Philosophe français, a axé sa réflexion sur les enjeux des mutations actuelles (sociales, politiques, économiques, psychologiques) portées par le développement technologique et notamment les technologies numériques. Fondateur et président d'un groupe de réflexion philosophique, Ars industrialis, créé en 2005, il dirige également depuis avril 2006 l'Institut de recherche et d'innovation (IRI) qu'il a créé au sein du centre Georges-Pompidou.
Enterré (où exactement ?).
Bernard Stiegler, né le 1er avril 1952 à Villebon-sur-Yvette (Essonne) et mort le 6 août 2020, est un philosophe français qui axe sa réflexion sur les enjeux des mutations actuelles — sociales, politiques, économiques, psychologiques — portées par le développement technologique et notamment les technologies numériques. Fondateur et président d'un groupe de réflexion philosophique, Ars industrialis, créé en 2005, il dirige également depuis avril 2006 l'Institut de recherche et d'innovation (IRI) qu'il a créé au sein du centre Georges-Pompidou.
Né d'un père électronicien et d'une mère employée de banque, Bernard Stiegler grandit à Sarcelles. Après avoir mis fin à ses études après la classe de seconde, il commence en 1969 des études (qu'il n'achèvera pas) d'assistant réalisateur au Conservatoire libre du cinéma français; puis accomplit en 1973 un stage d'analyste programmeur à l'IRIA (aujourd'hui dénommé INRIA). Stiegler exerce alors ponctuellement différents métiers : ouvrier agricole, serveur. Après mai 68 et jusqu'en 1976, il est adhérent au Parti communiste français.
En 1976, Bernard Stiegler attaque une banque à main armée. Suivront trois autres braquages, dont le quatrième s'achève par son arrestation en flagrant délit par une patrouille de police. Il est condamné à huit ans de réclusion criminelle et sera libéré au bout de cinq ans. Il avouera : « J'aurais pu en prendre pour quinze ans mais j'avais un très bon avocat ». Entre 1978 et 1983, il est incarcéré à la prison Saint-Michel de Toulouse, puis au centre de détention de Muret.
Pendant son séjour carcéral, Stiegler suit par correspondance des études de philosophie à l'université Toulouse II-Le Mirail et reçoit le soutien de Jacques Derrida. Il aide aussi des codétenus à passer le baccalauréat. Plus tard, dans un essai publié en 2003 intitulé Passer à l'acte, il évoque cette incarcération, provoquée par un « passage à l'acte » accidentel, et surtout la véritable ascèse qu'il s'est imposée pour sa formation philosophique, ce qu'il nomme « mon devenir-philosophe en acte », qui « fut l’effet d’une anamnèse produite par une situation objective dans le cours accidentel de mon existence. [...] cinq années de pratique philosophique, de phénoménologie expérimentale, et de passage aux limites de la phénoménologie, après ce “passage à l’acte” qui n’avait, en soi, strictement rien de philosophique. On doit toujours être prêt à philosopher à mort, comme le fait Socrate, et philosopher dans le mourir qu’est une vie ; mais “une vie”, cela veut dire ici une existence et une facticité, c’est-à-dire une accidentalité. »
En 1983, il est consultant au cabinet TEN, spécialisé dans les questions de développement technologique et urbain.
En 1984, il est élu pour six ans directeur des programmes de recherche au Collège international de philosophie puis, en 1985, chargé par le ministère de la Recherche d'une étude sur les enjeux des technologies de l'information et de la communication.
En 1987, il conçoit l'exposition « Mémoires du futur » et en assure le commissariat au Centre Georges-Pompidou.
Enseignant-chercheur à l'Université de technologie de Compiègne en 1988, Bernard Stiegler est chargé d'un séminaire à l'École d'architecture de Marseille-Luminy, sur les instruments de communication assistée par ordinateur et sur l'image numérique.
En 1989, il est chargé de constituer et présider un groupe de recherches auprès de la Bibliothèque nationale de France pour la conception de postes de lecture assistée par ordinateur. Ce travail donnera lieu à de nombreuses publications, et à la réalisation d'un prototype industriel par la société AIS Berger-Levrault. Un changement de gouvernement et un changement de direction à la BNF, en 1993, interrompent le projet.
En 1990, Bernard Stiegler est chargé d'écrire le scénario de l'exposition du pavillon français à l'Exposition universelle de 1992 à Séville.
Sous la direction de Jacques Derrida, Bernard Stiegler soutient sa thèse à l'École des hautes études en sciences sociales en 1993 et obtient un doctorat de philosophie.
Professeur associé, et directeur de l'unité de recherche qu'il a fondée en 1993, « Connaissances, organisations et systèmes techniques » à l'Université de technologie de Compiègne (UTC), Bernard Stiegler a été directeur général adjoint de l'Institut national de l'audiovisuel (INA).
Il a lancé le projet LECAO (« lecture et écriture critiques assistées par ordinateur ») avec le soutien du ministère de la Recherche ; il a créé et lancé le séminaire de sciences et technologies cognitives de Compiègne, qui se poursuit depuis, chaque année, au cours de la dernière semaine de janvier, et qui aura reçu plus de mille doctorants et chercheurs français et étrangers ; il a lancé le programme OPEN (« outil personnalisable d'édition numérique », logiciel réalisé sur la base du logiciel 4D).
Bernard Stiegler poursuit son travail sur le numérique et la société, et publie de nombreux ouvrages.
En 2002, il est nommé directeur de l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique (IRCAM). Il y reste jusqu'au 1er janvier 2006, date à laquelle il devient Directeur du développement culturel du Centre Pompidou.
Il est nommé pour trois ans membre du Conseil national du numérique (CNN) en janvier 2013.
Il est membre du Comité d’Orientation et de Prospective du Forum Vies Mobiles, "think tank" de la SNCF.
Depuis avril 2013, il est membre du Conseil scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires.
Bernard Stiegler est mort le jeudi 6 août 2020, à l’âge de 68 ans.
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Les meilleures citations de Bernard Stiegler.
La spéculation a détruit l'investissement, c'est-à-dire la motivation créative à l'origine de l'innovation durable.
Les gens croient qu'en étant informés, ils savent quelque chose. Or pas du tout ! Un savoir n'est pas seulement une information, mais la transformation de celui qui sait par ce qu'il apprend.
Il y a beaucoup d'inventions qui ne produisent aucune innovation.
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