Artiste, Chanteur, Musicien (Art, Musique).
Anglais, né le 19 janvier 1949 et mort le 26 septembre 2003
Enterré (où exactement ?).
Robert Allen Palmer était un chanteur britannique né le 19 janvier 1949 à Batley, dans le Comté de Yorkshire et mort le 26 septembre 2003 à Paris. Il était connu pour sa voix de rocker et ses mélanges musicaux sur des albums, combinant le soul music, le jazz, le rock, le reggae ou encore le blues.
Robert (Allen) Palmer est né le 19 janvier 1949 à Batley, dans le Yorkshire, en Angleterre. Il passe la majeure partie de son enfance sur l'île de Malte où est basé son père, officier de la marine royale. De cette époque, il conserve notamment le souvenir des chansons de Lena Horne, Nat "King" Cole et Billie Holiday diffusées par la Radio des Forces Armées Américaines.
De retour en Angleterre, il poursuit un temps ses études au Scarborough Technical College et intègre dès l'âge de 16 ans le groupe local The Mandrakes qui assura nombre de premières parties de concerts d'artistes connus se produisant dans la région (Jimi Hendrix, The Who).
En 1969, Palmer s'installe à Londres et rejoint le Alan Bown Set au sein duquel il remplace le chanteur Jess Roden. Il apparaît ainsi sur l'album Listen, publié en 1970 sur le label Island.
Il fait ensuite partie des groupes Dada et Vinegar Joe, aux côtés de la chanteuse Elkie Brooks. Les albums Vinegar Joe, Rock'n'Roll Gypsies et Six Star General sont publiés entre 1971 et 1973, à nouveau sur le label Island et sans grand succès.
Ces années d'apprentissage permettent néanmoins à Robert Palmer de parfaire sa technique vocale et de s'exercer à la composition. Aussi, lorsque Vinegar Joe se sépare, Chris Blackwell (patron fondateur d'Island) a déjà perçu son potentiel et lui propose de poursuivre sa carrière en solo.
Palmer s'envole alors pour les États-Unis où il enregistre son premier album en compagnie de musiciens réputés, membres des groupes Little Feat et The Meters. Avec son Rhythm & Blues mâtiné de Funk New Orleans, Sneakin' Sally Through The Alley retient l'attention outre-Atlantique, ce qui décide Robert Palmer à émigrer à New York.
Les deux albums qui suivent, Pressure Drop en 1975 et Some People Can Do What They Like en 1976, s'inscrivent dans la même veine que le premier et réquisitionnent à peu près le même personnel. Palmer y fait déjà quelques incursions dans les musiques tropicales en reprenant le tube reggae Pressure Drop de Toots & The Maytals ainsi que le standard caribéen Man Smart, Woman Smarter, titre qui lui permet de figurer brièvement dans les classements américains.
C'est en 1978, avec l'album Double Fun et surtout le simple Every Kinda People, qu'il connaît son premier véritable succès. Composée par Andy Fraser du groupe Free, cette ballade au message universel qu'il interprète avec conviction le propulse dans le top 20 aux États-Unis. Deux de ses propres compositions sont aussi remarquées : Best Of Both Worlds et You're Gonna Get What's Coming qui sera repris peu après par Bonnie Raitt.
En 1979, Secrets marque une évolution plus rock pour le chanteur qui s'affirme également en tant que producteur. Enregistré dans les studios Compass Point aux Bahamas où il réside désormais, l'album comprend le simple Bad Case Of Loving You (Doctor, Doctor) créé par John "Moon" Martin et que Palmer hisse à la 14ème place du classement américain. Quant à sa version du poignant Can We Still Be Friends? emprunté à Todd Rundgren, elle lui assure de nombreux passages en radio.
L'année 1980 voit Robert Palmer changer à nouveau de direction musicale avec l'utilisation intensive des synthétiseurs et la collaboration plutôt inattendue de Gary Numan sur l'album Clues.
Dans un premier temps, la ballade électronique Johnny And Mary qui en est extraite laisse le public américain perplexe et n'obtient qu'un succès modéré en Angleterre. Elle conquiert cependant le reste de l'Europe et finira par devenir un classique (anecdotiquement, la chanson servira longtemps d'illustration sonore à la publicité d'une marque de voitures française, avant d'être reprise par Placebo). La sortie d'un second single, Looking For Clues soutenu par la rythmique de Chris Frantz des Talking Heads, confirme ce nouvel engouement européen.
