Colonel, Homme d'état, Homme politique, Militaire, Président (Politique).
Enterré (où exactement ?).
Chadli Bendjedid, né le 1er juillet 1929 à Seba'a, dans la commune de Bouteldja (région d'El-Taref, nord-est de l'Algérie) et mort le 6 octobre 2012 à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja d'Alger1, est un colonel et un homme d'État algérien.
Militaire de carrière, membre du conseil de la Révolution de juin à juillet 1965, son accession à la magistrature suprême est décidée par un conclave militaire ainsi il fut le troisième président de la République algérienne démocratique et populaire, du 7 février 1979 jusqu'à sa démission le 11 janvier 1992. Il fut aussi ministre de la Défense du 8 mars 1979 au 25 juillet 1990.
De plus, il a été président du Front de libération nationale durant son mandat à la présidence de la République.
Chadli Bendjedid rejoint le Front de libération nationale (FLN) en 1955, durant la Guerre de Libération nationale algérienne (Guerre d'Algérie, 1954-1962), au sein duquel il exerce plusieurs fonctions et responsabilités. Il sera ainsi chef de bataillon puis chef d'un sous-groupement de 6 000 hommes. En mission pour le compte de l'État-major du colonel Houari Boumedienne, il est fait prisonnier en juillet 1962 par le commandement ALN de la wilaya II (Nord Constantinois), dirigé alors par le colonel Salah Boubnider dit "Sawt el-Arab", le 5 juillet 1962, date de la proclamation de l'indépendance de l'Algérie.
À l'indépendance de l'Algérie en 1962, Chadli Bendjedid est nommé commandant de la région militaire de Constantine jusqu'en 1964. Il prend ensuite en charge la seconde région militaire, celle d'Oran où il a la mission de permettre l'évacuation des forces militaires françaises stationnées à Mers el-Kebir conformément aux Accords d'Évian et la surveillance de la frontière entre l'Algérie et le Maroc sujette à de multiples tensions avec le Maroc. Il reste à ce poste pendant quinze années, jusqu'à sa nomination à Alger par le colonel Houari Boumedienne comme coordonnateur de l'ensemble des services de sécurité.
Houari Boumedienne nomme Chadli Bendjedid membre du conseil de la révolution à la suite de son coup d'État militaire du 19 juin 1965. Il conserve ce poste jusqu'à la mort de Boumedienne.
Chadli Bendjedid est promu au grade de colonel en 1969. Il accède à la présidence de la République, de par son grade le plus élevé et parce qu'il est le plus ancien dans la hiérarchie militaire. Son accession au pouvoir a été facilitée par un conclave de militaires.
Chadli Bendjedid a été élu trois fois en tant que président de la République, cumulant treize ans d'exercice. Pendant son mandat, il fait libérer le premier président de la République, Ahmed Ben Bella, emprisonné par Boumedienne depuis le coup d'État de 1965. Il autorise le retour en Algérie des opposants historiques tels que Hocine Aït Ahmed et Bachir Boumaza.
Durant la présidence de Chadli Bendjedid, certains haut-gradés de l'état major se sont vu gagner en prépondérance dans le paysage politique algérien, parmi eux on peux citer Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Mohamed Lamari et Mohammed Touati qui seront, pour un temps, des personnalités influentes pendant les années de crise de l'ère post-Bendjedid.
C'est sous sa présidence qu'ont lieu les manifestations durement réprimées d'octobre 1988. À la suite de celles-ci, il annonce l'instauration du pluralisme politique lorsque les citoyens demandaient du travail, des logements et des produits de première nécessité. Dans ce contexte le Front Islamique du Salut (FIS), fondé en 1989, est apparu comme incarnant le mécontentement populaire à l'égard du parti unique. Cela permit au FIS de construire sa campagne électorale et bâtir un programme politique basé sur la charia islamique face à un peuple désorienté qui votera massivement pour lui en 1990 et 1991.
