Coureur cycliste, Sportif (Cyclisme, Cyclisme sur route, Sport).
Enterré (où exactement ?).
Laurent Fignon (né le 12 août 1960 dans le XVIIIe arrondissement de Paris et mort le 31 août 2010 d'un cancer des voies digestives) est un cycliste français. Professionnel de 1982 à 1993, il a remporté notamment deux Tours de France, en 1983 et 1984, et le Tour d'Italie en 1989.
Laurent Fignon naît le 12 août 1960 à l'hôpital Bretonneau dans le 18e arrondissement de Paris. Son père est chef d'atelier dans une usine de tôlerie mécanique et sa mère femme au foyer. Ils vivent rue Davy dans le 18e arrondissement jusqu'en 1963, année durant laquelle ils déménagent à Tournan-en-Brie, en Seine-et-Marne.
Il s'initie au cyclisme en 1975, en voyant des amis pratiquer. Il débute sur le vélo de marque Vigneron de son père. Il apprécie immédiatement ce sport et parvient à suivre ses amis plus expérimenté. En 1976, il prend sa première licence à la Pédale Combs-la-Villaise. Il participe à sa première course à Vigneux-sur-Seine et la remporte. Il en gagne trois autres durant cette saison.
Après plus de 50 victoires chez les amateurs, Laurent Fignon débute sa carrière professionnelle en 1982 dans l'équipe Renault de Bernard Hinault dirigée par Cyrille Guimard. D'emblée, il s'illustre au plus haut niveau en remportant le Critérium International et en contribuant au succès de Hinault dans le Giro.
En 1983, il aide à nouveau Hinault à s'imposer dans une très difficile Vuelta. Hinault en sortira blessé au genou, Fignon ayant, lui, démontré de grandes capacités sur une épreuve de 3 semaines, notamment dans la dernière semaine en accomplissant un travail qui sauve la victoire du champion breton. Ainsi, lorsque Hinault déclare forfait pour le Tour 83, Guimard aligne une équipe sans leader où tout est ouvert. Après une première partie de course très discrète, Fignon accompagne les meilleurs dans la première étape pyrénéenne et se hisse à la seconde place du classement général derrière Pascal Simon. Malchanceux, Simon chute et se brise la clavicule. Fignon récupère le maillot jaune à l'Alpe d'Huez, conforte sa position en s'imposant dans le dernier contre la montre et remporte son premier Tour de France à 23 ans à peine.
L'année 1984 le voit prendre les pleins pouvoirs dans l'équipe Renault après le départ de Hinault chez La Vie Claire. Hinault est convalescent et ne participe pas au Tour d'Italie. Fignon lutte face aux Italiens, notamment Francesco Moser qui, aidé par l'organisateur, lui volera la victoire finale. Il écrase par la suite le Championnat de France et se présente au départ du Tour de France 1984 avec le maillot tricolore et un statut de grand favori. Un statut que lui et son équipe vont honorer en trustant les victoires d'étapes. En montagne, il est intraitable lors de la dernière semaine, dans les Alpes. Hinault n'est plus qu'un faire-valoir, il tente des attaques désespérées qui seront raillées par un Fignon insolent de facilité. Il gagne ainsi son 2e Tour de France, et on lui en prédit alors beaucoup d'autres.
En 1985, une douleur au tendon d'Achille, le conduit sur la table d'opération et le pousse à mettre sa saison entre parenthèses. En 1986, son équipe devient Système U et malgré un début de saison encourageant (victoire dans la Flèche Wallonne), il ne retrouve pas son niveau de 1984 et abandonne le Tour de France. De nouveau blessé il renonce à finir la saison.
En 1987, on le croit de retour : 3e de Paris-Nice, il se hisse ensuite sur le podium du Tour d'Espagne (3e). Son Tour 87 sera plus inconstant : méconnaissable et anonyme en début d'épreuve, il parvient grâce à ses qualités de récupération à remporter la très difficile étape de La Plagne et à terminer 7e à Paris. En novembre 1987 son équipier et ami depuis ses débuts en 1975, Pascal Jules se tue dans un accident de la route, évènement qui affectera encore plus son moral déjà fragilisé en cette période délicate.