Palmer capitalise alors sa popularité à l'occasion d'une tournée dont le concert donné au théâtre Dominion de Londres est partiellement restitué sur l'album Maybe It's Live qui paraît en 1982. Parmi les enregistrements en studio inédits figurant sur l'album, une version toute personnelle de Some Guys Have All The Luck lui apporte enfin la reconnaissance dans son Angleterre natale.
Surfant ensuite sur la nouvelle vague de la pop synthétique, il produit Pride en 1983. Cette collection de chansons hétéroclite dominée par la froideur des sons électroniques a toutefois du mal à trouver son public, l'excellent simple You Are In My System ne remportant qu'un succès mineur. L'artiste lui-même mesure la difficulté à rejouer le disque sur scène et ne peut que constater l'impasse dans laquelle il se trouve désormais.
Sa carrière va pourtant rebondir spectaculairement. En 1984, il est contacté par John et Andy Taylor, respectivement bassiste et guitariste de Duran Duran, alors embarqués avec le batteur Tony Thompson et le producteur Bernard Edwards dans un projet musical parallèle qui ambitionne de fusionner le Funk du groupe Chic et le Glam Rock façon T-Rex. Au départ, Palmer n'est pressenti que pour interpréter un des titres de l'album mais sa prestation impressionne tant qu'il est promu membre à part entière du nouveau super-groupe The Power Station (du nom du studio d'enregistrement new-yorkais) et collabore à l'écriture des morceaux originaux.
La sortie de The Power Station au printemps 1985 crée l'évènement. Les deux premiers simples, Some Like It Hot et Get It On (Bang A Gong), se classent même dans le top 10 américain. Alors que l'aventure devait rester sans lendemain, John et Andy Taylor, surpris par l'ampleur de son succès, décident de la prolonger en partant en tournée. Ils appellent Robert Palmer pour l'en informer mais celui-ci décline poliment l'invitation. Il entend en effet se consacrer à nouveau à sa carrière en solo.
Quelques mois plus tard, il délivre Riptide dont il a confié la production à Bernard Edwards et qui reprend en partie la formule gagnante du Power Station. L'album réalise d'abord des performances assez modestes et ce n'est qu'avec la publication d'un troisième simple que Robert Palmer va connaître la consécration.
Addicted To Love est certes un titre rock très accrocheur mais il est surtout porté par la formidable vidéo que dirige le photographe de mode Terence Donovan. En costume impeccable, le chanteur y est accompagné par un groupe de mannequins en mini-jupes. Le clip passe en boucle sur MTV et la chanson décroche en mai 1986 la première place du classement américain. En quelques semaines, elle deviendra un tube planétaire, faisant de Palmer une star.
A l'automne, la réussite internationale du single I Didn't Mean To Turn You On conforte ce statut. Robert Palmer met alors fin à 16 années passées sur le label Island en signant un contrat plus avantageux avec EMI. C'est également à cette époque qu'il quitte les Bahamas pour s'établir à Lugano en Suisse italienne.
Au début de l'été 1988 paraît Heavy Nova dont le titre évoque le rapprochement assez incongru du Heavy Metal et de la Bossa-Nova. Aidé une nouvelle fois par l'imagerie glamoureuse de Terence Donovan, le très rock Simply Irresistible fait sensation (Palmer l'interprète même dans la publicité télévisée d'une marque de boissons gazeuses). En Angleterre, la ballade She Makes My Day s'ajoute à la liste de ses succès, atteignant le top 10. Quant à la reprise du funky Early In The Morning du Gap Band, elle entre dans le top 20 américain. Au total, six simples sont extraits de l'album. A 39 ans, le chanteur est au sommet de sa popularité.
Island, son ancien label, en profite pour éditer Addictions Vol.1. Sortie en 1989, cette remarquable compilation présente, outre les incontournables, quelques morceaux moins connus et d'autres remixés, l'ensemble étant agrémenté des commentaires éclairants de l'artiste. Un second volume est annoncé pour l'année suivante mais c'est bien un nouvel album d'inédits qui arrive dans les bacs en octobre 1990.
Don't Explain offre une diversité musicale étourdissante et permet à Robert Palmer de collecter quelques nouveaux succès internationaux. Une surprenante association avec le groupe de reggae UB40 sur le I'll Be Your Baby Tonight de Bob Dylan s'inscrit ainsi parmi ses plus grandes réussites outre-Manche. Mercy Mercy Me (The Ecology) / I Want You, un excellent pot-pourri de deux chansons de Marvin Gaye, est aussi largement salué des deux côtés de l'Atlantique.
