Sébastien Japrisot

 
Sébastien Japrisot
1931 - 2003
 

Artiste, Cinéaste, Écrivain, Parolier, Romancier, Scénariste (Art, Cinéma, Littérature).

Nationalité française Francais, né le 4 juillet 1931 et mort le 4 mars 2003

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Biographie

Jean-Baptiste Rossi, plus connu sous son nom de plume (et quasi-anagramme) Sébastien Japrisot, est un romancier, scénariste, traducteur, réalisateur et parolier français né le 4 juillet 1931 à Marseille et mort le 4 mars 2003 à Vichy.

Né le 4 juillet 1931, à Marseille, dans une famille d'origine italienne, Jean-Baptiste Rossi, dans sa jeunesse, rejoint un groupe nommé "les légendes". Meilleur ami de Reach, Champ, Laf, Jimbo, Gallant et du wombat, il commence à écrire la trilogie des légendes.

Il suivit donc sa classe de philosophie au lycée Thiers, et c'est pendant les cours de physique et de chimie qu'il entreprit, pour tromper l'ennui, à dix-sept ans, d'écrire Les Mal Partis. Il noircit en douce des pages et des pages, laissant courir son imagination, pour conter les amours passionnées d'un collégien et d'une religieuse.

Monté à Paris à la rentrée suivante pour s'inscrire à la Sorbonne, Jean-Baptiste Rossi n'a qu'un but : faire publier son roman, trouver un éditeur. Une amie lui recommande un bureau de dactylographie au quai de l'Horloge, pour y faire taper la première partie des Mal Partis. Ce n'était pas vraiment la bonne adresse, mais un service destiné aux avocats et aux médecins sans secrétaire. Germaine Huart, une dactylo, s'apercevant de son désarroi, lui propose de taper son manuscrit en dehors des heures de travail. Elle est petite, timide et mignonne. Il a le coup de foudre. Cette jeune fille deviendra sa femme. Tout en vivant avec cette dernière, il écrira la deuxième partie des Mal Partis.

Installé à Paris, Jean-Baptiste Rossi publie d'abord en 1950, à dix-neuf ans, un roman sulfureux Les Mal Partis qui relate une liaison amoureuse entre un jeune homme et une religieuse dans la débâcle de 1940. Si le roman est ignoré en France, il est bien accueilli dans sa traduction aux États-Unis. Introduit dans le milieu cinématographique et littéraire, J.-B. Rossi traduit en 1953 L'Attrape-coeurs de J. D. Salinger qui ne rencontre pas le succès ; il travaille alors dans la publicité pour gagner sa vie.

Poussé par son ami Robert Kanters, il écrivit sous le pseudonyme de Sébastien Japrisot son premier roman policier Compartiment tueurs en 1962. Le succès fut grand et le roman est adapté au cinéma. Il en fut de même pour les romans suivants comme Piège pour Cendrillon (1963) ou L'Été meurtrier (1978). Il travailla aussi comme scénariste sur Adieu l'ami (1968), Le Passager de la pluie (1969) dont il publia les réécritures romanesques, ou encore La Course du lièvre à travers les champs (1972).

Cherchant à revenir à la littérature, il publia en 1991 Un long dimanche de fiançailles, histoire d'amour durant la guerre de 14-18 qui se transforma en une véritable enquête policière, que couronna le Prix Interallié et que Jean-Pierre Jeunet adapta au cinéma en 2004.

Jean-Baptiste Rossi choisit le pseudonyme de Sébastien Japrisot (quasi-anagramme de son nom) pour signer ses deux premiers romans policiers Compartiment tueurs et Piège pour Cendrillon, écrits à la suite en quelques jours, sans imaginer un seul instant le succès qu'ils allaient avoir, sans penser qu'ils deviendraient le "Marienbad du roman policier" et que le cinéma s'emparerait de ses livres.

