Philosophe (Philosophie).
Américain, né le 11 décembre 1931 et mort le 14 février 2013
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Ronald Dworkin aurait fêté ses 93 ans le mercredi 11 décembre 2024. Plus que 20 jours...
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Ronald Dworkin, FBA, est un philosophe américain contemporain né le 11 décembre 1931 à Worcester, Massachusetts (États-Unis) et mort le 14 février 2013 (à 81 ans) à Londres, d'une leucémie. Il était professeur à Londres et New York. Il est connu comme l'un des plus grands spécialistes de la philosophie du droit.
Son travail porte sur la théorie du droit. Dworkin peut être considéré dans ce domaine comme le philosophe le plus connu depuis Herbert Hart avec qui il a entretenu un dialogue critique. En effet, son effort majeur est une critique du positivisme. C'est également un interlocuteur privilégié d'un autre philosophe contemporain qui accorde de plus en plus de place au droit comme Jürgen Habermas.
Il est aussi célèbre pour ses contributions à la New York Review of Books.
Il a reçu le prix Holberg pour l'ensemble de son oeuvre en 2007 et le prix Balzan pour la philosophie du droit en 2012.
Ses parents, David Dworkin et Madelene Talamo, se sont séparés alors qu'il était encore bébé. Sa mère était pianiste et a enseigné le piano à Providence dans le Rhode Island où Ronald Dworkin a grandi.
Ronald Dworkin a étudié à la philosophie à l'université Harvard avec Willard Van Orman Quine et le droit à la Harvard Law School et à l'Université d'Oxford, où il a été un élève de Sir Rupert Cross grâce à une bourse Rhodes. Dworkin a ensuite étudié le droit à Harvard et fut l'employé du juge Learned Hand à la Cour d'appel des États-Unis. Ce dernier dira plus tard de Dworkin qu'il a été un des meilleurs employés qu'il ait eu. De son côté, Dworkin dira du juge Hand qu'il a exercé une énorme influence sur lui. Après un emploi chez Sullivan et Cromwell, un grand cabinet de New York, Dworkin devient professeur de droit à l'Université Yale, où il occupe la chaire Wesley N. Hohfeld de théorie du droit.
En 1969, Dworkin est nommé titulaire de la chaire de Jurisprudence à l'université d'Oxford, où il succède à Herbert Hart, et est élu enseignant-chercheur (Fellow). Après son départ d'Oxford, Dworkin devient professeur de jurisprudence à Londres, puis à l'Université de New York, où il enseigne depuis la fin des années 1970.
Son premier ouvrage, Taking Rights Seriously, publié en 1977, rencontre un succès immédiat et est tout de suite considéré comme le livre de philosophie du droit le plus important depuis The Concept of Law (1961) de Herbert Hart.
Dans Life's Dominion (1993), il aborde le problème de l'avortement.
En décembre 2011, il donne une série de trois conférences à l'université de Berne dans le cadre des « Eisntein Lectures » intitulées « Religion without God ».
En 2012, il reçoit le prix Balzan pour la théorie et philosophie du droit « pour ses contributions fondamentales à la théorie générale du droit, caractérisées par la profondeur de l'analyse, la clarté de l'argumentation et l'originalité des résultats, dans une interaction constante et féconde avec les théories morales et politiques et la pratique du droit. »
Il a épousé Betsy Ross en 1958 avec qui il a eu deux enfants. Après la mort de Betsy en 2000, il se remarie avec Irene Brendel, l'ancienne épouse du pianiste Alfred Brendel.
S'opposant à son maître et prédécesseur à Oxford, Herbert Hart, Dworkin s'est toujours attaché à défendre le lien entre droit et morale. Ainsi, il défend l'idée qu'il existe un droit naturel mais à l'inverse de la majorité des défenseurs du droit naturel, il le fait avec un point de vue de gauche. Son premier ouvrage majeur, Taking Rights Seriously (1977), défend l'importance morale des droits individuels face au positivisme juridique, d'une part, et à l'utilitarisme, de l'autre. Et dans Law's Empire (1986), il propose une compréhension herméneutique de la fonction du juge : le juge, lorsqu'il doit trancher des cas difficiles doit appuyer sa décision sur une interprétation de l'histoire du droit dans sa communauté politique et de la moralité collective sous-jacente à cette évolution du droit.
Puis, évoluant progressivement de la philosophie du droit à la philosophie politique, Dworkin élabore une théorie libérale de l'égalité. Aucun gouvernement n'est légitime, affirme-t-il, s'il ne traite pas tous ses citoyens comme des égaux, en manifestant à leur égard un égal respect et une égale attention. Traiter les citoyens comme des égaux, précise-t-il, ne signifie pas leur offrir un traitement égal. En effet, toute conception plausible de la justice doit être sensible à la responsabilité individuelle. Si une personne fait le choix de travailler moins que les autres, par exemple, il est normal, aux yeux de Dworkin, qu'elle bénéficie de moins de ressources. C'est là qu'intervient la distinction fondamentale entre ce qui relève des choix individuels et ce qui relève du hasard des déterminations (sociales et biologiques). Dworkin défend un « égalitarisme de la chance » qui repose sur l'idée que les individus doivent assumer les conséquences des risques qu'ils prennent ou des choix qu'ils posent, mais que l'État doit redistribuer les profits et compenser les inégalités liés à la chance pure.
En pleine guerre du Viêt Nam, il prend la défense des objecteurs de conscience qui refusent de se rendre à la guerre dans la New York Review of Books. À ceux qui invoquent l'argument qu'une société ne peut perdurer si elle tolère toutes les formes de désobéissance, il répond que rien ne prouve qu'une société va s'effondrer si elle tolère certaines formes de désobéissance.
À l'occasion du cas opposant les régents de l'université de Californie à Allan Bake (en) sur lequel la cour suprême des États-Unis se prononce en octobre 1977, Ronald Dworkin prend la défense du programme de discrimination positive mis en place par l'école de médecine de l'université de Californie contre lequel, Allan Bakke, un étudiant blanc refusé à l'université, avait remis en cause auprès de la cour suprême de Californie.
En 1987, il prend position, toujours dans les colonnes de la New York Review of Books, contre la nomination par Ronald Reagan du juge Robert Bork à la cour suprême des États-Unis.
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