Mathématicien, Philosophe, Physicien, Scientifique (Art, Histoire, Littérature, Philosophie, Science).
Francais, né le 31 mars 1596 et mort le 11 février 1650
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Cela fera 375 ans que René Descartes est mort le mardi 11 février 2025. Plus que 82 jours...
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Descartes est né le 31 mars à La Haye, un petit village de Touraine, aujourd'hui appellé La Haye-Descartes. René Descartes est le troisième enfant de Joachim Descartes,conseiller au parlement de Rennes, et de Jeanne Brochard, petite fille d'un magistrat de Poitiers. Descartes appartient donc à la noblesse de robe. Il accroche à son nom selon l'usage, celui d'une terre que possédait sa famille. Il est le sieur Du Perron "gentilhomme poitevin". Sa mère mourut un an après sa naissance. Lorsque René Descartes liquidera l'héritage maternel en 1622, à vingt-six ans, il bénéficie de six mille livres de rente, ce qui d'après Pierre Fréderix représente vingt fois la "portion congrue", c'est -à-dire vingt fois le modeste salaire d'un curé de campagne. Descartes n'eut en tout cas jamais besoin d'embrasser une carrière. C'est ce qu'il nous confie dans le discours de la méthode : "Je ne me sentais point, grâce à dieu, de condition qui m'obligeât à faire un métier de la science,pour le soulagement de ma fortune.
De la toute première enfance de Descartes nous savons peu de choses. La philosophie cartésienne fait peu de cas de l'enfance : pour lui l'enfant, entièrement soumis à ses appétits et à ses précepteurs, est un petit animal produit de ses instincts et de son dressage : il n'a pas encore accès à l'autonomie de la raison. En 1606, René Descartes entre au collège des Jésuites de la Flèche qui est assez près de la résidence de sa famille et où enseigne un parent des Brochard. Rappelons que le roi Henri IV vient, pour montrer sa générosité envers les protestants , de signer l'édit de Nantes (1598) et, pour signifier sa sympathie envers les catholiques, de rappeler les Jésuites en France (1603).
Le château de la Flèche appartenait au patrimoine d'Henri IV. A la Flèche (de 1606 à 1614) Descartes apprend les humanités classiques (latin,grec,rhétorique) et dans les dernières années la philosophie scolastique c'est-à-dire la philosophie d'Aristote telle qu'elle a été adaptée à la foi chrétienne au XIIIe siècle par saint Thomas d'Aquin. Si la méthode d'enseignement est vivante (discussions et débats organisés entre les élèves) les conclusions sont décevantes. La philosophie scolastique n'aboutit à aucune vérité indiscutable : "Il ne s'y trouve aucune chose dont on ne se dispute". Descartes a horreur de tout ce qui n'est au mieux que possible ou probable.Nous le verrons, par rigueur de méthode, tenir pour faux ce qui n'est pas vraisemblable. Aussi de tout ce qu'il a appris au collège seules les mathématiques trouvent crédit à ses yeux.Il l'a raconté dans le DISCOURS DE LA METHODE : "je me plaisais surtout aux mathématiques à cause de la certitude et de l'évidence de leurs raisons".
Et encore les mathématiques ne sont-elles enseignées que pour leurs applications pratiques militaires ou civiles. Je m'étonnais dit Descartes que "leurs fondements étant si fermes et si solides, on n'ait rien bâti dessus de plus relevé". C'est pourquoi, le jeune Descartes déçu par l'école va chercher d'autres sources de connaissances; à savoir loin des livres et des régents de collège.
"Sitôt que l'âge me permit de sortir de la sujétion de mes précepteurs, je quittai entièrement l'étude des lettres; et me résolvant de ne plus chercher d'autre science que celle qui se pourrait trouver en moi-même ou bien dans le grand livre du monde, j'employai le reste de ma jeunesse à voyager, à voir des cours et des armées, à fréquenter des gens de diverses humeurs et conditions.
Descartes après quelques années d'études à l'Université de Poitiers, s'occupe d'équitation et d'escrime. Il s'établit au printemps 1618 en Hollande à Breda et s'engage dans les armées du prince de Nassau ou plus exactement s'inscrit, dirions-nous en termes d'aujourd'hui, comme auditeur libre à l'Académie militaire de Breda.Etrange officier qui ne perçoit aucune solde, entretient son équipage à ses frais, dispose d'un "grand loisir" dont il gardera toujours un excellent souvenir et se veut "spectateur" plutôt qu' "acteur", étudiant libre d'une école de guerre hollandaise plutôt que militaire véritable! Il s'occupe surtout des mathématiques avec Isaac Beeckman et rédige un petit traité de musique.
C'est de cette époque que date sa mystérieuse formule "Larvatus prodeo : je m'avance masqué." N'imagineons pas que Descartes entretienne des pensées subversives et rêve de renverser les pouvoirs politiques ou la religion établie! Il est beaucoup plus juste de dire avec M.Pierre Frédérix : "Le masque que Descartes revêt au moment de monter sur la scène du monde n'est pas destiné aux théologiens; il l'est à des compagnons d'armes grossiers. Le rôle qu'il se prépare à jouer n'est pas celui d'un faux croyant, simulateur et traitre à la foi; c'est celui d'un jeune savant déguisé en soldat."
