Politicien égyptien, président de la République de 2012 à 2013, président du Parti Liberté et Justice, formation politique issue des Frères musulmans, il représente les couleurs du parti islamiste à l'élection présidentielle qui suit la révolution de janvier 2011. Il l'emporte, au second tour, sur l'ancien Premier ministre Ahmed Chafik avec 51,73 % des voix, soit environ un tiers des voix de la population électorale, et devient ainsi le premier président élu démocratiquement en Égypte et le premier civil à occuper ce poste. Il est renversé par un coup d'État organisé par l'armée, le 3 juillet 2013, à la suite d'un vaste mouvement de protestations populaires. Après une dégradation de son état de santé, il décède lors d'une audience au tribunal le 17 juin 2019, 7 ans jour pour jour après son élection.
Enterré (où exactement ?).
Mohamed Morsi, de son nom complet Mohamed Mohamed Morsi Issa al-Ayyat, né le 8 août 1951 et mort le 17 juin 2019, est un homme d'État égyptien, président de la République de 2012 à 2013. Président du Parti Liberté et Justice, formation politique issue des Frères musulmans, il représente les couleurs du parti islamiste à l'élection présidentielle qui suit la révolution de janvier 2011. Il l'emporte, au second tour, sur l'ancien Premier ministre Ahmed Chafik avec 51,73 % des voix, soit environ un tiers des voix de la population électorale, et devient ainsi le premier président élu démocratiquement en Égypte et le premier civil à occuper ce poste. Il est investi 5ème président de la République arabe d'Égypte le 30 juin 2012. Mohamed Morsi est renversé par un coup d'État organisé par l'armée, le 3 juillet 2013, à la suite d'un vaste mouvement de protestations populaires. Après une dégradation de son état de santé, il décède lors d'une audience au tribunal le 17 juin 2019, 7 ans jour pour jour après son élection.
Pendant ses études en génie civil, il adhère aux Frères musulmans. De 1978 à 1995, il finit ses études aux Etats-Unis.
Il occupe, parallèlement à ses activités professionnelles au département de génie de l'université de Zagazig, des rôles de plus en plus importants dans la confrérie, devenant un véritable apparatchik du mouvement1 : responsable des relations avec le Soudan, directeur de la section des Affaires étrangères, puis membre du Conseil de guidance, la plus haute autorité du mouvement. Morsi devient le directeur de la campagne des élections législatives égyptiennes de 2010 après le bon score des élections législatives égyptiennes de 2005 sur lequel il espère capitaliser. Mais ces élections sont confisquées par le pouvoir de Moubarak qui espère faire élire son fils Gamal à sa succession. Morsi dénonce les arrestations de Frères musulmans (1500 selon lui) et la fraude aux élections.
Au moment de la révolution de 2011, il devient un des interlocuteurs d'Omar Souleiman qui considère désormais les Frères musulmans comme une force politique prépondérante.
Le 30 avril 2011 est créé le parti de la Liberté et de la Justice et Mohamed Morsi en prend la tête. Il adresse quelques signes rassurants aux adversaires traditionnels des Frères musulmans, que ce soient les libéraux auxquels il promet de collaborer pour la rédaction de la constitution, les Américains dont il rencontre les représentants, ou les Coptes dont il prend un représentant comme vice-président du parti, bien qu'il soutienne la charia comme base de la future constitution. Sûr de la confiance du peuple envers son parti, il soutient le scénario de l'élection d'une assemblée constituante rapidement. De fait, les élections législatives égyptiennes de 2011 sont un succès, avec 38 % des votes et 49 % des sièges pour le PLJ.
En mars 2012, le PLJ choisit de présenter la candidature du charismatique Khairat al-Chater à l'élection présidentielle égyptienne de 2012. Cependant, ce dernier a été condamné à plusieurs peines de prison sous Moubarak et sa candidature est invalidée le 14 avril. Pour ne pas se retrouver sans candidat, le PLJ présente aussi la candidature de Morsi2, qui se présente lui-même comme candidat d'un parti plus que leader par vocation. Il est considéré comme un candidat sérieux face à Amr Moussa et Ahmed Chafik mais doit unifier le vote islamiste face à deux autres candidats: Abdel Moneim Aboul Fotouh (soutenu par l'autre force islamiste, le parti Nour salafiste) et Mohamed Selim el-Aoua.
