Philippe Madrelle, né le 21 avril 1937 à Saint-Seurin-de-Cursac (Gironde) et mort le 27 août 2019, est un homme politique français. Membre du Parti socialiste, il est député de la Gironde de 1968 à 1980, président du conseil général de la Gironde entre 1976 et 2015 et sénateur de 1980 à sa mort.
Philippe Madrelle est le fils de Jacques Madrelle, militant de la SFIO, conseiller municipal la commune de Saint-Seurin-de-Cursac en 1945 puis élu maire en 1947, qui lui insuffle le goût de la politique et du sport. Sa mère est Charlotte Raymond. Sa sœur aînée Nicole est née en 1935 et son frère cadet Bernard en 1944.
René Cassagne, grande figure du socialisme sur la rive droite de la Garonne, et ami de son père, fait de même pour son fils cadet Bernard Madrelle qui sera député de la 11e circonscription de la Gironde, avant d'être maire de sa ville natale Saint-Seurin-de-Cursac, puis de Blaye.
Après l'école primaire de Saint-Seurin-de-Cursac, Philippe Madrelle est pensionnaire au collège et au lycée de Blaye. Après son baccalauréat, il fait ses premiers pas d'enseignant à Cartelègue et Saint-Loubès. Il complète sa formation initiale pour devenir professeur des collèges. Il enseigne l'anglais à Ambarès-et-Lagrave où il s'est installé.
Militant au parti socialiste, il obtient son premier mandat en 1965, en devenant conseiller municipal d'Ambarès-et-Lagrave. Il est député suppléant de René Cassagne à partir de la même année.
Philippe Madrelle épouse en 1960 Claudine Cottinet. Ils ont deux garçons, Nicolas né en 1964 et Jérôme. Son fils, Nicolas Madrelle est conseiller régional de 2010 à 2015. En secondes noces, il épouse son attaché de presse Jacqueline Durighello, qui devient son attaché parlementaire, et avec qui, il aura une fille Julie, née en 1982. Auparavant, il est le père de Catherine Lachiaile-Madrelle, née en 1977.
En 1968, à la mort de René Cassagne, Philippe Madrelle devient député de la quatrième circonscription de la Gironde et conseiller général du canton de Carbon-Blanc après une élection partielle. Résidant à Carbon-Blanc, il est élu conseiller municipal en 1971 et réélu député en 1973. Adjoint à la mairie de Carbon-Blanc, il est élu maire à la suite de la démission d'André Vignaud-Anglade en 1976, et réélu l'année suivante, à la tête d'une liste d'union de la gauche.
Philippe Madrelle est réélu député de la Gironde en 1978 et deux ans plus tard, en 1980, il est tête de liste socialiste aux sénatoriales en Gironde. Il est élu sénateur, mandat qu'il conserve sans interruption jusqu'à aujourd'hui. Pierre Garmendia lui succède comme député, après une élection partielle.
En mars 1976, Philippe Madrelle est réélu conseiller général de Carbon-Blanc, et devient président de l'institution départementale en succédant à Raymond Brun, à la tête du conseil général depuis 1951.
Avant 1981, le conseil général, malgré son assemblée élue, dépend de la responsabilité directe du préfet, qui en exécute le budget. Pour autant, Philippe Madrelle prend une initiative particulière en créant le Fonds départemental d'aide à l'équipement des communes (FDAEC) en 1977. La Gironde, le Lot, et la Nièvre sont alors les seuls départements à disposer de ce fonds. Dans un souci d'aménagement du territoire, ce fonds est attribué à chaque conseiller général qui, sur son canton, le redistribue aux communes selon leurs projets.
Après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République en mai 1981, Philippe Madrelle soutient très activement l'application des lois de décentralisation de 1982 et 1983.
Il est élu président de la région Aquitaine par ses pairs en 1981, et contribue à poser les bases d'une région décentralisée avec une équipe jeune réunie dans son cabinet : Alain Anziani, Alain Rousset, Gilles Savary...
En 1985, la droite ravit sept départements à la gauche, dont la Gironde. Jacques Valade devient président du conseil général pendant trois ans.
Dans le mouvement d'alternance nationale, la région Aquitaine bascule à droite en 1986. Jacques Chaban-Delmas en devient le président. Philippe Madrelle est néanmoins élu conseiller régional lors de la première élection au suffrage universel en 1986 ; siège qu'il conserve jusqu'en 1989.
Au printemps 1988, après trois ans passés dans l'opposition, il est de nouveau élu président du conseil général de la Gironde. Il lance les contrats de développement social urbain (CDSU) et rural (CDSR) qui viennent soutenir les communes dans l'accompagnement de leurs quartiers sensibles, et des zones rurales fragilisées.
En 1993, à la suite du décès du sénateur Marc Boeuf et de la défection de Joëlle Dusseau, la gauche perd sa courte majorité au conseil général. Philippe Madrelle reste président, mais choisit la cohabitation, inédite au département, six mois avant les nouvelles élections cantonales de 1994 que les socialistes remportent avec un avantage de trois sièges.
Philippe Madrelle s'emploie dès lors à conforter la majorité départementale. Dans la foulée des législatives anticipées de 1997, qui voient la gauche remporter 9 circonscriptions sur 11, le conseil général conforte l'avance de la gauche et du parti socialiste aux élections cantonales de 1998 avec onze sièges. Après un léger recul aux élections cantonales de 2001, la majorité est renforcée en 2004, 2008, et 2011. En 2014, le conseil général de la Gironde compte 50 conseillers généraux de gauche (47 socialistes, 3 communistes) et 13 du centre et de droite.
Il ne se représente pas aux élections départementales de mars 2015.
Philippe Madrelle est élu sénateur de la Gironde le 28 septembre 1980. Il est réélu le 24 septembre 1989, le 27 septembre 1998, le 21 septembre 2008 et le 28 septembre 2014. Peu avant sa mort, il indique ne pas souhaiter se représenter en 2020.
Philippe Madrelle est mort le mardi 27 août 2019, à l'âge de 82 ans, à Bordeaux (France).
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Son coeur et sa droiture étaient plus grand que l'infini.