Osvaldo Bayer

 
Osvaldo Bayer
1927 - 2018
 

Écrivain et journaliste argentin, fervent défenseur des droits de l’homme, en particulier des peuples premiers d’Argentine, auteur de plusieurs ouvrages sur le mouvement anarchiste argentin.

91 ans Mort à l'âge de 91 ans (de quoi ?).

Enterré (où exactement ?).




Où se trouve la tombe
d'Osvaldo Bayer ?


Contribuez !

Biographie

Osvaldo Jorge Bayer, né le 18 février 1927 à Santa Fe, en Argentine, et mort le 24 décembre 2018 à Buenos Aires, est un historien, écrivain, journaliste et scénariste argentin. Fervent défenseur des droits de l’homme, en particulier des peuples premiers d’Argentine, auteur de plusieurs ouvrages sur le mouvement anarchiste argentin. Se définissant comme anarchiste et pacifiste, il collabora à divers journaux et fut, en raison de ses écrits (en particulier son ouvrage sur une grève insurrectionnelle survenue en Patagonie dans les années 1920 et durement réprimée par l’armée) et de ses positionnements politiques, inquiété à plusieurs reprises par le pouvoir en place, le régime militaire d’Aramburu d’abord, le deuxième péronisme ensuite, pour être finalement contraint à l’exil en 1976 par la nouvelle dictature militaire. De retour dans son pays après la restauration de la démocratie, il poursuivit son travail de journaliste, notamment au quotidien de gauche Página 12, et s’engagea en faveur des Amérindiens, réclamant la reconnaissance par l’Argentine de leur génocide. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles sur le mouvement anarchiste en Argentine.

Osvaldo Bayer grandit à Bernal dans la province de Buenos Aires puis à Belgrano dans la banlieue de la capitale argentine. Ses parents avaient auparavant vécu dans la ville de Rio Gallegos, dans la province patagonienne de Santa Cruz, au moment où eut lieu, au début des années 1920, la sanglante grève insurrectionnelle dite Patagonie rebelle, dont Osvaldo Bayer devait plus tard se faire l’historien.

Osvaldo Bayer se définit lui-même comme « un anarchiste et pacifiste à outrance ». Il raconte que, obligé de faire son service militaire, il refusa de suivre l’instruction militaire, ce qui lui valut de balayer et encaustiquer les bureaux de messieurs les officiers pendant dix-huit mois.

Après avoir travaillé pour une compagnie d’assurances et s’être engagé dans la marine marchande comme apprenti timonier, il entreprit de 1952 à 1956 des études d’histoire à l’université de Hambourg en Allemagne, où il devint membre de la Ligue des étudiants socialistes.

De retour en Argentine, il se voua au journalisme, à des travaux de recherche sur l’histoire de l’Argentine, et à l’écriture de scénarios de films. Il entama des études de médecine, qu’il abandonna au bout d’un an, puis de philosophie à Buenos Aires. Il raconte :

« Perón avait cédé la faculté de Philosophie et des Sciences humaines au fondamentalisme catholique et à la droite, de sorte qu’on n’y apprenait que saint Thomas et saint Augustin. Le CEU, Centro de Estudiantes Universitarios (Centre d’étudiants universitaires), c’était les péronistes, qui dominaient la faculté et vous passaient à tabac. Leur chef était Jorge Cesarsky, si vous vous souvenez... Ensuite, j’ai continué le journalisme, pour accepter [finalement] d’aller en Patagonie [en rapport avec le journal Esquel]. »

Dégoûté par la politique des socialistes argentins, il se tourna vers la Federación Libertaria Argentina (FLA), s’étant en effet déjà familiarisé avec la littérature anarchiste durant son séjour en Allemagne, au sein de la Ligue des étudiants socialistes.

Il collabora aux quotidiens Noticias Gráficas, Esquel (établi dans la ville homonyme de la province patagonienne de Chubut), et Clarín, et fonda en 1958 La Chispa (litt. l’Étincelle), qu’il qualifiera lui-même de « premier journal indépendant de Patagonie ».

Un an plus tard, il fut accusé par le régime militaire de Pedro Aramburu d’avoir diffusé des informations stratégiques sur une zone frontalière, et contraint par la gendarmerie argentine, pistolets braqués sur lui, de quitter Esquel. Il devint ensuite, de 1959 à 1962, secrétaire général du syndicat de la presse. Sitôt expulsé d’Esquel, il fut engagé par le quotidien national Clarín, où il remplit également l’office de secrétaire de rédaction et de directeur de la section politique. Il eut alors sous sa tutelle le journaliste Félix Luna, qui allait fonder en 1963 la revue d’histoire Todo es Historia, à laquelle Bayer apportera sa collaboration. En outre, il fonda le Département des droits de l’homme au sein de la faculté de Philosophie et des Sciences humaines de l’université de Buenos Aires.

Sous la présidence d’Isabel Perón, qui était sous l’emprise de son ministre José López Rega (fondateur de l’organisation Alliance anticommuniste argentine ou Triple A), Bayer fit l’objet de menaces et de persécutions en raison de ses travaux, en particulier pour son ouvrage Los vengadores de la Patagonia trágica, qui relate les événements de la grève insurrectionnelle, violemment réprimée par l’armée, survenue dans la province de Santa Cruz en 1921 et 1922, et communément dénommée Patagonie rebelle. Les vexations à son encontre le portèrent à choisir finalement l’exil, Bayer demeurant désormais, à partir de 1975, à Berlin en Allemagne, et ce jusqu’à la chute, en 1983, de la dictature militaire.

Revenu dans son pays natal, il collabora au journal de gauche Página 12, cofondé par son ami et pareillement écrivain argentin Osvaldo Soriano et par le journaliste Horacio Verbitsky.