Il joue la carte des classiques en 1988 en s'adjugeant avec maîtrise Milan-San Remo devant le jeune Maurizio Fondriest et termine 3e de Paris-Roubaix. Hélas, le Tour 88 sera pour lui une catastrophe : lâché par ses coéquipiers dans le contre-la-montre par équipe, il est contraint à l'abandon quelques jours plus tard.
Un doublé dans Milan-San Remo ouvre sa saison 1989. L'Italie lui réussit à nouveau sur le Giro où il efface la déception de 1984 à la régulière en remportant l'épreuve au nez et à la barbe des Italiens. Il se présente donc au départ du Tour 89 avec un statut de favori qu'il partage avec Pedro Delgado, le vainqueur sortant. Si Delgado rate complètement le début de l'épreuve, Fignon assure l'essentiel dans le contre-la-montre par équipes remporté par son équipe, Super U, et dans le contre-la-montre individuel de Rennes, mais il assiste à la résurrection de Greg LeMond. La suite du Tour sera une passe d'armes permanente entre l'Américain et le Parisien, offrant un spectacle sportif anthologique. Fignon croit avoir effectué le plus gros du travail pour la victoire finale en reprenant le maillot jaune à l'Alpe d'Huez. Mais l'incroyable se produit sur le pavé des Champs-Elysées à Paris lors de la dernière étape contre la montre où Greg LeMond arrache à Fignon pour 8 secondes la plus haute place sur le podium.
Fignon, meurtri par cet échec qui lui semble une injustice (les commissaires de course fermèrent les yeux sur l'emploi d'un guidon de triathlète par LeMond), parvient à se remotiver pour les Championnats du Monde qui se courent à Chambéry. À la tête d'une équipe de France forte de talents individuels mais peu soudée, il porte une puissante attaque dans l'ultime ascension de la Côte de Montagnole malgré la présence de Thierry Claveyrolat aux avant-postes. En basculant au sommet, il voit revenir Greg LeMond, son cauchemar, à sa hauteur. LeMond remporte le sprint à Chambéry. Malgré ce nouvel échec, Fignon profite de sa forme pour pulvériser le record du Grand Prix des Nations à Cannes. Au terme de cette année 1989, Fignon est n°1 au classement mondial FICP (ex classement UCI).
Jamais Fignon ne retrouvera son niveau de 1984 et 1989. Son Tour de France 1990 se soldera prématurément par un abandon. Sa relation avec Guimard se dégrade en 1991, sa participation au Tour 91 sera confirmée au dernier moment, Guimard favorisant le jeune Luc Leblanc au sein de l'équipe Castorama. Fignon affiche pourtant une condition très satisfaisante, il termine l'étape pyrénéenne de Val-Louron derrière le trio qui constituera le podium : Miguel Indurain, Claudio Chiappucci et Gianni Bugno. Une étape où le maillot jaune était porté par... Luc Leblanc. On le croit une nouvelle fois retrouvé. Sa traversée des Alpes sera plus irrégulière. Il terminera à la 6e place à Paris, une place derrière Luc Leblanc.
Son conflit avec Guimard le pousse à quitter l'équipe et rejoindre Gianni Bugno chez Gatorade. Il remporte en 1992 une dernière étape dans le Tour de France à Mulhouse au terme d'une échappée solitaire. Dans les Alpes, il joue à fond le rôle d'équipier pour Bugno, mais les choix tactiques de l'équipe mènent l'Italien à la déroute, notamment dans l'étape menant à l'Alpe d'Huez. En 1993, Fignon finit par réaliser que le cyclisme dans lequel il évolue n'est plus celui qui l'a vu briller dans les années 80. Il abandonne dans le Tour de France fatigué, mais surtout dégoûté, et met un terme à sa carrière fin août au terme du grand prix de Plouay.
