtsev et Mikhaïl Tal mit au point plusieurs nouveautés dans la variante ouverte de la partie espagnole.
Après 17 parties, Karpov avait une confortable avance de 4 à 1. Kortchnoï gagna la 21e partie, mais Karpov remporta la 27e, ce qui le plaça à une victoire du titre. Kortchnoï ne s'avoua pas vaincu et remporta trois victoires sur les quatre parties qui suivirent, pour égaliser le score à 5 victoires partout. Karpov remporta cependant la 32e partie et avec elle le match +6 −5 =21.
Peu après sa finale du championnat du monde, Kortchnoï participa à l'olympiade d'échecs de 1978 à Buenos Aires. Pour la première fois depuis 1952, l'URSS, qui jouait sans Karpov, ne remporta pas l'olympiade et fut devancée la Hongrie. Kortchnoï remporta la médaille d'or au premier échiquier de la Suisse et les journalistes lui décernèrent l'Oscar du meilleur joueur de l'année 1978, devant Anatoli Karpov. L'année suivante, en 1979, le dissident remporta quatre forts tournois, toujours sans la participation de joueurs soviétiques.
Pendant ce temps, en mai 1978, le fils de Kortchnoï reçut sa convocation au service militaire et décida de se dérober. Après 12 mois vécus dans la clandestinité, il finit par se rendre à la police. À la fin de l'année 1979, Igor Kortchnoï fut condamné à deux ans et demi de prison dans un camp de travail pour désertion aggravée de parasitisme. Un temps apatride, Kortchnoï n'obtint l'asile politique en Suisse, et le statut de réfugié politique, qu'après l'olympiade de 1978. Il acquit la citoyenneté suisse en 1992.
En 1980, lors du tournoi des candidats, après avoir battu difficilement Tigran Petrossian (quatrième match des candidats entre les deux joueurs, après ceux de 1971, 1974 et 1977), il battit à nouveau Lev Polougaïevski (gagnant la partie décisive dans un match très disputé) et Robert Hübner (qui abandonna en cours de match). Puis, en 1981, Kortchnoï perdit nettement son deuxième championnat du monde (son troisième match après ceux de 1974 et de 1978) contre Karpov à Merano (+2, =10, −6) après quatre parties, Karpov menait déjà 3 victoires à 0. Les Soviétiques avaient auparavant encore refusé à sa femme et son fils de venir le rejoindre.
Après le match perdu de 1981, les joueurs soviétiques continuèrent le boycott des tournois qui acceptaient Kortchnoï. En juillet 1982, sa belle-mère, Roza, sa femme, Bella, et son fils, Igor, purent enfin le rejoindre en Suisse. Ils obtinrent le statut de réfugié politique mais ils ne formaient plus une famille unie. Viktor et Isabela entamèrent une procédure de divorce qui dura trois ans. Les résultats de l'année 1982 furent décevants et, en janvier 1983, Kortchnoï se retrouva 12e du classement FIDE avec seulement 2600 points Elo.
En 1983, Kortchnoï battit Lajos Portisch en quart de finale des candidats et la Fédération Internationale des Échecs (FIDE) décida que Kortchnoï devrait affronter Garry Kasparov en demi-finale des candidats à Pasadena en Californie. La fédération soviétique refusa d'envoyer Kasparov aux États-Unis et Kortchnoï gagna le match par forfait. Des négociations commencèrent entre Kortchnoï et les Soviétiques pour rejouer le match. Kortchnoï acceptait d'affronter Kasparov, à condition que les Soviétiques mettent fin au boycott, ce qu'ils concédèrent ainsi qu'une réparation financière pour le dissident. Le match de demi-finale fut organisé à Londres en novembre 1983. Les deux adversaires s'étaient déjà affrontés l'année précédente lors de l'olympiade d'échecs de 1982 à Lucerne et Kasparov avait battu Kortchnoï. Lors de la première partie du match de Londres, Kortchnoï surprit Kasparov dans l'ouverture et gagna. Suivirent 4 parties nulles, qui permirent à Kasparov de se remettre dans le match. Lors de la sixième partie, Kortchnoï commit une erreur lors d'un finale de tours et perdit la partie. Kasparov enchaîna ensuite avec trois victoires et deux nulles et élimina Kortchnoï du cycle des candidats.
En 1984, après la défaite contre Kasparov (4 à 7), Kortchnoï put à nouveau rencontrer les joueurs soviétiques en tournoi. Il multiplia les participations dans les tournois internationaux et rentra à nouveau dans la liste des dix joueurs les mieux classés par la FIDE. Il remporta deux fois le fort tournoi de Wijk aan Zee (en 1984 avec Aleksandr Beliavski et en 1987 avec Nigel Short). En décembre 1985, il remporta le fort tournoi de Bruxelles devant Spassky, puis en 1986, le tournoi open de Vienne (devant Anatoli Karpov) ; en 1988, il remporta celui d'Amsterdam (tournoi OHRA), et en 1990, Rotterdam (tournoi VSB, mémorial Max Euwe). Ses résultats lors des autres super-tournois furent irréguliers, notamment à Tilburg (tournoi à deux tours entre huit joueurs, de 1985 à 1991) : 1er-3e en 1985, dernier (8e) en 1986, 4e en 1987, 2e derrière Kasparov en 1988, septième et avant-dernier en 1991, quart-de-finaliste en 1992 (éliminé par Guelfand), il finit douzième et dernier lors de l'ultime tournoi organisé à Tilburg en 1998. Après 1985, il ne participa plus aux super-tournois de Linares. Lors des tournois de la coupe du monde organisée par la GMA (Grandmaster Association) en 1988-1989, il termina 4e à Barcelone en mars 1989 et trois fois dans les dernières places.
