Artiste, Aventurier, Écrivain, Navigateur (Art, Aventure, Littérature).
Francais, né le 15 novembre 1879 et mort le 13 décembre 1974
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Cela fera 50 ans que Henry De Monfreid est mort le vendredi 13 décembre 2024. Plus que 22 jours...
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Henry de Monfreid, né à La Franqui, commune de Leucate (Aude) le 15 novembre 1879 et mort le 13 décembre 1974 à Ingrandes (Indre), est un navigateur et écrivain français dont la vie aventureuse, centrée sur la mer Rouge et l'Éthiopie de 1911 à la Seconde Guerre mondiale, a été célébrée par une série de récits autobiographiques et de romans publiés à partir de 1931.
Henry de Monfreid est le fils de George-Daniel de Monfreid, peintre, graveur et collectionneur d'art, et d'Amélie dite Marie-Émilie Bertrand.
Très jeune, Henry développe un goût marqué pour la voile et le large en naviguant avec son père sur le voilier de ce dernier, Le Follet, notamment lors d'une traversée jusqu'à Alger à l'âge de six ans.
Dans son enfance, il a bien connu les peintres Henri Matisse et Paul Gauguin, amis intimes de son père à partir de 1887. Plus tard, sa femme Armgart et lui se lient d'amitié avec le Père Teilhard de Chardin, rencontré en 1926 sur le paquebot Angkor alors que ce dernier se rendait en Chine.
Pour faire plaisir à son père, il entame des études d'ingénieur, en préparant notamment l'école Polytechnique au lycée Saint-Louis, mais échoue. Il vit pendant plusieurs années de petits boulots (colporteur pour le Planteur de Caïffa, chauffeur de maître, contrôleur de la qualité du lait dans la société Maggi, où il réussit très bien mais dont il se fait renvoyer pour trafic. Pendant une dizaine d'années il vit avec Lucie, employée aux Halles, qui lui donne un fils. Il contracte la fièvre de Malte qui menace de l'emporter. Cloué au lit plusieurs mois, il décide de quitter sa compagne et de changer de vie pour ne pas devenir le «parfait petit épicier de Montrouge». En 1913, il épouse Armgart Freudenfeld, une étudiante allemande de son père dont il avait fait la connaissance avant son départ pour l'Afrique.
Dans son enfance, il a bien connu les peintres Henri Matisse et Paul Gauguin, amis intimes de son père à partir de 1887. Plus tard, sa femme Armgart et lui se lient d'amitié avec le Père Teilhard de Chardin, rencontré en 1926 sur le paquebot Angkor alors que ce dernier se rendait en Chine.
Pour faire plaisir à son père, il entame des études d'ingénieur, en préparant notamment l'école Polytechnique au lycée Saint-Louis, mais échoue. Il vit pendant plusieurs années de petits boulots (colporteur pour le Planteur de Caïffa, chauffeur de maître, contrôleur de la qualité du lait dans la société Maggi, où il réussit très bien mais dont il se fait renvoyer pour trafic. Pendant une dizaine d'années il vit avec Lucie, employée aux Halles, qui lui donne un fils. Il contracte la fièvre de Malte qui menace de l'emporter. Cloué au lit plusieurs mois, il décide de quitter sa compagne et de changer de vie pour ne pas devenir le «parfait petit épicier de Montrouge». En 1913, il épouse Armgart Freudenfeld, une étudiante allemande de son père dont il avait fait la connaissance avant son départ pour l'Afrique.
Il entame ensuite une vie de contrebandier, se convertit à l'islam en 1914, religion de son équipage, se fait circoncire, et prend le nom d'Abd-el-Haï (esclave du vivant). Selon Guillaume de Monfreid, sa « conversion était une conversion de circonstance ». Il continue : « je ne crois pas qu'il fût plus attaché à un rite qu'à un autre, parce que de toute façon, ce n'était pas un homme pour qui le spirituel avait beaucoup d'importance. Il était trop noyé dans l'action. Et puis, ayant découvert la vraie liberté, il ne veut plus de carcan ».