Ne connaissant pas le monde de l'édition, c'est par hasard, parce que la couverture des volumes de la collection "Pavillons" lui avait attiré l'oeil à la vitrine de la librairie Gibert, qu'il tenta sa chance auprès de Robert Laffont. Sans se rendre compte que la collection en question n'abritait que des auteurs étrangers. Il demanda à voir personnellement le patron pour lui remettre en main propre l'exemplaire unique de son manuscrit. Il fit le siège plusieurs jours. Robert Laffont, Marseillais comme lui, accepta aussitôt de publier cette histoire malgré le sujet sulfureux, les avis défavorables de son comité de lecture – à l'exception de Robert Kanters –, et les menaces des jésuites. On était en février 1950, Rossi n'avait alors que dix-neuf ans.

Ce livre lui valut un succès d'estime en France, une belle auréole au Quartier Latin auprès de ses aînés comme Roger Nimier qui déclara : « Jean-Baptiste Rossi est très jeune, mais il n'est pas pressé de le démontrer ». Aussitôt traduit à l'étranger, le livre connut un succès foudroyant aux États-Unis. Rossi décrocha un contrat mirifique avec les Pocket Books. Afin de se prouver à lui-même qu'il n'était pas l'auteur d'une seule oeuvre, il écrivit dans la foulée Visages de l'amour et de la haine, longue nouvelle pour le numéro d'octobre 1950 de Réalités, revue dirigée par Marcel Mithois.

Pour gagner sa vie, alors que ses connaissances en langue anglaise ne vont pas plus loin que celles acquises à l'école, il se met à traduire librement plusieurs romans westerns de Clarence E. Mulford (l'auteur de la série Hopalong Cassidy), sous le pseudonyme de Robert Huart, pour la nouvelle collection "Arizona" de Robert Laffont1. On lui confie par la suite, en 1953, la traduction de L'Attrape-coeurs de J. D. Salinger, l'histoire d'un adolescent fragile. Mais L'Attrape-coeurs ne rencontre pas la faveur immédiate du public (100 exemplaires vendus) et cela a pour effet de dégoûter le jeune Rossi de la littérature. Il traduit encore en 1956 Mais qui a tué Harry ?, le roman de Jack Trevor Story dont Alfred Hitchcock a tiré son film. Puis il entre comme concepteur et chef de publicité dans deux grandes agences parisiennes, dont Synergies, avec Air France, Rubafix, les vins Postillon, les parfums Houbigant comme principaux clients. Sa vie redevient confortable. Rétrospectivement, il confie : « Je venais de plus en plus tard au bureau et j'étais tellement pressé d'en sortir que le trajet même a fini par me sembler absurde. »

À cette époque, vers l'âge de 29 ans, il fait la connaissance du producteur Pierre Braunberger, l'homme des films de la Pléiade, le véritable initiateur de la Nouvelle Vague, le producteur qui a lancé Truffaut, Godard, Resnais, Lelouch. Ce dernier souhaite produire Les Mal Partis. Le film ne se fait pas (livre trop difficile à mettre en images) mais Braunberger, trouvant à son auteur des dons de metteur en scène, lui demande d'adapter une nouvelle de Maupassant. Rossi lui répondra qu'il préfère inventer des histoires lui-même. C'est ainsi que Rossi demande un congé de six mois à son agence publicitaire et réalise pour Braunberger deux courts-métrages : La Machine à parler d'amour avec Nicole Berger et L'Idée fixe, un film policier où une sourde-muette voit un tueur à l'action. Pouvant enfin donner libre cours à son imagination, Rossi quitte définitivement la publicité, ne lâche plus le cinéma, et travaille comme scénariste pour différents metteurs en scène, notamment Jean Renoir et Marcel Ophuls.

Il traduit les Nouvelles de J. D. Salinger en 1961. Et là, belle revanche, Salinger plaît aux Français qui redécouvrent L'Attrape-coeurs. Mais les traductions et le cinéma ne nourrissent pas leur homme.