Laurent Fignon n'appartenait à aucune catégorie spécifique de coureur. Ni pur grimpeur, ni sprinter, ni rouleur ou baroudeur, il était surtout servi par une immense classe qui, quand sa condition physique était au sommet, le rendait irrésistible. Il pouvait alors devenir le meilleur rouleur ou un grimpeur d'exception. Coureur robuste, athlétique et efficace, il avait d'excellentes qualités de récupération qui lui permettaient de trouver dans les courses difficiles ou épuisantes un terrain de jeu de prédilection. Attaquant né, sa tactique se résumait, quand il était en forme, à une démonstration de force en assumant totalement le poids de la course.
S'il faut classer Laurent Fignon, c'est donc dans la catégorie des grands champions qui, à l'instar d'un Bernard Hinault, d'un Greg LeMond se reconnaissent par une éclosion très précoce au plus haut niveau international et la capacité de briller sur tous les terrains, en particulier les plus exigeants.
Laurent Fignon était un coureur de tempérament, sûr de lui, sans toutefois manifester les excès orgueilleux de Hinault. Sa froideur et ses petites phrases ont contribué à retarder sa popularité. Il aura fallu la tragique défaite du Tour 89 pour le rendre sympathique aux yeux du public. Fignon passait pour un coureur atypique, cultivé, qui savait s'exprimer. Pour cette raison, et parce qu'il portait des lunettes, la presse italienne l'avait surnommé "il Professore".[8
Sa carrière est entachée par deux contrôles antidopage positifs aux amphétamines : en 1987 lors du Grand Prix de Wallonie et en 1989 lors du Grand Prix d'Eindhoven. Il convient de préciser qu'il a reconnu le second contrôle positif au contraire du premier. Il imputait celui-ci à une guerre que se menaient les deux principaux laboratoires pharmaceutiques belges pour le monopole des contrôles en Belgique. Il se déclarera farouchement hostile aux contrôles antidopage inopinés.
À la fin de sa carrière sportive, Fignon s'est lancé dans l'organisation d'épreuves cyclistes. Il a notamment organisé, par le biais de « Laurent Fignon Organisation » le Paris-Nice en 2000 et 2001, avant de revendre les droits à Amaury Sport Organisation.
La marque de distributeur « Laurent Fignon » est détenue par Auchan qui commercialise des vélos sous cette marque.
Il a été consultant durant plusieurs années sur Eurosport France.
Il commente le Tour de France en 2006 en compagnie d'Henri Sannier et en 2007, 2008, 2009 et 2010 en compagnie de Thierry Adam sur France Télévisions. Depuis septembre 2008, il est consultant Europe 1 dans le Club Sports animé par Alexandre Delpérier.
Il révèle le 14 juin 2009 qu'il souffre d'un « cancer avancé » des voies digestives. Il ignore si cela peut être lié aux « doses ridicules » de produits dopants qu'il a pris, « comme tout le monde », tout au long de sa carrière sportive,. Six mois après le diagnostic, grâce aux traitements la maladie semble se stabiliser, voire régresser.
Malgré cette épreuve, il assure pleinement son rôle de consultant du direct pour France Télévisions durant le Tour de France 2009. Il assure également son rôle de consultant durant le Tour de France 2010 malgré son cancer toujours présent. D'ailleurs lors de ce Tour de France 2010, la voix de Laurent Fignon est enrouée à cause d'une tumeur qui appuie sur un nerf et qui a pour conséquence un dysfonctionnement des cordes vocales.
Il succombe finalement le 31 août 2010 à l'âge de 50 ans.
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Un champion cycliste qui mérite ses cinq étoiles
Un vrais champion du cyclisme et son combat face à la maladie
Même si vous n' etiez pas mon préféré lorsque vous couriez, votre vue en tant que conseiller sur le tour m'a fait comprendre que vous étiez finalement une trés belle personne, et le jour que vous avez fondu en larme en partant de votre maladie en sachant que le combat était perdu d' avance, j' ai compris combien la vie est importante pour tous, repose en paix Laurent......