Maréchal, Militaire (Guerre, Histoire).
Francais, né le 22 novembre 1902 et mort le 28 novembre 1947
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Cela fera 77 ans que Philippe Leclerc de Hauteclocque est mort le jeudi 28 novembre 2024. Plus que 7 jours...
Cela fera 122 ans que Philippe Leclerc de Hauteclocque est né le vendredi 22 novembre 2024. Plus que 1 jour...
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Philippe de Hauteclocque, dit Leclerc, est un militaire français, né le 22 novembre 1902 au château de Belloy, dans la commune de Belloy-Saint-Léonard (Somme). Il est mort, lors d'une mission d'inspection militaire, le 28 novembre 1947 dans un accident d'avion près de Colomb-Béchar (territoire d'Ain Sefra, Algérie française). Il est inhumé dans un tombeau de la Crypte des Invalides.
Il fut l'un des principaux chefs militaires de la France libre durant la Seconde Guerre mondiale ; ses fonctions au sein des Forces françaises libres l'amenèrent notamment à commander la 2e division blindée.
Leclerc fut tout d'abord son nom de guerre au sein des Forces françaises libres, avant d'être ajouté à son patronyme légal : il a été autorisé à se nommer Leclerc de Hauteclocque par décret du 17 novembre 1945 publié au JO daté des 19 et 20 novembre 1945 (à la date du 20 novembre, pages 7694-7695).
Il a été élevé à titre posthume à la dignité de maréchal de France.
Philippe, François, Marie de Hauteclocque, puis Leclerc de Hauteclocque, est issu de la famille de Hauteclocque, originaire de la province d'Artois, de noblesse chevaleresque, reconnue depuis l'an 1163, dont la devise est : On entend loing haulte clocque.
Il est le petit-fils du comte Gustave de Hauteclocque (Arras, 1829 - Naples, 30 avril 1914), historien et archéologue, maire de Bermicourt et de Marie-Henriette de Morgan-Frondeville (1834-1908). Le couple a trois fils : Henry (1862-1914, mort pour la France), Adrien (1864-1945) et Wallerand (1866-1914, mort pour la France).
Il est le fils du comte Adrien de Hauteclocque (1864-1945) et de Marie-Thérèse van der Cruisse de Waziers (1870-1956), fille elle-même de Louis, comte van der Cruisse de Waziers et de Léontine du Passage.
Philippe grandit au sein d'une fratrie de six enfants, dont :
Guy de Hauteclocque (1892-1965) qui épouse Madeleine de Gargan (soeur de la maréchale Leclerc), dont postérité ;
Françoise de Hauteclocque (1895-1919), qui épouse Renaud de Chaumont-Quitry (sans postérité) ;
Madeleine de Hauteclocque (1897-1935), religieuse dominicaine ;
Yvonne de Hauteclocque (1900-1967), qui épouse Pierre de Bodard de La Jacopière, dont postérité ;
Colette de Hauteclocque (1906-1990), qui épouse Jacques de Baynast de Septfontaines, dont postérité.
Ses parents assurent son éducation jusqu'à l'âge de 13 ans. Il entre en quatrième en 1915 au collège de La Providence d'Amiens, évacué à Poitiers au cours de la Première Guerre mondiale, où il poursuit ses études en lycée.
En 1922, après avoir préparé le concours à Sainte-Geneviève de Versailles, il est admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr-(promotion Metz et Strasbourg-1922-1924)-, dont il sort major en 1924. Il entre alors à l'École d'application de la cavalerie de Saumur, dont il sort en 1925, là encore, en étant major.
Il épouse la même année, le 10 août 1925, Thérèse de Gargan (1903-1996), fille d' Auguste de Gargan, (1861-1902) et d'Henriette d'Irumberry de Salaberry, (1866-1944). Ils auront six enfants :
Henri (1926-1952, mort pour la France) ;
Hubert (1927-2015), maire de Tailly (Somme) de 1965 à 2008, commandeur de la Légion d'honneur, qui épouse le 31 octobre 1956, Marie-Églé de Buxeuil de Roujoux, d'où : Bénédicte, Sylvia(+), Marie-Thérèse et Gilone ;
Charles (1929-2016) , commandeur du mérite agricole, qui épouse Geneviève de Chabot-Tramecourt, d'où : Henri, Florence, Catherine, Yolaine et Gautier ;
Jeanne (1931-), qui épouse, le 26 octobre 1960, Robert Galley (1921-2012), ancien ministre et parlementaire, compagnon de la Libération, d'où deux enfants : Philippe Galley et Alexis Galley ;
Michel (1933-2014), colonel de cavalerie, chevalier de la Légion d'honneur, qui épouse le 4 juillet 1964, Béatrice Guilhem de Pothuau, d'où : Isabelle, Arnaud, Sabine, Emmanuel, Hélène et Xavier ;
Bénédicte (1936-), qui épouse, le 16 août 1958 à Tailly, Gérard de Francqueville, chevalier de la Légion d'honneur, d'où : Philippe, Pierre-Emmanuel, Thibault et Laure.
