Artiste, Écrivain, Romancier (Art, Littérature).
Francais, né le 29 mars 1902 et mort le 14 octobre 1967
Enterré (où exactement ?).
Marcel Aymé est né à Joigny (Yonne) le 29 mars 1902 ; il est mort à Paris le 14 octobre 1967. Ses parents étaient tous deux originaires du Jura, et de leur mariage naquirent six enfants. Marcel, le plus jeune, perdit sa mère à l'âge de deux ans. Il connut à peine son père, maréchal-ferrant de son état qui, devenu veuf, mit ses aînés en pension et confia les cadets à sa belle-famille. Ainsi Marcel vécut de sa deuxième à sa huitième année à Villers-Robert, chez ses grands-parents qui exploitaient une tuilerie. Le village était assez semblable à celui qu'il décrivit plus tard dans La Jument verte et les habitants y connaissaient des passions politiques et religieuses (et antireligieuses) fort vives. La grand-mère attendit la mort du grand-père, en 1908, pour faire baptiser son petit-fils, celui-ci avait alors sept ans.
Peu après, un nouveau décès, celui d'une tante qu'il aimait beaucoup, amena le garçonnet à proférer des blasphèmes "pour marquer au ciel sa désapprobation". Il perdit sa grand-mère en 1910.Après avoir vécu quelques mois chez un oncle meunier, où il fut très heureux, il fut placé, à la rentrée d'octobre, comme pensionnaire au collège de Dole, où il fut inscrit en classe de septième. Deux fois par mois, il allait passer la fin de semaine air moulin de l'oncle. Une de ses tantes habitait Dole ; devenue veuve en 1911, elle s'empressa de prendre le jeune garçon à sa charge ainsi qu'une petite nièce. La tante Léa était employée de magasin.
En 1912, Marcel réussit le concours des Bourses et le regretta vite car, chaque fois qu'il obtenait de mauvaises notes, on lui reprochait de gaspiller l'argent de l'Etat. Il retournait maintenant au village chaque samedi et y passait ses grandes vacances, pendant lesquelles il gardait les vaches avec d'autres bergers.
Médiocre élève, il assura être devenu un cancre pendant la guerre de 1914. Il aimait mieux lire qu'étudier. En 1918, il obtient toutefois son baccalauréat de mathématiques élémentaires et une bourse d'internat qui lui permet d'entrer, en 1919 au lycée de Besançon, dans la classe préparatoire de mathématiques spéciales. Il pense pouvoir devenir ingénieur. C'est alors qu'une grave maladie l'oblige à abandonner ses études. Quand il est de nouveau sur pied, il doit accomplir son service militaire : on l'envoie en Allemagne occupée (1922-1923). Libéré, il vient à Paris.
Il s'essaie dans divers métiers : employé de banque, agent d'assurances, journaliste dans une agence de presse. Il assure avoir été mauvais journaliste, dans la mesure où il ne rapportait rien d'autre que ce qu'il avait vu lui-même. En 1925, il tombe à nouveau malade et c'est alors qu'il rédige son premier roman. Il avait déjà écrit de petites choses, mais pour son plaisir et sans l'idée de devenir un véritable écrivain. Cette fois, c'est différent. Brûlebois sera publié aux "Cahiers de France" en 1926. Marcel Aymé a vingt-quatre ans. Il écrit un deuxième roman, Aller-Retour, qu'il présente à un grand éditeur (Gallimard). Il est accepté et paraît en 1927.
Dès lors, Marcel Aymé donnera une nouvelle oeuvre chaque année : un roman, un recueil de nouvelles, voire un essai. A partir de 1930, il cesse de considérer la littérature comme un passe-temps. Elle devient un métier. Et c'est un métier qui devient rentable dès 1933 où La Jument verte, saluée comme un ouvrage licencieux, obtient de beaux tirages. La même année d'ailleurs, Marcel Aymé commence à travailler pour le cinéma. Marié et devenu père de famille après la naissance d'une fille, il ne déteste pas du tout les "commandes". Il songeait aussi au théâtre et c'est dès avant-guerre qu'il écrivit Vogue la galère qui ne sera jouée qu'en 1947.