Parmi ses écrits les plus importants, on relève, outre le déjà cité Los Vengadores de la Patagonia Trágica, Los anarquistas expropiadores y otros ensayos, Fútbol argentino (à l’origine scénario d’un film homonyme de Bayer, ultérieurement édité sous forme de livre), Rebeldía y esperanza, Severino Di Giovanni, el idealista de la violencia, et son unique œuvre de fiction, le roman Rainer y Minou.

Il fut l’auteur et l’un des scénaristes de La Patagonia rebelde, film tiré de son ouvrage Los Vengadores de la Patagonia Trágica et mis en scène par Héctor Olivera, lauréat d'un Ours d'argent à la Berlinale 1974.

En 2008, il écrivit, conjointement avec Mariano Aiello et Kristina Hille, le scénario et le livret du film Awka Liwen. Ce long métrage documentaire retrace l’histoire de la lutte pour la distribution des richesses en Argentine, depuis la spoliation des terres et du bétail sauvage aux dépens des peuples premiers et des gauchos. À l’effet de justification de cette spoliation fut instituée une culture raciste, qui perdure encore au xxie siècle. Le film, dont l’avant-première eut lieu en novembre 2009 à la Bibliothèque nationale à Buenos Aires, fut déclaré d’Intérêt national par la Présidence de la Nation argentine. Sa projection dans le traditionnel cinéma Gaumont dans le centre de Buenos Aires, à laquelle assistèrent 3 000 personnes environ (longues files d’attente dans les rues), marqua sa sortie officielle en salle. Le film obtint de fort bonnes critiques dans la presse argentine et étrangère et fut récompensé par le premier prix dans la catégorie officielle argentine lors du premier Festival international de cinéma politique (FICIP), par le premier prix dans la catégorie Documentaire international au 6e Festival de vidéo d’Imperia en Italie (lequel est parrainé par l’Unesco), et fut sélectionné officiellement pour nombre d’autres festivals de cinéma.

Osvaldo Bayer n'a jamais cessé de s'engager dans la lutte autour des revendications des peuples premiers d’Argentine, et s’est toujours appliqué à démasquer les grandes figures historiques nationales considérées par lui comme génocidaires. En 1963, lors d’une causerie à laquelle il participa dans la bibliothèque populaire de Rauch, ville de la province de Buenos Aires, il suggéra aux habitants de réclamer la tenue d’un référendum pour changer le nom de Rauch en celui d’Arbolito, surnom du supposé Ranquel qui mit fin aux jours du colonel prussien. La proposition ne fut pas acceptée, et à son retour à Buenos Aires, en vertu de l’état de siège décrété à ce moment, et à l’instigation du ministre de l’Intérieur de la dictature, le général Juan Enrique Rauch, arrière-petit-fils de Federico Rauch, il fut détenu et incarcéré, à titre de châtiment dénigrant, à la prison de femmes de la rue Riobamba pendant 62 jours. De même, depuis 2004, il réclame, avec le groupe indigéniste Rebelde amanecer, le retrait du monument au général Julio Argentino Roca, élevé dans le centre de Buenos Aires, sur l’avenue Presidente Julio Argentino Roca (angle rue Pérou), requête qui fut approuvée, mais non transposée en loi par la législature portègne. À la place dudit monument, Osvaldo Bayer souhaiterait que soit dressé un monument à la Femme autochtone, projet soutenu par l’université populaire des Mères de la place de Mai.

En 2007, le Conseil de délibération du partido de Rojas, dans la province de Buenos Aires, rebaptisa en Pueblos Originarios la rue auparavant appelée Julio Argentino Roca, à la suite de la réclamation émanant d’un groupe d’élèves des écoles locales, qui se prévalaient des recherches et des conférences de Bayer. Il existe en ce moment, dans différentes villes d’Argentine, des projets similaires tendant à changer le nom de leur rue Roca respective.

Osvaldo Bayer est mort le lundi 24 décembre 2018 à l'âge de 91 ans à Buenos Aires (Argentine).

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

Aidez-nous à localiser la tombe d'Osvaldo Bayer en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture d'Osvaldo Bayer.

Vous savez où se trouve la tombe d'Osvaldo Bayer ?

Citations

Nous n'avons pas de citations d'Osvaldo Bayer pour le moment...

Si vous connaissez des citations de Osvaldo Bayer, nous vous proposons de nous les suggérer.
Proposez une citation.

Forum

Soyez le premier à poser une question sur Osvaldo Bayer.

Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : Osvaldo Jorge Bayer
  • Nationalité (à sa mort) : Argentine Drapeau argentin
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Osvaldo Bayer
  • Nom complet : --
  • Prénom : Osvaldo
  • Prénom (2) : Jorge
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Bayer
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 91 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

Que recherchez-vous sur Osvaldo Bayer ?

Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Osvaldo Bayer, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.

Demandez-nous

Notez !

Aucune note pour le moment...
  ?
0 note
5 étoiles
0
4 étoiles
0
3 étoiles
0
2 étoiles
0
1 étoile
0
0 étoile
0
--

Commentaires

Vous avez des questions sur Osvaldo Bayer ? Des remarques ? Des infos à partager ?

Image

Liens

Liens externes

Si vous connaissez un site qui parle d'Osvaldo Bayer et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.

Autres écrivain argentin

Contribuez ! Vous connaissez d'autres écrivain argentin ? Proposez-nous ici.

Autres journaliste (hommes) argentin

Contribuez ! Vous connaissez d'autres journaliste (hommes) argentin ? Proposez-nous ici.

Autres points communs avec Osvaldo Bayer