Le 24 juin 2012 , il est proclamé élu nouveau président de la République égyptienne par le président de la commission électorale. Il obtient 51,73 % des voix face à son adversaire Ahmed Chafik. Il devient le premier président de la Deuxième République d'Egypte.
Dans le premier mois de sa présidence, il essaye de cohabiter avec les militaires, mais en août 2012, il destitue le chef de l'armée, le maréchal Tantawi, et s'attribue certains pouvoirs législatifs, le Parlement ayant été dissout par une décision confirmée par la Haute Cour constitutionnelle.
Le 22 novembre 2012, il va plus loin et promulgue une déclaration constitutionnelle qui lui confère la possibilité de légiférer par décret et d'annuler des décisions de justice déjà en cours. En plus de détenir le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, des commentateurs estiment qu'il détient ainsi le pouvoir judiciaire. Morsi est alors comparé par certains à Hosni Moubarak et des manifestations de plusieurs milliers de personnes ont lieu dans le pays, rassemblant en particulier des militants se définissant comme des « défenseurs du principe de laïcité ». Le 9 décembre 2012 pour prendre de court les contestations, il annonce qu'il soumet le projet de Constitution à référendum.
Après des semaines de manifestations rivales ayant parfois dégénéré en violences meurtrières, les électeurs égyptiens ont voté samedi 15 décembre 2012 dans dix gouvernorats dont Le Caire et Alexandrie sur le projet de constitution défendu par le président Mohamed Morsi et ses partisans avec en résultat non officiel une victoire du oui selon les islamistes en date du 16 décembre 2012. Selon l'opposition laïque, de gauche et libérale, ce texte ouvre la voie à des interprétations rigoristes de l'islam et offre peu de garanties pour certaines libertés. Des violences entre partisans et adversaires du texte ont eu lieu au Caire et dans la grande ville d'Alexandrie. Le soir du 15 décembre 2012, la police a repoussé une attaque contre le siège du parti libéral Al-Wafd dans la capitale.
Un important mouvement protestataire éclate en juin 2013, un an après son arrivée à la présidence de la République, avec 33 millions d'Égyptiens[réf. insuffisante] manifestant pour sa démission. Les manifestations continuent les jours qui suivent, faisant plusieurs morts, tandis que cinq ministres, ainsi que le porte-parole du gouvernement et un porte-parole de Mohamed Morsi, démissionnent. Après un ultimatum de 2 jours adressés par l'armée au président qu'il a refusé, de nombreux militaires défilent dans les rues pour préparer un potentiel coup d'État. Le 3 juillet 2013, à 20h31, l'armée annonce qu'elle organise des élections anticipées législatives et présidentielles. Mohamed Morsi est donc en hypothétique état d'arrestation.
A 21h00, heure égyptienne, le général Abdel Fattah Al-Sissi, chef d'état-major de l'armée égyptienne, annonce la destitution de Mohamed Morsi, remplacé par le président de la haute Cour constitutionnelle, ainsi que la suspension de la Constitution, ajoutant vouloir donner plus de pouvoirs aux jeunes. Mohamed Morsi dénonce quant à lui un « coup d'État complet » sur sa page Twitter.
Pourtant, le jour même, Morsi avait appelé à former un « gouvernement de consensus » pour régler la crise en prévision des élections législatives.
Le 4 juillet, on apprend que Mohamed Morsi est détenu par l'armée et que des mandats d'arrêt sont émis à l'endroit des dirigeants des Frères musulmans, tandis qu'Adli Mansour prête serment comme président par intérim.
Pour Tewfik Aklimandos, chercheur au Collège de France, les Frères musulmans étaient, à l'époque, minoritaires en Égypte : ils n'avaient obtenu que 25 % au premier tour de l'élection présidentielle. Selon lui 80 % des Égyptiens étaient, en 2013, opposés à un retour de Morsi : « même les salafistes leur sont hostiles, ils n'appuient pas le gouvernement actuel mais, au fond, ils préfèrent l'armée aux Frères et même s'ils n'osent pas le dire, ils ont béni le coup d’État ».
Le 13 juillet, le parquet annonce qu'une enquête pénale le concernant est ouverte pour espionnage, incitation à la violence et destruction de l'économie. Début septembre, le parquet annonce officiellement qu'il est inculpé pour « avoir commis des actes de violence et avoir incité au meurtre et au pillage », de même que 14 autres responsables et membres des Frères musulmans.
