Jean-Jacques Rousseau

 
Jean-Jacques Rousseau
1712 - 1778
 

Écrivain et philosophe français connu pour son roman épistolaire « Julie ou la Nouvelle Héloïse » (1761), un des plus gros tirages du XVIIIe siècle. Son élégance de l'écriture provoque une transformation significative de la poésie et de la prose françaises en les libérant des normes rigides venues du Grand Siècle. Après sa mort, son corps est transféré au Panthéon de Paris en 1794. En philosophie, « le rétablissement des sciences et des arts a-t-il contribué à épurer ou à corrompre les mœurs ? » (1949) provoque ce qu'on appelle « l'illumination de Vincennes », où naissent les ouvrages qui inscrivent durablement Rousseau dans le monde de la pensée : le « Discours sur les sciences et les arts » (1750), le « Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes » (1755) et « Du contrat social » (1762). Sa philosophie politique est bâtie autour de l'idée que l'homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Il est le 1er à conférer la souveraineté au peuple. En cela, on peut dire que c'est un des penseurs de la démocratie même s'il est favorable à ce qu'il nomme l'aristocratie élective ou le gouvernement tempéré. Pour lui, les systèmes politiques basés sur l'interdépendance économique et sur l'intérêt conduisent à l'inégalité, à l'égoïsme et finalement à la société bourgeoise (un terme qu'il est un des 1er à employer). Sa philosophie politique exerce une influence considérable lors de la période révolutionnaire durant laquelle son livre le « Contrat social » est « redécouvert ». Durant une partie du XXe siècle, une controverse opposera ceux qui estiment que Rousseau est en quelque sorte le père des totalitarismes et ceux qui l'en exonèrent.

Nationalité française Francais, né le 28 juin 1712 et mort le 2 juillet 1778

66 ans Mort victime d'un AVC (maladie) à l'âge de 66 ans.

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Biographie

Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien francophone. Orphelin très jeune, sa vie est marquée par l'errance. Si ses livres et lettres connaissent à partir de 1749 un fort succès, ils lui valent aussi des conflits avec l'Église catholique et Genève qui l'obligent à changer souvent de résidence et alimentent son sentiment de persécution. Après sa mort, son corps est transféré au Panthéon de Paris en 1794.

Dans le domaine littéraire, Jean-Jacques Rousseau connaît un grand succès avec le roman épistolaire « Julie ou la Nouvelle Héloïse » (1761), un des plus gros tirages du XVIIIe siècle. Cet ouvrage séduit ses lecteurs d'alors par sa peinture préromantique du sentiment amoureux et de la nature. Dans « Les Confessions » (rédigées entre 1765 et 1770, avec publication posthume en 1782 et 1789) et dans « Les Rêveries du promeneur solitaire » (écrites en 1776-1778, publiées en 1782), Rousseau se livre à une observation approfondie de ses sentiments intimes. L'élégance de l'écriture de Rousseau provoque une transformation significative de la poésie et de la prose françaises en les libérant des normes rigides venues du Grand Siècle.

Dans le domaine philosophique, la lecture en 1749 de la question mise au concours par l'Académie de Dijon : « le rétablissement des sciences et des arts a-t-il contribué à épurer ou à corrompre les mœurs ? » provoque ce qu'on appelle « l'illumination de Vincennes ». De là naissent les ouvrages qui inscrivent durablement Rousseau dans le monde de la pensée : le Discours sur les sciences et les arts (1750), le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) et Du contrat social (1762).

La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs de sorte qu'il est plus farouche que méchant. Ce sont les interactions avec les autres individus qui rendent les êtres humains « méchants » et conduisent à l'accroissement des inégalités. Pour retrouver une bonté naturelle, l'homme doit avoir recours à l'artifice du contrat social et être gouverné par des lois découlant de la volonté générale exprimée par le peuple. Pour Rousseau, contrairement à ce que pense par exemple Diderot, la volonté générale n'est pas universelle, elle est propre à un État, à un corps politique particulier. Rousseau est le premier à conférer la souveraineté au peuple. En cela, on peut dire que c'est un des penseurs de la démocratie même s'il est favorable à ce qu'il nomme l'aristocratie élective ou le gouvernement tempéré.

