0Mario Vargas Llosa
Ecrivain espagnol, prix Nobel de littérature 2010 « pour sa cartographie des structures du pouvoir et ses images aiguisées de la résistance de l'individu, de sa révolte et de son échec ».
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Mario Vargas Llosa, né le 28 mars 1936 à Arequipa (région d'Arequipa, Pérou) et mort le 13 avril 2025 à Lima (Pérou)[2], est un écrivain péruvien naturalisé espagnol. Auteur de romans et d'essais politiques, il est notamment lauréat du prix Nobel de littérature 2010 « pour sa cartographie des structures du pouvoir et ses images aiguisées de la résistance de l'individu, de sa révolte et de son échec ». Comme beaucoup d'auteurs hispano-américains, Mario Vargas Llosa s’engage activement en politique, avec des opinions qui passent progressivement du communisme au libéralisme, jusqu'à un soutien à des candidats de l'extrême droite chilienne et brésilienne. Candidat à l'élection présidentielle péruvienne de 1990 avec le soutien de la coalition libérale de centre droit Front démocratique, il est battu au second tour par le populiste de droite Alberto Fujimori. En 2021, il est élu à l'Académie française, devenant le premier membre de cette institution à n’avoir jamais écrit un ouvrage en français, bien qu’il parle cette langue couramment et qu’il ait été le premier écrivain étranger à être publié à la Pléiade de son vivant. En outre, il a été élu malgré la limite d'âge de 75 ans.
Mario Vargas Llosa naît dans une famille bourgeoise péruvienne, marquée par la séparation de ses parents peu après sa naissance. Il grandit dans un climat instable, d’abord à Cochabamba, en Bolivie, puis retourne au Pérou, à Piura, où il découvre la littérature. Ce n’est qu’à l’âge de dix ans qu’il rencontre pour la première fois son père, avec qui il entretiendra une relation conflictuelle. Son père le retire du collège religieux où il s’épanouissait et l’envoie dans une école militaire à Lima – le Collège militaire Leoncio Prado –, expérience fondatrice qu’il racontera plus tard dans son premier grand roman, La Ville et les Chiens (La ciudad y los perros, 1963). Mario Vargas Llosa est bien plus qu’un écrivain. Il est un intellectuel engagé, un témoin du siècle, un romancier des tensions sociales et des illusions perdues, un homme libre qui, sans jamais se taire, a traversé les idéologies, les frontières et les genres littéraires. Son œuvre, monumentale, reste un appel à penser par soi-même, à défendre la démocratie, et à croire dans le pouvoir de la littérature pour éclairer le réel.
Après des études littéraires à l’Université nationale majeure de San Marcos, il part en Espagne pour obtenir un doctorat à l’Université Complutense de Madrid. Très tôt, il s’exile volontairement, ce qui marquera durablement sa vision critique de l’Amérique latine et de ses dérives politiques.
Dans les années 1960, Mario Vargas Llosa devient une figure centrale du "Boom latino-américain", aux côtés d’auteurs comme Gabriel García Márquez, Julio Cortázar et Carlos Fuentes. Son roman La Ville et les Chiens (1963) choque l’armée péruvienne mais reçoit un accueil international enthousiaste. Suivent d’autres œuvres majeures :
- La Maison verte (La casa verde, 1966), une fresque complexe de la société péruvienne, saluée par la critique.
- Conversation à La Catedral (Conversación en La Catedral, 1969), roman politique labyrinthique qui explore la corruption et la dictature sous le régime d’Odría.
- Pantaleón et les visiteuses (Pantaleón y las visitadoras, 1973), une satire aussi drôle que féroce de l’armée et de la morale sexuelle.
Son style se distingue par une narration fragmentée, des points de vue multiples et un sens aigu du détail social. Il est à la fois conteur et analyste, romancier et chroniqueur de son temps.
Dans sa jeunesse, Vargas Llosa est séduit par la révolution cubaine et le marxisme, mais il s’en détache rapidement, déçu par la tournure autoritaire du régime castriste. Cette rupture idéologique avec une partie de la gauche latino-américaine – notamment avec García Márquez – est aussi une rupture littéraire. Il se rapproche du libéralisme classique, influencé par des penseurs comme Karl Popper ou Isaiah Berlin.
En 1990, il surprend le monde en se lançant dans la politique : il se présente à l’élection présidentielle au Pérou, sous la bannière du Front démocratique (libéral-conservateur), mais il est battu au second tour par Alberto Fujimori. Déçu par cette expérience, il se retire de la vie politique active, mais reste une voix puissante dans le débat public.