Parallèlement à sa carrière dans les tournois, Kortchnoï ne dépassa plus le stade des quarts de finale du cycle des candidats au championnat du monde. Il termina 13e-14e sur 16 au tournoi des candidats de Montpellier, en 1985. En 1987, il remporta le tournoi interzonal de Zagreb et il se qualifia pour le tournoi des candidats où il fut éliminé dès le premier tour, en 1988, par le grand maître islandais Jóhann Hjartarson lors du départage. Lors du tournoi interzonal de Manille, disputé en 1990, il se qualifia pour les matchs des candidats où il battit d'abord Hort mais fut éliminé par Jan Timman en quart de finale, en 1991. En 1993, il échoua d'un demi-point, battu par Anand lors de l'avant-dernière ronde du tournoi interzonal FIDE (à Bienne) et il obtint moins de la moitié des points lors du tournoi de sélection PCA de Groningue.
Après 14 ans passés comme résident suisse, Kortchnoï obtint la nationalité suisse en 1992. En 1990, Mikhaïl Gorbatchev lui avait rendu la nationalité soviétique, par reconnaissance pour ses contributions au développement des échecs en URSS. Il put revenir à Saint-Pétersbourg (Leningrad) après la chute de l'Union soviétique, au printemps 1992. Le 23 mai 1992, il avait épousé son amie Petra Leeuwerik, une victime du régime soviétique, qui avait dirigé sa délégation à Baguio en 1978.
Depuis 1994, Kortchnoï a participé à de nombreux événements échiquéens dans l'ancienne Union soviétique. Il est revenu en 1994 à Moscou pour participer au grand-prix Intel rapide et à l'olympiade d'échecs de 1994. Il a remporté le tournoi de Saint-Pétersbourg en avril 1997, ex æquo avec Khalifman et Salov, et devant Svidler, etc. Ses autres victoires importantes en tournoi furent réalisées à Madrid (en 1995), au tournoi d'échecs de Sarajevo en 1998 et à Bad Hombourg devant Svidler, en 1998. Kortchnoï participa à trois reprises aux championnats du monde FIDE où il fut éliminé par Nigel Short (en 1997), Vladimir Kramnik (en 1999) et Lev Psakhis (en 2001).
De 1991 à 1998, Kortchnoï était classé après la vingtième place dans le classement Elo de la FIDE. En janvier 1999, après ses victoires à Sarajevo et Bad Hombourg en 1998, il fut classé dix-neuvième, puis dix-septième en juillet 1999. Ce classement lui valut d'être invité au tournoi d'échecs Corus à Wijk Aan Zee en janvier 2000, tournoi remporté par Kasparov et où participaient Anand, Lékó, Morozevitch et Kramnik ; Kortchnoï ne marqua que 5 points sur 13. En janvier 2001, il fit jeu égal dans un match contre le futur champion du monde FIDE Ruslan Ponomariov (+2 2 =4), et, à 70 ans, en juillet 2001, il remporta le Festival d'échecs de Bienne devant Svidler, Guelfand, Grichtchouk et Lautier.
En septembre 2006, Kortchnoï remporta le 16e championnat du monde senior, qui s'était tenu à Arvier sur un score de 9/11. Il avait marqué 7½ dans les huit premières parties, puis annulé dans les trois dernières. C'est le premier titre de champion du monde individuel remporté par Kortchnoï. En avril 2008 (à 77 ans), Kortchnoï a joué aux côtés d'Anatoli Karpov, dans l'équipe Oural sud de Tcheliabinsk, lors du championnat de Russie par équipes à Dagomys (autour de Sotchi). En avril 2009, il a réalisé la meilleure performance individuelle au championnat d'Europe par équipes senior. En juillet 2009, il a été consacré pour la quatrième fois (après 1982, 1984 et 1985) champion de Suisse au tournoi open de Grächen où il a terminé 2e-5e (7/9) avec un meilleur départage, derrière le GMI anglais Simon Williams (7½ / 9) contre lequel il avait perdu. En juillet 2011, il a été consacré pour la cinquième fois champion de Suisse (après un mini-match de départage contre Joseph Gallagher) au tournoi open de Loèche-les-bains où il a terminé 3e-10e (6,5 / 9), derrière Christian Bauer (7,5 / 9) contre lequel il avait perdu, et Andreï Sokolov (7 / 9).
Viktor Kortchnoï est mort le lundi 6 juin 2016 à Wohlen (Suisse), à l'âge de 85 ans.
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"il vaut mieux jouer un plan faux de façon logique, que de ne pas avoir de plan du tout" Viktor Korchnoï