Conjointe de célébrité, Femme politique (Politique).
Américaine, née le 11 octobre 1884 et morte le 7 novembre 1962
Enterrée (où exactement ?).
Anna Eleanor Roosevelt, (« Éléonore », la version traduite de son prénom, est souvent aussi d'usage pour les francophones), née le 11 octobre 1884 et morte le 7 novembre 1962, est l'épouse de Franklin Delano Roosevelt. Par cette union, elle devient la Première dame des États-Unis du 4 mars 1933 au 12 avril 1945. Elle a été la première à rendre ce rôle actif.
Elle pèse aussi sur la décision d'engager les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Féministe engagée, elle s'oppose au racisme et défend le Mouvement américain pour les droits civiques.
Après le conflit, elle joue un rôle déterminant dans la création de l'Organisation des Nations unies (ONU) puis préside pendant la présidence de Harry S. Truman la commission chargée de rédiger la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ses nombreux voyages dans le monde et sa diplomatie contribuent à l'adoption de cette déclaration par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948.
Anna Eleanor Roosevelt est née à New York. Elle est le premier enfant de Elliott Roosevelt (en), wasp de Virginie et Anna Hall Roosevelt (en). Elle a deux frères, Elliott Roosevelt, Jr. (1889-1893) et Hall Roosevelt (en) (1891-1941) ainsi qu'un demi-frère, Elliott Roosevelt Mann (mort en 1941) né d'une relation extraconjugale de son père avec Katy Mann, une servante de la famille. Elle est la nièce du président des États-Unis Theodore Roosevelt. Manquant d'affection de la part de sa mère, elle se considère comme laide.
Élevée dans une famille aristocratique américaine aisée, à l'âge de 8 ans elle perd sa mère morte de diphtérie, son père alcoolique et drogué maintenu dans un sanatorium meurt deux ans plus tard, elle est alors confiée avec son frère à sa grand-mère maternelle, Marie Ludlow Hall (1843-1919) à Tivoli, New York. En 1898, elle entre au pensionnat d'Allenswood, école anglaise réputée près de Londres, dont la directrice Marie Souvestre lui apprend à cultiver la curiosité intellectuelle mais aussi le goût des voyages et des langues (elle parle notamment couramment le français) ainsi que de la cause féminine. De retour à New York en 1902, elle fait ses débuts dans la société new-yorkaise.
Elle rencontre Franklin D. Roosevelt, avec qui sa famille partageait un ancêtre commun d'origine hollandaise, Nicholas Roosevelt (1658-1742), qui l'éblouit lorsqu'il la courtise. En novembre 1904, ils se fiancent malgré l'opposition de la mère de Franklin, Sara Delano Roosevelt. Le mariage très médiatique (de par la présence du président des États-Unis Theodore Roosevelt) a lieu le 17 mars 1905. Les nouveaux mariés s'installent à New York dans une maison fournie par la mère de Franklin. Sa belle-mère se mêle de toutes les questions domestiques, Eleanor acceptant une position assez effacée en dépit des préceptes inculqués par Marie Souvestre, mais elle reprend progressivement de l'autorité. Quand son mari est élu membre du Sénat de l'État de New York, la famille déménage à Albany (New York) et elle échappe à l'emprise de Sara, à son grand soulagement.
Quand son mari est nommé secrétaire adjoint à la Marine en 1913, elle le suit à Washington, D.C., continuant à remplir son rôle de femme de personnage public. En 1919, elle découvre dans les poches de costume de son mari des lettres d'amour de sa secrétaire Lucy Mercer. Trompée, elle lui demande le divorce mais Franklin refuse pour préserver sa carrière politique. Désormais un nouveau contrat s'établit dans le couple : ils deviennent bien plutôt des partenaires politiques que des conjoints.
Elle a plusieurs amitiés suivies avec des femmes, la plus notable étant, alors qu'elle a 49 ans et que son mari entre à la Maison-Blanche, celle qu'elle entretient avec Lorena Hickok, journaliste, avec laquelle elle passe beaucoup de temps et échange plusieurs milliers de lettres (aux alentours de 3300 lettres entre 1933 et 1962, une partie ayant été brulée par Lorena Hickok pour préserver l'intimité d'Eleanor). Lorena Hickok en consacrant nombre d'articles à l'enfance malheureuse et aux déboires mondains de la First Lady contribue fortement à façonner l'image qui passera à la postérité d'Eleanor Roosevelt. C'est elle qui l'encourage à tenir des rubriques dans les journaux comme My Day (en). Cette importance correspondance est perçue par le patron du FBI J. Edgar Hoover, comme une possibilité de faire pression sur le président des États-Unis. La presse évoque également cette relation.