Mario Vargas Llosa poursuit ensuite une carrière littéraire brillante, abordant une grande diversité de genres : romans historiques, érotiques, policiers, essais politiques, théâtre. Parmi ses œuvres marquantes :
- La Guerre de la fin du monde (La guerra del fin del mundo, 1981), roman épique sur la révolte de Canudos au Brésil.
- Le Paradis – un peu plus loin (2003), où il croise les destins de Paul Gauguin et de sa grand-mère Flora Tristan.
- Le Rêve du Celte (El sueño del celta, 2010), biographie romancée de Roger Casement, diplomate et révolutionnaire irlandais.
- Temps sauvages (Tiempos recios, 2019), un retour au roman politique avec l’évocation du Guatemala des années 1950.
Son œuvre se distingue par une exploration sans relâche du pouvoir, de ses abus et de ses séductions. Il y interroge la condition humaine, les failles des utopies et le prix de la liberté.
En 2010, à l’âge de 74 ans, Mario Vargas Llosa reçoit le Prix Nobel de littérature. L’Académie suédoise salue « sa cartographie des structures du pouvoir et ses images tranchantes de la résistance, de la révolte et de la défaite individuelle ». Ce prix consacre une carrière de plus d’un demi-siècle et fait de lui le premier Péruvien à recevoir cette distinction.
Il devient également membre de l’Académie française en 2023, bien qu’il ait écrit l’essentiel de son œuvre en espagnol – une reconnaissance symbolique de sa place dans la littérature universelle.
Marié deux fois (notamment avec sa cousine Patricia Llosa pendant plus de 50 ans), il a trois enfants. Sa vie personnelle a parfois été médiatisée, notamment lors de sa relation avec Isabel Preysler, personnalité espagnole du monde mondain.
Vargas Llosa continue d’écrire, de publier et de participer activement aux débats intellectuels. Sa parole est attendue, tant en littérature qu’en politique. Ses romans sont traduits dans plus de 30 langues, étudiés dans les universités du monde entier, et régulièrement adaptés au cinéma et au théâtre.
Mario Vargal Llosa est mort le dimanche 13 avril 2025, à l’âge de 89 ans, des suites d’une pneumonie, à Lima (Pérou). Conformément à sa volonté, les funérailles de Mario Vargas Llosa se dérouleront en privé, sans cérémonie publique.
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Les meilleures citations de Mario Vargas Llosa.
Il n'y a rien de mieux qu'un roman, pour faire comprendre que la réalité est mal faite, qu'elle n'est pas suffisante pour satisfaire les désirs, les appétits, les rêves humains.
Pour donner libre cours à sa fantaisie, à son imagination, l'écrivain doit ouvrir les portes à tout ce qui sourd en lui, démons compris.
Si nous ne voulons pas être une société de moutons domesticables et manipulables par toutes les formes de pouvoir, y compris celui de la science, il faut défendre la littérature.
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Romancier espagnol, célèbre pour son roman « L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche » (1605) et reconnu comme le premier roman moderne. Sa parodie grandiose des romans de chevalerie et la création des personnages mythiques de Don Quichotte, Sancho Panza et Dulcinée, ont fait de Cervantes la plus grande figure de la littérature espagnole. 
Romancier espagnol, connu pour son roman « Teresa l'après-midi » (1966), a reçu de nombreux prix dont le Prix Planeta en 1978 pour « La Fille à la culotte d'or » et le Prix Cervantes en 2008. 
Romancier espagnol, son roman « L’Ombre du vent » (1984) l’avait rendu mondialement célèbre. Parmi ses autres romans connus : « Le Jeu de l'ange » (2009), « Le Prisonnier du ciel » (2012), « Marina » (2011) ou « Cycle de la brume » (3 romans de 1993 à 1995). 
Romancier franco-espagnole, connu pour son roman « Tanguy » (1957, autobiographie), mais aussi « L’Expulsion » (2018), « Le Vent de la nuit » (1972), « La Nuit du décret » (1981), « Le crime des pères » (1993), « Colette , une certaine France » (1999) et son « Dictionnaire amoureux de l’Espagne » (2005). 
Journaliste et écrivain espagnol et père du chanteur Manu Chao, il devient Chevalier des Arts et des Lettres (1991) et Officier des Arts et des Lettres (2001). 
Écrivain et diplomate chilien, auteur de « Persona non grata », il obtient le Prix national de littérature en 1994, le prix Cervantes pour l’ensemble de son œuvre en 1999 et avait servi la diplomatie chilienne avant le coup d’Etat d’Augusto Pinochet. 
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