Paul Reynaud

 
Paul Reynaud
1878 - 1966
 

Député, Homme d'état, Homme politique, Ministre (Politique).

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Biographie

Jean Paul Reynaud, né le 15 octobre 1878 à Barcelonnette (Basses-Alpes) et mort le 21 septembre 1966 à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un homme politique français. Député des Basses-Alpes (aujourd'hui les Alpes-de-Haute-Provence), puis de Paris, il fut plusieurs fois ministre sous la IIIe République, et notamment ministre des Finances en 1938 dans le gouvernement Daladier.

Il sera président du Conseil du 22 mars au 16 juin 1940, fonction qu'il cumulera avec celle de ministre des Affaires étrangères puis de ministre de la Guerre. Après la débâcle de juin, Paul Reynaud, alors en désaccord avec les principaux membres du gouvernement et responsables militaires quant à la conduite à tenir, démissionne et est remplacé par le maréchal Pétain, qui signera l'Armistice.

La famille Reynaud est originaire du village de Saint-Paul, bourgade distante de 23 kilomètres de Barcelonnette. Paul Reynaud est le petit-fils de Jean-Baptiste Reynaud (né en 1800), qui fut maire de sa commune, et le fils cadet de Alexandre Reynaud (1840-1913) et d'Amélie Gassier (1848-1948). Son oncle, Hippolyte Gassier (1834-1907), fut conseiller général, député puis sénateur des Basses-Alpes. Son père part chercher fortune au Mexique où il reste de 1857 à 1875. Outre Albert Reynaud (1876-1914, Mort pour la France), le fils aîné, le couple Reynaud/Gassier a également eu deux filles : Marthe Reynaud (née en 1879) et Léontine Reynaud (née en 1881).

Diplômé de l'École des hautes études commerciales, avocat, Paul Reynaud épouse Jeanne Henri-Robert, la fille de l'avocat Henri-Robert puis se tourne assez vite vers le monde de la politique. Conseiller général puis député des Basses-Alpes à la Chambre des députés avec le Bloc national d'abord en 1919, il est battu en 1924. Tentant de se représenter dans la Seine lors d'une élection partielle, il est de nouveau battu, cette fois par le célèbre communiste Jacques Duclos en 1926, puis est réélu de 1928 à 1940 comme député de Paris.

Membre d'un parti de droite modérée, l'Alliance démocratique, il est plusieurs fois ministre sous la Troisième République et est chargé des portefeuilles des Finances, des Colonies et de la Justice. C'est en tant que ministre des Colonies qu'il inaugure l'Exposition coloniale internationale de 1931 (on peut encore voir le salon qui lui servait de lieu de réception et de bureau au Palais de la Porte Dorée).

Il se spécialise vers deux domaines très différents, l'économie et la défense, pour lesquels il adopte tout de suite des positions hétérodoxes. Ainsi, il préconise une dévaluation du franc pour affronter la Crise de 1929, qui atteint la France en 1931 alors que l'opinion reste très attachée au mythe du franc Poincaré depuis 1926. D'autre part, il est l'un des rares hommes politiques à se rallier à la stratégie des divisions blindées préconisée par le colonel de Gaulle dans son livre Vers l'Armée de métier. L'originalité de sa réflexion le marginalise au parlement.

En 1938, même s'il vote la confiance au Parlement pour ratifier les accords de Munich, il est en rupture avec la ligne directrice de son parti et celle du Parti radical-socialiste d'Édouard Daladier sur ce sujet. Nommé ministre des Finances en novembre 1938, il prend des mesures énergiques par décrets-loi pour remettre le pays au travail : dévaluation du franc, hausse des impôts, réarmement, économies drastiques sur d'autres postes, majoration du plafond des heures supplémentaires (+15 %). La durée du travail remonte à 41,5 heures par semaine. Un important redressement est ainsi acquis. Il déclare alors : « Croyez-vous que la France puisse à la fois maintenir son train de vie, dépenser 25 milliards d'armement et se reposer deux jours par semaine ? »

En septembre 1939, il déclare : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ». Interrogé après la fin de la guerre sur cette phrase, Paul Reynaud affirma avoir toujours eu en tête qu'il s'agirait d'une guerre mondiale, continuation de la première.