Rousseau est critique par rapport à la pensée politique et philosophique développée par Hobbes et Locke. Pour lui, les systèmes politiques basés sur l'interdépendance économique et sur l'intérêt conduisent à l'inégalité, à l'égoïsme et finalement à la société bourgeoise (un terme qu'il est un des premiers à employer). Toutefois, s'il est critique de la philosophie des Lumières, il s'agit d'une critique interne. En effet, il ne veut revenir ni à Aristote, ni à l'ancien républicanisme ou à la moralité chrétienne.

La philosophie politique de Rousseau exerce une influence considérable lors de la période révolutionnaire durant laquelle son livre le Contrat social est « redécouvert ». À plus long terme, Rousseau marque le mouvement républicain français ainsi que la philosophie allemande. Par exemple, l'impératif catégorique de Kant est imprégné par l'idée rousseauiste de volonté générale. Durant une partie du xxe siècle, une controverse opposera ceux qui estiment que Rousseau est en quelque sorte le père des totalitarismes et ceux qui l'en exonèrent.

Né à Genève dans une famille calviniste. Jean-Jacques Rousseau, orphelin de mère, est abandonné par son père à l'âge de 10 ans et élevé par son oncle. Son éducation se fait au gré de ses fugues, de ses errances à pied, et de ses rencontres, en particulier Mme de Warens. Sa maîtresse et bienfaitrice qui influencera son oeuvre s'attache à parfaire son éducation et le contraint à se convertir au catholicisme. En 1741, Jean-Jacques Rousseau devient précepteur des enfants de Mme de Mably à Lyon. Passionné de musique, il élabore un système de notation musicale qui ne rencontre pas le succès espéré à Paris. Après un séjour à Venise, il retourne à Paris et se lie d'amitié avec Diderot qui lui demande d'écrire des articles sur la musique pour l'Encyclopédie. Jean-Jacques Rousseau vit en ménage avec Thérèse Levasseur, modeste servante, avec laquelle il a cinq enfants. Ne pouvant les élevés correctement, il les confie aux Enfants-trouvés, ce que lui reprocheront plus tard ses ennemis.

Jean-Jacques Rousseau acquiert la gloire en 1750 avec son Discours sur les sciences et les arts. Il y prend comme hypothèse méthodologique ce qui va devenir le thème central de sa philosophie : l'homme naît naturellement bon et heureux, c'est la société qui le corrompt et le rend malheureux. Il réfute ainsi la notion de péché originel. Jean-Jacques Rousseau retourne dans sa patrie d'origine en 1754 et retrouve la religion calviniste. Après un séjour chez Mme d'Epinay, il est recueilli à Montmorency en 1757 par le maréchal de Luxembourg et va y passer les années les plus fécondes de son existence.

Son oeuvre principale, "Du contrat social", analyse les principes fondateurs du droit politique. Pour Rousseau, seule une convention fondamentale peut légitimer l'autorité politique et permettre à la volonté générale du peuple d'exercer sa souveraineté. Il va plus loin que Montesquieu et Voltaire dans la défense de la liberté et de l'égalité entre les hommes, en proposant un ordre naturel qui concilie la liberté individuelle et les exigences de la vie en société. Le "Contrat social" a inspiré la Déclaration des Droits de l'Homme et toute la philosophie de la Révolution. Son influence a été également importante sur la philosophie allemande (Kant, Fichte...)

Dans "l'Emile ou l'Education", Jean-Jacques Rousseau soutient que l'apprentissage doit se faire par l'expérience plutôt que par l'analyse. Il y professe également une religion naturelle, sans dogme, par opposition à la révélation surnaturelle, ce qui lui vaut d'être condamné en 1762 par le parlement de Paris. Il se réfugie alors en Suisse puis en Angleterre où il est hébergé par David Hume avec lequel il se brouille rapidement. Il revient en France en 1769.

