Artiste, Comique, Écrivain, Journaliste (Journalisme, Littérature, Théâtre).
Francais, né le 5 mars 1910 et mort le 29 octobre 1997
Enterré (où exactement ?).
Paul Guth, né le 5 mars 1910 à Ossun, mort le 29 octobre 1997 à Ville-d'Avray, est un humoriste, journaliste et écrivain français. Président de l'Académie des provinces françaises.
Romancier, essayiste, chroniqueur, mémorialiste, historien, pamphlétaire, il excella dans tous les genres en mêlant toujours une tendre patte de velours à sa griffe acérée. Il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages parfois teintés d'Histoire, d'anecdotes contemporaines ou de critiques sans retenues sur les maux de son siècle. Il fit partie des premiers comités de la Société des poètes et artistes de France à la fin des années 1950 et au début des années 1960.
Paul Guth est né à Ossun le 5 mars 1910 dans une famille modeste, son père Joseph Guth était mécanicien. Ses parents habitaient alors Villeneuve-sur-Lot. Sa mère, d'origine bigourdane, était alors venue accoucher dans la maison familiale d'Ossun, chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées.
Paul Guth commence ses études à Villeneuve-sur-Lot. Il poursuit des études littéraires à Paris au Lycée Louis-Le-Grand avec comme condisciple Thierry Maulnier. Paul Guth l'appelle la "Khâgne des Années folles" du lycée Louis-Le-Grand, qui réunissait Brasillach, Bardèche, Etiemble, Paul Guth lui-même, Thierry Maulnier, Robert Merle, Henri Queffelec, Roger Vailland, Georges Pompidou, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Louis Achille et le Vietnamien Pham Duy Khiem. Puis il fait des études supérieures à la Faculté de Lettres de Paris (Sorbonne) et deviendra agrégé des lettres en 1933. À cette date, il commence une carrière universitaire classique qui sera interrompue par la Seconde Guerre mondiale. Il sera professeur de lettres pendant dix ans aux lycées de Dijon, de Rouen et Janson-de-Sailly, à Paris.
Après la grande guerre, il se consacre d'abord à la littérature puis au journalisme et à la radio. Il obtient même en 1946 le Prix du Théâtre pour Fugues.
En 1953, Paul Guth publie Les Mémoires d'un Naïf, premier roman à succès d'une chronique qui comptera sept volumes. Il y raconte la vie de son personnage récurrent, le Naïf, professeur de français, qui sous une grande naïveté, cache une imagination fertile. Dans cette série, on retrouve Les Mémoires d'un Naïf (1953 - Prix Courteline), Le Naïf sous les drapeaux (1954), Le Naïf aux quarante enfants (1955), Le Naïf locataire (1956 - Grand prix du roman de l'Académie française), Le mariage du Naïf (1965), Le Naïf amoureux (1968) et enfin Saint Naïf (1970).
L'oeuvre de Paul Guth comprend aussi une série romanesque de quatre volumes sur Jeanne la Mince qu'il publia entre 1960 et 1969 : Jeanne la mince, Jeanne la mince à Paris, Jeanne la mince et l'amour et enfin Jeanne la mince et la jalousie. Dans cette série, il retrace la vie d'une jeune femme, Jeanne la Mince, qui part à la découverte du monde. Sa protagoniste découvre ainsi l'insouciance de la jeunesse puis les années folles à Paris, fait son éducation sentimentale puis découvre l'amour et la jalousie dans les bras du brillant journaliste Paul Bagnac.
Pris depuis douze ans par de grands travaux d'Histoire, Paul Guth revient au roman en 1977 avec Le chat Beauté, Dans ce livre, d'une brûlante actualité, il règle ses comptes avec lui-même, avec les autres, avec la vie. La même année, Paul Guth toujours aussi narquois et réactionnaire publie Notre drôle d'époque comme si vous y étiez dans lequel il accumule de nombreuses anecdotes sur la télévision, l'amour, la religion et bien d'autres thèmes, pour nous inviter à sourire de nos habitudes et de notre mode de vie.