Paul Reynaud est nommé, le 22 mars 1940, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères par le président Albert Lebrun. Il lance aussitôt l'expédition militaire en Norvège, après l'invasion du Danemark par le Reich ; le but est d'interrompre l'approvisionnement de minerai de fer suédois vers l'Allemagne. Au parlement, Reynaud proclame : « la route du fer est coupée ! ». Le 9 mai 1940, devant la tournure que prennent les événements, Paul Reynaud remet sa démission mais se rétracte devant l'insistance du président Lebrun et le début de l'offensive allemande aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, le 10 mai.

Après la percée de Sedan du 15 mai, qui voit les Panzerdivisionnen prendre à revers les armées franco-belgo-britanniques en Belgique, il prend connaissance avec stupeur, de la bouche du commandant en chef français Gamelin, qu'il n'y a pas de réserve pour contre-attaquer, et cela en présence de Winston Churchill stupéfait comme lui. Il reprend alors le portefeuille de la Guerre à Édouard Daladier et, le 18 mai, s'adjoint le maréchal Pétain comme vice-président, Georges Mandel, l'ancien chef de cabinet de Clemenceau, comme ministre de l'Intérieur, et le général de Gaulle, pour lequel il a une grande estime, comme sous-secrétaire d'État à la Guerre et à la Défense nationale, le 6 juin.

Entre-temps, le 28 mai, le président du Conseil Paul Reynaud, voulant ignorer les conséquences de la percée de Sedan, condamne, dans un discours radiophonique, la reddition de l'armée belge, accusant le roi des Belges Léopold III de n'avoir, soi-disant, pas prévenu les alliés. Il est vraisemblable que Reynaud n'était pas tenu au courant de l'évolution de la situation de l'armée belge. Déjà le 15 mai, il avait dû reconnaître, en présence du Premier ministre anglais Winston Churchill qu'il ignorait la situation dramatique de l'armée française qui n'avait plus de réserves. Ce qu'ignorait aussi Reynaud, en ce 28 mai, c'est que le roi avait envoyé des messages radios au général Blanchard, commandant en chef des armées françaises du nord, pour le prévenir de l'effondrement imminent de son armée qui venait de combattre pendant dix-huit jours dont la bataille d'arrêt de la Lys. Au terme des quatre jours de celle-ci, les Belges commençaient à manquer de munitions, tandis que l'armée anglaise de lord Gort abandonnait leur droite, découvrant leur flanc sud pour retraiter vers Dunkerque en vue d'y rembarquer. C'était un ordre du gouvernement de Londres dirigé par Winston Churchill. On peut citer une phrase, qui mérite d'être qualifiée d'historique, du commandant en chef Lord Gort, parlant à l'attaché militaire anglais en Belgique, l'amiral Sir Roger Keyes, pour lui dire "j'espère que les Belges ne nous prennent pas pour des salauds". En effet, rien n'était prévu pour sauver une partie de l'armée belge en l'embarquant avec les troupes anglaises. L'amiral français Abrial, commandant la place de Dunkerque, ne fut mis au courant de la décision de Londres que le 25 mai, alors que rien n'était prévu pour les troupes françaises qui ne furent qu'une minorité à pouvoir s'échapper de la poche de Dunkerque avec les soldats anglais. C'est devant la situation désespérée de l'armée belge abandonnée que le roi se résigna à faire signer la reddition par le sous-chef d'état-major belge, voulant montrer, par là, qu'il ne s'agissait que d'un acte limité au théâtre des opérations et sans portée politique. Mais Reynaud, sans connaissance des faits, condamne la reddition belge, suivi par les principaux membres du gouvernement belge réfugié à Paris, bien décidés à continuer la lutte avec les soldats belges (ce qui fut le cas, jusqu'en 1945, pour les aviateurs, les marins et les troupes coloniales non impliquée dans la reddition, au contraire de ce qui allait se produire lors de l'armistice français qui ouvrait la porte à une entente avec l'Allemagne). Par la suite, les ministres belges Paul Henri Spaak et Hubert Pierlot expliquèrent s'être rangés derrière Reynaud par déception que le roi ne se soit pas soustrait à la captivité pour continuer la lutte avec eux, mais aussi pour dédouaner la Belgique de l'accusation de trahison, et cela sous la menace, clairement exprimée par Paul Reynaud, de ne pouvoir empêcher la population française de prendre à partie les centaines de milliers de belges (on a avancé qu'ils étaient des millions) réfugiés en France en transférant sur eux la responsabilités des événements. Cette affaire fut à la base de ce que, en Belgique, on appellera l'affaire royale qui divisa l'opinion publique jusqu'à l'abdication du roi en 1950 (après un référendum qui avait donné 54 % des voix en faveur de son maintien sur le trône).

