Française, née le 10 octobre 1924 et morte le 21 mars 2004
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Ludmila Tcherina, pseudonyme de Monique Tchemerzine, est une danseuse, tragédienne, écrivaine, peintre et sculptrice française née le 10 octobre 1924 à Paris 15e et morte le 21 mars 2004 (à 79 ans) à Paris 16e. Elle reçoit les prix de l'Ordre des arts et des lettres, puis le titre d'Officier de la Légion d'honneur en 1980. Elle est connue pour ses rôles dans les films « Les Chaussons rouges » (1948) et « Les Contes d'Hoffmann » (1951).
Monique Tchemerzine naît à Paris le 10 octobre 1924. Son père, Avenir Tchemerzine, est un prince tcherkesse qui a fui Saint-Pétersbourg et s'est exilé à Paris. Il est mathématicien et inventeur de la fusée éclairante. Sa mère, Stéphane Finette, française, est ancienne élève de l'École des chartes. Avec son mari, elle travaille à une bibliographie des éditions originales de la poésie française du Moyen Âge au xixe siècle, reconnue comme un ouvrage de référence sous le nom de « Tchemerzine ».
Monika, comme elle se fait appeler, commence à danser dès l'âge de trois ans. Elle prend des cours de danse russe auprès d'Olga Preobrajenska, puis de danse italienne auprès de Mme d'Alessandri et, enfin, Tverskoi l'initie au « mime dansé des émotions intérieures ». Elle aura encore pour professeur Georges Ricaux qui est aussi le maître à danser de Jean Babilée et de Roland Petit. Elle complète sa formation en intégrant l'École de danse de l'Opéra de Paris.
« Formée à la pratique des entrechats et des fouettés dès son plus jeune âge », elle monte sur scène pour la première fois à l'âge de dix ans dans le rôle d'un lutin du Songe d'une nuit d'été de Felix Mendelssohn. Concernant sa vocation pour la danse, Tcherina se rappelle :
« À l'âge de cinq ans, je me souviens avoir tendu la main à quelqu'un... Comme cette personne ne réagissait pas, j'ai esquissé un geste d'offrande. Cela allait bien au-delà du simple mouvement : ce jour-là, j'ai eu la révélation de ce que pouvait être le geste : une libération des sentiments. Ensuite, chaque fois que je voulais exprimer quelque chose, je le faisais en dansant... »
Elle a 13 ans quand elle danse Les Sylphides. En 1939, à l'âge de 15 ans, elle est nommée danseuse étoile des Ballets de Monte-Carlo dirigés par Serge Lifar devenant « la plus jeune étoile de l'Histoire de la danse »
Après la guerre, elle devient une artiste indépendante. Elle est étoile des Ballets de Paris de Roland Petit (1947) et du Metropolitan Opera à New York (1950) mais joue aussi dans l'opérette La Chevalier Bayard (1948) aux côtés de deux artistes débutants : Yves Montand et Henri Salvador, et au cinéma dans Les Chaussons rouges de Michael Powell et Emeric Pressburger, sur une chorégraphie de Léonide Massine.
En 1946, Tcherina épouse Edmond Audran, danseur comme elle. Il devient son chorégraphe et partenaire avant de mourir brutalement dans un accident de car en juillet 1951, à l'âge de 33 ans, peu après la fin du tournage des Contes d'Hoffmann (The Tales of Hoffmann) de Powell et Pressburger, dans lequel ils sont partenaires. Désemparée, Tcherina souhaite abandonner la danse mais le film est un succès mondial. Elle tournera une quinzaine de films avant de se consacrer à la peinture (elle expose dès les années 1960) et à la sculpture.
Le 28 mai 1953, elle épouse Raymond Roi (propriétaire des contreplaqués Leroy à Lisieux qui créa la boîte d'emballage en bois pour le Livarot) qui l'encourage à remettre ses chaussons de danse. Ensemble, ils fonderont une troupe de ballet d'avant-garde dans laquelle la ballerine réalise son rêve de « théâtre total » et qu'ils dirigeront jusqu'au décès de Raymond en septembre 1987.
Ludmila Tcherina a publié deux romans sous son nom de scène aux éditions Albin Michel : L'Amour au miroir (1983), évoquant le monde de la danse, qui fut un best-seller, et La Femme à l'envers (1986), sorte d’opéra barbare.
Résumant son personnage, un critique, confondu par l'aisance avec laquelle elle s'était élancée à l'âge de cinq ans dans l'allée centrale de Notre-Dame de Paris pour danser devant l'autel, déclare : « Elle a une grâce d'ange et une malice de démon ».
Ludmilla Tcherina est morte le dimanche 21 mars 2004 à l'âge de 79 ans, à Paris (France), au terme d'une « longue et douloureuse maladie ». Elle laisse d'elle-même l'image d'« une très grande artiste qui fit preuve d'une grande vitalité créatrice dans tous les arts qu'elle exerça avec talent ».
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