Général, Homme d'état, Militaire (Politique).
Algérien, né le 1er janvier 1938 et mort le 28 janvier 2010
Enterré (où exactement ?).
Larbi Belkheir (ou Larbi Belkhir), né le 1er janvier 1938 à Frenda dans la wilaya de Tiaret, mort le 28 janvier 2010 à Alger, est un général de l'Armée nationale populaire (ANP) algérienne. Il était considéré par le quotidien français Le Figaro comme « le parrain du régime (algérien) depuis les années 1980 ».
Il passe la main en 2009 suite à son état de santé. Des rumeurs insistantes sur sa mort en mars 2009 ont été démenties le 21 avril 2009 par sa famille. Il est décédé le 28 janvier 2010 à Alger, des suites d'une longue maladie à l'hôpital militaire de Aïn Naadja d'Alger.
Il a été longtemps chef de cabinet des présidents Chadli Bendjedid et Abdelaziz Bouteflika, et il était ministre de l'Intérieur lors de l'assassinat du président Mohamed Boudiaf à Annaba le 29 juin 1992.
Après la mort mystérieuse du président Houari Boumediene, il commença à se donner une couverture d'homme politique avec la bénédiction intéressée du président Chadli Bendjedid. C'est dans les locaux de l'école militaire qu'il dirigeait, l'ENITA, que s'étaient réunis les militaires afin de choisir le successeur de Boumediene.
Né le 1er janvier 1938, il est fils d'un grand Bachagha au service du régime colonial français de Frenda (wilaya de Tiaret). En 1958, il entre dans l'armée française et fait partie des sous-officiers algériens qui sont, grâce aux services secrets français, devenus sous-lieutenants avant d'être exfiltrés vers la Tunisie entre 1958 et 1961, où ils rejoignent l'ALN. (Voir : Déserteurs de l'armée française.(DAF).
Après les élections législatives avortées de 1991, Belkheir et le général Khaled Nezzar, pourtant liés au chef de l'État Chadli Bendjedid, demandent à ce dernier de démissionner. Certains expliquent cette demande par la volonté de Chadli de nommer à l'État-major des militaires proches de lui. Il démissionne finalement le 11 janvier 1992.
Après le coup d'État militaire de 1992, le pouvoir civil est confié à Mohammed Boudiaf. Celui-ci est assassiné peu après, le 29 juin 1992, par le sous-lieutenant Lambarek Boumaarafi. L'hypothèse de l'implication de Belkheir dans l'attentat contre Boudiaf est parfois avancée.
Le rôle influent que Belkheir et son ami de toujours le colonel Kerboub ont joué dans les plus hautes sphères de l'État algérien lui ont valu le surnom de « parrain » (sous-entendu de la mafia militaro-pétrolière algérienne). Avec de graves accusations de corruption à la clé.
Après l'arrivée du général Liamine Zéroual à la tête de l'État algérien en 1994, Belkheir quitte le pays pour la Suisse.
Zéroual doit ensuite quitter le pouvoir suite aux luttes de pouvoir dans l'état-major et les services de sécurité, à l'origine de la guerre civile Algérienne, luttes suscitées principalement par Mohamed Mediene qui voulait prendre le dessus sur l'ami de Zeroual, Mohamed Betchine, alors à la tête du DRS.
Des négociations eurent lieu entre les chefs militaires et Abdelaziz Bouteflika, pour modérer les exigences de ce dernier lorsqu'il fut choisi pour succéder à Liamine Zéroual. Belkheir joue un rôle important dans ces négociations, ce qui lui permet de devenir à nouveau chef de cabinet de la présidence, afin d'exercer le même contrôle que sous la présidence de Chadli.
Mais Bouteflika ne veut pas être, selon ses mots, un trois-quart de président, et prend peu à peu le contrôle face à Belkheir.
Pris en tenaille entre Mohamed Mediene, indéboulonnable à la tête des services de sécurité, et le président Bouteflika, qui est officiellement à la tête de toutes les institutions, Belkheir doit quitter sa fonction en 2005 où il est nommé ministre d'État et ambassadeur d'Algérie au Maroc. Une décision interprétée à l'époque comme une mise à l'écart de l'homme connu pour son influence au sein des cercles dirigeants.
Il est décédé le 28 janvier 2010 à Alger, après avoir lutté pendant plusieurs mois contre une maladie grave qui l'avait obligé à effectuer plusieurs séjours pour soins en Europe. Les craintes de poursuites judiciaires à l'étranger avaient contraint le général à la retraite à revenir effectuer ses soins à l'hôpital militaire de Aïn Naadja d'Alger.
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