Député, Homme d'état, Homme politique, Maire, Ministre, Sénateur (Politique).
Francais, né le 4 mars 1920 et mort le 22 février 1993
Enterré (où exactement ?).
Jean Lecanuet, né le 4 mars 1920 à Rouen (Seine-Inférieure) et mort le 22 février 1993 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un homme politique français.
Jean Adrien François Lecanuet naît dans un milieu très modeste. Après des études à l'école Bellefonds, au pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle et au lycée Corneille à Rouen, il s'oriente vers des études littéraires au lycée Henri-IV à Paris.
Il est diplômé d'études supérieures de lettres, et à 22 ans devient le plus jeune agrégé de France (de philosophie en 1942). Il enseigne en tant que professeur de philosophie à Douai et à Lille.
Dès 1943, tout en continuant à enseigner le jour, il participe à la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale et entre dans la clandestinité. Son action inclut la participation à des réseaux de sauvetage des Juifs persécutés qui l'ont fait reconnaître comme un Juste parmi les nations. En août 1944, il est arrêté avec le commando qui venait de faire sauter la voie ferrée Lille-Bruxelles, et parvient à s'échapper avec la complicité d'un Polonais incorporé de force dans l'armée allemande.
À la Libération, Jean Lecanuet est inspecteur général au ministère de l'Information. Puis sous la IVe République, il est plusieurs fois directeur de cabinet de ministres MRP de l'Information, de la Marine Marchande, de l'Économie nationale, de l'Intérieur et des Finances (11 postes en 10 ans).
Il est président du MRP entre 1963 et 1965, qu'il entreprend d'adapter à une donne électorale défavorable. En 1965, Jean Lecanuet est candidat à l'élection présidentielle, soutenu entre autres par Paul Reynaud. Sa candidature contribue à la mise en ballottage du général de Gaulle : il obtient 3 777 119 voix, soit 15,57 % des suffrages exprimés. Il ne donne pas de consigne de vote pour le second tour ; il affirme, par la suite, regretter de ne pas avoir appelé à voter en faveur du général de Gaulle.
En 1966, il fonde le Centre démocrate, voie difficile lorsque le mode de scrutin favorise la bipolarisation. C'est ainsi qu'en 1972, il fonde avec Jean-Jacques Servan-Schreiber le Mouvement réformateur. Il négocie avec Pierre Messmer les désistements qui permettent le succès de la majorité de droite et de centre-droit aux élections législatives de 1973.
Jean Lecanuet participe activement à la campagne électorale de 1974 en faveur de Valéry Giscard d'Estaing, et préside ensuite l'Union pour la démocratie française (UDF), créée par celui-ci, de 1978 à 1988. Il contribue aux succès électoraux du parti centriste, européen et revendiquant une politique libérale modérée.
Il est ministre de la Justice au moment de l'affaire Ranucci. Il exprime après l'exécution du condamné son soutien à la décision du président. Il s'était positionné en faveur de la peine capitale et de son maintien pour les enlèvements d'enfants suivi de meurtre, en octobre 1975. Il souligne l'effet dissuasif de cette peine et déclare le 30 juillet 1976 : « Personnellement, j'espère que cet acte sera exemplaire et que ceux qui croyaient pouvoir commettre des crimes si odieux et pouvoir échapper au plus grand des châtiments mesureront maintenant le risque qu'ils encourent ».
En 1986, Jacques Chirac souhaite nommer Jean Lecanuet ministre des Affaires étrangères, mais le président de la République, François Mitterrand, s'oppose à cette nomination. Dès lors, Plantu le représente dans les pages du Monde avec un cactus sous le bras.
Il termine sa carrière politique comme maire emblématique de sa ville natale, Rouen, qu'il dirige pendant un quart de siècle, tâchant de valoriser son patrimoine historique. Son nom a été donné à l'ancienne rue Thiers, une artère du centre-ville, qui fait face à l'Hôtel de Ville. Deux ans après sa mort, sa majorité perd la mairie.
Conformément à son voeu, Jean Lecanuet repose dans l'abbaye Saint-Georges de Boscherville, un lieu qu'il prisait. Les arrêtés préfectoraux autorisant son inhumation ainsi que celle, plus tard, de son épouse dans un bâtiment public font l'objet de vives critiques, des défenseurs du patrimoine estimant qu'un homme politique n'avait pas sa place dans ce lieu.
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Globalement, il a tenté, avec des échecs et des fautes, des imperfections, de témoigner du Christ en politique.