Mais, à la suite du rembarquement de Dunkerque, l'armée française se trouva bientôt dans la même situation désespérée que l'avait été l'armée belge. C'est alors que l'affrontement entre les partisans de la continuation des combats, tels Reynaud, Mandel et de Gaulle, et les tenants d'un armistice groupés autour de Pétain et Weygand, tourne à l'avantage de ces derniers, tandis que, le 10 juin, en prévision de l'entrée des Allemands à Paris, les pouvoirs publics se réfugient à Tours puis à Bordeaux.

Paul Reynaud tente alors de persuader Weygand de faire capituler ce qui reste de l'armée en métropole et de transférer la Flotte et l'Aviation en Afrique du Nord pour continuer la guerre. Weygand s'y oppose absolument au nom de « l'honneur de l'armée » et avance plusieurs arguments.

- Arguments militaires : il n'existe aucune installation industrielle quelconque en Afrique du Nord pour continuer la guerre et une capitulation entraînerait l'occupation de tout le territoire, la reddition de toutes les troupes et la saisie de toutes les armes, y compris de la flotte.

- Arguments politiques : c'est le Gouvernement qui a pris la décision de la guerre, c'est lui qui doit prendre la décision de l'arrêter ; de plus depuis le 25 mars, un accord avec l'Angleterre exclut toute paix séparée; comme argument supplémentaire, Weygand ajoute que tout le monde aura oublié Paul Reynaud dans les six mois à venir s'il quitte la France, à cause de l'instabilité ministérielle qui caractérise le régime. Paul Reynaud n'est pas soutenu par le Conseil des ministres et n'a pas voulu trancher dans le vif ce débat en révoquant Weygand.

La démission de Paul Reynaud et son remplacement par le maréchal Pétain, pour demander un armistice au Reich devint donc inévitable (16 – 17 juin), d'autant plus que comme Reynaud, le président de la République française Albert Lebrun et le président de la Chambre des députés Édouard Herriot pensent faire un coup politique en laissant Pétain faire la démonstration de l'impossibilité de négocier avec Hitler, puis revenir au pouvoir en fin de semaine.

Jean Monnet, depuis Londres où le général de Gaulle est en mission, imagine et propose à Reynaud le projet d'Union franco-britannique, qui fusionnerait les nations et institutions françaises et britanniques pour continuer la guerre.

Après l'échec le 16 juin 1940 de ce projet défendu par Winston Churchill et Charles de Gaulle, et face au ralliement progressif des membres de son gouvernement au souhait du maréchal Pétain de demander les conditions d'armistice, Paul Reynaud présente sa démission au président Lebrun qui l'accepte.

Le 28 juin 1940, il est victime d'un accident de voiture dans lequel sa maîtresse, la comtesse Hélène de Portes (1902-1940) trouve la mort. Ils projetaient de se marier. L'enquête démontrera la non responsabilité de Paul Reynaud.

Le maréchal Pétain, nommé chef du gouvernement, propose à Reynaud le poste d'ambassadeur auprès des États-Unis que celui-ci refuse.

Finalement, le 5 septembre 1940, il est interné sur ordre de Pétain au château de Chazeron (Puy-de-Dôme), puis au fort du Portalet (Basses-Pyrénées), comme étant l'un des responsables de la défaite.

Après l'occupation de la zone libre en novembre 1942, il est pris par les Allemands et emprisonné au camp de Sachsenhausen. Le 11 mai 1943 il est transféré au château d'Itter dans le Tyrol où il retrouve Daladier, Gamelin et Jouhaux. En juillet, Christiane Mabire, collaboratrice et future femme de Reynaud, le rejoint à Itter. Les conditions de détention sont totalement différentes ; journaux et radio sont à disposition. Selon Reynaud « les maîtres se conduisent tout de même mieux que leurs valets de Vichy ». Il est libéré le 7 mai 1945 par les troupes alliées.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Paul Reynaud
  • Nom complet : --
  • Prénom : Paul
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Reynaud
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 87 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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