Homme d'état, Homme politique, Ministre, Président, Sénateur (Politique).
Francais, né le 20 août 1860 et mort le 15 octobre 1934
Enterré (où exactement ?).
Raymond Poincaré, né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc (Meuse) et mort le 15 octobre 1934 à Paris, est un homme d'État français, cousin du mathématicien Henri Poincaré.
Formé à la politique par Jules Develle dont il fut 18 mois directeur de cabinet au Ministère de l'Agriculture en 1886, élu ensuite conseiller général dans la Meuse, Poincaré se forgea une réputation d'homme politique modéré et conciliant dès son premier mandat de député de la Meuse en 1887. Cela n'empêcha pas ce fils de polytechnicien, lui-même avocat célèbre à Paris et entré avec réticence sur la scène politique, de s'y imposer rapidement.
À trente-six ans, il avait déjà été trois fois ministre : de l'instruction publique (1893), sous Dupuy, puis des finances 1894-1895 après la victoire électorale des modérés, et de nouveau en charge de l'instruction publique en 1895. Il fut bien partisan de la laïcité mais à condition que celle-ci soit dégagée de tout anticléricalisme, ce qui l'éloigna naturellement des radicaux et des socialistes. En effet, Poincaré prônait "une école neutre", dont la vocation aurait été de produire de vrais patriotes. Il peut être considéré comme le leader des modérés, la droite républicaine.
Durant l'affaire Dreyfus, il adopta une attitude très prudente même si il faisait partie de ceux qui souhaitaient étouffer le scandale, comme tous les opportunistes privilégiant la raison d'État sur toute autre considération. Il se rallia finalement au camp dreyfusard, plus par légalisme que par conviction. Cela ne le rapprocha pas pour autant de la gauche, avec laquelle il garda ses distances. Il ne soutint absolument pas la politique de Waldeck-Rousseau et encore moins celle d'Émile Combes. Il préféra le Sénat à la Chambre où il représenta la Meuse entre 1903 et 1913 puis entre 1920 et 1934. Belle consécration, il fut élu à l'Académie française en 1909.
Il fut président de la République française entre 1913 et 1920, dans une période marquée par la Première Guerre mondiale pendant laquelle il fut l'artisan de l'Union Sacrée politique et sociale, aux côtés de René Viviani ou Georges Clemenceau.
Déjà, du 13 au 23 juillet 1914, il effectua un voyage officiel en Russie pour renforcer les alliances deux semaines après l'attentat de Sarajevo. La 4 août, son message est communiqué aux Chambres par Viviani : la France « sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l'ennemi l'union sacrée ».
Il n'hésite pas, parfois au péril de sa vie, à venir au front (essentiellement Meuse et Somme) afin de juger du moral des troupes et des populations déplacées. Cependant, après la nomination de Clemenceau comme président du Conseil en 1917, son rôle devient plus discret.
Dès 1920, alors que son mandat n'est pas achevé, il se fait élire sénateur de la Meuse. Très vite, il accepte de redevenir président du conseil, à la place d'Aristide Briand qu'Alexandre Millerand, Président nouvellement élu en 1920, avait démis de ses fonctions, n'approuvant pas la façon dont il menait sa politique étrangère. Face à l'Allemagne qui refusait de payer les « réparations de guerre », il eut recours à la force, faisant occuper la Ruhr ; mais sa politique de rigueur budgétaire le rendit impopulaire et, en 1924, après la victoire du Cartel des gauches, il dut présenter sa démission, tout comme le président Millerand.
On le rappela en 1926 devant l'ampleur de la crise financière ; il forma alors un ministère d'union, en conservant Briand aux Affaires Étrangères, et en revenant à une politique d'austérité financière ; le franc Germinal fut remplacé par le franc Poincaré d'une valeur cinq fois moindre, dévaluation qui se bornait à entériner le change réel. Malade et fatigué, il démissionna et se retira de la scène publique en 1929. Mort à Paris en 1934, il est inhumé à Nubécourt, dans son département natal.
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