Il vit de différents trafics, perles (il arrête vite ce commerce qui n'est plus lucratif après que les Japonais inventent la perle de culture), armes, haschisch, et même morphine (qu'il achète en gros en Allemagne au laboratoire pharmaceutique qui produit la drogue, et qu'il revend aux riches Égyptiens), ce qui lui vaut des démêlées avec la justice et mêmes quelques brefs séjours en prison. Monfreid s'est toujours défendu d'avoir pratiqué la traite des Noirs entre l'Afrique et l'Arabie, qui persistait encore en 1925. Cependant dans sa correspondance il explique avoir des femmes asservies. Pendant la Première Guerre mondiale, les autorités françaises lui demandent d'aller espionner les positions turques sur la côte du Yémen en prenant des photographies.
Après la guerre, il se base à Obock, loin des regards indiscrets de Djibouti, la capitale; sa maison est près du rivage, ce qui permet à sa femme de disposer des lumières sur la terrasse si la vedette des gardes-côtes est à l'affût. Puis il se fixe à Dire Dawa, près de Harar en Éthiopie : il a fait assez de bénéfices pour y acheter une minoterie et construire une centrale électrique.
Monfreid fait la connaissance de Paul Vaillant-Couturier ainsi que de Joseph Kessel, fascinés par sa personnalité. Kessel lui conseille d'écrire. Monfreid tire de ses aventures dans la mer Rouge, les eaux littorales de la Corne de l'Afrique et le détroit de Bab-el-Mandeb (« Porte des Pleurs » en arabe) des romans et nouvelles captivants, où les observations maritimes et ethnologiques pertinentes et vécues voisinent avec les descriptions cyniques d'exploits de contrebande exercés (livraisons d'armes, de hashish ou de morphine).
Ses romans remportent un franc succès dans les années 1930. Il est également correspondant de presse pour plusieurs journaux parisiens.
Peu avant la Seconde Guerre mondiale, il soutient les Italiens, notamment pendant leur conquête de l'Éthiopie en 1935. Proche conseiller du général Rodolfo Graziani, Henry de Monfreid fait tout pour rencontrer le Duce Mussolini afin de pouvoir se joindre aux troupes italiennes. Il participe à quelques missions aériennes italiennes sur les territoires éthiopiens et manque d'être blessé en vol (Les Guerriers de L'Ogaden, 1935).
Après la débâcle de l'armée du Duce en Éthiopie devant les armées alliées en 1941, Monfreid est arrêté par les Britanniques et déporté au Kenya. Il raconte cette épopée dans le livre Du Harrar au Kenya. Libéré, il vit de chasse et de pêche sur les pentes du Mont Kenya, épisode qui lui inspirera d'autres romans comme Karembo.
Il retourne en France en 1947 et s'installe dans une grande maison à Ingrandes, dans l'Indre, où il peint, joue du piano, et surtout écrit. Les habitants de ce petit village de la « France profonde » resteront en plusieurs circonstances perplexes devant le mode de vie de Monfreid, patriarche sans complexes. Ainsi, étant un opiomane d'habitudes régulières, il va à l'épicerie locale pour peser et diviser en doses journalières les têtes de pavots qu'il fait pousser dans son jardin. L'épicier n'y voit pas matière à s'alarmer, d'autant que Monfreid est un bon client : il achete de grosses quantités de miel, qui lui permettent de combattre la constipation opiniâtre entraînée par l'usage quotidien de l'opium. Quelqu'un s'avise cependant un jour de dénoncer Monfreid à la gendarmerie. L'affaire est abandonnée, l'opium n'étant à l'époque utilisé que par des artistes non conventionnels, tel que son ami Jean Cocteau. Par ailleurs Monfreid se flatte à plusieurs reprises dans son oeuvre de savoir à merveille décourager et amadouer les officiels trop curieux, par la flatterie, le mimétisme, et l'étalage d'une apparente bonne foi.
À la mort de Monfreid, on se rend compte que les tableaux de maîtres qu'il disait tenir de son père, et qu'il hypothéquait quand le revenu tiré de ses livres était insuffisant, étaient des faux, peut-être peints par lui-même...
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