Critiqué par les philosophes et attaqué par Voltaire (qui se moque de sa théorie où la société dénature l'homme), Jean-Jacques Rousseau se sent persécuté. Il tente de se défendre et de s'expliquer dans "Les Lettres écrites de la montagne" et les "Confessions". Attisée par Voltaire, la population va même jusqu'à lapider sa maison et brûler ses livres. Les dernières années de sa vie se passent à Ermenonville dans la maladie et l'isolement.

Rousseau expose ses idées religieuses dans la Profession de foi du vicaire savoyard, incluse dans "l'Emile". Il considère que la matière ne peut se mouvoir par elle-même et pose la nécessité d'une volonté transcendante. Sans chercher à prouver ses idées, mais par le seul élan du coeur, il souscrit à la "religion naturelle" ou déisme, qui lui permet d'accéder à Dieu sans l'intermédiaire des textes sacrés ou du clergé. Le doute lui étant insupportable, sa foi en Dieu n'est pas issue de la raison comme celle des autres déistes de son siècle, mais vient de ce qu'il ressent, des sentiments intimes. Dans une vision qui se veut optimiste, il considère les malheurs des hommes comme nécessaires à l'harmonie universelle et se console par la croyance en l'immortalité. Bien que perçu comme un hérétique par les protestants et les catholiques, Rousseau se dit cependant chrétien, et disciple de Jésus, tout en se livrant au libre examen des dogmes.

Source : atheisme.free.fr  

Tombe

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Citations

Les meilleures citations de Jean-Jacques Rousseau.

Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.
Le faux ami n'aime que son propre intérêt, et si la cupidité le lui conseille, il devient ingrat et parjure.
J'appelle éducation positive ce qui tend à former l'esprit avant l'âge, et à donner à l'enfant la connaissance des devoirs de l'homme.

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Jean-Jacques Rousseau
  • Nom complet : --
  • Prénom : Jean-Jacques
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 2 pour Jean-Jacques Rousseau
  • Nom de famille : Rousseau
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Date de naissance : 28 juin 1712
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 66 ans
  • Cause de mort : Accident vasculaire cérébral (Maladie cardio-vasculaire)

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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 Rousseau a abandonné ses enfants mais il s'est permis d'écrire un traité sur l'éducation.
rousseau a abandonné ses enfants mais il s'est permis d'écrire un traité sur l'éducation. ses œuvres ont cependant permis la révolution française et les droits de l'homme que nous avons maintenant
Commentez - il y a 5 ans
 J'apprécie le style
Bon écrivain dont j'apprécie le style
Commentez - il y a 7 ans
 Assez bon philosophe, proche de la nature
Assez bon philosophe, proche de la nature, aimant les promenades, mais je crois qu'il lui manquait une bonne dose de confiance en lui.
Commentez - il y a 6 ans

Commentaires

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Donias tombe de Jean-Jacques Rousseau
Répondre - il y a 6 ans
Donias Tombeau Jean-Jacques Rousseau
Répondre - il y a 6 ans
Donias tombe de Jean-Jacques Rousseau
Répondre - il y a 6 ans
Donias Tombeau de Jean-Jacques Rousseau
Répondre - il y a 6 ans
Donias Jean-Jacques Rousseau
Répondre - il y a 6 ans
Donias En 1778, le marquis de Girardin lui offre l'hospitalité, dans un pavillon de son domaine du Château d'Ermenonville, près de Paris ; c'est là que l'écrivain philosophe meurt subitement le 2 juillet 1778, de ce qui semble avoir été un accident vasculaire cérébral. Certains ont avancé l'hypothèse d'un suicide, créant une controverse sur les circonstances de la mort du philosophe.
Cénotaphe entouré d'arbres, dont le bas-relief représente une femme allaitant son enfant et lisant l'Émile.
Vue du tombeau de Rousseau dans l'île des Peupliers. Gravure par Godefroy, dessin de Gaudat, 1781.

