Artiste, Économiste, Écrivain, Homme de loi, Philosophe, Scientifique (Art, Histoire, Littérature, Philosophie).
Italien, né le 15 mars 1738 et mort le 28 novembre 1794
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Cela fera 230 ans que Cesare Beccaria est mort le jeudi 28 novembre 2024. Plus que 7 jours...
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Cesare Beccaria Bonesana, marquis de Gualdrasco et Villareggio (né le 15 mars 1738 à Milan où il est mort le 28 novembre 1794), est un juriste, criminaliste, philosophe, économiste et homme de lettres italien rattaché au courant des Lumières. Dans Des délits et des peines, il fonde le droit pénal moderne et se signale notamment en développant la toute première argumentation contre la peine de mort.
Cesare Beccaria, fils de Giovanni Saverio di Francesco et de Maria Visconti di Saliceto, subit d'abord, selon ses propres dires, « huit années d'éducation fanatique et servile » de 1747 à 1755 dans un collège jésuite pour jeunes aristocrates à Parme. Il obtient ensuite en 1758, à l'âge de 20 ans, son doctorat en droit à l'université de Pavie. Il rompt avec sa famille après sa rencontre avec Teresa Blasco, qu'il épouse en 1761 : le père de Beccaria considère ce mariage comme une mésalliance. Peut-être en souvenir du roman de Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, qui paraît l'année même de leur mariage et dont l'histoire d'amour socialement impossible ne pouvait manquer d'évoquer leurs propres mésaventures, les jeunes époux donnent le nom de Giulia à leur premier enfant, qui deviendra la mère du grand romancier Alessandro Manzoni.
Très influencé, selon sa propre expression, par « l'immortel » Montesquieu, ainsi que par Helvétius et les encyclopédistes français, Beccaria s'intéresse très tôt aux questions liées à l'équité du système judiciaire. Il signe son chef-d'oeuvre à 26 ans avec Des délits et des peines (1764-1766), qui pose les bases de la réflexion moderne en matière de droit pénal et amorce le premier mouvement abolitionniste. Certains des arguments avancés sont déjà anciens, mais Beccaria en fait une parfaite synthèse d'autant plus neuve qu'il se dégage de tout modèle religieux. Il y établit les bases et les limites du droit de punir, et recommande de proportionner la peine au délit. Beccaria pose aussi en principe la séparation des pouvoirs religieux et judiciaire. Dénonçant la cruauté de certaines peines comparées au crime commis, il juge « barbare » la pratique de la torture et la peine de mort, et recommande de prévenir le crime plutôt que de le réprimer.
Désireux de réduire les sources du droit à la seule loi du souverain, il développe une théorie (sans doute excessive et d'ailleurs inapplicable) de l'herméneutique judiciaire, dite « théorie du syllogisme ». Le juge criminel ne doit en effet pas interpréter la loi pénale, mais seulement l'appliquer de manière purement syllogistique (« Pour chaque délit le juge doit faire un syllogisme parfait ») : le prévenu a accompli telle action, or cette action est punie par telle peine, donc le prévenu doit être condamné à cette peine.
Très rapidement traduit en français (1765), en allemand (1766), en anglais (1767), en suédois (1770), en polonais (1772), en espagnol (1774), cet ouvrage provoque un vif débat auquel participent des intellectuels de renom comme Voltaire ou Diderot. Beccaria met au monde le débat qui sévit depuis plus de deux siècles entre les partisans de la répression et ceux de la prévention, que Beccaria appelle de ses voeux. Très hostile à la peine de mort, il pose une démonstration, la première du genre, qui amène l'auteur à qualifier la peine capitale, qui n'est « ni utile, ni nécessaire », d'« assassinat public ».
En 1768, on crée pour lui à Milan une chaire d'économie politique où il enseigne pendant deux ans, de 1769 à 1770. Il s'était proposé de rédiger un grand ouvrage sur la législation en général ; mais il ne mit jamais ce projet à exécution.
À partir de 1770, il devient haut fonctionnaire dans l'administration milanaise alors sous domination autrichienne; il occupera ce poste jusqu'à sa mort.
Il inspire les réformes judiciaires menées en Suède (1772) et en France (1780 et 1788) instaurant l'abolition de l'emploi de la torture. Beccaria est publié en 1777 aux États-Unis, où il inspire Thomas Jefferson. L'ouvrage de Beccaria sera à la base de la reforme menée par le prince Pierre-Léopold du Code pénal du grand-duché de Toscane, qui deviendra le premier État au monde à abolir totalement la peine de mort et la torture.
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Les meilleures citations de Cesare Beccaria.
Plus le châtiment sera prompt et suivra de près le délit commis, plus il sera juste et utile.
Chaque citoyen peut faire tout ce qui n'est pas contraire à la loi, sans en craindre d'autres inconvénients que ceux qui résultent de l'action même.
La force qui, semblable à la gravitation, nous incite à rechercher notre bien-être ne peut être contenue que par les obstacles qui lui sont opposés.
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Il a inspiré nombre d'abolitionnistes de la peine de mort dont Robert Badinter.