Francais, né en mars 1961 et mort le 7 novembre 2019
Enterré (où exactement ?).
Gilles Bertin, né en 1961, et décédé le 7 novembre 2019, est un musicien, chanteur, membre fondateur du groupe punk bordelais Camera Silens entre 1981 et 1986. Après avoir participé à un braquage en 1988, il est condamné par contumace à 10 ans de prison ferme, vit dans la clandestinité au Portugal et en Espagne entre 1988 et 2016, puis revient en France pour se rendre à la justice qui le condamne à 5 ans de prison avec sursis.
Né à Paris le 25 mars 1961, Gilles Bertin est encore adolescent lorsque ses parents fonctionnaires déménagent dans la région bordelaise. Après avoir décroché un CAP de tourneur fraiseur, il quitte le domicile familial le jour de sa majorité pour s’installer dans un squat à Bordeaux et fonder un groupe de punk, Camera Silens. Il s'investit dans le mouvement punk au début des années 1980. Il est bassiste et chanteur du groupe Camera Silens, qui bénéficie d'un succès important dans la scène punk, oï et rock alternatif. Il devient parallèlement toxicomane puis séropositif. Petit à petit, parallèlement à la carrière artistique du groupe, Gilles Bertin tombe dans la délinquance et les braquages.
Le 27 avril 1988, il participe au cambriolage du dépôt toulousain de la Brink’s. Il est accompagné d’une dizaine de braqueurs, qui pour la plupart, ont déjà commis plusieurs attaques de banque dont à Limoges le 26 octobre 1987 l'enlèvement d'un vigile de la société de transport de fond SPS leur permettant de s'introduire dans les locaux de l'entreprise pour dévaliser les coffres. Ils abandonneront leur otage ficelé dans une grange puis alerteront par un appel ironique la presse locale sur sa position. Le mode opératoire sophistiqué dans sa préparation ( enlèvement, interrogatoire contradictoire, faux uniformes etc.. ) ne correspond en rien à l'action d'un banditisme traditionnel . Le braquage a tout de même nécessité deux ans de préparation. 11 751 316 francs (soit 1,79 million d’euros) ont été dérobés ce jour-là, sans que fût tiré le moindre coup de feu avec toutefois l'enlèvement et la sequestration dans un local loué et aménagé à cet effet des couples des deux de dispatcheurs de la société Brink's. Ceux ci subissant un interrogatoire musclé tant physiquement que psychologiquement afin de dévoiler la procédure d'introduction dans l'entreprise. La majeure partie du butin n’a jamais été retrouvée
Dés l'arrivée de la Police un témoin évoquant les "yeux d'un bleu remarquable" de l'un des auteurs a conduit à son identification immédiate et par suite celle de l'ensemble de l'équipe qui s'avérait être un amalgame d'artistes, militants d'extrême gauche, anciens membres de l'ETA La police lance "l'opération sangria" , et tous les participants sont rapidement appréhendés dans les deux ans suivant le braquage, sauf Gilles Bertin qui échappe aux policiers espagnols et français à l'aéroport de Barcelone en utilisant la technique "de la contre filature". Pourtant Il est celui qui a été formellement identifié malgré les soins pris pour nettoyer le studio toulousain dans lequel il avait séjourné en oubliant que sur des documents papiers les empreintes papillaires peuvent être relevées. Visé par un mandat d’arrêt international, il part en Espagne, vers la Costa Brava puis au Portugal où il ouvre avec sa compagne un magasin de disque dédié au rock alternatif et indépendant. En 1995, il tombe malade, atteint du sida. Il survit grâce à la trithérapie. Il revient à Barcelone au début des années 2000, où il reprend le bar de ses beaux-parents. Pendant 28 ans, il a ainsi plusieurs identités.
Parallèlement, l’instruction de l’affaire s'enlise et dure seize ans. Elle est renvoyée devant la cour d'assises de la Haute-Garonne, en décembre 2004. Il est à cette occasion condamné par contumace à dix ans ferme.
Après la naissance en 2011 de son deuxième fils avec sa compagne Cécilia, il décide de sortir de la clandestinité et se rendre à la justice. Il passe la frontière et se rend à Toulouse pour se livrer le 16 novembre 2016. Le procès de Gilles Bertin s'ouvre le 6 juin 2018. Il risque une peine de 20 ans de réclusion. Mais il est finalement condamné à cinq ans de prison avec sursis, l’avocat général reconnaissant « le bon comportement de l’accusé » et sa démarche de se rendre volontairement à la justice, huit ans avant la prescription de sa condamnation.
En février 2019, Gilles Bertin publie aux Editions Robert Lafont une autobiographie, intitulée Trente ans de cavale, ma vie de punk.
Gilles Bertin est mort le jeudi 7 novembre 2019, à l'âge de 58 ans, des suites de sa longue maladie après avoir passé plusieurs semaines dans le coma.
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C'est un criminel, mais son histoire est assez cool et en plus il c'est rendu de lui même !