Politicien français, ancien secrétaire général de l'UDF et porte-parole de Démocratie libérale, ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Citoyenneté pendant quelques mois en 1995. Il siège au Conseil de Paris de 1983 à 2020 et exerce le mandat de maire du 16e arrondissement de Paris de 2008 à 2017. Il fut député 1993 à sa mort en 2020.
Enterré (où exactement ?).
Claude Goasguen, né le 12 mars 1945 à Toulon et mort le 28 mai 2020 à Issy-les-Moulineaux, est un homme politique français. Ancien secrétaire général de l'UDF et porte-parole de Démocratie libérale, il est ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Citoyenneté pendant quelques mois en 1995, dans le premier gouvernement Juppé. Il siège au Conseil de Paris de 1983 à 2020 et exerce le mandat de maire du 16e arrondissement de Paris de 2008 à 2017, date à laquelle il doit démissionner en raison de la réglementation sur le non-cumul des mandats. En effet, il est en parallèle député, fonction qu'il exerce de 1993 à sa mort.
Claude Goasguen est issu de l'importante communauté bretonne de Toulon. Il déménage à Paris durant son adolescence.
Élève au lycée Henri-IV, il entre ensuite à la faculté de droit de l'université de Paris, qui deviendra après les événements de mai 68 l'université Paris-II Panthéon-Assas.
Il est notamment président en 1968 de la Corpo d'Assas, partisan de l’Algérie française, soutien de Jean-Louis Tixier-Vignancour (candidat d’extrême droite à la présidentielle de 1965) et proche d'Alain Madelin, Hervé Novelli, Patrick Devedjian et Gérard Longuet. Ces derniers sont par ailleurs membres du mouvement d'extrême droite Occident, « à la direction duquel, il était chargé, en 1967, avec Gérard Longuet et Jean-Jacques Guillet, de l'entrisme dans les syndicats ».
Bien qu'il ait joué un rôle en 1966-1967 dans l'infiltration par Occident de l'Institut d'études politiques de Paris, il a toujours nié en avoir été membre, même s'il entretenait des liens manifestes avec cette organisation. Selon Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Claude Goasguen a fait partie en 1971 du mouvement Ordre nouveau. Il a participé à la rédaction du programme d'Ordre nouveau , sous la responsabilité d'Alain Robert et avec Hervé Novelli .
Diplômé d'études supérieures de droit en 1969 et docteur en droit en 1976 de l'université Panthéon-Assas Paris II, son domaine d'études était l'histoire du droit et notamment le droit romain.
De 1971 à 1976, Claude Goasguen est assistant à l'université Paris XIII, puis maître-assistant de 1976 à 1982. Maître de conférences de 1982 à 1986, il est doyen de la faculté de droit de 1982 à 1984.
En 1986, il rejoint le cabinet du ministre de l’Éducation nationale René Monory en tant que conseiller technique chargé des relations avec le monde de l’entreprise et de la formation professionnelle. Nommé inspecteur général de l'Éducation nationale en 1987 par René Monory, il occupe le poste de recteur d'académie et de directeur du Centre national d'enseignement à distance du 2 décembre 1987 au 3 janvier 1991, puis est placé en service détaché afin d'exercer ses mandats électifs.
Admis à la retraite et radié des cadres en avril 2003, il est maître de conférences à HEC à partir de septembre 2003.
Claude Goasguen rejoint d'abord la Fédération nationale des républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, puis l'UDF avec son ami Alain Madelin.
De 1986 à 1988, il est conseiller technique auprès du ministre de l’Éducation nationale, René Monory, chargé des relations avec le monde de l'entreprise et de la formation professionnelle.
Il est secrétaire général de l'UDF et de Force démocrate de 1996 à 1998. Il rejoint ensuite Démocratie libérale, lors de sa scission de la « Nouvelle UDF » présidée par François Bayrou, et en est vice-président et porte-parole entre 1998 et 2002.
Après la défaite de la droite aux législatives anticipées de 1997, il appelle son camp à abandonner « l'anathème » et à « sortir de l'impasse de la diabolisation du FN ».
En 2002, il rejoint l'UMP lors de la fusion de DL avec celle-ci. Il y est notamment délégué général chargé des universités et de la recherche à partir de 2005. Il est également le président des Réformateurs de Paris, aile libérale de l'UMP.
Claude Goasguen devient député UDF du 13e arrondissement de Paris en 1993 en remplacement de Jacques Toubon, dont il est le suppléant, à la suite de sa nomination dans le gouvernement d’Édouard Balladur. À l'Assemblée nationale, il est notamment membre de la Commission d’enquête parlementaire sur l’utilisation des fonds affectés à la formation professionnelle.
De mai à novembre 1995, il est ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Citoyenneté dans le premier gouvernement d'Alain Juppé. Il réussit son parachutage dans la 14e circonscription de Paris (quartiers d'Auteuil et de La Muette, dans le 16e arrondissement), en étant élu député pour la période 1997-2002 dès le premier tour avec plus de 70 % des suffrages. Lors des élections législatives des 10 et 17 juin 2007, il est élu dès le premier tour avec 65,83 % des voix contre notamment 11,38 % à Wladimir d'Ormesson (MoDem), 10,93 % à Jean-Yves Mano (PS), par ailleurs adjoint au maire de Paris, et 2,57 % à Farid Smahi (Front national). Il fait partie du groupe UMP. Sa suppléante est Danièle Giazzi. Aux élections législatives de 2012, il est également réélu dès le premier tour, avec 58 % des voix, ce qui fait de lui le député de droite le mieux élu 2012 (4e au niveau national).
À l'occasion du congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012, il soutient la candidature de Jean-François Copé, alors que Danièle Giazzi appuie celle de François Fillon.
Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016, remportée finalement par François Fillon et Maël de Calan pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel Laurent Wauquiez est élu le président du parti. Pour le congrès des Républicains de 2019, il soutient Julien Aubert.
Il devient membre de l'Observatoire de la laïcité en octobre 2017.
Claude Goasguen est élu conseiller de Paris en 1983 et exerce la fonction d’adjoint aux affaires étrangères du maire Jacques Chirac entre 1989 et 1995. Lors de la mandature suivante, de 1995 à 2001, il est adjoint de Jean Tiberi, chargé des affaires scolaires et universitaires.
Le 6 mars 1998, il participe aux côtés de Jacques Toubon à la création d'un groupe dissident au Conseil de Paris, baptisé P.A.R.I.S. (Paris-Audace-Renouveau-Initiative-Solidarité), regroupant un tiers des élus RPR-UDF, et visant à renverser le maire de Paris, Jean Tiberi. La tentative de putsch au sein de la majorité municipale échoue.
Il décide de ne pas se présenter aux municipales de 2001 pour être le candidat du RPR à la mairie de Paris. Après la défaite consécutive à ces dissensions, il est élu à l'unanimité président du groupe UMP au Conseil de Paris.
En tant que chef de l'opposition, il critique souvent et durement la politique du nouveau maire Bertrand Delanoë, s'en prenant par exemple à l'absence de projets de construction immobilier à Paris, parlant d'une « politique de la truelle à l'envers » ou encore en critiquant la politique des transports menée par Denis Baupin, l'adjoint vert aux transports à la mairie de Paris. Il considère comme dangereuses pour la circulation les nouvelles « banquettes » du mobilier parisien, estimant les couloirs de bus ainsi protégés, néfastes pour la circulation et l'économie.
Claude Goasguen publie Allô Paris bobo chez Ramsay en 2006 afin de présenter son projet pour Paris dans le cadre des primaires UMP en vue des élections municipales de 2008 à Paris auxquelles il se présente face à Jean Tiberi, Françoise de Panafieu et Pierre Lellouche. Après avoir passé le premier tour de ces primaires en seconde position, il se retrouve en situation difficile face à la favorite des suffrages des militants, Françoise de Panafieu. Il préfère finalement se retirer, déclarant mettre l'union au-dessus de son objectif personnel. En fait, ce n'est qu'après avoir appris que ses deux ex-rivaux, Pierre Lellouche et Jean Tiberi, soutenaient Françoise de Panafieu pour le second tour des primaires, qu'il s'est retiré.
En septembre 2006, Françoise de Panafieu, nouvelle cheffe de file de l'UMP à Paris et candidate au fauteuil de maire en 2008, lui succède en tant que présidente du groupe UMP au Conseil de Paris. Il en devient le premier vice-président.
Lors des élections municipales de 2008, la liste qu'il mène dans 16e arrondissement de Paris recueille 51,71 % des suffrages au premier tour, loin devant ses concurrents Jean-Yves Mano (PS, 17,08 %), David Alphand (divers droite, 13,22 %), et Jean Peyrelevade (MoDem, 8,64 %).
Le 29 mars 2008, Claude Goasguen est élu maire du 16e arrondissement par le conseil d'arrondissement, après avoir écarté Pierre-Christian Taittinger, qui pensait conserver son siège.
Il est la tête de liste UMP-UDI-MoDem dans le 16e arrondissement pour les élections municipales de 2014 à Paris. Il est réélu maire.
Le 12 décembre 2014, Nicolas Sarkozy, élu président de l'UMP, le nomme secrétaire national de l'UMP au Grand Paris.
En 2016, il s'oppose à la création d'un centre pour SDF dans le bois de Boulogne par la mairie de Paris.
Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron, il annonce qu'il votera pour le candidat En marche !. Pour respecter la loi sur le cumul des mandats, il déclare également qu'il est candidat à sa succession aux élections législatives, quittant de ce fait son mandat de maire du 16e arrondissement.
Candidat à sa réélection lors des élections législatives de 2017, il l'emporte à l'issue du second tour contre la candidate La République en marche (LREM). Il l'emporte à l'arraché après avoir été mis en ballotage défavorable au premier tour. Ne pouvant rester maire du 16e arrondissement, il présente sa candidate à la mairie, Danièle Giazzi, contre l'avis d'une partie de l'équipe municipale. Elle est élue en juillet 2017.
En vue des élections municipales de 2020 à Paris, il se dit en mai 2019 favorable à une alliance entre son parti et LREM dans l'objectif de « battre Anne Hidalgo ». Finalement, en octobre de la même année, il apporte son soutien à Rachida Dati (LR). Les deux grands partis de l'opposition parisienne présentent des listes concurrentes dans tous les arrondissements. Désavouant Danièle Giazzi, qui lui a succédé à la mairie du 16e arrondissement, Claude Goasguen, qui « dirige toujours les rênes de la vie politique de l’arrondissement » selon Libération, soutient face à elle l'investiture de Francis Szpiner comme candidat LR. À l'issue du premier tour de mars 2020, ce dernier frôle la victoire en obtenant 48 % des voix.
Les dernières apparitions publiques de Claude Goasguen s’inscrivent dans le cadre des élections municipales de 2020 à Paris : le 9 mars 2020, il assiste à une réunion publique de Rachida Dati ; le 12 mars, il fait campagne au Consistoire central israélite de France puis au café Royal Exelmans ; enfin, le 15 mars, il vote au premier tour des élections.
Atteint de la Covid-19, il est hospitalisé le 24 mars 2020, puis placé en coma artificiel.
Claude Goasguen est mort le jeudi 28 mai 2020, à l'âge de 75 ans, du coronavirus, à l'hôpital Corentin-Celton d'Issy-les-Moulineaux (France).
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