Enterré (où exactement ?).
Yvan Colonna, surnommé le « berger de Cargèse » par la presse française, est un éleveur, militant indépendantiste corse né le 7 avril 1960 à Ajaccio (Corse) et mort le 21 mars 2022 à Marseille. Il est impliqué dans l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella (1997) et l'assassinat de Claude Érignac, préfet de Corse, le 6 février 1998 à Ajaccio. Il prend la fuite le 23 mai 1999, demeurant en cavale et recherché durant quatre ans. Il est finalement arrêté en 2003 à Olmeto. Au fil de multiples procès successifs de 2006 à 2011, Colonna est reconnu coupable et condamné à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat de Claude Érignac. Yvan Colonna est tué par un codétenu, fondamentaliste musulman.
Il est le fils de Jean-Hugues Colonna, né à Cargèse et ancien député socialiste des Alpes-Maritimes, et de son épouse Cécile Riou, d'origine bretonne (Finistère sud). Yvan Colonna est né le 7 avril 1960 à Ajaccio. En 1975, toute sa famille s'installe à Nice où Jean-Hugues Colonna, son père, alors enseignant en éducation physique, a été muté. Après un Baccalauréat D, Yvan Colonna entame des études pour devenir professeur d'éducation physique et sportive. Il les abandonne en 1981 et retourne en Corse après avoir passé son service militaire dans la brigade de sapeurs-pompiers de Paris. Il s'installe à Cargèse, où il se lance dans l'élevage de chèvres. Il milite dans des mouvements nationalistes proches du FLNC. Dans les années 1990, lors de l'éclatement du mouvement FLNC entre Canal Historique, Canal Habituel et Resistenza, il semble prendre du recul par rapport à la mouvance nationaliste.
Yvan Colonna doit répondre d'« association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » pour l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud) en 1997, au cours de laquelle 2 gendarmes ont été pris en otage et où l'arme qui servira plus tard à tuer le préfet Erignac a été dérobée.
Dénoncé à plusieurs reprises, pendant un an et demi par 4 des 6 nationalistes co-accusés dans l'assassinat du préfet Érignac, ainsi que par leurs épouses, plusieurs étant revenus sur leurs déclarations au bout de 18 mois, Yvan Colonna prend la fuite le 23 mai 1999. Il est arrêté près d'Olmeto le 4 juillet 2003 après s'être soustrait pendant plus de quatre ans à la justice. Le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy déclare le soir de l'arrestation que « La police française vient d'arrêter Yvan Colonna, l'assassin du préfet Erignac » ce qui lui vaut des reproches pour atteinte à la présomption d'innocence et des poursuites judiciaire d'Yvan Colonna, mais qui sont reporté à cause de l'immunité de Nicolas Sarkozy devenu président. Une semaine après son arrestation, ses complices étaient condamnés à des peines allant jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 31 octobre 2006, la Cour de Cassation ayant rejeté le pourvoi d'Yvan Colonna contre son renvoi devant la Cour d'assises spécialement composée de Paris, celui-ci est renvoyé pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » devant la cour d'assises spéciale de Paris du 12 novembre au 12 décembre 2007, qui le condamne le 13 décembre 2007 à la réclusion criminelle à perpétuité. La peine prononcée par la cour d'assises spéciale de Paris après un mois de procès ne suit pas les réquisitions du parquet, qui avait demandé la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, la défense ayant demandé l'acquittement.
L'un des avocats d'Yvan Colonna, maître Antoine Sollacaro, a évoqué une « erreur judiciaire », affirmant que le dossier est « absolument vide de preuve » et a conclu en annonçant: « Nous allons faire appel dans les plus brefs délais ».
Yvan Colonna est condamné de nouveau à la perpétuité le 27 mars 2009, peine assortie d'une période de sûreté de 22 ans en appel par la cour d'assise de Paris spécialement composée, qui a une compétence exclusive en matière terroriste et qui est composée en appel de 9 magistrats professionnels.
Le 30 juin 2010, la Cour de Cassation annule, pour des raisons de vice de procédure, la condamnation du 27 mars 2009 prononcée par la Cour d'Assise spéciale de Paris. La juridiction suprême reproche à cette dernière de n'avoir pas respecté l'article 331 du code de procédure pénale interdisant d'interrompre un témoin pendant sa déposition. L'un d'entre eux, cité comme expert par la défense, avait été interrompu par le parquet et les parties civiles en mettant en doute ses compétences en matière de balistique. Son audition s'était déroulée, par la suite, sur deux journées.
Le 8 juillet 2010, Yvan Colonna est condamné à un an de prison ferme pour transport et détention d'arme de première catégorie et relaxé des chefs d'accusation d'association de malfaiteurs et de faits commis en lien avec une entreprise terroriste. Le parquet fait appel le 11 juillet.
Le 2 mai 2011 s'ouvre le troisième procès à la cour d'assises de Paris d'Yvan Colonna. Le 20 juin 2011, Yvan Colonna est reconnu comme étant le tireur et est condamné pour la troisième fois à la réclusion criminelle à perpétuité, sans période de sûreté, par la cour d'assises spéciale de Paris. Il est défendu par Gilles Simeoni aux côtés d’Antoine Sollacaro, de Pascal Garbarini et d'Éric Dupond-Moretti. Pour la première fois de l'histoire judiciaire française, une cour d'assises motive son verdict, anticipant de fait une évolution législative française visant à se mettre en conformité avec la jurisprudence européenne. Le 11 juillet 2012, la Cour de cassation rejette le pourvoi que la défense d'Yvan Colonna a intenté.
Le 16 octobre 2012, Antoine Sollacaro, qui fut l'un des avocats d'Yvan Colonna, est assassiné dans une station-service sur la route des îles Sanguinaires (Corse-du-Sud).
Le 11 janvier 2013, Yvan Colonna saisit la Cour européenne des droits de l'homme, estimant qu'il n'a pas eu le droit à un procès équitable. En janvier 2015, sa requête est déclarée recevable par la Cour. « La requête a passé le filtre de la recevabilité et a été transmise au gouvernement français », déclare à la presse son avocat, Me Patrice Spinosi. Selon lui, « il appartient désormais au gouvernement français de répondre d'ici juillet à notre argumentation par la voix du ministère des Affaires étrangères ». Il ajoute qu'une décision sur le fond pourrait être rendue en 2017. « Si comme nous l'espérons la Cour européenne condamnait la France, la porte serait ouverte pour qu'Yvan Colonna puisse saisir la cour de révision et de réexamen de la Cour de cassation ».
La Cour européenne des droits de l'homme juge finalement irrecevable la requête d'Yvan Colonna, condamné pour l'assassinat du préfet Erignac, qui s'estimait victime d'atteinte à la présomption d’innocence, refus qui ferme la porte à un nouveau procès.
Yvan Colonna est mort le 21 mars 2022, à l'âge de 61 ans, tué en prison par un codétenu, à Marseille (France).
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Les meilleures citations d'Yvan Colonna.
Il faut des coupables, des coupables à tout prix; alors on trouvre des gens qui ont le profil. Alors peut être qu'on a le profil des gens qui sont responsables de cette action, mais on n'y est pour rien.
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il a largement purge sa peine personne ne doit mourir comme ca son petit garcon de 10ans l attendais repose en paix
A moins d'être avec lui au moment des faits on ne sait pas s'il est coupable.
Il a été assassiner en prison. Assassiner alors qu’il purgeait sa peine….