Homme d'affaire, Industriel (Business).
Francais, né le 12 février 1877 et mort le 24 octobre 1944
Enterré (où exactement ?).
Louis Renault, né le 12 février 1877 dans le 8e arrondissement de Paris et mort le 24 octobre 1944 dans la prison de Fresnes près de Paris, est un inventeur français, pilote de course et chef d'entreprise pionnier fondateur emblématique de l'industrie automobile française avec l'empire industriel Renault. Avec son entreprise, il contribue intensivement à l'effort de guerre durant le conflit de 1914-1918. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, accusé de collaboration économique avec l'occupant, il est arrêté en septembre 1944, meurt en détention le mois suivant. Son procès n'a donc pu avoir lieu. Son entreprise est saisie et nationalisée par le gouvernement provisoire de la République française.
Louis Renault naît au 14 place de Laborde à Paris 8e dans une famille bourgeoise parisienne dont il est le dernier enfant sur cinq. Il a une soeur, Marie Berthe (1868-1889), et trois frères, Marie Joseph (1863-1886), Fernand (1865-1909) et Marcel (1872-26 mai 1903).
Par son arrière-grand-mère paternelle, Victoire Angibau, elle-même, petite-fille de Marie Abraham, il descend d'une ancienne famille juive alsacienne.
Son père, Alfred Renault avait construit une solide fortune dans le commerce de tissus et de boutons. Sa mère, Louise Berthe Magnien était fille de grands commerçants.
En 1891, alors que Louis est âgé de 14 ans, passionné de mécanique et d'électricité, timide et solitaire, peu bavard, il installe un atelier au fond du jardin de la résidence secondaire familiale à Boulogne-Billancourt près de Paris. Il modifie un moteur Panhard, multiplie les inventions, dessine inlassablement des plans, dépose ses premiers brevets et s'enferme dans sa solitude créative. Sa passion le pousse à négliger ses études. Il passe une grande partie de son temps dans l'atelier où Léon Serpollet fabrique des moteurs de voiture à vapeur.
Il étudie au lycée Condorcet dans le 9e arrondissement où il côtoie notamment un certain André Citroën, qui va s'avérer être son grand rival. Il abandonne les études qui ne sont pas son fort après le baccalauréat et compte sur son imagination prolifique, son intuition et son pragmatisme.
Avant cette date, Renault a tout de même essayé de créer sa première entreprise, mais ce n'est qu'en 1898, à l'âge de 21 ans, qu'il construit sa première voiturette, la Renault Type A, en modifiant un tricycle De Dion-Bouton pour y ajouter une quatrième roue, une transmission par cardan, une boîte à trois vitesses avec la troisième en « prise directe » de son invention, et une marche arrière, le tout capable de rouler à 50 km/h.
Le 24 décembre 1898, lors du réveillon de Noël avec ses frères et des amis, en gravissant au volant de sa petite voiture devant une foule épatée, toute la rue Lepic, il empoche ses douze premières commandes fermes assorties d'un acompte de soixante louis d'or et décide de devenir constructeur d'automobiles. Quelques mois plus tard, il dépose le brevet de la boite de vitesse à « prise directe », qui va être à l'origine de sa fortune en étant adoptée par tous les constructeurs automobiles de l'époque.
Le 25 février 1899, ses deux frères Marcel et Fernand, qui gèrent la firme de textile paternelle « Renault Fils, tissus en gros » fondent la société Renault Frères au 10 rue du Cours à Boulogne-Billancourt (actuelle avenue Émile-Zola) en apportant chacun la moitié d'un capital de 60 000 francs-or et 60 employés sans croire véritablement ni à l'automobile ni au génie de leur frère. Louis n'est pas associé, simple salarié mis à l'épreuve et bénéficiaire de son brevet. Marcel se charge de l'administratif et Louis se consacre complètement à la conception et la construction des voitures. À la fin de la première année, 76 voiturettes sont produites et vendues.