Après la publication en 1992 de l'attendu Addictions Vol.2, le chanteur réalise un vieux rêve en enregistrant Ridin' High, une collection de standards du jazz immortalisés entre autres par Billie Holiday, Frank Sinatra ou Ella Fitzgerald. Malgré la qualité artistique de l'album (qui devait à l'origine servir de support à une comédie musicale), le grand public semble déconcerté par cette nouvelle orientation.
Robert Palmer revient alors en 1994 avec Honey, un disque sur lequel on retrouve toute la variété de ses influences. La chanson pop Know By Now et la ballade romantique You Blow Me Away figurent brièvement dans le top 40 anglais mais les ventes de l'album se révèlent une nouvelle fois décevantes.
Le catalogue du chanteur est très apprécié du public, comme en témoigne le vaste succès que remporte en 1995 The Very Best Of Robert Palmer (numéro 4 en Angleterre). Cette compilation qui comporte la reprise inédite du Respect Yourself des Staple Singers met cependant un terme au contrat liant Palmer à EMI.
Un projet de réunion du groupe The Power Station, 10 ans après son éphémère mais glorieuse carrière, se voit ensuite contrarié par le retrait de John Taylor et surtout par le décès brutal du producteur et bassiste remplaçant Bernard Edwards. Emmené par le simple She Can Rock It, l'album Living In Fear paraît finalement un an plus tard, dans une relative indifférence.
En 1998, Robert Palmer assemble pour le label Metro Blue quelques unes de ses meilleures "aventures dans la musique tropicale". La compilation thématique Woke Up Laughing couvre ainsi 20 années d'enregistrements dont certains sont présentés dans des versions rares ou inédites. Le livret qui l'accompagne inclut une interview de l'artiste témoignant son érudition musicale.
Au printemps 1999, le simple True Love annonce l'arrivée de l'album Rhythm & Blues sur lequel on trouve également une version très sobre du Twenty Million Things de Lowell George. Palmer effectue à cette occasion un retour sur scène pour ce qui sera sa dernière tournée à travers les États-Unis.
A l'invitation de son ami guitariste Carl Carlton, il participe deux ans plus tard au projet Hellhound On My Trail : Songs Of Robert Johnson. Il interprète la chanson Milk Cow's Calf Blues puis, séduit par le défi que représente l'exploration d'un nouveau genre musical, décide de consacrer au blues l'ensemble de son prochain album. Une reprise convaincante du I Need Your Love So Bad de Little Willie John et une autre du TV dinners de ZZ Top figurent sur la compilation At His Very Best qui paraît fin 2002 mais le nouveau disque n'est rendu disponible qu'en mai 2003.
Fait plutôt inhabituel pour le chanteur, Drive recueille des critiques élogieuses, sa performance vocale et le choix d'arrangements assez dépouillés étant particulièrement salués. Palmer en assure la promotion durant la majeure partie de l'été. En septembre, il se produit aux côtés de Carl Carlton en Allemagne et évoque pour la chaîne de télévision régionale britannique Yorkshire TV les grands artistes qui l'ont inspiré : Otis Redding, Billie Holiday,...
Le 26 septembre 2003, soit deux jours après l'enregistrement de l'émission My Kinda People, Robert Palmer meurt subitement d'une crise cardiaque dans une chambre d'hôtel à Paris. Il était âgé de 54 ans. Cette disparition prématurée et inattendue attriste ses nombreux fans ainsi qu'une grande partie de l'industrie musicale. Elle met un terme à une carrière riche et exemplaire, aussi constante dans la qualité qu'elle fut diverse par les styles adoptés.
Selon les fans, l'image vendeuse de l'artiste répandue par MTV au milieu des années 80, celle du playboy tiré à quatre épingles entouré d'une myriade de jolies filles, discrédita en partie le musicien sérieux qu'il était.
Éclectique et avant-gardiste, il sut adroitement incorporer les musiques du monde et les sonorités électroniques à la Soul blanche de ses débuts.
Doté d'une voix polyvalente, tour à tour suave et rauque, Palmer savait chanter plusieurs genres très différents : Funk, Rock, Reggae, New Wave, Jazz, R&B,... En plus de 35 ans de carrière, il a exploré à peu près tous les genres musicaux, déroutant à chaque nouvel album la plupart des critiques et parfois une partie de son public.
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Artiste éclectique, symbolisant parfaitement les 80' (et un certain opportunisme, inutile de le nier !). En l'écoutant aujourd'hui, on sent son amour de la musique - toutes les musiques - tant dans ses compositions que ses interprétations.
Plusieurs de ses albums méritent vraiment d'être découverts ou réécoutés.