Francais, né le 19 novembre 1930 et mort le 13 avril 2021
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Bernard Noël, né le 19 novembre 1930 à Sainte-Geneviève-sur-Argence (Aveyron) et mort le 13 avril 2021, est un poète, écrivain, essayiste et critique d'art français. Il a également publié un livre sous le nom de plume Urbain d'Orlhac. Fervent défenseur de la langue française était considéré comme l’un des grands poètes français contemporains.
Remarqué en 1958, dès la parution de son premier livre de poésie, Extraits du corps, Bernard Noël attend neuf années avant de publier son deuxième ouvrage La Face de silence (1967).
Initialement publié sous pseudonyme (Urbain d'Orlhac) par Jérôme Martineau en 1969, puis en 1971 (cette fois sous son vrai nom) par Jean-Jacques Pauvert, Le Château de Cène lui vaut, en 1973, un procès pour outrage aux bonnes mœurs.
À la suite de ce procès, et à l'initiative de Jean-Jacques Pauvert, Noël écrit en 1975 un texte intitulé L'Outrage aux mots.
Poète, écrivain, essayiste, critique d’art, son amitié pour les peintres et son goût pour la peinture le conduisent à collaborer à la réalisation de très nombreux livres d'artistes et, plus récemment, à en illustrer lui-même certains.
Saluée, entre autres, par Louis Aragon, André Pieyre de Mandiargues, Yves Bonnefoy, Claude Esteban, Michel Polac, Philippe Sollers, Jacques Derrida et Maurice Blanchot l'œuvre de Bernard Noël fait de la poésie son principe unificateur.
Il dirigea la collection « Textes » chez Flammarion dans laquelle furent publiés Claude Ollier, Marc Cholodenko, Arthur Silent, Jean-Claude Montel, William Carlos Williams, ou encore E. E. Cummings, notamment.
En 2010, Bernard Noël écrit Paul Trajman ou la main qui pense (éd. Ypsilon), un recueil de poésie où l’écrivain se livre à une expérience inédite, nous racontant l’art de Paul Trajman.
La « sensure » est une notion construite par Bernard Noël dans son texte L'Outrage aux mots, écrit et publié en 1975. Il indique la privation de sens, non par rapport au nerf sensitif, mais par rapport au sens d'un mot (compréhension, extension, signification). Ce mot est l'homophone de la censure, qui est la privation de parole.
Bernard Noël inscrit cette notion dans le contexte politique capitaliste : « le pouvoir bourgeois fonde son libéralisme sur l’absence de censure, mais il a constamment recours à l’abus de langage. » » L’abus de langage est lui à l’origine de la sensure, puisqu’il « violente [la langue] en la dénaturant ».
La sensure opère une violence sur la langue par une dénaturation. Employée pour sauver l'apparence, sa volonté est le déplacement du lieu de la censure afin qu'on ne l'aperçoive plus. Les agents à l'origine de la sensure vont donc détourner le sens des mots par le principe des « abus de langage », la société créé une « inflation verbale qui ruine la communication à l’intérieur d’une collectivité, et par là même la censure ».
Bernard Noël conçoit cette notion à l'issue du procès qui lui est intenté après la parution de son premier roman, Le Château de Cène. Sa condamnation découle d'une compréhension erronée du roman par ses détracteurs, qui en modifient ainsi le sens.
L’idée d’une censure par « l’inflation verbale » est reprise par Ignacio Ramonet dans La Tyrannie de la communication :
« La censure démocratique […] par opposition à la censure autocratique ne se fonde plus sur la suppression ou la coupure, sur l’amputation ou la prohibition de données, mais sur l’accumulation, la saturation, l’excès et la surabondance d’informations. »
Raoul Vaneigem, dans son ouvrage Rien n'est sacré, tout peut se dire, semble élaborer une réponse. Il exalte la liberté d'expression tout en signalant ses abus formels inacceptables.
Bernard Noël est mort le mardi 13 avril 2021, à l'âge de 90 ans.
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Les meilleures citations de Bernard Noël.
Bien sûr, l'origine est en nous un pays perdu, mais ce pays a son lieu particulier, qui reste repérable à partir de quelques jalons.
Nous sommes tous rêvés par notre mort en attendant que son réveil nous tue.
Le désir est ce qui couvre d'un seul visage nos deux mondes : celui de la destruction et celui de l'amour. Le visage est la solution toujours provisoire de ce conflit.
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1916 - 1993
Monégasque, 76 ans