En août 1899, Louis s'aligne avec Marcel au départ de la course Paris-Trouville et obtient sa première victoire voiturettes (dite Coupe des Chauffeurs Amateurs) d'une série de courses disputées de ville à ville. Dans leur catégorie spécifique, les Renault n'ont désormais pas de rivale. Les frères Renault gagnent dans la foulée Paris-Ostende (Louis 9e au général en 1899), Paris-Rambouillet, Paris-Toulouse-Paris (Louis 10e au général en 1900 (*), tout en achevant la même année la construction de sa première voiture à conduite intérieure), le second Circuit du Sud-Ouest ou Grand Prix de Pau (Louis 5e au général en 1901), Paris-Bordeaux (Louis 12e au général, et Marcel 13e), Paris-Berlin (Louis 8e au général), ainsi que la première étape du Paris-Arras-Paris (par Louis en 1902 au général, et Marcel classé 3e). Leurs succès répétés en courses font la célébrité et le succès de la marque, et des commandes sont même passées à cette époque pour 3 000 francs or, soit dix ans d'un salaire moyen de l'époque. Marcel et son mécanicien embarqué René Vauthier gagnent même au classement général cette fois la course Paris-Vienne, en 1902 (Louis 28e).
(*: Louis et Marcel participent à la course Paris-Toulouse-Paris 1900 (de 1 448 km) durant l'année des Jeux olympiques d'été de 1900. Renault domine ainsi la catégorie des voiturettes (- de 400 kg) dans le cadre des Sports de l'Exposition Universelle de 1900 non reconnus officiellement par le comité olympique, et impose de fait ce nouveau concept -1er toutes catégories confondues: Alfred Velghe. Les deux frères Renault obtiennent alors une médaille de vermeil Voiturettes et le prix de 4 000 francs allant avec, ainsi qu'une plaquette d'or en Voiturettes de 250 à 400 kilogrammes)
En 1902 toujours, les usines Renault s'étendent sur 7 500 m² à Boulogne-Billancourt avec plusieurs modèles au catalogue. Louis présente son premier moteur Renault, 24 ch, 4 cylindres.
Les usines de Billancourt sont en partie fermées au moment de la mobilisation, en août 1914. Mais les exigences de la Défense Nationale et la rapide avancée de l'armée allemande contraignent les autorités à rouvrir l'entreprise. Louis Renault, lui-même mobilisé comme sapeur-aérostier, et quelques-uns de ses ouvriers et collaborateurs sont mis en sursis d'appel ou rappelés du front. En août 1914, il est convoqué par l'état-major, puis envoyé à Bordeaux pour y rencontrer le ministre Millerand, replié avec le gouvernement Poincaré depuis le 2 septembre. Il reçoit l'ordre de fabriquer des obus en grande quantité pour l'armée. En septembre, 1 200 taxis Renault sont réquisitionnés par le général Joseph Gallieni pour envoyer des renforts à la VIe armée du général Maunoury et stopper ainsi l'avancée allemande ; ils entrent ainsi dans la légende sous le nom de « taxis de la Marne ».
Pendant quatre ans, Louis Renault participe intensivement à l'effort de la guerre. En plus des voitures, camions, tracteurs, obus et fusées, il construit des éléments de fusils et de canons, des moteurs d'avion et même des appareils de reconnaissance (avion AR). Du torpédo 11 CV type « guerre » à la 6 cylindres du maréchal Joffre, Renault livre à l'armée à peu près tous les types de voitures de sa gamme de l'année 1914. En 1917, avec l'appui du général Jean Estienne, l'industriel dessine et construit le premier char mitrailleur léger Renault FT dont les qualités remarquables contribuent à la victoire finale de 1918.
