Française, née le 3 mai 1943 et morte le 9 décembre 2021
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Cela fera 3 ans que Maryse Wolinski est morte le lundi 9 décembre 2024. Plus que 18 jours...
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Maryse Wolinski, née Bachère le 3 mai 1943 à Alger et morte le 9 décembre 2021, est une journaliste et écrivaine française. Elle est la veuve du dessinateur Georges Wolinski, assassiné le 7 janvier 2015 lors de l'attentat au siège de Charlie Hebdo à Paris. Fine observatrice de la société, elle était une militante implacable de la liberté d'expression et des valeurs républicaines et démocratiques face à l'obscurantisme.
Née à Alger, Maryse Bachère a passé une partie de son enfance entre Paris et le Sud-Ouest où à vingt ans, après des études supérieures de journalisme, elle commence sa carrière en presse écrite. Après avoir travaillé à Bordeaux, au quotidien Sud Ouest, elle intègre les pages « société » du Journal du dimanche où elle rencontre le dessinateur Wolinski. Ils se marient en 1971 avec dans la corbeille de mariage, deux petites filles à élever issues du premier mariage de Georges, et trois ans plus tard, naît leur fille Elsa. Ayant pris le statut de free lance, Maryse Wolinski participe à plusieurs rédactions dont celles de F Magazine, Elle, du Généraliste, journal destiné aux médecins, et surtout collabore aux pages du Monde-Dimanche, supplément au Monde quotidien.
Pour Elsa, Maryse écrit des contes et une Histoire des femmes. Elle adapte pour la télévision, avec le réalisateur Alain Nahum, son premier livre publié : La Divine Sieste de papa. Cette fiction musicale pour laquelle elle écrit ses premières chansons, destinées aux acteurs : Carlos, Bernadette Lafont et Sarah Mesguish, est diffusée pour la soirée de Noël, sur France 3, en 1986. Le scénario fait l’objet d’une nouvelle publication qui comprend les textes des chansons et remporte le prix du meilleur livre de jeunesse.
Après une troisième publication destinée aux enfants : Les Sorcières du Boisjoli, chez Hatier, dans la collection de l’Amitié, elle écrit des nouvelles pour la revue Nouvelles Nouvelles, tout en continuant à écrire des chansons, comme pour le concert-spectacle de Catherine Bériane, mis en scène par Daniel Mesguich, puis pour la chanteuse canadienne Diane Tell, avec une chanson phare, en 1988 : Je pense à toi comme je t’aime. La même année, est publié, avec succès de presse et d’estime, son premier roman, aux éditions Flammarion, sous l’égide de Françoise Verny : Au Diable Vauvert.
L’écriture intime prend le pas sur le reportage et en 90, elle publie un second roman : Le Maître d’amour, aujourd’hui adapté par la compagnie Jean-Claude Gallotta et Marylin Alasset, avec elle-même dans le rôle de l’auteur au printemps 2009. Après avoir collaboré à une série télévisée dirigée par Jean-Claude Carrière : Association de bienfaiteurs, diffusée sur France 3, elle publie, cette fois, aux éditions Albin Michel, un troisième roman : La femme qui aimait les hommes. Le livre entre dans la liste des best-sellers, quelque temps avant la publication de la Lettre ouverte aux hommes qui n’ont toujours rien compris aux femmes. Nouvelle entrée dans la liste des best-sellers. Trois romans suivront, tous publiés en livre de poche et au Grand livre du mois : Graines de Femmes, La Tragédie du Bonheur et La Chambre d’amour. Entre-temps, elle écrit le concept et participe à l’écriture de plusieurs scénarios de la série télévisée, destinée à TF1 : Protection rapprochée.
