Francais, né en 1968 et mort le 18 décembre 2021
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Laurent Bouvet est un politologue et essayiste français, né en 1968 et mort le 18 décembre 2021 à Paris. Il est également professeur d'université à Nice pendant 10 ans puis, à partir de 2011, en science politique à Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Militant du Parti socialiste de 1988 à 2007, il devient l'un des représentants de La Gauche populaire. En 2016, il participe à la fondation du Printemps républicain, prônant une vision stricte de la laïcité.
Laurent Bouvet est « issu d'un milieu modeste, père ouvrier et mère employée de banque », et grandit en banlieue.
Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1989), Laurent Bouvet est titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA) de sociologie politique obtenu à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Sous la direction de Pierre Rosanvallon, il y soutient son mémoire de DEA et, en 1998, une thèse de doctorat intitulée « E pluribus unum ? : la nouvelle question identitaire américaine », qui demeure non publiée à ce jour. En 2001, il est reçu à l'agrégation de science politique.
Il effectue son service militaire au 120e régiment du train à Fontainebleau.
Il est adhérent du Parti socialiste de 1988 à 2007.
Après avoir été professeur pendant dix ans à l'université de Nice, expérience qu'il qualifie ensuite de « purgatoire », Laurent Bouvet est nommé en 2011 professeur à la faculté de droit et de science politique de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ).
Il intègre le conseil scientifique du think tank Terra Nova, au moment de la création de celui-ci en 2008. Deux ans plus tard, en 2010, il rejoint la fondation Jean-Jaurès, proche du Parti socialiste, et de 2012 à 2015, il est directeur de l'Observatoire de la vie politique (OVIPOL) de cette fondation. Il contribue à populariser le concept d'« insécurité culturelle », dont seraient victimes les classes populaires et qui expliquerait en partie le vote Front national. Le concept a été forgé au début des années 2000 par le géographe Christophe Guilluy qui a pris ses distances avec la théorisation de Laurent Bouvet, considérant que son concept a été dévoyé pour ne cibler que les étrangers et les musulmans alors qu'il l'avait développé comme « un concept opérationnel pour des logeurs sociaux, pour décrire le ressenti des catégories populaires confrontées à l'intensification des flux migratoires dans le contexte nouveau de l'émergence d'une société multiculturelle ».
Les prises de position et les controverses provoquées par Laurent Bouvet dans ses essais et sur les réseaux sociaux ont progressivement suscité la « défiance de ses pairs ». Il rompt avec Pierre Rosanvallon après la publication par Daniel Lindenberg, en 2002, du Rappel à l'ordre. Enquête sur les nouveaux réactionnaires, se refusant à « dresser la liste de ceux qui pensent mal ». Outre le rejet de dernière minute de la candidature de Laurent Bouvet au poste de directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF), centre de recherche placé sous la double tutelle de Sciences Po et du CNRS en 2013, la rupture avec son ancien directeur de thèse Pierre Rosanvallon, désormais professeur au Collège de France, est consommée en 2018. Ce dernier souligne dans Le Monde que Laurent Bouvet « a préféré être sur le devant de la scène comme auteur d’essais plutôt que de livres de fond » concluant qu'il « n’a réussi ni sa carrière politique ni à devenir un intellectuel vraiment marquant. ». A contrario, Laurent Bouvet est décrit comme « courageux et loyal » par la sociologue Dominique Schnapper.
Libération indique que son mémoire de DEA et sa thèse sur le multiculturalisme américain l'ont conduit à devenir « un spécialiste de la laïcité à la française ». Cependant, selon Slate, son apport intellectuel « au débat sur la laïcité est par ailleurs jugé par ses pairs comme relevant plus de la polémique que du réel travail de fond ». Depuis 2018, il siège au sein du « Conseil des sages de la laïcité », mis en place par le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.
En février 2016, il est nommé membre du Conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (DILCRA), laquelle est rattachée à Matignon ainsi qu'au ministère de l'Intérieur et placée sous l'autorité du préfet Gilles Clavreul. Le conseil qui est présidé par Dominique Schnapper, compte parmi ses membres des chercheurs tels que Gilles Kepel, Nonna Mayer, Gérard Noiriel, Pascal Perrineau, et Benjamin Stora.
Le 28 novembre 2021, il annonce sur son compte Facebook quitter le réseau social et renoncer à toute prise de parole publique pour raison de santé. Il précise être atteint d'une maladie neuro-dégénérative, appelée SLA ou « maladie de Charcot », qui le prive peu à peu de l'usage de ses membres et de la parole.
Laurent Bouvet est mort le 18 décembre 2021, à l'âge de 53 ans, de la maladie de Charcot, à Paris (France).
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