En janvier 1962, J.-B. Rossi a un besoin urgent d'argent à la fois pour faire vivre son foyer et pour apaiser son percepteur, qui réclame un arriéré impressionnant : 500 000 francs de l'époque. Impôts qu'on lui réclame sur ses gains de publicitaire épuisés depuis longtemps. Son ami et voisin Robert Kanters, à qui il doit en partie la publication des Mal Partis et qui dirige la collection policière "Crime Club" de chez Denoël, propose qu'il lui écrive un roman policier. Rossi ne connaît rien aux policiers, mais cela ne l'empêche pas, la semaine suivante, de porter à son éditeur son manuscrit Compartiment tueurs pour lequel il touche 250 000 francs d'à-valoir. Il revient huit jours plus tard avec Piège pour Cendrillon, pour toucher la même somme. On le paie mais en le priant de se faire rare quelque temps chez Denoël... Au moment de signer le contrat, il propose le pseudonyme Sébastien Japrisot.

« Craignant de me fourvoyer dans l'erreur et d'échouer dans le domaine policier, je n'avais pas voulu signer Jean-Baptiste Rossi. » (Sébastien Japrisot, cité in Le Provençal, 06/11/1977).

Il n'imagine pas une seconde qu'il va devenir prisonnier de ce nom et se découvrir un véritable don, artisanal, de lier les fils d'une intrigue complexe. Compartiment tueurs paraît au mois de mai 1962, suivi un an après de Piège pour Cendrillon qui rafle le Grand Prix de Littérature policière. Ces deux livres, qu'il jugeait inavouables, rencontrent d'emblée la faveur de la critique et du public. Le cinéma s'en empare aussitôt : Costa-Gavras pour Compartiment tueurs (son premier film, avec Simone Signoret et Yves Montand) et, en 1965, André Cayatte pour Piège pour Cendrillon (sur une adaptation signée Jean Anouilh). Deux grands succès. Du coup, les producteurs sont à ses pieds. Il devient l'auteur qui écrit facilement pour le cinéma. Pas si facilement, justement...

Sébastien Japrisot n'oublie pas Jean-Baptiste Rossi. Sous son vrai nom, il publie un album satirique désopilant illustré par son ami Alain Trez : L'Odyssexe (1965) tiré de leur court-métrage réalisé l'année précédente : L'Homme perdu dans son journal. À l'occasion d'une réédition, Les Mal Partis obtient en 1966 le prix de l'Unanimité (décerné par un jury qui comprend Sartre, Aragon, Elsa Triolet, Adamov, Jean-Louis Bory, Robert Merle). En septembre de la même année, Sébastien Japrisot donne enfin un nouveau roman, plus long que les précédents et qu'il écrit en trois semaines : La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil. Denoël créera une nouvelle collection, "Sueurs froides", pour l'accueillir. L'histoire est celle d'une jeune femme qui emprunte à son patron, sans le lui dire, sa luxueuse voiture pour se rendre sur la Côte d'Azur et qui, en cours de route, est confrontée à des situations de plus en plus hallucinantes. La critique et le public adorent ce livre qui se voit décerner le Prix d'Honneur 1966 et le Best Crime Novel en Grande-Bretagne. Même Simone de Beauvoir en parle.

Après bien des tergiversations (Alfred Hitchcock, Jules Dassin, Roger Vadim sont séduits par La Dame dans l'auto), c'est finalement Anatole Litvak qui adapte à l'écran le roman ; et il en fait même son oeuvre testament (1969) avec Samantha Eggar dans le rôle titre. Les prétendantes étaient nombreuses : Brigitte Bardot, Michèle Mercier, Elizabeth Taylor, Julie Christie, Jane Fonda...

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Sébastien Japrisot
  • Nom complet : --
  • Prénom : Sébastien
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Japrisot
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : Jean-Baptiste Rossi

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Date de mort : Mardi 4 mars 2003
  • Lieu de mort : --
  • Âge de mort : 71 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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