Cette participation à l'effort de guerre aurait été impossible sans le travail intensif du personnel des usines Renault. En plus des ouvriers mobilisés, rappelés du Front, l'entreprise bénéficie d'un contingent important de main d'oeuvre féminine, étrangère et coloniale. La pénibilité des conditions de travail (onze heures par jour, sept jours sur sept jusqu'en 1917), la lassitude de la guerre et le coût élevé de la vie, entraînent d'importants mouvements sociaux, surtout en 1917, à Paris, Billancourt et dans toute la région parisienne. C'est à cette époque que Renault introduit, en concertation avec Albert Thomas, d'importantes réformes sociales, tels que l'institution des délégués ouvriers ou encore l'établissement d'un salaire minimum. Déjà, avant ce mouvement de grève, Renault avait favorisé à Billancourt la création d'une grande coopérative ouvrière (1916) et dès avant la guerre, une société de secours mutuel, qui assuraient à une partie de son personnel des indemnités en cas de maladie. D'après l'historien Patrick Fridenson, Louis Renault fut l'un des pères des allocations familiales en France. Les conditions de travail pendant la Grande Guerre n'en demeuraient pas moins très pénibles et souvent dangereuses. L'effondrement d'un atelier provoque ainsi la mort de 26 personnes, en juin 1917.
C'est à la fin de la guerre que Louis Renault imagine plusieurs projets sociaux, notamment l'accession à la propriété de la classe ouvrière, le développement des transports péri-urbains, la création de cités-jardins ou encore l'institution de commissions régionales paritaires, patronales et ouvrières. La contribution exceptionnelle de Louis Renault à la victoire des Alliés fait de lui un héros international et décuple l'image de l'entreprise Renault dans le monde. En 1918, il est nommé officier de la Légion d'honneur.
Le rôle de Louis Renault pendant cette période est décrit en détail par Luc Bastard.
En 1919, les Américains, épargnés par la guerre, ont pris une considérable avance économique, industrielle et technologique sur l'Europe et sont entrés dans l'ère de la consommation, grâce surtout à Ford qui produit en série des véhicules bon marché démocratisés, moteurs de l'économie nationale américaine. L'âge d'or des voitures françaises est terminé.
Louis est un des trois cofondateurs de la Compagnie des messageries aériennes.
L'empire Renault se développe et en 1928 Louis Renault est le patron autoritaire et emblématique de 20 000 employés, une place qu'il occupe pendant presque 20 ans.
En 1921, Louis transforme avec succès la « société anonyme des usines Renault (SAUR) » en empire industriel et fait entrer une banque dans son capital pour tenir tête à la concurrence mondiale. À l'image de Ford, Renault acquiert l'ensemble des éléments utiles à son développement : fonderies, forges, carrières de sable, domaine forestier, scierie, aciers, carton, caoutchouc, huiles, lubrifiants, matériel électrique, etc.
Louis Renault passe beaucoup de temps et investit beaucoup d'argent dans l'archipel Chausey, au point d'en être considéré comme un bienfaiteur.
Après la libération de Paris, il est accusé de collaboration. Un mandat est délivré contre lui le 19 septembre 1944 pour « atteinte à la sûreté extérieure de l'État ». Le 23 septembre 1944, malade, il se rend librement à la convocation d'un juge qui l'inculpe et le fait aussitôt incarcérer à la prison de Fresnes. Il meurt un mois après son incarcération le 24 octobre à l'âge de 67 ans. Selon sa famille, l'industriel serait mort des suites de mauvais traitements que lui auraient fait subir ses gardiens. Selon les documents aujourd'hui ouverts à la recherche, et selon l'historien américain Herbert R. Lottman, le décès est la suite de la maladie dont il souffrait déjà au moment de son arrestation.
Son épouse ayant déposé une « plainte contre X » pour assassinat, l'instruction de cette plainte, menée en 1956-1957, a débouché sur un non-lieu et n'a pas apporté la confirmation des soupçons émis par la plaignante.
Louis Renault est inhumé à Herqueville dans l'Eure dans le village où il avait une propriété.
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► Louis Renault a t-il été propriétaire d'un manoir situé sur la digue de Cabourg ? |
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Très grand ingénieur autodidacte, dès son enfance à montré des capacités technique, on lui doit la boite de vitesse, il aussi développé des chars léger efficaces qui se sont montré redoutable lors de la première guerre mondial.C'était un visionnaire tout comme son rival André Citroën, déjà en son temps il avait construit un bus Parisien électrique.