Pendant l'Occupation, il continuera de travailler pour le cinéma. Il fit notamment équipe avec un réalisateur d'extrême gauche, Louis Daquin, pour deux films qui remportèrent un grand succès : Nous les gosses et Le Voyageur de la Toussaint (d'après Simenon). Dans le même temps, il n'hésite pas à donner des nouvelles et des romans aux journaux de la "Collaboration", mais on ne trouve dans ses textes nulle trace d'un engagement politique quelconque ; si bien qu'il ne figurera sur aucune liste noire à la Libération et les épurateurs ne l'inquiéteront pas. C'est l'inverse qui se produit plutôt : il fait campagne pour obtenir la grâce de Robert Brasillach que de Gaulle laissera fusiller. A partir des représentations de Vogue la galère, Marcel Aymé entreprend une carrière théâtrale et il obtient de francs succès avec Lucienne et le boucher (1947), Clérambard (1950), La Tête des autres (1952). Entre-temps, il fut invité aux Etats-Unis. Le genre de vie américain ne lui plut pas et devait lui inspirer deux pièces : La Mouche bleue (1957) et Louisiane (1961) qui ne comptent pas parmi ses chefs-d'oeuvre.
Marcel Aymé fit un retour au roman avec Les Tiroirs de l'inconnu (1960), mais ses dernières oeuvres furent des pièces de théâtre. La dernière, La Convention Belzébir, fut créée quelques mois seulement avant sa mort prématurée. Marcel Aymé a connu de grands succès commerciaux. Il était un écrivain très connu et possédait même sa légende : homme taciturne abrité derrière des lunettes noires, paysan du village de Montmartre (il habitait rue Paul-Féval). Mais on le considérait plutôt comme un auteur divertissant que comme un grand écrivain.
Or son oeuvre s'affirme comme une des plus neuves, des plus fortes et probablement des plus durables de notre époque. Elle est très variée, tantôt d'inspiration réaliste, tantôt d'inspiration satirique et tantôt d'inspiration fantastique. Mais il passe parfois d'un registre à l'autre dans le même ouvrage en maintenant une unité de ton. Il est bon peintre de la campagne, des petites villes et de la capitale. Parmi ses romans campagnards, on citera La Table aux crevés (1929) et La Vouivre (1943). Parmi les romans de la province, Le Moulin de la sourdine (1936). Parmi les oeuvres parisiennes, Le Boeuf clandestin (1939) et Travelingue (1941). Ce dernier roman est le premier volet d'une trilogie d'histoire contemporaine, dont le deuxième volet s'appelle Le Chemin des écoliers (1946) et se situe pendant l'Occupation, et dont le troisième volet, Uranus (1948), décrit les lendemains de la Libération.
Les recueils de nouvelles d'Aymé sont tous de premier ordre, tels Le Passe-muraille (1943) et Le vin de Paris (1947). Et il faut mettre hors de pair Les Contes du chat perché qui commencèrent de paraître en 1934 sous forme d'albums pour enfants. Ils firent tout de suite les délices des parents. Bon observateur des moeurs, Marcel Aymé est un ami de la fantaisie qui nous délivre de la pesanteur du quotidien. Il ne nous donne aucune leçon, ne nous adresse aucun message et on lui a cherché une mauvaise querelle en lui attribuant les pensées d'un des personnages du Confort intellectuel (1949) où il se plaçait dans une pure tradition moliéresque. De même, dans La Tête des autres, qui déclencha un scandale, il ne cherchait pas à prouver quoi que ce soit : il mettait en lumière certains aspects du monde contemporain. Il s'est toujours voulu absent de son oeuvre, mais y est toujours présent par son style inimitable.
Aidez-nous à localiser la tombe de Marcel Ayme en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture de Marcel Ayme.
Les meilleures citations de Marcel Ayme.
On n'a pas grand mérite à prendre patience quand on est incapable d'un mouvement de colère...
Une certaine sentimentalité peut, au même titre qu'un certain romantisme, être considérée comme un excellent matériau révolutionnaire.
La vie, ça finit toujours mal.
Merci à notre partenaire Citation Célèbre qui nous a proposer de partager son catalogue de phrases de Marcel Ayme. Vous pouvez consulter les meilleures citations de Marcel Ayme, proverbes, petites phrases et pensées sur le site Citation Célèbre.
Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Marcel Ayme, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.
Demandez-nousMarcel Ayme est au Paradis ! Les membres du site ont décidé de porter Marcel Ayme au plus haut niveau du site en lui attribuant une note moyenne de 4.5 sur 5 avec 2 notes. Seules les célébrités ayant une note de 4 ou + peuvent prétendre à une place au Paradis.
Vous avez des questions sur Marcel Ayme ? Des remarques ? Des infos à partager ?
Si vous connaissez un site qui parle de Marcel Ayme et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.
J'ai pris gout à la lecture en lisant les fameux 3'contes du chat perché". Il a aussi écrit " le passe-muraille" qui a inspiré le film du même nom avec l'excellent Bourvil.
de bons souvenirs d'enfance avec les contes du chat perché