En 1978, les Lettres à votre fils qui en a ras le bol sont un cri d'amour pour les jeunes et d'espoir en leur bonheur et leur courage. Il évoque également sans détour la plupart des problèmes de la jeunesse : les rapports du présent avec le passé et l'avenir, la vie scolaire, le tabac, la sono, la sexualité, la majorité à dix-huit ans, l'homosexualité, la vitesse, la drogue, le chômage, le travail manuel, les filles, l'amour... Trois ans plus tard, dans Lettre ouverte aux futurs illettrés, il s'adresse à nouveau à la jeunesse, qu'il a appris à chérir durant ses années de pédagogue, pour dénoncer le génocide intellectuel que l'école inflige aux enfants.
Paul Guth a également participé à la rédaction de livres pour enfants. Parmi eux, il publie Les Passagers de la Grande Ourse en 1944 en compagnie de Paul Grimault. Le livre raconte les mésaventures de Gô et de son petit chien Sniff à bord d'un aéroscaphe.
Durant quelques années, il s'essaya aux romans historiques avec par exemple Moi, Joséphine, impératrice puis plus tard, en 1992, dans Histoire de la littérature française. Dans ce dernier livre, l'auteur, alors professeur de français, tente « d'être aussi clair qu'un professeur, en expliquant le mécanisme de la création comme un auteur » et de conserver la « posture d'émerveillement ». Il se veut le « contemporain de chaque auteur » mais s'arrête « au seuil des vivants », « à l'aube sanglante du vingtième siècle ».
En 1988, Paul Guth critique une partie de la gauche dans Oui, le bonheur, inventaire des passions, indignations et recettes du bonheur.
Enfin, en 1994, après cinquante ans de vie littéraire, c'est en philosophe mais aussi en observateur impitoyable de son époque, qu'il nous livre ses réflexions sur notre société et ses contemporains.
Il obtient en 1984 le Prix Chateaubriand pour son livre Une Enfance pour la vie.
Romans
* 1944 : Les Passagers de la Grande Ourse
* 1953 : Mémoires d'un naïf
* 1954 : Le naïf sous les drapeaux
* 1955 : Le Naïf aux quarante enfants
* 1956 : Le Naïf locataire
* 1960 : Jeanne la mince
* 1961 : Jeanne la mince à Paris
* 1962 : Jeanne la mince et l'amour
* 1965 : Le mariage du naïf
* 1968 : Le Naïf amoureux
* 1969 : Jeanne la mince et la jalousie
* 1970 : Saint naïf
* 1972 : Les sept trompettes
* 1977 : Notre drôle d'époque comme si vous y étiez
* 1975 : Le chat Beauté
* 1976 : Lettre à votre fils qui en a ras le bol
* 1980 : Lettre ouverte aux futurs illettrés
* 1980 : Saint-Louis
* 1985 : La Tigresse
* 1985 : Une enfance pour la vie
* 1988 : Oui, le bonheur
* 1989 : Autour des dames du bois de Boulogne
* 1972 : Histoire de la littérature française (essai)
* 1993 : Petite vie de Saint Louis
* 1994 : Qu'en pensez-vous ?
Essais et Biographies
* 1947 : Quarante contre un chez Corréa (trois volumes).
* Mazarin
* 1977 : Notre drôle d'époque comme si vous y étiez.
* 1979 : Moi, Joséphine, impératrice
* La chance
* Fugues
* Lettre ouverte aux idoles
* 1987 : Si j'étais le Bon Dieu.
* 1987 : Discours de réception à l'Académie française
* 1987 : Si j'étais le Bon Dieu
* 1988 : Oui, le bonheur.
* 1990 : Le retour de Barbe Bleue
* 1991 : Moi, Ninon de Lenclos, courtisane.
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Les meilleures citations de Paul Guth.
Laisser conduire à Paris sa voiture à sa femme, c'est vouloir soit une autre voiture, soit une autre femme.
Si ces robots s'humanisaient, inversement les êtres humains se robotiseraient-ils ?
Construire du neuf sur le présent c'est bâtir du néant sur du rien.
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