En 1619 voici Descartes engagé dans les troupes du duc Maximilien de Bavière.Mais il ne participera aucunement à la terrible guerre de Trente Ans.L'armée catholique à laquelle il appartient prend ses quartiers d'hiver sur les rives du Danube.Nous pouvons aisément imaginer Descartes logé chez l'habitant "dans un poele" c'est-à-dire dans une chambre bien chauffée par un de ces poeles en porcelaine dont l'usage commence à se répandre, servi par un domestique et livré tout entier à la pure réflexion. Le 10 novembre 1619 des rêves merveilleux l'avertissent qu'il est destiné à unifier toutes les connaissances par une "science admirable" dont il sera l'inventeur. Descartes abandonne alors la vie militaire et revient en France en passant par l'Allemagne et la Hollande. Au cours de ce voyage il a l'occasion, pendant une traversée en bateau, de se défendre victorieusement à coups d'épée contre des mariniers qui avaient projeté de le dépouiller et de le tuer. En mars 1622 il est de retour à Rennes, chez son père. A l'exception d'un voyage en Italie, Descartes restera en France jusqu'à l'automne chez 1628. Pendant cette période il s'occupe de mathématiques,d'astronomie,d'optique.
Il attend 1628 pour écrire un petit ouvrage latin,les Règles pour la direction de l'esprit : L'idée fondamentale est que l'unité de l'esprit humain doit permettre l'invention d'une Méthode universelle. L'abbé Baillet qui publiera en 1691 une vie de Monsieur Descartes en deux gros volumes décrit de façon très amusante le gentilhomme mathématicien : "Son meuble et sa table étaient toujours très propres mais sans superflu. Il était servi d'un petit nombre de valets, il marchait sans train dans les rues, vêtu d'un simple taffetas vert selon la mode du temps, ne portant le plumet, l'écharpe et l'épée que comme des marques de sa qualité dont il n'était point libre alors à un gentilhomme de se dispenser".
A Paris Descartes rencontrera le R.P.Mersenne qui pendant vingt ans corrrespondra avec toute l'Europe savante, avec Hobbes, avec Galilée, avec Descartes lui-même. Le R.P. Mersenne "résident de M.Descartes à Paris" avait quelques années de plus que Descartes. Entré dans l'ordre des Minimes en 1619, ce religieux féru de sciences et de philosophie fera de sa cellule du couvent de la place Royale à Paris un des hauts lieux de l'intelligence européenne. Son rôle d'animateur et d'intermédiaire est tout à fait original et essentiel. En été 1628, Descartes assiste à un colloque organisé chez le nonce apostolique. Dans cette réunion il démolit les prétentions scientifiques d'un alchimiste,un certain Chandoux, redoutable Charlatan qui sera pendu pour un faux monnayage en 1632 mais surtout Descartes rencontre le cardinal Pierre de Berulle, fondateur de l'Oratoire, qui reconnaissant le génie de Descartes lui fait une obligation de publier rapidement sa philosophie.
Descartes veut certes renouveler la philosophie, rejeter toute la scolastique, et fonder la méthaphysique sur une méthode aussi irréfutable que celle qui triomphe en mathématiques. Mais Descartes n'est pas un révolutionnaire politique ou religieux. Il respecte l'ordre établi et met la foi de son enfance à l'abri de toute critique.Alors pourquoi se cache-t-il en Hollande et pourquoi dans ce pays change-t-il constamment de résidence, habitant à Amsterdam, mais aussi à Leyde, Deventer, Utrech? En fait ce que Descartes cherche en Hollande c'est un isolement nécessaire à son travail et la sécurité absolue que lui garantissent l'armée et la police des Provinces Unies! Il s'est expliqué parfaitement sur ce point dans une lettre à Guez de Balzac : "Je vous convie de choisir Amsterdam pour votre retraite et de le préférer, je ne vous dirai pas seulement à tous les Couvents des Capucins et des Chartreux où force honnêtes gens se retirent, mais aussi à toutes les plus belles demeures de France et d'Italie...En cette grande ville où je suis n'y ayant aucun homme excepté moi qui n'exerce la marchandise chacun y est tellement attentif à son profit que j'y pourrais demeurer toute ma vie sans être jamais vu de personne...Quel autre pays où l'on puisse jouir d'une liberté si entière,où l'on puisse dormir avec moins d'inquiétude,où il y ait toujours des armées sur pied exprès pour nous garder, où les empoisonnements, les trahisons, les calomnies soient moins connus?...Je ne sais comment vous pouvez tant d'aimer l'air d'Italie, avec lequel on respire si souvent la peste...et où l'obscurité de la nuit couvre des larcins et des meutres." La vie de Descartes, telle qu'elle nous est connue est essentiellement "l'histoire d'un esprit". Pourtant nous luconnaissons, en Hollande, une aventure sentimentale : Hélène Jans était la servante d'un libraire d'Amsterdam. Il eut d'elle une fille, Francine,née le 19 juillet 1635. " Elle s'appelait Francine et selon l'observation de son père, elle avait été conçue à Amsterdam le dimanche 25 octobre de l'an 1634."