Évasion de la prison de Wadi el-Natroun : le 23 juin 2013, un tribunal égyptien a déclaré que les membres des Frères musulmans ont conspiré avec le Hamas, le Hezbollah et des militants islamistes locaux dans le but de prendre d'assaut la prison de Wadi el-Natroun au nord-ouest du Caire profitant du chaos durant la révolution de janvier 2011 afin de faire évader 34 dirigeants des Frères musulmans dont le futur président Mohamed Morsi. Deux autres prisons, dans lesquelles des membres du Hamas et du Hezbollah étaient emprisonnés, ont également été attaquées. Le juge Khaled Mahgouba a affirmé que les assaillants s’étaient emparés de grandes quantités d'armes se trouvant dans les prisons, il a ajouté que les alliés du Hamas dans le Sinaï avaient préparé l'entrée de ses militants dans la péninsule égyptienne en perpétrant des attaques contre les forces de sécurité égyptiennes surveillant les tunnels de contrebande entre l’Égypte et la bande de Gaza. Selon ce juge, des combattants du Hamas et du Hezbollah avaient pénétré en Égypte en utilisant ces tunnels le 28 janvier 2011. Le 10 juillet 2013, le procureur en chef égyptien, Hicham Barakat, a reçu des témoignages d'un tribunal de la ville d'Ismaïlia servant de base pour une autre enquête conduite par les procureurs de la sécurité de l’État concernant l’évasion de la prison, de Morsi et plus de 30 autres dirigeants des Frères musulmans. Le 26 juillet, les autorités égyptiennes ordonnent la détention pendant quinze jours de Morsi, sous l'accusation d'assassinats de soldats et de conspiration avec le Hamas lors de son évasion de prison en 2011, d'incendie criminel, de destruction de documents, de collaboration avec le Hamas pour se livrer à des actions violentes dans le pays contre la police et l'armée égyptienne, d'avoir tué « délibérément et avec préméditation » des détenus, des officiers et des soldats.
Il reçoit pendant sa détention la visite de soutien symbolique de Catherine Ashton, haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Morsi devient, pour ses partisans, le symbole de la légitimité du pouvoir renversé. C'est ce qui est exprimé par les fréquentes manifestations de soutien organisées par les Frères musulmans fin 2013, malgré les nombreuses arrestations qui suivent la dispersion violente de l'occupation pacifique de Rabaa (14 août 2013 ; plus de 600 tués).
En 2014, un document audio affirmant que Mohamed Morsi était illégalement détenu est dévoilé mais sa véracité est contestée par la justice égyptienne. Le mardi 21 avril 2015, il a été condamné à 20 ans de prison incompressibles.
Le 16 mai 2015, il est condamné à mort.
Le 18 juin 2016, il est condamné à la prison à vie.
Le 14 août 2016, ses biens sont saisis.
La Cour de cassation examine ses recours contre ces deux condamnations en octobre 2016.
En novembre 2016, la Cour de cassation casse la condamnation à mort de Morsi et de 21 autres membres des Frères musulmans dans l'affaire de l'évasion de la prison de Wadi el-Natroun en janvier 2011 et ordonne qu'un nouveau procès ait lieu. Quelques jours plus tard, la même cour casse une autre condamnation à mort de Morsi dans une affaire d'espionnage au profit de l'Iran et du Hamas et ordonne un nouveau procès.
Le 30 décembre 2017, il est condamné à 3 ans de prison pour « outrage à magistrat ».
Mohamed Morsi est mort le lundi 17 juin 2019, à l'âge de 67 ans, d'une crise cardiaque, au Caire (Égypte). Selon les autorités égyptiennes, il meurt à l'hôpital après avoir perdu connaissance en plein procès le 17 juin 2019, 7 ans jour pour jour après son élection. Selon Jonathan Schanzer (Foundation for Defence of Democracies, FDD), « étant donné les circonstances, Mohamed Morsi sera considéré comme un martyr. Et les théories du complot autour de sa mort vont certainement prospérer ». Pour Sarah-Leah Whitson, directrice MENA d'Human Rights Watch, sa mort était prévisible au vu de l'absence de soins et de visites.
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Un musulman si pieu à la tête d'un parti qui ose se nommer "Parti Liberté et Justice" et dont le seul souci est d'islamiser davantage la société égyptienne au mépris de toute autre croyance (les chrétiens coptes et les athées) est un menteur qui n'a rien compris à l'humanité et ce qui en est sa substance : la diversité. L'obscurantisme au pouvoir.