Francais, né le 24 avril 1918 et mort le 19 novembre 2000
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Robert Escarpit, né à Saint-Macaire (Gironde) le 24 avril 1918 et mort le 19 novembre 2000 à Langon (Gironde), est un universitaire, écrivain et journaliste français. Il est connu du grand public en tant que billettiste du journal Le Monde pour lequel il écrit de 1949 à 1979 à raison d'une vingtaine de billets par mois.
Il passe toute son enfance et son adolescence en Gironde. À dix-huit ans, il lui faut poursuivre des études. Il fait de l'anglais, par nécessité plus que par intérêt. Normalien, agrégé d'anglais, docteur ès lettres. Il est professeur au lycée d'Arcachon (Gironde) de 1943 à 1945. Professeur des universités, spécialiste de la littérature anglaise, il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages, partagés entre des essais littéraires ou sociologiques et des romans.
Il est billettiste du quotidien Le Monde, critique littéraire pour de nombreuses revues, chroniqueur au Matin en 1983, puis à Sud Ouest Dimanche.
Après la guerre, il est secrétaire général, puis directeur de l'Institut français d'Amérique latine à Mexico. Il sera assistant d'anglais, puis professeur de littérature comparée à la Faculté des lettres de Bordeaux (1951-1970) et créateur du Centre de sociologie des faits littéraires en 1960 (devenu ensuite Institut de littérature et de techniques artistiques de masse, ILTAM).
Il est le directeur scientifique du Dictionnaire international des termes littéraires (DITL), projet permanent fondé par l'Association internationale de littérature comparée poursuivi, à partir de 1988 par Jean-Marie Grassin.
Après ses études à l'École normale supérieure, il est d'abord professeur agrégé d'anglais et soutient sa thèse de doctorat dans cette spécialité. Puis il s'oriente vers l'étude de la littérature comparée qu'il enseigne à l'Université de Bordeaux à partir de 1952.
Après avoir étudié des oeuvres littéraires et leurs auteurs, il s'intéresse aux lecteurs. « Pour mesurer les enjeux de l'écriture, il faut comprendre ce qu'est la lecture, la manière de recevoir le message écrit. C'est là une démarche proprement scientifique. »
Il publie dans la revue de l'université de Belgrade, Filoloski Pregled, en 1963, un article qui s'intitule « L'acte littéraire est-il un acte de communication ? » après son ouvrage La sociologie de la littérature publié en 1958, réédité et traduit en 23 langues.
En 1965, il écrit à la demande de l'Unesco La révolution du livre. Cet ouvrage, traduit en 20 langues, analyse le phénomène du livre de poche ainsi que les conséquences de l'arrivée dans le monde de l'édition des livres bon marché. Il constate vite que le problème du livre doit être étudié comme un problème de la communication par l'écrit. Il se plonge donc dans la littérature « communicologique », abondante depuis environ 20 ans aux États-Unis ou en Allemagne. Il est ainsi un des premiers à introduire et promouvoir en France une science de la communication.
En 1960, il fonde le Centre de sociologie des faits littéraires qui devient en 1965 l'Institut de littérature et de techniques artistiques de masse (ILTAM) puis, en 1978, le laboratoire des sciences de l'information et de la communication (Lasic), associé au CNRS. Ce centre sera reconnu comme le moteur de l'«École de Bordeaux », un temps dominante dans cette discipline.
En 1967, il est chargé de créer à Bordeaux, le premier IUT du secteur tertiaire consacré à l'apprentissage du journalisme qu'il dirigera de 1970 à 1975. En 1968, le champ s'élargit, avec l'ouverture de deux options, respectivement en documentation, dirigée par Denise Escarpit et en communication d'entreprise.
C'est donc grâce à Robert Escarpit que la documentation est devenue une matière légitimement enseignée dans les établissements universitaires.
En 1969, il crée l'Unité pluridisciplinaire des sciences de l'information et de la communication (UPTEC).
En 1972, avec d'autres auteurs, chercheurs et universitaires (parmi lesquels Jean Meyriat et Roland Barthes), il crée un groupe de pression dont l'objectif est d'obtenir une reconnaissance universitaire pour les sciences de l'information et de la communication.
Cela aboutit à la création d'un Comité des sciences de l'information et de la communication qui deviendra la Société française des sciences de l'information et de la communication (SFSIC). Elle est la principale société savante dans ce champ disciplinaire.
En 1975, le ministère crée la 52e Section des sciences de l'information et de la communication est au sein du Comité consultatif des universités, qui deviendra la 71e section en 1981.
Robert Escarpit devient président de l'université de Bordeaux III et professeur en sciences de l'information et de la communication entre 1975 et 1978.
En 1976, il a fait oeuvre de pionnier, du moins en France, en jetant les bases des SIC dans la Théorie générale des sciences de l'information et de la communication. Il y expose la théorie mathématique de la communication de C. Shannon et les grandes lignes de la cybernétique.
Cette étude, qui présente une vue d'ensemble des sciences de l'information et de la communication, reste aujourd'hui un livre essentiel pour tous ceux qui s'intéressent à ce domaine scientifique. Il affirme la nécessité de rendre compte à la fois des phénomènes de l'information, donc de la documentation et de ceux relevant plus généralement de la communication.
La France est à peu près seule à affirmer l'unité des sciences de l'information et de la communication. Robert Escarpit ne distingue pas information et communication. Pour lui, les approches scientifiques sont diverses, d'où le pluriel « sciences » ; mais leur objet est fondamentalement le même.
Comme il le dit lui-même : « Pour moi, l'information est le contenu de la communication, et la communication le véhicule de l'information ».
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Les meilleures citations de Robert Escarpit.
L'humour est un art d'exister.
Un journaliste est un homme qui va voir tout ce qui se passe, fourre son nez partout, pose des questions à tout le monde et accessoirement écrit dans un journal.
Il vaut mieux avoir honte d'un éclat que d'un silence, d'une violence que d'une abstention.
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