Végétarienne passionnée lorsque le xxi siècle commence, elle s’intéresse à l’univers de la nutrition et dans un livre-document : Si tu veux maigrir, mange !, fustige les régimes. Publication en livre de poche et au Grand Livre du mois. Au cours de son enquête, elle a rencontré des médecins qui découvrent et pratiquent une nouvelle médecine : celle de la prévention de l’âge. L’espérance de vie ne cesse d’augmenter, autant garder la forme physique et intellectuelle. Convaincue, elle enquête auprès des plus grands spécialistes, le professeur Baulieu en tête, et publie, en 2001 et 2004, deux ouvrages sur le sujet : Nous serons toujours jeunes et beaux et L’Ivresse de vivre. En 2002, elle collabore à un ouvrage collectif : Manger pour vivre ?, dans la collection : Forum Diderot, aux Presses universitaires de France.
La même année, elle a publié un récit : Chambre à part, dans lequel elle s’interroge sur les couples formés dans les années soixante-dix et en particulier, mais à travers la fiction, sur le sien. En 2005, le livre, qui a remporté un vrai succès, sort au Livre de Poche. En mars 2008, La Mère qui voulait être femme, son dernier roman, en chantier depuis de nombreuses années, sort en librairie, toujours publié par les éditions du Seuil. Trois générations de femmes d’une même famille s’affrontent au cours d’une journée exceptionnelle.
En mars-avril 2009, l’Alliance française l’invite pour une tournée de conférences en Inde. Ateliers avec des étudiants à Mumbai et conférences. Rencontres à Goa avec des universitaires et des étudiants.
En juin 2009, elle participe à la Maison de la Culture de Grenoble, au spectacle, adapté de son second roman, Le Maître d’amour, par Claude-Henri Buffard, chorégraphié par Jean-Claude Gallotta et mis en scène par Marylin Alasset. Sept représentations avec huit danseurs, comme les personnages échappés de son roman et Maryse, jouant l’auteur ne reconnaissant plus ses personnages.
Parallèlement, les éditions de poche Points ont réédité Le Maître d’amour et La Mère qui voulait être femme. Le 6 mai 2010, est sorti aux éditions du Seuil son roman : La Sibylline. Et les éditions Points republie son tout premier roman : Au Diable Vauvert.
En juin 2010, l’Alliance française l’invite pour une tournée de conférences au Venezuela où elle participe à des ateliers avec des étudiants et des conférences.
Le 17 mars 2011 son récit Georges, si tu savais... est publié aux éditions du Seuil. Janvier 2016, Le Seuil publie le roman Chérie, je vais à Charlie, récit du 7 janvier 2015.
Maryse Wolinski est franc-maçonne, vénérable maître de la loge L’Odyssée de la Liberté, membre de la Grande Loge féminine de France.
Maryse Wolinski est mort le jeudi 9 décembre 2021, à l'âge de 78 ans, des suites d'un cancer du poumon.
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Les meilleures citations de Maryse Wolinski.
Le 7 janvier, je n'ai pas le souvenir d'avoir embrassé Georges, et cela m'obsède.
Je me suis posé cette question essentielle : comment un tel carnage a-t-il pu se produire dans des locaux considérés comme sensibles ? J'ai enquêté pour comprendre. Maintenant je connais les failles. Celles de l'Etat, de la police, du journal.
Comme "Charlie", le Bataclan était considéré comme site sensible, pourtant sans surveillance de la police. Quand j'ai entendu à la radio ces pauvres parents raconter avoir cherché leurs enfants des heures avant d'apprendre leur mort, cela a ravivé ma colère. Comme eux, j'avais passé deux jours à chercher le corps de mon mari.
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Un esprit libre : évidemment qu'elle doit aller au Paradis, y retrouver son Georges. Ce serait un sacré pied de nez aux nouveaux censeurs.
Je ne la connaissais pas bien mais j'ai lu que son cancer du poumon avait été sans doute causé par les volutés de cigarettes de feu son mari, le célèbre Georges, je trouve ça beau et triste. La vie les a séparés brutalement, peut-être que la mort les réunira? RIP Madame...