Depuis 1918 (et jusqu'en 1930), la Sarre est sous occupation française en conséquence du traité de Versailles (1919) faisant suite à la Première Guerre mondiale. Le jeune Philippe de Hauteclocque a pour première affectation le 5e régiment de cuirassiers à Trèves ; après y avoir passé un an, il obtient une affectation au 8e spahis, au Maroc. Il participe à la pacification du territoire au cours de la guerre du Rif, durant laquelle il se distingue. En 1929, le commandement du 38e goum lui est confié.
Il devient instructeur à l'École de Saint-Cyr en 1931. Lors d'un exercice à cheval, sa jambe se casse sous sa monture ce qui lui vaudra d'utiliser une canne tout le reste de sa vie. Au cours d'un second séjour au Maroc, il est promu capitaine en 1934, et obtient la Légion d'honneur. En 1938, il réussit le concours d'entrée à l'École de Guerre, dont il sort major en 1939.
Il est « issu d'une famille Action française jusqu'en 1940 ». Lui-même lit l'Action française, sans adhérer à l'ensemble de la doctrine, appréciant surtout l'exaltation des valeurs de la France monarchique contenues dans ce journal et le fait qu'il fonde sa politique sur cette notion : « Le présent vient du passé ». Chevauchant à la tête de son escadron lors de la revue du 14 juillet 1936, et passant devant la tribune officielle où se tiennent Léon Blum et Édouard Daladier, il aurait brocardé ce dernier d'un « Pour le fusilleur, tête droite ! ».
Il rompt avec l'Action française en 1940, jugeant que le mouvement trahit ses idées et fourvoie les élites qui le suivent. Il se défait également, à cette même époque, des préjugés antisémites des milieux maurrassiens. Après la guerre, il n'évoquera plus Charles Maurras que pour juger sa philosophie critiquable et fera détruire les exemplaires du journal conservés à Tailly.
De tradition catholique, fervent pratiquant, il a manifesté toute sa vie son attachement à sa foi.
Le 28 novembre 1947, au cours d'une tournée d'inspection en Afrique du Nord, son avion, un B-25 Mitchell est pris dans une tempête de sable. On suppose que le pilote est descendu à basse altitude pour trouver des repères géographiques, mais l'avion a percuté le remblai de la voie ferrée, à côté du Djebel Aïssa, non loin de Colomb-Béchar. Les douze occupants de l'appareil sont tués sur le coup. Un treizième cadavre aurait été retrouvé dans la carcasse de l'avion. Selon le général Vézinet, il ne s'agirait que de vertèbres cervicales. Ce treizième corps, jamais identifié, a alimenté l'idée d'un complot.
Conrad Kilian, mort le 30 août 1950 dans des circonstances controversées, est le premier à lancer l'idée : l'Angleterre aurait fait assassiner Leclerc à cause de la guerre secrète du pétrole dans le Fezzan, dans la partie ouest de la Libye. Cette théorie est reprise par la suite par d'autres sources. Aucune preuve ne permet toutefois d'étayer cette thèse, et Killian avait été qualifié de mythomane par Leclerc lui-même.
Au contraire, Jean-Christophe Notin démontre que l'avion, modifié pour accueillir des passagers et déséquilibré par l'ajout d'une couchette à l'arrière, aurait simplement décroché alors qu'il volait à basse altitude, ainsi qu'il avait tendance à le faire à la suite de ces modifications. Selon la même source, qui cite plusieurs exemples, Leclerc avait à de nombreuses reprises durant la Seconde Guerre mondiale forcé des équipages à voler dans des conditions plus que défavorables, ce qui provoqua plusieurs accidents.
La nouvelle de ce décès est un choc pour une France qui se relève difficilement d'une terrible guerre, et qui voyait en cet homme le libérateur de Paris et de Strasbourg, celui qui avait lavé l'affront de la défaite de 1940.
Le 29 novembre 1947, l'Assemblée nationale vote à l'unanimité les obsèques nationales, sur une résolution déposée par le député René Pleven. Après un hommage national à Notre-Dame, la 2e DB escorte son chef vers l'Arc de Triomphe, où une foule de Français viennent s'incliner devant le cercueil du général. Il est inhumé dans la crypte des Invalides, dans le caveau des gouverneurs.
Le 30 novembre 1997, pour le cinquantenaire de l'anniversaire de son décès, une homélie ainsi qu'une messe sont célébrées en la cathédrale d'Amiens par Mgr Jacques Noyer, évêque d'Amiens, et le père Maurice Cordier, ancien combattant de la 2e DB et aumônier général des anciens de la 2e DB.
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Un grand homme qui a su mener ses troupes et libérer la France.
Très grand général a participé à la tête de la 2ème DB à la libération de la France