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Alfred Grosser aurait fêté ses 100 ans le samedi 1er février 2025. Plus que 72 jours...
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Alfred Grosser, né le 1er février 1925 à Francfort-sur-le-Main et mort le 7 février 2024 à Paris, est un politologue, sociologue et historien franco-allemand, grand connaisseur des sociétés et des politiques françaises et allemandes
Alfred Grosser est le fils de Paul Grosser (né le 4 février 1880 à Berlin, et mort le 7 février 1934 à Saint-Germain-en-Laye). Social-démocrate et franc-maçon d'origine juive, il est médecin et a fondé un centre hospitalier pour enfants à Francfort. Sa mère, Lily Rosenthal, est issue d'une famille aisée. Les Grosser se réfugient en France en 1933, après que Paul est interdit d'exercer à l'université du fait des lois raciales. Il meurt l'année suivante.
La famille Grosser obtient la nationalité française en 1937. Installée à Saint-Germain-en-Laye, ils s'enfuit à Saint-Raphaël dans le Var avant l'arrivée des troupes allemandes. La sœur d'Alfred meurt en 1941 des suites de l'exode. Non scolarisé du fait d'une absence de lycée dans la ville, Grosser passe le baccalauréat en candidat libre à Nice en 1942, où il est reçu.
Il s'inscrit au Centre d’études littéraires de Nice, dépendant de la faculté de lettres de l'université d'Aix-Marseille. Il soutient son mémoire de diplôme d'études supérieures de langue et littérature allemande en 1945. Il souhaite se présenter à l'agrégation en 1946, mais ne dispose de la nationalité française que depuis neuf ans, et ne peut s'y présenter. Il prépare le concours de l'École normale supérieure au lycée Condorcet mais échoue.
Il est reçu à l'agrégation d'allemand en 1947. ll commence une thèse sous la direction d’Edmond Vermeil, mais rompt avec la germanistique pour se tourner vers la science politique à partir de 1955.
Marié le 9 juillet 1959 avec Anne-Marie Jourcin, il a quatre enfants : Jean, Pierre (également historien), Marc et Paul.
Alfred Grosser est recruté comme enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris par Jacques Chapsal, initialement pour y enseigner trois ans, en 1956. Il y reste finalement jusqu'à son départ à la retraite, en 1992, où il a été professeur, puis professeur émérite.
Il est directeur de recherches à la Fondation nationale des sciences politiques, de 1956 à 1992, et fait ainsi partie des « quatre mousquetaires », à savoir les quatre premiers directeurs de recherche de la FNSP, aux côtés de René Rémond, Jean-Baptiste Duroselle et Jean Touchard.
En 1966, il prend la direction du Cycle supérieur d'études politiques, ancêtre de l'école de la recherche. Il conserve ce poste jusqu'en 1986. Il joue un rôle important pendant Mai 68, où il est chargé par la direction de discuter avec les étudiants et les chercheurs acquis au mouvement.
En novembre 1989, alors qu'il donne un cours à Sciences Po dans l'amphithéâtre Boutmy, le directeur de l'établissement Alain Lancelot arrive en courant dans la salle de cours et annonce que le mur de Berlin est tombé, provoquant l'émotion et les pleurs d'Alfred Grosser devant ses élèves.
Il enseigne également à l'université Johns-Hopkins de 1955 à 1969, à l'École des hautes études commerciales (HEC) de 1961 à 1966 et de 1986 à 1988, à l'université Stanford de 1964 à 1965, à l'École polytechnique de 1965 à 1995, à l'université Keiō de Tokyo en 1992, ainsi qu'à Singapour en 1994.
Ses travaux et son enseignement ont exercé une grande influence, notamment pour la réconciliation et la coopération franco-allemande.
Alfred Grosser a eu des activités journalistiques variées : chroniqueur politique au Monde de 1965 à 1994, il occupe la même fonction très régulièrement à La Croix et à Ouest-France depuis 1994.
Il est membre du Conseil du développement culturel de 1971 à 1973.
En novembre 2009, questionné sur le débat sur l'identité nationale lancé par le ministre Éric Besson, il le juge « parfaitement démagogique ».
Le 25 avril 2017, il fait partie des signataires d'une tribune de chercheurs et d'universitaires annonçant avoir voté Emmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle française de 2017 et appelant à voter pour lui au second, en raison notamment de son projet pour l'enseignement supérieur et la recherche.
Il est athée convaincu et « en dialogue » ; dans son livre de 2011, La joie et la mort. Bilan d'une vie, il dit prendre pour modèle Albert-Élie Luce dans ses derniers moments, Albert-Élie Luce étant un des personnages centraux de Jean Barois, roman de Roger Martin du Gard publié en 1913.
Alfred Grosser est mort le mercredi 7 février 2024, à l’âge de 99 ans, à Paris (France). Il décède 90 ans jour pour jour après son père.
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