Il a été le père de l'affaiblissement volontaire des appareils répressifs de l'État. Affaiblissant le pouvoir de la DGSN (Sureté Nationale), qui était aussi important s'agissant de moeurs, de civisme et de sureté publique que celui de la Sécurité Militaire dans son rôle de police politique et garant de la sécurité nationale ; la Sécurité Militaire qui se verra d'ailleurs divisée en trois entités distinctes durant sa présidence, amoindrissant ainsi le pouvoir de cette structure.
Il est présenté aussi comme étant le père de l'initiative démocratique en Algérie dans les années 1980 : il met fin au système du parti unique en engageant le pays dans le multipartisme (quoique toujours dépendant de l'État), libère l'expression publique de la possible répression de la police politique, met fin à toute restriction de quitter le territoire, une allocation devise est même fixée à tout citoyen voulant partir à l'étranger pour motifs touristiques.
Sur le plan économico-social, il réalise d'importantes infrastructures ; routes, barrages, logements, le sanctuaire du martyr, etc. D'un autre côté, il applique un changement radical par rapport à la politique de son prédécesseur, Houari Boumedienne. Deux des six projets de zone industrielle sont annulés. Il favorise les importations au détriment du développement local ; beaucoup de secteurs productifs se sont effondrés. La chute des prix du pétrole à partir de 1986 mettra fin à cette politique socio-économique.
En diplomatie, il nomme Mohammed-Seddik Benyahia en tant que ministre des affaires étrangères, avec comme objectif la mise en oeuvre d'un dispositif pour rééquilibrer les relations extérieures de l'Algérie, notamment en matière d'armement. Ainsi, les États-Unis vont être au centre de cette nouvelle politique. Il sera même le premier président de l'Algérie à se rendre en visite officielle aux États-Unis (du temps du président Reagan), les relations avec ce grand pays ne cesseront de se renforcer, notamment depuis le rôle remarquable qu'avait joué l'Algérie dans le dénouement de la prise d'otages américains à Téhéran (Iran). Après les événements d'octobre 1988, ce lien sera quelque peu affaibli ; incitant ainsi le gouvernement à engager le pays dans une nouvelle expérience politique "la voie démocratique".
Il fut réélu pour une troisième fois à la tête de l'État le 22 décembre 1988, fit adopter par référendum la quatrième constitution le 23 février 1989. Le 5 juin 1991 il annonce la proclamation de l'état de siège.
Chadli Bendjedid annonce sa démission le 12 janvier 1992 et le déploiement de l'armée dans Alger. Cette démission prend forme d'un véritable coup d'État dirigé par les généraux « janviéristes ».
Après les événements de janvier 1992, il fut assigné à résidence.
Les généraux janviéristes , qu'il a lui-même placés, décident d'interrompre le processus électoral qui a permis au FIS de gagner aux élections législatives. Cette opération a entraîné la société dans des affrontements qui mèneront le pays à la guerre civile, qui durera dix ans. La montée du FIS s'est faite grâce à Chadli, qui voulait cohabiter avec le FIS dans le cadre des lois de la République.
L'approche politique dégagée avec son Premier ministre Mouloud Hamrouche, tient toujours : les développements politiques de la crise algérienne au lendemain de l'annulation du second tour des élections législatives de janvier 1992, confirment la tendance voulue par le tandem Chadli-Hamrouche pour la construction d'une "autre" Algérie ouverte et moderne...[évasif]
Chadli reste un homme politique très important pour comprendre l'Algérie d'aujourd'hui. Il est le seul et unique maquisard à avoir exercé les de hautes responsabilités sans discontinuer de février 1955 à janvier 1992 : chef maquisard de la base de l'est, chef de la 5e région militaire, chef de la 2e région militaire regroupant les plus importantes forces de l'ANP, coordinateur des services de sécurité, et président de la République.
La publication de ses Mémoires fut annoncée pour le 1er novembre 2012, date coïncidant avec le 58e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale.
Au début de l'année 2012, il est hospitalisé à Paris pour un cancer. Admis dans le service de réanimation à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, à Alger, le 3 octobre 2012, il souffre d'un cancer de la prostate assez avancé, en plus d'une insuffisance rénale. Sa mort est annoncée le 6 octobre 2012 à l'âge de 83 ans.
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