La petite Francine mourra d'une fièvre éruptive le 7 septembre 1640.Tandis que Descartes médite dans la solitude ou dissèque des animaux de boucheries ou prépare un grand livre de physique qui devait s'appeler LE MONDE, le R.P .Mersenne lui communique une nouvelle fort alarmante : Galilée, auteur des Dialogues sur les deux principaux systèmes du Monde celui de Ptolémée et celui de Copernic, Galilée qui a choisi le système de Copernic,vient d'être condamné en 1633 par l'inquisition. Certes Copernic avait déjà affirmé en 1543 que la terre tournait autour du soleil et non l'inverse; mais c'était à titre de simple hypothèse et son ouvrage exclusivement destiné aux doctes était écrit en latin. Galilée, lui, rédige ses dialogues en langue italienne, et braquant sur le ciel nocturne la lunette qui porte son nom, apporte la preuve expérimentale que ce sont les planètes qui tournent autour du soleil.Descartes est en physique partisan de l'héliocentrisme de Galilée.
Il parle de brûler son Traité du Monde et en tout cas renonce à le publier non pas seulement pour préserver sa sécurité mais aussi par fidélité loyale, et sincère soumission aux autorités ecclésiastiques.Finalement il se décide en 1637 à publier trois petits extraits de son oeuvre scientifique: la Dioptrique, les Météores, la Géométrie. Ces extraits sont accompagnés d'une Préface et c'est la préface qui est restée célèbre : c'est le Discours de la Méthode (1637). Ce discours de la Méthode est une autobiographie intellectuelle mais sa quatrième partie est une méthaphysique : Descartes y démontre rapidement que l'âme est indépendante du corps et que l'existence de Dieu se prouve a priori comme un théorème.Faut-il penser alors que le Discours de la Méthode n'est qu'une ruse, une stratégie? Voyez ma méthode comme elle est efficace et rassurante! Ne prouve-t-elle pas l'existence de Dieu et la nature purement spirituelle de l'âme? Et bien entendu, quand le temps sera venu Descartes pourra avec cette méthode si rassurante faire aussi passer la physique et l'héliocentrisme de Galilée! En fait, on ne saurait prétendre que les préoccupations méthaphysiques de Descartes soient accessoires, une simple ruse pour faire passer sa physique.Descartes publie en effet en 1641 chez Soly, en latin, ses "Méditations métaphysique". En 1647 paraît la traduction française des "Méditations" par le duc de Luynes avec la traduction française par Clerselier des Objections et des Réponses aux objections par Descartes,que Descartes avait tenu à recueillir et à publier dès l'édition latine. C'est la traduction française des Méditations par le duc de Luynes, traduction revue par Descartes.
Rappelons très brièvement les grandes dates qui font suite aux Méditations. En 1644, Descartes publie une sorte de manuel cartésien, Les Principes de philosophie, dédiés à la princesse palatine Elisabeth dont il est en quelque sorte le directeur de conscience. En 1644 au cours d'un bref voyage à Paris il a rencontré l'Ambassadeur de France auprès de la Cour suédoise,Chanut, qui le met en rapport avec la reine Christine. Celle-ci réclame Descartes auprès d'elle. Après maintes tergiversations, Descartes, non sans laisser à son éditeur, pour être imprimé avant l'automne son Traité des Passions, s'embarque à Amsterdam et arrive à Stockolm en octobre 1649.
Le séjour de Descartes "au pays des ours et des glaces" sera décevant et tragique. Pendant un mois la reine l'oublie. Puis elle commande à Descartes une pastorale en vers français "une fable bocagère" en vue d'un divertissement qui sera donné au Palais le 19 décembre pour célébrer à la fois le vingt-troisième anniversaire de Christine et la fin de la Guerre de Trente Ans. Ce livret de la Naissance de la Paix,Ballet dansé au château royal de Stockholm imprimé et perdu, sera retrouvé au début du xxe siècle et publié à nouveau en 1920 dans la Revue de Genève. Les vers de Descartes ne manquent pas de grâce. Mais voici qu'à présent la royale disciple demande à Descartes une leçon de philosophie quotidienne à cinq heures du matin "comme le temps le plus tranquille et le plus libre de la journée". Descartes contracte une pneumooooooonie, refuse les drogues des charlatans et les saignées systématiques et meurt le 11 février 1650. Son cercueil sera ramené en France en 1667. Ce fut l'occasion d'une cérémonie solennelle mais Louis XIV interdit au chancelier de l'université de prononcer l'éloge public du défunt. Dès 1662 l'église catholique romaine à laquelle Descartes semble s'être toujours humblement soumis avait mis toutes ses oeuvres à l'Index.
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Les meilleures citations de René Descartes.
L'ingratitude est un composé d'égoïsme, d'orgueil et de stupidité.
Pour examiner la vérité, il est besoin, une fois dans sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut.
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