Quand Franklin est atteint d'une maladie paralytique en août 1921 (poliomyélite ou syndrome de Guillain-Barré ?), elle le soigne avec un grand dévouement et devient ses yeux, ses oreilles et ses jambes (bien que timide, elle fait des apparitions publiques en son nom, sous les conseils de Louis McHenry Howe), le poussant à poursuivre sa carrière politique contre l'avis de sa belle-mère possessive qui souhaite voir son fils devenir gentleman farmer dans la propriété familiale : doublure de son mari, elle contribue à l'ascension de son mari au poste de gouverneur de New York en 1928 puis à la présidence des États-Unis en 1933. Elle devient la Première dame des États-Unis du 4 mars 1933 au 12 avril 1945, ayant notamment une influence sur la politique intérieure de son époux (programmes sociaux du New Deal, amélioration du sort des femmes, droits civiques de la population noire, etc.), faisant des conférences de presse, tenant des rubriques dans les journaux puis produisant des émissions de radio. Grâce au talent d'Eleanor, le couple présidentiel gagne en popularité en se servant du nouveau pouvoir que représentent les médias.
« Ministre sans portefeuille » qui donne son avis sur tout, elle provoque dès 1940 des inquiètudes concernant l'étendue de son pouvoir et commence à devenir la cible de la presse et des humoristes.
À compter de 1933, elle est favorable au rétablissement des relations diplomatiques avec l'Union soviétique et nourrit l'espérance de pouvoir s'entretenir directement avec Staline. Elle introduit à la Maison Blanche un jeune militant syndicaliste, Joseph Lash, membre des Jeunesses communistes qui milite, sans grand succès d'ailleurs, pour une intervention américaine en faveur des républicains espagnols lors de la guerre d'Espagne. Averti par les services secrets, Franklin Roosevelt fait affecter Lash dans le Pacifique sud. Des archives de Moscou, dont le degré de véracité ou d'intégralité est difficile à estimer eu égard aux conditions dans lesquelles elles sont rendues publiques, évoquent l'amitié entre Eleanor et Lash, notant que celle-ci est « facile à influencer et à mener quand on sait la prendre ».
Elle est favorable à la décision d'engager les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale et n'hésite pas à rendre visite aux troupes sur le front[réf. nécessaire]. Elle soutient la création d'une escadrille de chasse composée de pilotes noirs qui se battent en Italie et escortent les bombardiers sur l'Allemagne (escadrille Tuskegee Airmen); elle est également à l'origine du corps féminin de pilote de l'armée de l'air américaine, le Women Airforce Service Pilots, qui permettra à de nombreuses femmes de devenir pilotes.
Le cinquième des six collèges de l'université de Californie à San Diego a été nommé le Eleanor Roosevelt College.
Elle entretint une célèbre polémique avec le cardinal Francis Spellman en raison de ses idées, jugées anti-catholiques par ses opposants, au nombre desquels comptait la machine démocrate de Tammany Hall à New York, largement dominée par des Américains d'origine irlandaise et de religion catholique, également adversaires politiques de son mari.
À la mort de son mari, elle utilise son charisme et son talent diplomatique pour contribuer à la commission chargée de rédiger la Déclaration universelle des droits de l'homme. Elle lit celle-ci à la tribune de l'Organisation des Nations unies et reçoit à titre posthume le prix des droits de l'homme des Nations unies en 1968.
Aidez-nous à localiser la tombe d'Eleanor Roosevelt en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture d'Eleanor Roosevelt.
Les meilleures citations d'Eleanor Roosevelt.
Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves.
Personne ne peut vous diminuer sans que vous y consentiez.
Vous devez faire les choses que vous vous croyez incapable de faire.
Merci à notre partenaire Citation Célèbre qui nous a proposer de partager son catalogue de phrases d'Eleanor Roosevelt. Vous pouvez consulter les meilleures citations d'Eleanor Roosevelt, proverbes, petites phrases et pensées sur le site Citation Célèbre.
Soyez le premier à poser une question sur Eleanor Roosevelt.
Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Eleanor Roosevelt, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.
Demandez-nous5 étoiles | 0 | |
---|---|---|
4 étoiles | 0 | |
3 étoiles | 0 | |
2 étoiles | 0 | |
1 étoile | 0 | |
0 étoile | 0 |
Vous avez des questions sur Eleanor Roosevelt ? Des remarques ? Des infos à partager ?
Si vous connaissez un site qui parle d'Eleanor Roosevelt et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.