Le lendemain de sa mort, le sculpteur Jean-Antoine Houdon moule son masque mortuaire. Le 4 juillet, le marquis René-Louis de Girardin fait inhumer le corps dans l'île des Peupliers de la propriété. La tombe érigée à la hâte par le marquis de Girardin est remplacée en 1780 par le monument funéraire actuel dessiné par Hubert Robert, exécuté par J.-P. Lesueur : un sarcophage sculpté, sur ses quatre côtés, de bas-reliefs représentant une femme donnant le sein et lisant l'Émile, ainsi que plusieurs allégories de la liberté, de la musique, de l'éloquence, de la nature et de la vérité.
Sur le fronton, un cartouche d'où pend une guirlande de palmes porte la devise de Rousseau « vitam impendere vero »
(« consacrer sa vie à la vérité »).
La face nord porte l'épitaphe « ici repose l'homme de la Nature et de la Vérité ». Le philosophe est rapidement l'objet d'un culte, et sa tombe est assidûment visitée
Répondre - il y a 6 ans

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Autres philosophe (hommes) francais

Portrait de Voltaire
 

Drapeau France 1694 - 1778
Francais, 83 ans

Écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIe siècle, représentant le plus connu de la philosophie des Lumières, anglomane, féru d'arts et de sciences, personnage protéiforme et complexe, non dénué de contradictions, il domine son époque par la durée de sa vie, l'ampleur de sa production littéraire et la variété des combats politiques qu'il a menés. Son influence est décisive sur la bourgeoisie libérale avant la Révolution française et pendant le début du XIXe siècle. Anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme religieux de son époque. Sur le plan politique, il est en faveur d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Mettant sa notoriété au service des victimes de l’intolérance religieuse ou de l’arbitraire, il prend position dans des affaires qu’il a rendues célèbres : Jean Calas, Pierre-Paul Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally. Son œuvre littéraire est riche et variée : son importante production théâtrale, ses longs poèmes épiques, telle La Henriade, et ses œuvres historiques firent de lui l’un des écrivains français les plus célèbres au xviiie siècle. Son œuvre comprend aussi des contes, notamment Candide ou l'Optimisme, des Lettres philosophiques, le Dictionnaire philosophique et une correspondance monumentale dont nous connaissons plus de 15 000 lettres sur un total parfois estimé à 40 000. Titulaire d'une charge officielle d'historiographe du roi, il a publié Le siècle de Louis XIV, puis Le Siècle de Louis XV, ouvrages considérés comme les premiers essais historiques modernes. Il a traduit librement La Science nouvelle de Jean-Baptiste Vico en lui donnant pour titre l'expression inédite de Philosophie de l'histoire, ce qui fait de lui le précurseur du déterminisme historique au XIXe siècle, puis de l'histoire culturelle au XXe siècle. La Révolution française voit en lui comme en Rousseau un précurseur, si bien qu'il entre au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau. Célébré par la IIIe République (dès 1870, à Paris, un boulevard et une place portent son nom), il a nourri, au XIXe siècle, les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et, au-delà, de l’esprit des Lumières.
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Médecin français, mais également pasteur et théologien protestant, philosophe et musicien, connu dans le monde entier en 1913 grâce à l'hôpital qu'il développe dans la forêt équatoriale du Gabon. Il recevra le Prix Nathan Katz du Patrimoine 2015 et le prix Nobel de la paix en 1952. Personnage marquant du XXe siècle, « homme universel », il est en même temps une figure emblématique de l'Alsace, de la théologie libérale ou des admirateurs de Jean-Sébastien Bach. On voit parfois en lui un précurseur de l'action humanitaire, de l'écologie, de l'antispécisme et du désarmement nucléaire. La notion de « respect de la vie » (Ehrfurcht vor dem Leben) et son indignation devant la souffrance sont au cœur de la démarche d'Albert Schweitzer, qui s'est voulu « un homme au service d'autres hommes », tourné vers l'action.
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Philosophe français, professeur émérite de philosophie française à l’université de Columbia à New York, il a largement contribué au rayonnement nord-américain de la pensée française, particulièrement de la « French Theory », qu’il publia et édita.